Everybody,

Bienvenue sur cette fiction. Celle-ci est la première que j'écris sur la série télévisée The Mentalist, j'espère qu'elle vous plaira. Je tiens aussi à m'excuser pour les quelconques fautes d'orthographe et à expliquer que cette histoire reprend des morceaux de l'épisode 5x22 tout en le modifiant quelque peu.

Sur ce, bonne lecture & vive les reviews !


Let me guess. Lying in bed, thinking of Patrick...You're a little bit in love with him, no?


Hold On - Angus and Julia Stone.

Teresa Lisbon se sentait très nerveuse. Ce n'était probablement pas à cause de l'endroit dans lequel elle se trouvait, ni la décoration du lieu, ni du canapé sur lequel elle se trouvait assise ni encore moins la présence de son consultant Patrick Jane, assit non loin d'elle. Non, si Teresa Lisbon se sentait nerveuse c'était surtout à cause de l'homme qui se trouvait face à elle. Sean Barlow était un homme chauve à l'apparence très décontractée qui voulait faire croire à qui bon voulait l'entendre, qu'il possédait des dons, dont la divination. Elle savait que Jane, au contraire, ni croyait absolument pas. En tout athée qui se respecte, Jane n'avait pas la foi et était un grand spécialiste du surnaturel pour avoir eu l'audace d'en abuser sous toutes ses coutures. Elle le savait ainsi septique et presque désireux de s'arracher à la présence du dénommé Sean Barlow. Évidemment, Lisbon ne se serait pas fait prier pour partir de cet endroit, d'autant plus que la femme qui les avait accueillis à la réception, ne cessait de lui lancer des regards furtifs, rempli de haine et mélancolie. Mais ils étaient présents pour retrouver Cathlyn Barlow suite au décès de sa mère. Eileen Barlow avait été assassinée de sang-froid et sans aucun remord. Sur les lieux du crime, la défunte avait été retrouvé allongée sur son lit, un smiley dessiné avec son propre sang ornait le mur principal de la pièce. Lisbon frissonna à cette pensée. Elle avait assistée à plus d'une scène de crime et pourtant, elles lui faisaient toujours le même effet. Cependant, cette fois-ci encore, ce n'était pas qu'un simple meurtre. Jane en était persuadé et tous les éléments le désignait du doigt; Red John était derrière tout cela. Alors en effet, ils étaient présents face à Sean Barlow pour lui poser des questions, pour retrouver Cathlyn, résoudre le meurtre de sa mère et surtout pour démasquer Red John, comme toujours depuis plus de cinq ans. Lisbon se trémoussa quelque peu, se sentant vraiment mal à l'aise et pourtant captivé par le récit de l'homme face à elle. Elle ne devait pourtant montrer aucun signe de faiblesse car après tout, cet homme était une vieille connaissance de Jane et un facteur important de leur enquête. Lisbon lança un regard vers Jane, son poignet plâtré la tiraillant quelque peu. Elle pouvait sentir sa présence et son odeur avec une telle intensité qu'elle eut du mal à trouver les bonnes questions. Néanmoins, elle respira un peu d'air et se força à poser ces fameuses questions habituelles.

« Où étiez-vous la nuit antérieur à celle passée ? »

Sean Barlow eut un petit sourire malsain. Il avait l'air d'en savoir beaucoup plus de ce qu'il ne voulait bien prétendre. La jeune femme asisse face à lui paraissait trop innocente à son gout pour faire partie de la police et surtout du Bureau d'Investigation de Californie. Elle répondait à ses répliques sans jamais montrer le moindre signe de faiblesse et n'avait pas l'air de se laisser impressionner facilement. Il eut un nouveau sourire bref et croisa ses mains et jambes.

« Oh très loin. Je communiquais avec les esprits. Et vous ? Où étiez-vous ? Laissez-moi deviner… »

Lisbon eut une expression mi-choqué mi-intrigué. Elle se demanda ou voulait en venir cet homme, sachant pertinemment qu'il n'avait personne à convaincre avec ses tours de passe-passe. Il se disait voyant alors que Jane était persuadé que c'etait un charlatan.

