Bonjour tout le monde.

Bon je sais je sais, j'ai Un P'tit coin d'paradis qui n'avance pas mais j'essayerai de poster le chapitre 7 d'ici la fin des vacances. Que voulez vous je suis en manque d'inspiration pour l'écrire.

Mais pour me rattraper je vous offre cette fic, parce qu'il faut bien se rattraper d'une manière ou d'une autre.

Pour ce qui est de la longueur de celle-ci je ne peux rien vous promettre, je suis du genre à rallonger mes fics indéfiniment.

C'est le versant plus joyeux d'une autre fic que je prévois pour dans quelques temps et qui traitera de la même période post-poudlardienne.

Disclaimer : Tous les personnages sont la propriété de JK Rowling.

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Paring : Hary/Draco

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Warning: Cette fic est classée M c'est parce qu'elle comportera des scènes très explicites.

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C'est aussi un slash. C'est à dire des relations amoureuses entre hommes.

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Si vous n'aimez pas ça, ne lisez pas ! Homophobes, passez votre chemin

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Chapitre 1

Le diable avait les yeux verts

Cela avait commencé peu de temps après la fin de la deuxième année d'Albus.

Ce jour-là, lorsque mon fils sortit du train avec le regard légèrement fuyant, les épaules imperceptiblement voutées et les doigts tiraillant sans cesse un fil qui pendait sur le bord de sa cape, j'aurais du comprendre qu'il y avait quelque chose de louche, mais je crois que mon esprit était trop préoccupé par ma dernière dispute avec Ginny pour percevoir les signes que le destin place sur notre route pour nous avertir des changements à venir.

Alors, lorsqu'il vint à ma rencontre, m'embrassant en me disant combien je lui avais manqué, je n'ai pu remarquer ses yeux qui refusaient de croiser les miens comme à chaque fois qu'il est gêné, pas plus que je ne vis le regard amusé de James qui venait d'arriver derrière lui en lançant un clin d'œil complice à Lily qui se tenait à mes cotés.

En un mot comme en cent j'avais la tête ailleurs lorsque le plus jeune de mes fils me demanda de sa voix douce et paisible – tout en m'étreignant de cette manière qui lui était propre et qui semblait dire « mon Papa c'est le meilleur de tous les papas ! » – si j'acceptais qu'un de ses amis vienne à la maison une semaine durant les vacances d'été.

A ce moment, la seule chose qui me vint à l'esprit était que James nous avait déjà demandé la même chose et que nous avions donné notre accord pour que Louis, son meilleur ami, vienne passer la troisième semaine de juillet chez nous, alors je me suis empressé de donner mon accord à Albus, ne voyant aucun mal a ce que mon si adorable fils invite un camarade durant les vacances. Ce n'est que lorsque j'ai baissé mon regard vers Albus imaginant déjà le sien posé sur moi, ses grands yeux verts remplis de gratitude et sa petite bouille d'ange resplendissant de joie que je fus brutalement tiré de mes pensées.

Mon fils était loin du bambin de 7 ans que je m'étais imaginé lorsqu'il était venu à ma rencontre pour me prendre dans ses bras.

Tout d'abord je n'eus pas à trop baisser les yeux, Al avait pris deux bons centimètres depuis les vacances de Noël et ses cheveux, lorsqu'il m'étreignait chatouillaient allégrement mon nez. Je suis plutôt petit par nature, je m'y suis fait depuis longtemps mais voir Albus grandir au point de rattraper son ainé me faisait un drôle de choc.

C'est là que je me suis aperçu qu'il faudrait me faire à l'idée qu'avant d'attendre sa majorité, mon fils serait plus grand que moi.

De tous les descendants Weasley, Albus semblait être le seul à posséder ce que l'on appelle le gène Charlie Weasley ; à savoir celui qui permet d'être aussi grand que bien bâtît et cela faisait rire son oncle qui répétait sans cesse avoir trouvé en Albus le fils spirituel qu'il cherchait depuis des années.

Une fois cette surprise passée j'allais lui sourire et lui faire remarquer sa poussée de croissance comme le bon père lorsque mon regard croisa ses yeux presque identiques aux miens si ce n'était cette étincelle rusée et malicieuse qui rendait le vert des siens plus intense peut être.

