En attendant la saison 5
Note : texte écrit pour un projet de fanfics sur Merlin. L'idée de base était d'écrire si possible une saison 5 en attendant la vraie (ou, en tout cas, d'écrire des textes à partir de thèmes donnés chaque mois). Bon, manque de temps, à part les petits bouts de texte indépendants déjà publiés, j'ai juste réussi à écrire deux épisodes de la saison que j'avais en tête et j'espère bien sortir le troisième (parce que les trois ne forment qu'un gros épisode en fait) avant le début de la saison 5 (oui, 6 octobre, c'est bientôt XD mais je me dis qu'en publiant ici, ça va peut-être me motiver et j'ai déjà toute la trame détaillée…) Pour le reste de la saison, j'ai bien peur que ça reste dans ma petite tête (sauf si la vraie est décevante, qui sait, j'aurais peut-être envie de continuer la mienne…)
Avertissement : vous êtes donc prévenus, ce chapitre est la première partie d'un « épisode » en trois parties. Il y aura donc une fin à l'épisode mais très peu de chance qu'il y ait une saison entière (ce qui peut être frustrant vu que je lance un ou deux trucs qui m'auraient servi pour la suite…) À vos risques et périls donc XD
Thème : l'amour rend aveugle, l'amitié ferme les yeux (+ en partie « proie » des Nuits d'HPF)
Fandom/disclaimer : Merlin n'est malheureusement pas à moi, j'emprunte donc les personnages et l'univers de la BBC simplement pour le plaisir ;D
Nombre de mots : environ 2600
Personnages : Merlin, Guenièvre, un peu d'Arthur, Morgane, un nouveau
Rating : tout public
Genre : euh… général ? un chouïa d'aventure, beaucoup de questions…
Résumé : Qu'est-ce qui chamboule Merlin de la sorte ? Et Gwen ? Morgane serait-elle en train de comploter à nouveau contre ses anciens amis ? (oui, ceci est le résumé le plus pourri que j'ai écrit dans ma vie… enfin… je crois XD)
Épisode 1 : Leur bonne étoile ?
En un pays de légende, au temps de la magie, le destin d'un grand royaume repose sur les épaules d'un jeune homme. Son nom : Merlin.
Les bras lourds, Merlin redonna une impulsion au bouclier magique qu'il érigeait au-dessus de Camelot. Il ne pouvait pas céder, il devait protéger la cité, ses habitants, ses amis. La sueur coulait le long de son visage maculé de sang et de suie mais il tenait bon. Encore quelques minutes et, avec un peu de chance, le combat qui faisait rage au-dessus de leurs têtes entre Kilgharrah et Aithusa prendrait fin. Et il pourrait rejoindre Arthur pour l'aider.
À l'idée que Morgane puisse débouler d'une minute à l'autre face à son roi et qu'il était là, incapable de le protéger d'elle s'il voulait empêcher que le château ne s'embrase, son cœur se serra et il se mit à crier des ordres et des encouragements à l'attention de Kilgharrah. Il était leur meilleur espoir de vaincre le dragon blanc, allié de Morgane, mais si ses connaissances et son expérience lui donnaient un avantage certain, la vivacité d'Aithusa avait failli lui être fatale à deux reprises déjà et le Grand Dragon commençait sérieusement à fatiguer.
Un nouveau jet de flammes vint s'écraser sur le bouclier de Merlin qui fléchit bras et jambes mais résista. Alors qu'il tournait la tête instinctivement comme pour mieux se prémunir de l'attaque, Arthur apparut dans son champ de vision et le sang de Merlin se figea. Il était en train de se battre contre plusieurs soldats et ne semblait pas s'être aperçu que Morgane était à quelques pas derrière lui.
Il cria le prénom de son souverain, de son ami, mais le son se perdit au milieu de la fureur des combats. Autour de lui, Léon était déjà à terre, Elyan acculé contre les remparts et Gauvain en prise avec cinq adversaires. La garde rapprochée que lui avait attribuée Arthur était en mauvaise posture et aucun de ses membres ne semblait l'entendre s'époumoner. Tiraillé entre la mission qui lui était assignée et son devoir, son envie, de sauver Arthur, Merlin vit, impuissant, Morgane saisir une épée et la brandir derrière Arthur. De toutes ses forces, le magicien hurla une dernière fois le prénom de leur roi mais un nouvel assaut sur son bouclier le contraignit à reporter son attention sur ce dernier et il se réveilla en sursaut dans un flash incandescent.
