Les personnages de Stéfanie Meyer ne m'appartiennent pas et je ne me fais malheureusement pas d'argent de poche avec cette histoire ^^
Je vous souhaite une bonne lecture ;)
POV Alice
Je vivais avec ma famille dans une demeure, à l'écart des habitants de Forks, petite ville où tout le monde se connaissait forcément étant peu nombreux. Cela faisait bientôt deux ans que nous avions emménagé ici, afin d'échapper à tout soupçon, puisque nous ne vieillissions nullement. Et oui, nous sommes tous des vampires et nous avions choisi Forks comme destination étant donné que le soleil y brillait que très rarement. Certes, ma famille ne pouvait s'exposer à ses rayons mais moi, je n'avais aucun risque de trahir ma nature, contrairement aux autres, ma peau ne se mettait pas à scintiller de mille feux lorsque le temps était au beau fixe.
Je suivais actuellement des études pour devenir prothésiste dentaire, il y a deux ans, lorsque que j'ai commencé les cours, j'y ai fait la connaissance d'une charmante fille, répondant au nom de Violette. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai tout de suite été attirée par sa chevelure brune avec ses quelques mèches couleur miel, ses courbes harmonieuses, ses mains aux longs doigts fins, ses yeux chocolat avec une pointe d'ocre… J'ai sympathisé relativement vite avec cette jeune femme qui avait à ce moment l'âge que je prétends avoir alors que malgré moi, j'avais déjà vécu un siècle. C'était la première fois qu'une fille me faisait cet effet là et croyez moi, pourtant j'ai eu l'occasion d'en croiser un grand nombre en 119 ans d'existence, attention, je vous vois venir, et non, elles n'ont pas toutes fini dans mon lit contrairement à ce que vous pourriez penser. Tss... vous vous attendiez à quoi ? Que je saute sur tout ce qui bouge et qu'avec ma beauté irréelle je n'avais qu'à claquer des doigts pour que la femme que j'aime termine avec moi sous de fins duvets à faire l'amour pendant des heures ? Au risque de vous décevoir, ce n'était pas le cas, de plus je ne fais pas partie de ces jeunes donzelles qui rendent les armes dès le premier soir et dont on dit que ce sont des dames faciles voire même de petite vertu. Sur ce, revenons en à nos moutons, enfin à ma charmante fleur au délicat parfum, en cours, nous étions toujours l'une à côté de l'autre et malheur à celui ou celle qui tentait de nous séparer dans l'espoir de nous connaître un peu mieux, nous passions quelque peu pour des asociales dans notre classe et ce même si nous étions polies en disant bonjour à tout le monde.
Au bout de quelques semaines nous décidâmes de nous mettre en couple, mais nous prenions bien gare de ne pas nous afficher dans les couloirs, certains de nos camarades avaient des petits soucis pour accepter notre différence de part leur religion. J'adorai entendre ma Violette titiller l'une de ces filles homophobe et celle-ci démarrait au quart de tour. On en arrivait à se demander : si on la poussait à bout, ne finirait-elle pas par quitter l'établissement ? Et il faut le dire, cette perspective nous enchantait assez. Qu'il était bon d'imaginer une classe sans une fille qui appréciait un peu trop gueuler à tout va et pouvait être désagréable au téléphone même si c'était son petit ami, Violette, à maintes reprises avait serré les dents pour ne pas brailler après cette « garce » tellement elle arrivait à nous irriter parfois. Elle ne devait en aucun cas céder à la tentation, sinon tous les petits sous-entendus qu'elle laissait échapper à son attention ne vaudraient plus rien car Jessica saurait que ma petite fleur ne l'aime guère.
Nous passâmes ainsi deux merveilleuses années ensemble, notre duo perdurait et personne de l'école n'avait encore découvert notre petit secret, seuls nos parents respectifs étaient au courant. C'était tout à fait normal puisque depuis un peu plus d'un an, chaque week-end, nous alternions chez laquelle des deux familles nous dormions. Je me souviendrai toujours de la première fois que je suis allée passer la nuit chez ma compagne.
*Flash back on*
Nous étions restées dans la cuisine après avoir dîner, mon ange voulait parler à ses parents en privé et elle avait souhaité que je sois moi aussi présente lorsqu'elle ferait son annonce. Elle faisait face à son père et sa mère puis elle lâcha sa bombe comme ça, sans prévenir :
- Papa, maman… Alice n'est pas qu'une simple amie en réalité pour moi, il se trouve que j'éprouve des sentiments pour elle et que nous sommes ensemble depuis bientôt sept mois. Je suis navrée de vous l'apprendre maintenant mais je me suis rendue compte à la rentrée scolaire que j'aimais les femmes.