Je devais réellement être absorbé dans mes pensées pour avoir oublié pendant cet instant que mon fils faisait depuis deux ans déjà la fierté de sa maison mais aussi des deux portraits dont il tirait le nom.

Bien sur je m'étais attendu au long discours de Dumbledore sur l'entente entre les maisons et l'opportunité de voir cette entente se solidifier grâce à mon fils. J'étais sincère ce matin de septembre en disant à Albus que ce n'était absolument pas grave s'il allait à Serpentard, que cette maison n'était pas la demeure de traitres ou de dégénérés assoiffés de pouvoir et de sang. Je le pense encore.

Serpentard à gagner un excellent élève le jour où le Choixpeau à envoyé Al dans la maison des verts et argents. Le seul petit bémol, provient de ma conscience griffondoresque qui se réveille de temps à autres et me murmure que je n'aurais peut-être pas du faire ce sermon à Albus ce jour là, parce que la tolérance c'est bien beau mais donner à la maison ennemie le pion qui lui permet de souffler la victoire aux Griffondors était un brin trop laxiste.

Jusqu'à ce jour de juin l'année précédente j'étais fier de mon fils – je le suis toujours – seulement c'est le sourire moqueur de Snape à chaque fois que mes yeux croisent ceux de son portrait qui m'agace plus que tout. Déjà que de son vivant ses remarques étaient parfaitement irritantes, maintenant qu'il est mort c'est encore pire !

Je me souviendrais toute ma vie de la veille du retour des enfants pour les vacances d'été. Le soir, alors que je finissais d'emplir un dossier pour Kingsley, Severus Snape est apparut dans le cadre de son tableau qui fait face à mon bureau et m' a annoncé d'un air nonchalant mais un brin railleur que les excellentes notes de mon fils avaient permis à la maison dont il avait été le directeur de gagner la coupe des quatre maisons au nez de ces bons à rien de Griffondors, et qu'il voulait me l'annoncer en personne pour me dire à quel point mon fils faisait honneur à sa maison ajoutant que ce gamin avait un réel potentiel et que son seul défaut venait de son nom de famille.

Mais même après cet épisode, je n'avais jamais vu mon fils comme un Serpentard en puissance. Pour moi il était simplement Albus ; Al, le petit garçon aux grands yeux verts, un peu timide et rêveur, qui aimait passer des heures à écouter Luna parler de créatures plus farfelues les unes que les autres. Un petit garçon désireux d'apprendre le plus de choses sur tout ce qui l'entoure.

J'avais laissé de côté ses regards sérieux et calculateurs lorsqu'il jouait avec Ron aux échecs, ainsi que la passion avec laquelle il plongeait dans les livres de potions ou dans les récits de batailles moldues, et plus important encore, j'avais oublié qu'il était le seul de mes enfants à passer des heures à discuter avec les deux anciens directeurs, qui, soyons honnêtes, sont les deux plus grand manipulateurs que j'ai jamais connu.

Revenant à la réalité et donc au quai 9 ¾ sur lequel j'avais laissé mon corps, je vis enfin James qui s'était arrêté aux cotés de son petit frère et me souriait d'un air qui disait clairement « bien fait pour toi ».

A ma gauche j'entendis Lily qui se retenait de rire.

J'aime mes enfants plus que tout et Merlin sait tout ce que je serai capable de faire pour eux, mais parfois leur complicité et un peu malvenue et là j'avais nettement l'impression d'être le dindon d'une farce dont je ne percevais pas les enjeux.

J'avais oublié trop de choses qui n'étaient malheureusement pas sorties de la tête de mes deux autres enfants.

Bien sur que James sait parfaitement que son frère compte inviter, et certainement que Lily, elle, se souvient du nom qui revient sans cesse dans les lettres d'Al depuis un an et demi. Ils se rappellent de la tristesse de leur frère lorsque, l'année dernière il n'avait pas pu rendre visite à son ami parce qu'il devait passer le mois d'août avec leurs cousins chez leur oncle Charlie.

Tout me revint lorsque mon fils leva ses yeux vers moi et que je me noyai un instant dans ses deux iris verts emplis de défi et de supplication.

Bien sûr, Albus a atterrit à Serpentard, et bien sûr il a su se montrer l'égal de son père en ne faisant rien comme tout le monde.