(lien vers le générique censuré par ff)
Complètement en nage, la respiration haletante, Merlin essayait de reprendre pied dans la réalité et de comprendre ce qui venait de se passer. Il était assis dans son lit et tout semblait paisible autour de lui. Il n'entendait que le sang qui battait furieusement à ses tempes. Il avait chaud, et soif. Il avait l'impression d'être en état d'ébullition. Il ferma les yeux pour tâcher de se calmer mais une image le saisit. Du feu. Du feu qui déferlait sur lui. Des dragons. Kilgharrah et Aithusa étaient en train de se battre. Et Arthur… son cœur manqua un battement. Voilà ce qui l'oppressait depuis son réveil. Qu'était-il arrivé à Arthur ? Il se leva précipitamment et manqua de chanceler. Les murs de sa chambre tournaient, le sol tanguait sous ses pieds. Que lui arrivait-il ?
Instinctivement, il porta une main à son front. Il était brûlant. Il devait trouver Gaius. Gaius serait en mesure de lui expliquer. S'élançant en titubant à moitié, il sortit de sa chambre puis du cabinet de son mentor après l'avoir appelé en vain. Arrivé à une intersection proche, il heurta un guéridon d'où tomba un vase en porcelaine. Sans réfléchir, il lança aussitôt un sort en pointant l'objet de sa main pour ralentir sa chute et le remettre en place. Puis il poursuivit sa route. Il devait absolument trouver Gaius.
Mais alors qu'il s'évertuait du mieux qu'il pouvait à rejoindre la salle du conseil où il pensait le rencontrer, il ne vit pas la silhouette qui sortit de l'ombre du couloir adjacent.
En proie au doute, Gwen se tordait les mains, incertaine.
Avait-elle rêvé ?
Avait-elle bien vu ce qu'elle croyait avoir vu ?
Non, c'était impossible.
Jamais, il…
Il était leur ami.
Il ne pouvait pas les tromper ainsi.
Pas depuis tout ce temps. Ils se seraient forcément rendu compte de quelque chose, non ?
À cette pensée, des images lui revinrent alors qu'elle commençait à faire les cent pas dans sa chambre. Ils avaient traversé tellement d'épreuves. S'en étaient toujours tirés avec tellement de… chance. Même quand les situations semblaient désespérées, un miracle se produisait, à leur avantage. Oh ! bien sûr, ils avaient souffert, avaient connu des pertes… mais n'auraient-ils pas dû en connaître davantage ? Elle-même n'aurait-elle pas dû périr face à Morgane lors de leur dernière bataille ? N'était-ce pas un miracle qu'un éboulement ait eu lieu précisément à ce moment-là ? Juste avant qu'il n'apparaisse, réalisait-elle à présent…
Elle avait foi en Arthur, en ses convictions et en sa force, mais s'il était un roi puissant, il restait un homme. Et comment un homme avait-il pu repousser le Grand Dragon qui avait mis Camelot à feu et à sang ? Comment un homme avait-il pu affronter toutes ces créatures terrifiantes engendrées par la magie sans… magie ? Cela lui semblait improbable à présent.
Elle avait toujours cru profondément en un destin victorieux pour Arthur, elle pressentait qu'il était né pour être le roi que Camelot n'oublierait jamais. Et si elle ne s'expliquait pas ce sentiment ancré en elle, il lui avait néanmoins suffi jusqu'à aujourd'hui pour apprécier les réussites de celui qui était désormais son époux. Une bonne étoile devait veiller sur lui et sur Camelot, s'était-elle souvent dit…
Une bonne étoile ou…
Elle essuya ses mains devenues moites dans un linge et s'assit à sa coiffeuse. Afin d'être occupée, elle entreprit de dénouer lentement sa natte. Mais, perdue dans ses pensées, elle n'était pas vraiment à ce qu'elle faisait, ne regardait pas son reflet dans le miroir. Elle ne remarqua même pas qu'elle se mettait à mordiller sa lèvre inférieure alors qu'un nouveau flot de questions l'assaillaient.
Devait-elle le dire à Arthur ? Et lui dire quoi ? Elle n'avait aucune preuve et… il était leur ami. S'il était vraiment un… des leurs… il aurait pu leur causer du tort à n'importe quel moment. Il avait même longtemps été plus proche d'Arthur qu'elle-même. L'était sans doute encore maintenant par certains aspects. Et il était tellement… lui ! Souriant, espiègle, généreux, désintéressé… fidèle. Il les avait toujours soutenus. Toujours. Même quand on l'avait suspectée elle-même. Et il était le premier à se dévouer pour les aider, pour sauver la vie d'Arthur, même quand le danger était si grand que le plus valeureux des chevaliers n'avait aucune chance… Alors, était-ce pour cette raison ? Était-ce parce qu'il n'avait pas besoin de chance ? Parce qu'il avait la magie ?
Merlin était-il leur bonne étoile ?
Ils pensaient réellement pouvoir s'amuser avec elle ? Qu'ils en avaient le droit ? Qu'elle était leur proie ?
Ils étaient pitoyables. S'ils n'étaient pas aussi grotesques, elle en aurait presque ri.