Elle se tût une fois son coming out réalisé puis elle me prit la main, ma Belle avait absolument tenu à leur avouer ce qu'elle avait sur le cœur car elle ne supportait plus l'idée de le leur cacher. Elle venait de me montrer par la même occasion tout l'amour qu'elle ressentait pour moi. J'en fus très émue, jamais auparavant je n'avais assisté à ce genre de scène, cela me prouva de nouveau que les mentalités avaient bien évolué au cours du siècle qui s'était écoulé. La pauvre s'était prise une chasse ensuite parce que ses parents avaient cru à une plaisanterie de très mauvais goût, dans le seul but de les énerver, jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'elle était parfaitement sérieuse. Un froid s'instaura entre nous quatre durant quelques longues minutes qui nous parurent des heures avant qu'ils ne viennent nous enlacer et nous dire qu'ils souhaitaient que nous soyons heureuses. Mon Ange laissa échapper un soupir de soulagement, qui ne passa pas inaperçu pour mon ouïe fine, elle avait craint que sa famille ne la renie parce qu'elle aimait les femmes. Nous décidâmes ensuite de regarder la télévision en compagnie de ses parents, Violette était assise un peu de biais sur le canapé afin que je puisse me caler au creux de ses bras, la tête sur son épaule. Je sentis un regard plein de tendresse se poser sur nous, du coin de l'œil, je vis la mère de ma douce, sourire affectueusement.
À la fin du film, nous montâmes dans sa chambre après avoir souhaité une bonne nuit aux membres de sa famille. La pièce était assez spacieuse malgré le fait que nous nous trouvions sous le toit et je dois dire que la décoration me plaisait, je découvrais enfin l'antre de ma bien-aimée. Il me fut très facile de comprendre qu'elle adorait la Chine, les dragons, mais avant tout lire, une étagère couverte de livres séparait le côté bureau de celui lit, ainsi que trois tours blanches également remplies d'ouvrages. Je souris, amusée par le titre de l'un d'entre eux, il s'intitulait : « Comment se débarrasser d'un vampire amoureux ». Devais-je y voir un rapport avec ma nature ? Pourtant, je ne lui avais rien dévoilé concernant ce que j'étais…et je ne décelais aucun changement dans son comportement qui aurait pu m'indiquer qu'elle ne voulait plus de moi. Je fronçai les sourcils, pris le livre dans mes mains puis me tournai vers ma compagne et lui demandai d'une voix que j'espérai ne pas être trop tendue :
- Hum… tu l'as depuis quand celui-ci ?
- Je l'ai eu à noël, l'année avant que je ne fasse ta connaissance. Pourquoi cette question et cet air soulagé que tu affiches ?
Je me mordis la lèvre inférieure, je croyais être restée impassible en entendant sa réponse mais je m'étais fourvoyée, de plus, elle était bien plus attentive à mes mimiques que ne l'avaient été mes conquêtes antérieures.
- Pour rien… euh si, par simple curiosité. Et finalement, à la fin du roman, l'héroïne réussit-elle vraiment à se débarrasser du vampire ?
- Ho que non, bien au contraire. Il se trouve qu'elle est un vampire, sauf qu'elle doit être mordue par un autre afin de le devenir pleinement. Elle finit par tomber sous son charme et éprouver une jalousie verte pour la jeune fille qu'il courtise désormais à sa place et l'histoire s'achève sur les deux vampires enlacés.
Je souris à pleine dent, pensant que cela se terminait très bien et ne donnerait pas de mauvaises idées à la lectrice qui, soit dit en passant avait les yeux rivés sur ma bouche. Elle se jeta sur moi et m'embrassa avec passion, sous le coup de la surprise, j'en lâchai le volume que je tenais, reprenant mes esprits, je prolongeai son baiser en pressant avec tendresse un peu plus me lèvres sur les siennes.
POV Violette
Je poussais Alice sans ménagement sur mon lit, elle ne pouvait me résister, j'étais plus grande et un peu plus charpentée qu'elle, mais quelque chose me disait que si elle l'avait réellement voulu, elle n'aurait pas consenti à ce que je la fasse chuter sur les draps. Je me mis à califourchon sur mon petit Démon, je brûlais d'envie d'explorer sa peau si douce de mes mains avides, je les posai de chaque côté de sa tête et me penchai pour l'embrasser amoureusement avant de descendre déposer une myriade de bisous dans son cou. Je souris contre sa nuque alors qu'ellelaissa échapper quelques gémissements de bonheur, sa respiration s'accélérait dès que mes lèvres entraient en contact avec son épiderme. Je me redressai, mes doigts effleurant à présent le tissu fin qui recouvrait son buste, l'une de mes mains se referma sur le sein érigé, tant convoité. Je relevai mes iris, assombris par le désir sur le visage de ma Belle, elle avait clos ses paupières, m'empêchant ainsi de voir l'or en fusion qui coulait derrière elles.