En rentrant à Serpentard il avait outrepassé une de ces règles implicites ; un Potter-Weasley dans la maison des Malfoy c'était quelque chose de presque anormal. Mais Albus ne s'en était pas formalisé, il a continué à parler avec ses cousins et son frère tout en se rapprochant de ses camarades Serpentards.

Oui Albus était un enfant qui se fichait des lois tacites qui régentaient la population étudiante de Poudlard, et il aimait à les enfreindre sans le vouloir et cela dès son premier contact avec l'école de sorcellerie.

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En revenant des toilettes il fut projeté par un cahot du train dans un compartiment où se trouvait un garçon aux cheveux étrangement blonds entouré par deux jumeaux au teint caramel et aux curieux yeux bleus entrains de jouer calmement aux échecs.

L'atmosphère était tellement calme et paisible et si différente de celle du compartiment qu'il venait de quitté qu'il eut l'impression d'entrer dans un autre monde.

- Euh . . . Désolé c'est à cause de la secousse je ne voulais …

- Pas la peine de t'excuser, déclara l'un des jumeaux d'une voix étrangement grave.

- Ça arrive à tout le monde.

Les garçons se regardèrent un instant avant qu'Albus ne tende la main.

- Albus Severus Potter, mais tout le monde m'appel Al.

- Moi c'est Gabriel Nott-Zabini et voici mon frère Arwed.

- Enchanté Al.

Les deux métisses tendirent tour à tour leur main vers le garçon aux yeux verts avant de se tourner avec un sourire espiègle vers le troisième occupant du compartiment.

- Je ne suis pas tout le monde Potter !

Albus avait des centaines de raisons de tourner le dos à ce garçon qui commençait déjà à monter sur ses grands chevaux. Des centaines de raisons. Et pourtant . . .

- Personne ne m'appelle Severus.

Les jumeaux n'eurent pas à se concerter pour aborder la même expression. Potter était passé au-delà du masque et c'est tout ce qui comptait pour le moment. Scorpius ne serait pas seul.

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Oui mon fils avait été jusqu'à faire ami-ami avec Malfoy junior avant même de se retrouver dans la même maison que lui.

Je me souviens vaguement de ses premières lettres me racontant les premiers jours à Poudlard avec ses nouveaux amis, la complicité qui s'était installée entre ses compagnons de dortoir. Et j'admets avoir été heureux d'apprendre que mon fils s'intégrait si bien dans sa nouvelle école.

C'est la hantise de tout parent de voir ses enfants mal s'intégrer ou être rejetés par un groupe dans lequel ils allaient forcément passer plusieurs années.

C'est une autre forme d'appréhension qui s'insinua en moi lorsque mon fils me fit son plus beau sourire en me disant d'une voix emplie de joie qu'il allait le dire immédiatement à Scorpius.

- Tu t'es fait avoir.

La voix de James me sortit de ma rêverie et je lui souris avant de feindre une attitude profondément blessé.

- Comment mon fils, la chair de ma chair, le sang de mon sang ose me faire un tel affront à moi son père ! Utiliser des moyens aussi fourbes pour convaincre ma pauvre âme innocente à accepter la venue du fils de mon pire ennemi sous mon toit !

Lily pouffa tandis que mon fils ainé me donna un léger coup à l'épaule avant de serrer sa petite sœur contre son cœur.

Il me raconta rapidement les dernières nouvelles de Poudlard, détaillant avec soin les matchs de Quidditch dans lesquels sa prestation se trouvait au premier plan sous les yeux d'une Lily impressionnée lorsqu'une voix me fit sursauter.

- Alors Potter il semblerait que tu as accepté la venue de mon fils dans ton humble demeure ?

Je me retourne en remarquant James qui s'est arrêté dans ses explications technique de « comment rattraper le souaffle avec une main et la tête en bas » et Lily qui tournait ses yeux vers les deux personnes qui nous faisait face.

Elles étaient presque identiques ; la même silhouette à deux échelles différentes, le même port de tête, la même pâleur, les mêmes cheveux. Mais Scorpius Malfoy avait les traits plus doux et ses yeux semblaient vouloir osciller entre le vert profond et le gris orage, un sourire imperceptible mais sincère ornait ses lèvres alors que celles de son père formaient un rictus mi-amusé mi-moqueur.