Avec un sourire en coin qui ressemblait davantage à un rictus, Morgane s'apprêta à remettre ces trois brigands à leur place. Ses iris commençaient juste à s'enflammer lorsqu'une épée pourfendit l'air sur sa droite.
Surprise, elle eut un mouvement de recul, craignant que cette attaque ne soit dirigée contre elle. Mais elle réalisa bien vite que l'homme qui avait surgi à ses côtés s'en prenait – avec succès – aux trois ivrognes qui l'importunaient.
En retrait, elle hésita sur la marche à suivre. S'il ne portait pas la cape rouge caractéristique des chevaliers de Camelot – comme elle l'avait redouté pendant une fraction de seconde –, il savait néanmoins se battre aussi bien qu'eux. Qui était-il ? Pourquoi venait-il à son secours ? Avait-elle intérêt à s'éclipser maintenant ou pouvait-il lui être d'une quelconque utilité ? Avait-il seulement une idée de qui elle était ?
Méfiante, elle préféra se rendre invisible à l'aide d'un sort avant qu'il ne se retourne. Lorsqu'il fit volte-face vers elle, elle put ainsi observer à loisir son sourire satisfait et engageant laisser place à l'étonnement.
- Ma Dame ? s'enquit-il en redressant son épée, à nouveau sur le qui-vive.
Il balaya d'un regard les alentours plongés dans la pénombre du soir qui tombait, cherchant quelque arbre ou rocher derrière lequel elle aurait pu se mettre à l'abri.
- N'ayez crainte ! Je ne vous veux aucun mal et vos assaillants ont péri ou ont pris la fuite. Vous êtes en sécurité. Je peux vous escorter jusqu'à votre demeure, si vous le souhaitez.
N'osant pas révéler sa position, Morgane provoqua une légère rafale de vent derrière celui qui pensait être son sauveur. Elle profita de l'instant où il y portait son attention pour se déplacer derrière un arbre proche d'où elle l'interrogea :
- Qui êtes-vous ?
Il tourna vivement la tête vers la voix à l'accent chantant mais fut une nouvelle fois déçu de constater son absence. Pour autant, il poursuivit :
- Je me nomme Accolon, Ma Dame. Je voyage au gré de mes rencontres, proposant mes services à qui les veut bien.
Avec un ricanement désabusé, Morgane enchaîna :
- Vos services ? C'est donc pour cela que vous êtes intervenu en ma faveur ? Pour me soutirer de l'argent contre une aide que je n'avais pas requise ?
- Ma Dame ! s'offusqua-t-il. Je ne saurais escroquer d'honnêtes gens. Et je n'aurais pu souffrir qu'il vous soit arrivé malheur sous mes yeux. Ces trois bandits n'avaient aucun honneur.
- Mais vous, n'en manquez pas, assurément… Peut-être…
Songeuse, Morgane s'adossa au tronc de l'arbre derrière lequel elle avait trouvé refuge. Un plan intéressant germait dans son esprit.
- Ma Dame ?
Fermant les yeux, elle prit sa décision et leva l'enchantement qu'elle s'était lancé avant de se présenter devant lui.
- Avez-vous jamais songé à devenir chevalier ?
La lourde porte en bois s'ouvrit sur Arthur, sortant Guenièvre de ses pensées. Avenant, il vint déposer un baiser sur le front de sa femme mais lorsqu'elle lui répondit d'un sourire crispé, il s'inquiéta :
- Quelque chose ne va pas, Guenièvre ?
- Non, c'est juste… pour demain…
- Tu n'as aucun souci à te faire. Tu seras parfaite, elles vont t'adorer. Et si ce n'est pas le cas, et bien… dis-leur qu'elles auront affaire à moi.
Gwen laissa échapper un petit soupir amusé. Arthur était vraiment adorable lorsqu'il cherchait à la rassurer.
Demain, pour la première fois depuis son couronnement, elle allait se retrouver seule dans son rôle de reine face à des Dames de cour qui ne manqueraient pas de la regarder de travers. Arthur serait à la chasse en compagnie de leurs maris, fils ou cousins. Mais si cela la tracassait quelque peu depuis plusieurs jours, au point qu'elle avait eu l'intention de demander conseil ou remède auprès de Gaius pour l'apaiser, son sujet de préoccupation était tout autre à présent.
Merlin.
Son ami était malade. Une fièvre qui n'aurait pas de grandes conséquences, d'après le médecin de la cour. Il lui suffisait de se reposer quelques jours et il serait comme neuf à nouveau. Mais une fièvre n'engendrait pas de magie, n'est-ce pas ?
Elle se pinça les lèvres, jetant un coup d'œil au paravent derrière lequel Arthur se préparait pour la nuit.
