Disclaimer : La série et ses personnages appartiennent à ses créateurs. Seul ce que j'ai décidé d'écrire est à moi. Bonne lecture !
Chapitre 1
Lisa Cuddy eut un faible sourire en croisant le regard de Brenda dans le hall de l'hôpital. Cette dernière lui indiqua que celui qu'elle attendait était arrivé quelques minutes plutôt. Cuddy n'en attendait pas moins de lui et bien qu'elle soupira intérieurement elle ne put s'empêcher de sourire. Il ne changerait donc jamais. Un House à l'heure était un House dont il fallait se méfier... Elle savait parfaitement que House n'avait aucun cas à traiter depuis deux jours et était bien décidée à lui en trouver un avant la fin de la journée. Elle n'allait certainement pas le laisser traîner et faire la sieste dans son bureau le reste de la journée. La jeune femme prit la direction de l'ascenseur d'un pas décidé plusieurs dossiers à la main. Elle s'engouffra dans l'habitacle métallique et regarda les portes se refermer sur elle.
Fidèle à ses habitudes, Gregory House débarqua dans son bureau en laissant son sac, sa veste et son casque de moto sur le fauteuil. Il jeta un rapide coup d'œil dans la salle adjacente et ne prit pas la peine de saluer ses trois employés, occupés ... à ne pas faire grand chose. Qu'on vienne lui dire qu'il ne faisait rien ensuite ! Calme plat. Parfait pour se reposer, pensa le Diagnosticien. Il avait à peine allonger ses grandes jambes sous son bureau qu'il entendit le son bien reconnaissable des talons d'aiguilles de sa patronne retentir dans le couloir. Il soupira pour la forme et jeta un coup d'œil intéressé dans sa direction. Sexy la jupe, nota t-il en la regardant pousser la porte en verre de la salle de diagnostique.
Quel mauvais vent vous amène encore ?, dit House en apparaissant derrière Cuddy.
J'ai un nouveau cas pour vous, répliqua t-elle en se retournant.
Leurs regards se croisèrent quelques secondes et alors que House allait faire une de ses remarques, Cuddy lui plaqua un dossier contre le torse en énumérant les symptômes de ce nouveau patient.
J'en veux pas, bougonna House en se dirigeant vers la cafetière.
Ce n'était pas une proposition, répondit Cuddy en tendant les autres dossiers à l'équipe de son Diagnosticien.
Foreman, Taub et Thirteen s'empressèrent de les ouvrir et se plongèrent dans sa lecture. House regardait Cuddy derrière la lègère fumée qui s'échappait de son café. La Doyenne remarqua son petit manège, fronça les sourcils. Bon dieu qu'il l'agaçait quand il la regardait de cette manière. Non pas qu'elle n'aimait pas ça. Au contraire. Mais c'était House, c'était un idiot, certes sexy, mais Cuddy ne pouvait pas s'autoriser à rentrer dans son jeu. Pas aujourd'hui. Pour couper court à l'observation, à peine dissimulée, dont elle était sujette, Cuddy souhaita bon courage aux trois médecins, adressa un dernier regard entendu à House et tourna les talons. Elle sourit intérieurement en voyant le Diagnosticien se saisir de son feutre et écrire les symptômes du patient sur le tableau blanc. Cuddy savait qu'il n'avait pas pu résister à ce nouveau défi qu'elle lui proposait. De quoi l'occuper un moment. Et avec un peu de chance, il se tiendrait un peu tranquille. Assez satisfaite d'elle, Cuddy reprit l'ascenseur pour retourner dans son bureau.
Elle n'entendit pas parler de House de toute la journée. Cuddy supposait donc que son cas était plus compliqué que ce à quoi elle avait pensé lorsqu'elle avait lu le dossier. Lorsqu'elle quitta le PPTH vers 19h, elle vit que House était toujours là, sa signature n'avait pas été apposée au registre des départs. La Doyenne eut la soudaine envie de monter dans son bureau pour prendre des nouvelles, mais elle savait le Diagnisticien irritable quand il réfléchissait. Cuddy préféra rentrer chez elle, retrouver le calme de sa grande maison après une journée de travial exténuante. Une journée comme les autres pour tout dire.
Comment va votre patient ?, demanda Cuddy en franchissant les portes du bureau le lendemain matin
Comment se portent vos fesses diablement bureaucratiques ?, répliqua aussitôt House.
Je suis sérieuse House, fit la Doyenne en levant les yeux au plafond.