Nous ne nous étions que peu parlé depuis que nos fils avaient rejoint la même maison ; je n'ai jamais réussi à me rapprocher de Malfoy ; il y avait quelque chose en moi qui me poussait à le fuir, une impression me disant que ce n'était pas le bon moment.

Je crois qu'une forme de respect poli s'est installé entre nous depuis son procès même si nous ne nous sommes que peu reparlé depuis ce jour là.

Lorsque je l'ai aperçu sur ce quai alors que nos enfants rentraient en première année, je me souviens avoir pensé qu'il était étrange de le voir avec un enfant parce que, d'après ce que j'avais entendu dire, Lucius Malfoy n'avait jamais été un père idéal, j'en avais bêtement conclut qu'il devait être quelqu'un de froid et distant. Mais je dois admettre qu'il m'a impressionné lorsqu'il est venu me voir à la fin de la première année de son fils pour proposer au mien de passer une partie de ses vacances d'été dans son manoir.

Ce n'était plus le Draco Malfoy que j'avais connu, c'était simplement un père désirant faire plaisir à son fils et ce jour-là je n'ai pu m'empêcher de me sentir touché par cet homme qui enterrait si profondément la hache de guerre pour le bien-être de son fils.

Je m'imaginais Malfoy dans beaucoup de rôles mais surement pas dans celui du père attentif et aimant, même s'il ne le montre pas, ses gestes et décisions parlent pour lui.

Depuis que nos fils sont entrés à Poudlard nous nous croisons sur le quai de temps à autre, nous saluant souvent, parlant parfois. Jamais longtemps, mais une sorte d'accord tacite nous a lié le jour ou nos fils sont partis bien malheureux de la voie 9 ¾ en apprenant qu'ils ne pourraient se voir d'ici la rentrée.

- Que veux-tu Malfoy, mon fils me corrompt à petit feux.

Son sourire s'agrandit d'un micro centimètre tandis qu'il répliquait de sa voix si particulière.

- Dis plutôt que tu tombes dans les pièges des Serpentards à chaque fois qu'il y en a un qui se présente.

- Il faut croire que j'y ai pris goût.

Je crois avoir souris peut-être plus sincèrement que je ne l'aurais voulu.

Je suis trop honnête, Snape me le répète à longueur de journée, mais pour une fois j'aurais voulu moi aussi aborder le sourire moqueur made in Malfoy.

Il faut croire que la bonne fortune ne me portait pas dans son cœur à cette époque – ou peut être étais-je trop aveugle pour voir les signes qu'elle mettait sur ma route.

Alors que nous continuions notre discussion, nous mettant d'accord – pour la première fois de notre vie – sur les dates de la venue de Scorpius, Albus revint avec deux autres de ses camarades dont j'avais souvent entendu parler mais que je n'avais encore jamais vu.

Les deux garçons se ressemblaient comme deux gouttes d'eau ; tous deux étaient grands, mais ils ne possédaient pas cette incertitude dans leurs gestes, cette hésitation adolescente face à un corps qui grandit trop vite. Au contraire il y avait une grâce presque féline dans leurs gestes. Ils posèrent leur regard bleu électrique sur moi et je fus surpris de n'y voir ni crainte, ni haine, ni adoration que je percevais dans beaucoup de regards d'adolescents. Les deux paires d'yeux me regardaient simplement avec une curiosité polie, comme s'ils avaient devant eux le père de n'importe lequel de leurs amis.

Je vis Albus s'avancer vers moi pour nous présenter, à Lily et à moi ses camarades.

- Papa voici Arwed et Gabriel Nott-Zabini.

Dans un même geste ils inclinèrent leur tête rendant la scène légèrement irréelle. Si les jumeaux Weasley m'avaient habitué à Poudlard à leur numéro de gémellité, les deux frères qui se tenaient devant moi semblaient posséder un lien bien plus fort encore.

- Ravis de faire votre connaissance, Mr Potter.

- Content de vous revoir Mr Malfoy.

Et moi, comme à mon habitude j'ai dis la première chose qui m'est passé par la tête.

- Je ne savais pas que Nott avait une Sœur.

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Bon voila pour la fin du premier chapitre.

Comme je pars demain au ski le deuxième n'arrivera pas d'ici deux semaines au moins – je deviens plus réaliste face à mes capacités.

J'espère que vous avez apprécié.

Bonne journée à vous.

BooZ