Devait-elle lui en parler ? Arthur n'était pas comme son père. Il n'était pas aussi buté. Il était juste. Voyait le bien dans les hommes. Leur laissait leur chance. Son jugement sur la magie avait évolué, ils en avaient parlé alors qu'il avait décidé de faire appel à un sorcier pour guérir Uther. Mais celui-ci en était mort. Et depuis, Morgane avait montré à de nombreuses reprises à quel point la magie pouvait être dangereuse. Serait-il prêt à entendre le secret de Merlin ?
Elle sourit tendrement à Arthur qui venait de réapparaître et le laissa avec reconnaissance se placer derrière elle alors qu'il entreprenait de lui dénouer les épaules. Elle ferma les yeux pour profiter de l'instant. Elle devait d'abord s'assurer qu'elle n'avait pas rêvé. Se renseigner auprès de Gaius. Questionner Merlin. Le pousser à se dévoiler à Arthur, enfin, si cela s'avérait véridique. Ce n'était pas à elle de le lui annoncer. Arthur devait entendre la vérité de la bouche de celui qui était souvent pour lui un conseiller. Sinon, elle craignait que sa confiance ne soit brisée à jamais.
- Oh ! Tu aurais vu Merlin aujourd'hui ! s'exclama Arthur.
Gwen se raidit subrepticement.
- Qu'a-t-il fait ? Il n'était pas censé se reposer dans sa chambre ?
- Si, justement ! Il délirait complètement. La fièvre ne lui réussit pas. Il a surgi dans la salle du conseil pendant notre réunion tout à l'heure. Il dégoulinait de sueur et s'est précipité sur Gaius pour lui marmonner des paroles incompréhensibles à propos de dragons. Quelle petite nature ! Je crois que je vais être privé de serviteur encore pour un moment à cause de lui, finit-il en feignant l'exaspération – ce qui ne trompait plus personne.
Gwen savait à quel point il était attaché à celui qui était désormais plus un ami qu'un valet. Et le sourire attendri qui ornait le visage de son époux n'était pas là pour la détromper.
Oui, Merlin était leur ami, elle en était persuadée.
Restait juste à ce que lui le soit, pour qu'il arrête de se cacher.
- Chevalier ?! s'exclama Accolon avec un grand sourire, heureux de voir que Morgane n'était plus effrayée puisqu'elle se dévoilait à lui. Je ne saurais prétendre à un tel titre, nulle noblesse ne coule dans mes veines.
- C'est ignorer le nouveau roi de Camelot. Arthur Pendragon accorde une plus grande importance à la noblesse de cœur qu'à celle du sang. Vous vous battez comme un lion et venez de porter secours à une demoiselle en détresse. Camelot recherche des hommes valeureux tels que vous.
- Habitez-vous sa cité, Ma Dame ?
- Malheureusement, je n'y suis plus la bienvenue. Je suis contrainte d'en vivre éloignée à la suite d'incidents… malencontreux. Mais j'espère bien un jour pouvoir y demeurer à nouveau, je garde espoir.
- Et vous avez raison ! Si votre roi accepte la noblesse de cœur, il doit être également clément.
- Il est certain qu'il arrive parfois à pardonner facilement, parvint-elle à dire en gardant sa rancune pour elle alors que ses poings se serraient à la pensée de Guenièvre sur son trône. Arthur a un grand cœur, et je crains que ce ne soit ce qui le perde. Mais une de mes parentes éloignées… désorientée par la trahison, rejetée par les siens… Elle a causé de grands tourments à Camelot, et parce que je ne lui ai pas tourné le dos comme j'aurais dû le faire, j'ai été bannie comme elle… Hélas, je ne saurais assurer qu'il parvienne à l'oublier.
- Une parente ?
- Dame Morgane. Elle était comme sa sœur.
- Et que lui est-il arrivé ?
- C'est une longue histoire, Messire Accolon, peut-être aurons-nous l'occasion d'en parler une prochaine fois.
- Vous me flattez trop, Ma Dame. Mais je vous remercie du conseil. Je me présenterai au roi dès demain.
- En ce cas, je suis certaine que nous nous reverrons, dit-elle tout en commençant à s'éloigner de lui.
- Comment ?
- Ne vous en faites pas, ayez foi et nous le saurons le moment venu.
- Puis-je au moins connaître votre nom ?
- Si vous me promettez de n'en rien dire à la Cour du roi. Sans quoi je redouterai pour votre vie à chaque instant et ne pourrai me le pardonner.
- Je vous donne ma parole, Ma Dame, que je garderai notre rencontre pour secrète.
Et alors qu'il ne la voyait déjà plus, évanouie dans l'obscurité grandissante, il entendit :
- Alors, appelez-moi Dame Viviane.
Et voilà pour cette première partie ! La suivante arrivera dans la semaine en principe. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, ça ne pourra que me motiver à écrire la dernière partie :D (oui, même si c'est du négatif, j'aurais envie de défendre mon point de vue XD)
