Prologue : Nuit d'orage
-Ah !
Avec un énième cri de terreur étouffé, le petit garçon enfouit sa tête plus profondément sous sa couverture, tremblant de peur comme à chaque coup de tonnerre. Dehors, la tempête se déchaînait, le vent et la pluie emportaient tout ce qui avait le malheur de se trouver sur leur route, arbres, rochers, constructions, rares étaient les survivants. Ces orages n'étaient heureusement pas fréquents, mais lorsqu'ils se produisaient, environ une à deux fois par an dans cette partie du monde, ils emportaient avec eux presque tout ce que ceux qui n'avaient pas le luxe d'habiter en ville possédaient. Les récoltes étaient minces en raison de la pluie constante, et l'absence d'herbe ne facilitait pas l'élevage du bétail. Ame était pauvre, c'était un fait connu, la météo les haïssait depuis toujours, et la Guerre les avaient condamnés.
Un autre coup de tonnerre, retentit, plus fort, plus près, trop fort, trop près. La fenêtre s'ouvrit brusquement sous la puissance du vent, laissant le froid, la pluie, la lumière des éclairs, et le bruit entrer dans la petite pièce. L'enfant cria une autre fois, jeta sa couverture, et se précipita à l'extérieur de sa chambre, terrorisé, haletant et en larmes. Traversant le petit couloir en courant, il se rendit compte que la lumière était étrangement allumée dans le salon, malgré l'heure tardive, mais n'y prêta pas plus attention et se précipita dans la pièce en criant.
-Maman !
La femme aux longs cheveux mauves, âgée d'une trentaine d'années, se leva de sa chaise et s'accroupit juste à temps pour attraper son petit garçon qui se jetait dans ses bras en pleurant.
-Maman j'ai peur !
L'enfant enfouie son visage dans le cou de sa mère en sanglotant, tandis qu'elle se levait en le serrant dans ses bras, le berçant doucement.
-Ne t'en fais pas mon cœur, maman est là, tout va bien. C'est juste l'orage, ça va passer.
La femme se tourna vers ses invités imprévus, un sourire un peu gêné sur les lèvres.
-Excusez-le, il n'a que trois ans et c'est la première fois qu'il dort seul pendant un orage comme celui-là.
-Ne vous en faites pas madame, il n'y a pas de mal.
L'homme se leva et s'approcha de l'enfant, toujours dans les bras de sa mère, un sourire attendri sur le visage. Le petit garçon releva lentement la tête et observa l'inconnu avec étonnement. Ses cheveux étaient d'une couleur étrange qu'il n'avait encore jamais vue, et qui ressemblait à du marron, plus clair et plus vif, ils étaient trempés, et tenaient pourtant en pic, défiant les lois de la gravité. Son bandeau était le même que celui des gens qu'il avait vus se bagarrer avec des jutsu quelques jours auparavant, laissant du sang partout autour d'eux et assez près de la maison, ce qui avait énervé maman. Pourtant son sourire à lui était doux et chaleureux, comme celui de maman.
-Bonjour jeune homme.
-…
-Bah alors ? Tu ne dis pas bonjour ?
-Maman, pourquoi ils ont une couleur bizarre les cheveux du monsieur ?
-Shisui ! C'est très impoli ce que tu viens de dire, excuse-toi tout de suite.
-Pardon monsieur …
L'homme resta silencieux quelques instants, avant de se redresser pour laisser échapper un rire puissant et bruyant, faisant sourire ses deux amis, toujours assis à table, avant de poser une main sur la petite tête de l'enfant, ébouriffant ses cheveux frisés, un grand sourire sur le visage.
-Je t'aime bien toi ! Et pour mes cheveux, cette couleur s'appelle du orange. C'est vrai que c'est une couleur qu'on ne voit pas beaucoup par chez nous.
-Orange ?
Levant ses petits yeux fatigués, Shisui observa quelques instants les cheveux « oranges ». Il n'avait encore jamais vu cette couleur, c'était bizarre, c'était une couleur vive qui détonait du gris habituel du pays. Et en y réfléchissant, ça ressemblait un peu à du jaune en plus foncé. Sa maman avait une robe jaune, et la mettait uniquement pour les grandes occasions, comme les anniversaires. Et les anniversaires étaient toujours des jours amusants. Shisui décida qu'il aimait le orange.
Fatigué, Shisui se frotta les yeux en baillant, et plongea à nouveau sa tête dans le cou de sa mère, ne prêtant plus attention à la tempête qui n'avait pas cessé.
-Votre fils est vraiment adorable.
-Oh il peut aussi être un vrai petit diable quand il veut.
-Permettez-moi de poser la question mais … Son père est-il …?
-Oui, avant même sa naissance.
-Je suis désolé …
-Ne le soyez pas, vous n'y êtes pour rien. La tempête n'a pas l'air de vouloir s'arrêter, vous devriez rester là pour la nuit.
La mère, toujours son fils dans les bras, se dirigea vers une armoire et en sortit deux grosses couvertures, puis les tendit à ses trois invités.
-Je vais aller dormir avec mon fils, comme ça vous pourrez utiliser le canapé, il est dépliable. Je suis désolée, c'est tout ce que j'ai à vous proposer.
-Ne vous excusez pas, c'est déjà très aimable à vous de nous ouvrir votre porte sans même nous connaître.
-Beaucoup en ont fait de même pour moi autrefois, c'est pour moi une façon de les remercier.
Les adultes se turent tous quelques instants en entendant le petit Shisui marmonner dans son sommeil. Sa mère passa distraitement une main dans ses cheveux bouclés, laissant les petites mèches toutes douces lui chatouiller les doigts.
Dans son presque-sommeil, Shisui entendait les personnes autour de lui discuter entre elles, sûrement de choses de grands. D'habitude, il aimait bien écouter les conversations compliquées, même s'il ne comprenait pas tout, car sa maman lui expliquait, mais là il était fatigué, et alors qu'il s'endormait, les voix qui l'entouraient s'estompaient, lui semblaient lointaines …
-… m'appelle Yahiko …
… Si lointaines …
-… mes amis Nagato et Konan …
… Comme un écho …
-… sommes l'Akatsuki …
… Qui resterait gravé dans son esprit …
-… voulons la paix.
… À jamais.
Oui, nouvelle fic. Je ne sais honnêtement pas si je la terminerai parce qu'elle risque d'être très, très longue, j'ai déjà écrit 70 pages et je suis encore dans les premiers arcs, et je sais que quand j'aurai poster tout ce que j'ai écrit, je risque de bloquer, comme pour mon autre fic, pour laquelle j'avoue avoir pas mal perdu ma motivation et mon inspiration. Mais je m'éclate à écrire et je suis fière de ce que j'ai fait, et j'ai surtout envie d'avoir des avis, plus objectifs que ceux de mes potes. Donc n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, parce que même si j'écris pour mon propre plaisir, c'est pour avoir votre avis que je poste, et pourquoi les review me tiennent à cœur.
A noter que les fautes des 70 premières pages ont été corrigées par mon prof de français. Oui je lui ai fait lire, et il a adoré. *tousse* Mon prof de français aime les manga ...