« Couchée dans votre lit en train de penser à Patrick... Vous êtes un peu amoureuse de lui, non ? Mais il est si réservé et manipulateur. Ça doit être dur, n'est-ce pas ? »

Lisbon accusa le coup sans broncher. À quoi bon le nier, personne ne croirait à ses contre-propos. Et surtout pas son consultant qui parut durant un instant aussi gêné qu'elle. Mais aussi avec l'air d'être au courant et loin d'être surpris. Elle était en effet sous le charme de Jane depuis très longtemps et ce Sean Barlow avait réussi à lire en elle comme dans un libre ouvert tout comme avait l'habitude de le faire Jane. Elle ne sut alors quoi répondre, balançant sa tête de droite à gauche comme cherchant une escapatoire. Jane prit alors la parole.

« Nous sommes là pour Eileen. »

Lisbon baissa la tête. Il avait raison et elle n'avait ni le temps ni le droit de laisser vagabonder son esprit sur ses états-d'âme. Dix minutes plus tard, ils furent dehors, Lisbon se leva la première et sortie aussi vite qu'elle le put du bâtiment après avoir remercié Sean Barlow pour son temps. Elle souhaitait par-dessus tout fuir cet endroit et encore plus, entendre les théories de son consultant sur ce qu'ils venaient d'entendre. Elle voulait savoir si Jane considérait Barlow comme un potentiel coupable de la mort d'Eileen ou de la désaparition de sa fille.

« Eh bien, ce fut intense. Vous allez bien ? »

Dans le fond Lisbon avait envie de lui demander ce qui l'avait le plus marqué de cette conversation et si la partie sur ses sentiments l'avait quelque peu affecté voir même contrarié ou encore intéressé. Si cela fut le cas, il n'en montra rien mais il lui répondit assez précipitamment.

« Moi je vais bien. Vous allez bien ? Il ne vous a quand même pas fait peur ou si ? »

La rue de Venice Beach était bondée, ce qui réconforta quelque peu la jeune femme qui redoutait le moment où elle aurait à se retrouver seule avec lui, dans sa voiture par exemple. Elle se concentra sur une personne qui était vêtue d'une manière peu convencionnelle.

« Eh bien si. Pas à vous ? »

« Ah c'est un bon show man, je n'ai pas pu lire en lui. Il a peut-être pu tuer Eileen ou pas, ou il a peut-être raison… »

Raison sur quoi ? Sur le fait que ce soir-là elle soit vraiment restée couché dans son lit à penser à Patrick Jane, à ses sentiments et à ce qu'il pouvait bien lui cacher ? Lisbon leva les yeux au ciel tout en portant sa main non-plâtrée contre la croix qui ornait sa chaîne en argent. Elle souhaitait par-dessus tout qu'il ne fasse pas le rapprochement. Ils continuèrent à discuter sur les diverses théories de Jane jusqu'à ce qu'ils arrivent à la voiture de Lisbon. La jeune femme était de plus en plus nerveuse voir soucieuse. Jane, après que Lorelei Martins lui eut avoué qu'il avait déjà serré la main de Red John, avait entreprit une liste avec les noms de tout ceux à qui il avait déjà donné la main et sa liste ne comportait à présent plus que sept noms importants. Et ces noms, Lisbon mourrait d'envie de les connaître. La jeune femme s'installa derrière son volant alors que Jane était déjà en train d'attacher sa ceinture. Elle tenta d'attacher la sienne mais un faux mouvement avec son poignet plâtré, lui arracha une grimace de douleur qui n'échappa pas à son consultant. Il s'approcha alors doucement et l'aida tranquillement à attacher son instrument de sécurité. Il s'approcha si près que son odeur frappa la jeune femme de plein fouet une nouvelle fois. Si fort, qu'elle ferma les yeux quelques instants humant délicatement cette douce fragance. Lorsqu'elle le sentit s'éloigner, elle réouvrit les yeux et le remercia brièvement avant de démarrer un peu sonnée.