- Alice, ouvres les yeux, s'il te plait, murmurai-je au creux de son oreille.
Elle accéda à ma requête, j'eus un hoquet de surprise en découvrant ses pupilles d'un noir d'encre, devant mon étonnement, elle prit un air inquiet qui remplaça très vite la noirceur de ses iris par leur couleur habituelle.
- Qu'y a-t-il ? Qu'est-ce qui a bien pu te faire peur ?
- …
- Réponds-moi, je t'en prie.
Je décelai dans ses pupilles, une angoisse grandissante à mesure que mon mutisme se prolongeait, je n'aimais pas la voir ainsi et fis ce qu'elle attendait de moi.
- Rien… enfin, tu vas peut être me trouver stupide mais l'espace d'un instant, il m'a semblé que tu avais les yeux d'un noir de jais.
Je la vis déglutir difficilement suite à ma remarque, me cacherait-elle quelque chose que je devrais savoir ? Je secouai la tête afin de chasser les questions qui commençaient à envahir mon esprit et pouvoir reprendre mes actes là où je m'étais arrêtée. Je repris mes douces caresses, jusqu'à ce qu'Alice se racle la gorge, me signifiant que je devais couper court à mon activité manuelle. Je l'interrogeai du regard, ne comprenant pas sa réaction, je n'obtins qu'un lourd silence qui m'obligea à lui dire :
- Tu ne veux vraiment pas que je continue ?
- … Tes parents ne dorment pas encore et je n'ai pas très envie qu'ils nous entendent faire des folies dès le premier soir où je dors chez toi.
- Je dirai que ce n'est pas ton seul souci et que tu me dissimules quelque chose qui te tracasse. Je suis sûre que tu n'oses pas me parler, de peur que tes révélations ne m'effraient ou alors tu n'as pas encore assez confiance en moi…
- Tsss… j'aurais dû me douter que tu me poserais ces questions, mais tu es tellement imprévisible que je n'ai que très rarement des visions te concernant, pesta-t-elle contre elle-même.
Nous nous redressâmes afin de pouvoir nous asseoir face à face, je l'observais, les yeux écarquillés, ne m'attendant pas du tout à ça, était-ce une blague en réalité ?
- Des visions !? Attends… tu veux dire que tu es capable de voir l'avenir ?
- Oui… et elles sont toujours en rapport avec des personnes que j'aime énormément. Ne vas pas croire que tu n'en fais pas parti, mais tes décisions ne sont jamais totalement arrêtées, résultat, tu me surprends chaque jour.
J'étais ravie qu'elle se confie un peu à moi et je savourais le plaisir de pouvoir être à l'origine de la stupéfaction de mon petit lutin adoré. J'esquissai un sourire charmé et l'embrassai avec fougue, afin de lui montrer combien j'étais heureuse à ses côtés et fière qu'elle m'avoue ce secret. Elle rompit notre baiser pour ajouter :
- Hum… je dois t'apprendre autre chose sur moi, quelque chose de bien plus sérieux, je t'assure que ce n'est pas une plaisanterie. Tu as dû remarquer que je n'ai jamais mangé quoique ce soit lors de nos pauses repas à l'école, je hochai la tête, et je t'ai dit que je ne faisais pas ça pour perdre du poids. En fait, j'ai un régime alimentaire très différent du tien… je ne me nourris exclusivement que de sang animal car je suis un vampire, de plus, j'ai aussi une force surhumaine et une ouïe fine.
Je fronçai les sourcils, j'adorais lire des ouvrages fantastiques et certains d'entre eux traitaient de cette espèce, on y racontait qu'ils ne pouvaient sortir à la lumière du jour, sous peine d'être transformé en tas de cendre. Pourtant, Alice se baladait toujours dehors avec moi, quelque soit le temps qu'il fasse, apparemment les auteurs ne connaissaient pas grand-chose sur le sujet et puis elle n'avait pas des canines plus longues que la normale. Sa nature devait expliquer pourquoi elle avait toujours la peau si froide mais dont je ne me lassais pas de toucher et m'empêchant parfois de prendre des coups de chaud. Je la fixai sans la voir, perdue dans mes réflexions et sursautai lorsqu'elle posa sa main sur mon avant bras, me ramenant sur terre, enfin, sur mon lit.