Maiiis, moi aussi !, s'amusa House, prenant une mine choquée.
Vous avez passé la nuit ici et vous n'avez pas signé le registre hier soir, répondit Cuddy en esquissant un sourire.
Son état est stable, Foreman et Taub sont au labo. Thirteen fait une nouvelle prise de sang.
Vous êtes dans une impasse ?, nota Cuddy en fronçant les sourcils.
Non, je fais juste durer le suspense ! Comme ça vous me laissez tranquille pour les consults !..., répliqua House en plantant son regard dans le sien.
Cuddy nota avec un sourire la pointe d'amusement qui faisait briller les yeux océan de son Diagnosticien. House reprit sa position initale, le regard tourné vers le tableau blanc, le menton appuyé sur sa canne. Cuddy le regarda quelques secondes puis décida de le laisser réfléchir seul. Si House ne trouvait pas la réponse, elle ne voyait pas très bien qui le pourrait. Mais la Doyenne était persuadée qu'il finirait par trouver, pas trop tard si possible... . House laissa son regard errer sur les hanches de sa patronne, détaillant ses courbes qu'il connaissait sans doute mieux que personne, tandis qu'elle s'éloignait dans le couloir. La simple présence de Cuddy dans son bureau lui avait fait oublié quelques instants le cas qu'il traitait. Foreman et Taub débarquèrent quelques minutes plus tard, tous les tests étaient négatifs. Il les renvoya avec un soupir. Un jour entier à réfléchir sur ce fichu cas et il n'arrivait pas à trouver ce qui clochait.
Docteur Cuddy ?
Oui ? , répondit l'intéressée en relevant la tête de sa pile de dossier.
Excusez-moi de vous déranger, une femme voudrait vous voir, elle attend juste à côté.
Cuddy remercia sa secrètaire avec un sourire et l'invita à faire entrer la visiteuse d'un geste de la main. Elle aurait préféré pouvoir terminer de remplir ce dossier tranquillement avant d'aller manger un morceau à la cafétéria. Mais le destin semblait lui avoir réservé autre chose. Elle n'avait pourtant aucun rendez-vous de programmer à cette heure-ci. Cuddy se leva en entendant la porte de son bureau s'ouvrir à nouveau. Sa surprise fut grande lorsqu'elle reconnut son ancienne avocate qui lui souriait.
Stacy ! Quel plaisir de te revoir, dit alors Cuddy un grand sourire sur le visage.
La Doyenne ne s'attendait certes pas à découvrir son ancienne employée et amie débarquer dans son hôpital. Elle n'avait pas eu de nouvelles d'elle depuis qu'elle avait démissionné de son poste et Lisa ignorait ce qu'elle était devenue.
Le plaisir est partagé. J'espère que je ne dérange pas, je reste quelques jours sur Princeton et j'avais envie de passer dire bonjour, répondit la jeune femme en s'asseyant sur le fauteuil que lui montrait Cuddy.
Je suis contente que tu sois passée. Nous ne nous sommes pas vus depuis un moment...
Trop longtemps j'ai l'impression, répondit Stacy avec un sourire. Comment se porte l'hôpital ?
Les deux jeunes femmes discutèrent un moment, Cuddy de l'hôpital, Stacy de son travail et de son couple. Cuddy fut ravie d'apprendre que Marc faisait beaucoup de progrès. Elle n'avait jamais été très proche du compagnon de l'avocate mais comprenait le lien qui les unissait. Ou voulait le comprendre. D'ailleurs, qu'est ce qui pouvait bien lui faire croire qu'elle savait ce qu'était une relation stable et équilibrée comme la leur ? Cuddy chassa avec un froncement de sourcils cette pensée désagréable et, pour changer de sujet, proposa à Stacy de venir déjeuner avec elle.
Combien de temps restes-tu ?, demanda Cuddy en s'installant à une table.
Une semaine, peut-être moins. J'ai plusieurs rendez-vous à Princeton.
Cuddy finit par demander à son ancienne employée si elle acceptait de dormir chez elle les jours suivants. Leurs travails respectifs ne leur avaient jamais permis de beaucoup discuter, mais les deux femmes partageaient certains points communs et certaines idées qui les avaient beaucoup rapprochées lorsque Stacy travaillait encore pour le PPTH. Leur rencontre remontait à une dizaine d'années déjà et bien que Cuddy faisait de son mieux pour oublier les circonstances de cette rencontre, la Doyenne ne pouvait s'empêcher de penser à celui qui avait été au coeur de cette toute nouvelle amitié...