Run - Matt Nathanson.

Le voyage était pesant. Ils devaient rentrer au CBI car ils avaient reçu un appel de Cho leur informant qu'il avait réussi, avec l'aide de Rigsby, à attraper une certaine Sandra Guzman. C'était la femme de ménage qui avait découvert le corps d'Eileen dans sa chambre d'hôtel. Il la soupçonnait de cacher quelque chose car elle avait essayer de s'enfuir lorsqu'ils avaient voulu l'interpeler. Et il priait donc son patron et son consultant de rentrer au CBI car ils n'allaient plus tarder à l'interroger. Cependant, Lisbon se sentait mal à l'aise. Elle ne pouvait pas s'enlever de la tête les mots que Sean Barlow avait prononcés. Psychique ou non, il avait tapé dans le mille. Elle avait l'impression que Sean Barlow avait découvert et mit son cœur à nu et que Jane n'y avait même pas prêté attention. Elle se sentait si vulnérable à ce moment même qu'elle tenta un regard vers Jane et entreprit de commencer une conversation, rien que pour s'aider elle-même.

« Vous ne comptez toujours pas me dire les noms que votre liste contient, hein ? »

« Non. »

Lisbon hocha la tête assez vexée. Cela voulait dire qu'il n'avait pas assez confiance en elle. Après toutes ses années, elle en était encore au point de le supplier pour pouvoir avoir des informations et pour qu'il s'ouvre un peu à elle. Diable ! Il lui mettait toujours les nerfs à vif, avec ses coups tordus et ses moues si…craquantes. Car oui, elles l'étaient, elle devait le reconnaitre. Elle lui obéissait presque toujours même s'il finissait toujours à son tour par la coller dans un sacré pétrin. Elle toussota un peu juste pour lui prouver qu'elle n'était pas vraiment contente. Jane la regarda alors et elle sentit une chaleur, si habituelle maintenant, lui monter aux joues. Elle avait parfois l'impression de se comporter comme une adolescente.

« Ce n'est pas contre vous Lisbon. Je vous l'assure mais vous êtes tellement… vous. »

Elle le regarda vraiment intrigué. Qu'est-ce que cela était supposé vouloir dire. Elle donna un bref coup de volant à droite, un peu trop brutal au goût de Jane qui tenta de se persuader que c'était dû au fait qu'elle ne conduisait que d'une seule main. Il se dépêcha de rectifier ses propos.

« Je veux dire, la liste que j'ai mis au point contient des noms que vous connaissez bien. Un peu trop même. Vous donnez ces noms se serait trop vous exposer. Vous connaissant vous ne regarderez plus jamais ces personnes-là de la même manière que d'habitude. Et la dernière chose que je souhaite est que des soupçons ne se mettent en travers de mon chemin. »

« Qu'en savez-vous ? Allez dites-en moi au moins un. Rien qu'un seul. »

Essayer de le convaincre de lui révéler ces fameux noms lui fit momentanément oublier ce que Sean Barlow avait insinué sur ses sentiments à l'égard de Jane. C'était aussi une cause perdue. Cependant, Jane ne le voyait pas de cet œil-là. Il attendit qu'elle gare sa voiture dans le parking du CBI avant de se tourner complétement vers elle, une expression exaspérée s'était peinte sur son visage. Lisbon en fit de même et plongea ses grands yeux verts dans ses yeux bleus. Elle lui lança un « Donc ? » persuadé qu'au final il lui dirait quelque chose. Il pencha un peu la tête sur le côté avant d'entrouvrir les lèvres d'une façon assez séduisante, ce qui assécha quelque peu la gorge de la jeune femme.