- Excuses moi, mais ton manque de réaction m'inquiétait, j'ai cru que tu n'avais pas entendu mes propos.
- Si, si, je t'ai reçu cinq sur cinq. J'étais juste en train de comparer ce que je savais sur les vampires avec ce que je sais de toi et je me rends compte que la plus part de mes connaissances se révèlent être inexactes. Pour commencer, tu ne crains pas les rayons solaires, tu ne bois pas de sang humain, tu as la peau glacée ainsi que des visions et les croix ne t'affectent aucunement.
- Euhh… tu n'as pas peur de ce que je suis ?
- Non, pourquoi, je devrais ? Alice eu un hochement de tête. Moi je trouve ça fantastique ! J'ai toujours rêvé d'être un succube ou un vampire.
Alice me regardait, abasourdie par mon air enjoué ainsi que ma réplique, je devais être la seule à avoir accueilli cette nouvelle avec autant d'enthousiasme. Je comprenais mieux maintenant pourquoi j'avais été tellement attirée par elle, et le fait que ma vie était devenue bien plus intéressante. C'était trop beau, la réalité dépassait la fiction, j'en avais la preuve sous les yeux euh, minute papillon, si elle est ce qu'elle dit, alors cela signifie que tous les membres de sa famille sont comme elle ! Je plissai le front, avaient-ils tous des pouvoirs comme ma douce ou était-elle une exception parmi les siens ?
- J'ai l'impression que ma condition de vampire t'amène à beaucoup réfléchir et je pense que tu t'interroges aussi sur mes proches.
- C'est vrai, et je me demande si eux aussi sont capables de voir l'avenir, autre chose qui leur est propre ou si tu es la seule ayant un don.
- Mon frère, Edward peut lire dans les pensées d'autrui, Jasper exerce une influence sur les émotions, très pratique pour calmer des personnes en colère, Carlisle, mon père n'est pas attiré par le sang humain. Esmé, Emmett et Rosalie quant à eux n'ont aucune particularité comme nous quatre et heureusement, ils ne sont pas jaloux.
- Ton regard que j'ai surpris tout à l'heure, il veut dire quelque chose de spécifique ?
- … en temps normal, j'ai les yeux noirs lorsqu'il faut que j'aille me nourrir et éviter de déraper en mordant autre chose qu'un animal. Par contre, dans la situation présente, c'est une autre soif que j'avais très envie d'étancher, ma soif de désir pour toi. Dans tous les cas,
je ne dois aucunement céder à la tentation de planter mes crocs dans la nuque d'un être humain sinon je serai bannie à jamais de ma famille. Je dois t'avouer que parfois j'ai une irrésistible envie de goûter ton sang lorsque je l'entends pulser dans tes veines et que j'ai le nez niché dans ton cou…
Je frissonnai en entendant ses paroles, non parce que ses mots m'effrayaient mais parce que j'aimerais tant qu'elle passe à l'acte. Son regard m'indiqua qu'elle s'était trompée sur le sens de mes émotions, elle devait penser que je n'oserais plus l'enlacer comme avant voire même que j'allais rompre pour qu'il ne m'arrive rien de grave. Je la pris dans mes bras, en faisant exprès de loger son nez tout près de ma jugulaire, lui montrant ainsi que j'avais confiance en elle et lui murmurais :
- Ce n'est pas comme ça que tu arriveras à me perdre, je t'aime et ne quitterai pour rien au monde. Il n'y a que la mort qui pourra nous séparer ou alors le fait que tu tombes amoureuse d'une autre…
Ma dernière phrase me fit l'effet d'un poignard dans mon cœur, je n'aurais pas voulu la prononcer, mais il fallait que je sois lucide, mon petit Démon avait l'éternité devant elle, une quantité incroyable de filles qui la feraient m'oublier avec les années. Une larme solitaire coula le long de ma joue, Alice se recula, la vit et la recueillie sur son index.
- Ne penses plus à ça, tu ferais mieux de dormir maintenant sinon tu vas avoir une tête de déterrée demain matin. Merci aussi pour le geste que tu as fait, cela m'a rassuré.
- De rien ma Belle, c'est naturel, bonne nuit mon petit lutin.
Je posai un chaste baiser sur ses lèvres, puis m'allongeai, elle vint caler son dos contre ma poitrine et je passai un bras sur elle, ma main reposant sur son ventre. Je fermai les yeux et m'endormis, un sourire aux lèvres alors que je sentais le corps froid de ma compagne se réchauffer à mon contact.
*Flash back off*
