J'ai eu une vague d'inspiration concernant HP. J'utiliserai probablement les spoilers du tome six, mais légèrement modifiés. Le seul perso qui m'appartient est Laurianne, tous les autres sont de J.K.
Cela fait déjà un mois que Laurianne a quitté son domicile. Ses relations avec ses tuteurs ne pouvaient pas aller plus mal. Elle avait donc choisi de quitter le foyer où elle vivait pour vivre sa propre vie. Du haut de ses 16 ans, elle avait pris tout l'argent qu'elle possédait et s'était enfuie lors d'une chaude nuit de juillet. Elle s'était ainsi dirigée vers l'ouest, où il y avait de grandes forêts, loin des villes et des endroits où ses tuteurs pourraient avoir envie de la chercher. De toute façon, elle détestait les villes. Elle ne se sentait bien qu'en forêt, entourée d'arbres et d'animaux. La vie y était plus facile qu'en ville, surtout lorsqu'on est en fugue. Elle savait se procurer de la nourriture et l'eau fraîche y était abondante. Elle pouvait laver ses longs cheveux noirs dans les ruisseaux, ainsi que son corps. Elle errait, profitant de sa solitude pour réfléchir. Le maigre contenu de son sac à dos se composait surtout de papier et de crayon, ce qui lui permettait de tenir une forme de journal de bord.
Il y avait maintenant deux semaines qu'elle s'était retrouvée dans la forêt, s'y enfonçant de plus en plus profondément. Elle se disait qu'aucun humain ne devait s'être aventuré si loin. Au-dessus de sa tête, la menace d'un orage grondait et la jeune fille se dépêchait de trouver un abri naturel pour ne pas avoir à subir les foudres du ciel. Elle courait donc tout droit, sans avoir aucune idée vers où aller. Sans être totalement paniquée, elle commençait à s'inquiéter de ne pouvoir trouver une grotte ou une excavation quelconque. Comme elle courrait en regardant un peu partout, elle finit par foncer dans une clôture, perdue là au milieu de l'immense forêt. De l'autre côté, il lui semblait distingué à travers les arbres, de vieilles ruines, qui seraient sûrement très dangereuses. Partagée entre sa peur de passer la nuit sous la pluie et celle d'un vieil édifice s'écroulant sur sa tête (il ne lui vint même pas à l'idée qu'une ruine de cette taille, perdue au milieu de nulle part, c'était tout de même étrange), elle finie par choisir d'affronter la deuxième. Elle grimpa donc par-dessus la clôture, fit taire la voix dans sa tête qui l'intimait d'aller ailleurs, et courut vers les ruines. Mais elle s'arrêta, remarquant tout à coup que le décor avait changé. La forêt semblait plus sombre, plus inquiétante. Elle y entendait des bruits étranges, qu'aucun animal qu'elle connaissait n'était capable de faire. Elle avançait maintenant prudemment, sans se soucier de l'orage qui se rapprochait. Ne faisant aucun bruit, elle monta dans un arbre, pour pouvoir observer les bêtes qui passeraient au sol. Elle s'était découvert des talents impressionnants depuis qu'elle vivait seule dans une forêt. Donc celui de pouvoir se déplacer d'arbre en arbre en marchant sur les branches, comme un funambule dont le poids équivalait à celui d'une plume. Elle se baladait donc d'arbre en arbre, en se rapprochant des ruines, qu'elle jugeait celle d'une usine qui devait être immense et fermées depuis longtemps, probablement par des groupes écologistes. (Précision de l'auteur : ceci est dénué de toutes formes de sous-entendus) elle ne prit donc pas garde aux petites créatures qui la suivaient, ni au bruit de sabots qui se rapprochait. Tout ce qu'elle sut, c'est qu'elle fut renversée par une poussée dans son dos et elle alla s'écraser contre le sol, quelques mètres plus bas. Sa tête heurta une roche et elle perdit connaissance, tout en se demandant soudainement d'où venait le bruit de sabots.
Lorsqu'elle reprit connaissance, elle était allongée sur un lit de feuilles, et le torse d'un homme était penché sur elle. Elle tenta de se relever, mais un étourdissement la surprit et elle dut rester allongée. Elle remarqua seulement que les jambes de l'homme étaient en fait celles d'un cheval avant de retomber dans l'inconscience. Elle se réveilla donc une seconde fois, toujours au même endroit, mais seule. Elle se redressa lentement et une voix s'éleva derrière elle.
- Te voilà enfin réveillée jeune fille. La nuit est tombée et les étoiles ont prédit ton arrivée. Viens les regarder avec moi et n'aie pas peur.
Laurianne se retourna et elle vit celui qui lui parlait. Il était mi-homme et mi-cheval. Elle savait que c'était une créature mythique nommée centaure. Mais elle n'osa tout de même pas s'approcher et se pinça très fort le bras pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Ses yeux bleus s'écartillèrent de terreur lorsqu'il se rapprocha. Elle avait tellement peur qu'elle était paralysée sur place, ne remarquant même pas l'air de bonté qu'avait le centaure.
- Je me nomme Firenze, lui dit le centaure. Malgré la sagesse qui incombe à mon peuple, je suis tout de même étonné de te voir ici. Les simples moldus ne peuvent normalement pas entrer dans cette enceinte. Tu dois avoir des pouvoirs cachés ou une volonté très forte. En fait, en te regardant bien, je crois qu'il s'agit d'un peu des deux.
- Je … je … une quoi ? réussi finalement à balbutier Laurianne. Dans quel monde j'ai atterri ? Où suis-je ?
- Tu es dans la forêt magique entourant le domaine de Poudlard. Mais ce n'est pas à moi de tout t'expliquer. Quelqu'un d'autre est mieux placé que moi. Alors, si tu n'es pas trop fatiguée, je vais jouer le rôle qui m'est attribué et te servir de guide.
- Nous en avons pour longtemps ?
- Non, suis-moi.
Et il se dirigea vers les ruines, sans que Laurianne n'aie eu le temps de demander où ils allaient. D'étranges pensées se bousculaient dans sa tête. Poudlard, un centaure, de la magie. À quoi cela pouvait-il bien rimer? Elle avait l'impression d'être dans un conte de fée. Au bout d'environ trente minutes de marche, le centaure et Laurianne avaient atteint l'orée de la forêt et une immense plaine avec un lac, une petite maison et ce qui semblait être un colisé apparurent dans le champ de vision de la jeune fille. La seule et unique porte des ruines s'ouvrit pour laisser apparaître un vieil homme à la longue barbe, vêtu d'une robe bleue parsemée d'étoiles. Il leva ce qui sembla être à Laurianne une branche et prononça des paroles incompréhensibles. Une douleur lui vrilla les yeux et lorsqu'elle fut passée, un énorme château d'une incroyable beauté avait remplacé les ruines.
- Bienvenue à Poudlard, Laurianne. Les étoiles avaient annoncé ton arrivée.