« Je ne vous dirait rien maintenant. Seulement en temps voulu. »

Lisbon sentit alors la colère monter en elle d'un cran. Elle voulait tout savoir, maintenant et non en temps voulu.

« Pourquoi pas maintenant ? Je peux vous assurer que je ne dirais rien. À personne. J'ai juste aussi besoin de connaître ces noms. Ayez confiance, ne soyez pas le seul à connaître ce secret. »

Elle sentait ses propos assez proche d'un soap-opéra mais tout ce qu'elle voulait, c'était que Jane craque et crache le morceau. Elle était obstinée et quand elle désirait quelque chose, elle avait l'habitude de l'obtenir de toutes les manières possibles.

« Lisbon, arrêtez d'insister. J'ai confiance en vous et vous le savez. »

« Drôle de façon de me le montrer ! »

Jane eut un bref sourire. Il connaissait à la perfection la véritable Teresa Lisbon.

« Et si je donne des noms au hasard, me direz-vous lesquels sont les bons ? »

« Non. »

« Oh allez Jane ! Vous éveillez trop ma curiosité ! »

« Lisbon… »

Sans qu'elle ne sache comment, Jane s'était un peu trop rapproché d'elle. Si bien que son torse avait déjà dépassé le poste de radio. Son visage n'était alors plus qu'à quelques centimètres du sien. Lisbon pu sentir à ce moment-là tous les signaux de détresses se déclencher dans son esprit. Elle devait sortir de la voiture et immédiatement. Elle avait l'impression qu'il se rapprochait de plus en plus et était convaincue que cette impression n'en n'était pas qu'une.

« Jane ? »

Ses yeux glissèrent le long de l'arrête de son nez jusqu'à sa bouche devenue très proche de la sienne désormais.

« Vous n'allez donc rien… »

Mais ses mots furent brisés par le contact des lèvres de son consultant contre les siennes. Il était en train de l'embrasser ! Que diable était-il donc en train de se passer ? À quoi pensait-il ? Mais surtout, qu'était-il en train de faire ? Ce ne fut qu'un simple baiser, ses lèvres ne bougèrent pas contre les siennes, au contraire elles étaient comme collées. Il avait plaqué son visage contre le sien mais cela suffit à incendier d'un coup le corps de la jeune femme. Teresa Lisbon était en train d'embrasser Patrick Jane. Enfin, l'inverse était plus juste. Elle n'arrivait plus à avoir une quelconque pensée cohérente. Seul lui importait Jane et ses lèvres contre les siennes. Elle se sentait bien. Si bien qu'elle était prête à se damner pour que ce moment ne s'arrête jamais. Elle ferma alors les yeux une fois la surprise passée car elle ne voulait n'y réagir ni le repousser. De toute façon, elle n'en aurait pas eu le temps. Lorsque Jane coupa court au baiser, elle eyt l'impression que celui-ci avait duré de longues minutes. Une lueur d'amusement se peignait dans ses yeux. Il était fier de sa supercherie et Lisbon était seulement en train de réalisé qu'elle était tombée droit dans le panneau. Il se recula alors quelque peu, notant le rouge sur ses joues et la confusion dans son regard.

« C'est un bon moyen pour vous arrêter de poser des questions. J'en prends bonne note. »

Pardon ? Lisbon comprit alors qu'il venait une fois de plus de jouer avec elle. Qu'il avait encore joué avec ses sentiments mais surtout ses nerfs. Elle se sentit trahie mais surtout très en colère.

« Qu'est-ce que… ? »

Elle n'eut pas le temps de formuler une quelconque phrase que Jane était déjà en train de sortir de la voiture avec une telle rapidité qu'elle sentit que son temps de réaction avait bien trop été affecté.

« Jane ! »

Elle ouvrit alors à son tour la portière de sa voiture alors que son consultant avait déjà refermé la sienne et s'éloignait à grands pas. Oh non, il ne s'en sortirait pas si facilement…


1/6