Une impression, se retourner, sentir son cœur s'emballer sous la peur, ne rien voir, penser avoir rêvé, secouer la tête, penser être un peu trop fatigué, et repartir pour la suite de sa journée.

Depuis quelques jours, elle se sentait observé, épiée, il le savait, elle le lui avait dit.

Des personnes l'observant ? C'est probable, des curieux qui veulent vérifier une rumeur surement, remarquer une trace, un regard… Leur relation avait dû être ébruitée, bien qu'ils soient tous les deux très prudents, il se peut que quelqu'un l'ai remarqué. Après tout, elle est avec le Prince.

Ou bien… ou bien cet abruti de serviteur a parlé durant ces multiples sorti à la taverne. Il lui demandera. Qu'elle ne s'inquiète pas, ce ne doit être rien de plus que ça. Et il le tuera après, juste pour la forme, juste pour être sûr qu'il ne parlera jamais. Il tient à elle, il ferait tout pour elle.

Mais quelque jour plus tard, cette impression se fait plus forte puis plus rien. Plus rien oui car effectivement, quelqu'un l'observait pour ensuite passer à l'acte.

- Oui mais qui ? Pertinente question que souleva Elyan, à qui sa sœur avait raconté ses étranges impressions.

- Je l'ignore Elyan, tu vois bien qu'il n'y a aucune traces. Rien, aucun indices ! Le Prince est aussi inquiet que le chevalier si ce n'est plus.

Quand Guenièvre n'été pas réapparu quelques heures plus tôt, personne ne s'est inquiété. La jeune femme aidant constamment les uns et les autres, tous les serviteurs la côtoyant habituellement dans les tâches quotidiennes s'été chacun fait une idée sur l'activité que pouvait bien mener la servante.

Ce n'est que bien plus tard dans la soirée, que l'on s'aperçut que personne n'avait vu Guenièvre depuis un bon moment. Merlin, voyant l'agitation durant son escale rituelle dans les cuisines pour prendre le repas du Prince, s'est tout de suite rapproché du petit groupe de personne à l'entente du prénom évoqué.

Sans s'en soucier d'avantage, bien que se demandant quand même ce qu'elle pouvait bien faire, il remonta dans la chambre d'Arthur.

Puis, une idée lui vint : peut-être qu'il n'allait pas tarder à retrouver Gwen. Et qu'il devrait par la suite trouver une excuse complétement stupide mais plausible auprès des autres pour couvrir ses amis.

Il décida d'ailleurs de frapper à la porte « se serait bien la première fois » dit son petit Arthur intérieur dans son crâne. Effectivement, mais retrouver ses amis dans une position étrange serait plus que gênant, bien que les multiples excuses pour tenter tant bien que mal de se rattraper et d'expliquer cette situation seraient des plus drôles à entendre. Bien entendu, même en frappant très fort et en attendant plus longtemps qu'a l'accoutumé (étant déjà pour lui un concept totalement étrange d'attendre avant d'ouvrir une porte) il tachera de rappeler à Arthur, au moment voulu, cette atmosphère particulière régnant dans cette chambre ainsi que les longues heures d'absence de Gwen.

Oui, il le lui rappellera, c'est sûr.

Bien, maintenant, en face de cette porte, la boule au ventre mais l'envie de rire quand même, il frappe trois grands cout puis se mit à sourire quand il entend le Prince l'inviter à entrer. Arthur, voyant Merlin, fronça les sourcils, se dirigea vers la porte, l'ouvrit et vérifia le couloir, ce que Merlin trouva étrange.

- A moins que tu aies appris la politesse, ce qui m'étonnerait fort au vu de l'incroyable aptitude dont tu fais preuves pour refuser d'apprendre quoi que ce soit, y compris les bases de la vie en société, n'aurais tu pas vu quelqu'un dans le couloir ?

- Non, je n'y ai vu personne, ce qui m'étonne d'autant plus, en revanche, c'est votre incroyable aptitude à cacher des gens » répondit Merlin, en examinant encore une fois du regard la chambre princière avec des yeux rond.

- Pourquoi dis-tu cela ?

- Tout le monde se demande ou Guenièvre est passé, personne ne l'a vu depuis de longues heures vous savez. Les servants commencent à s'inquiéter, il va falloir la laisser vaquer à ses occupations à un moment ou à un autre. Il termina sa phrase en parlant un peu plus fort, pour être sûr de se faire entendre d'une certaine personne de sa connaissance et sourit franchement en l'imaginant planqué quelque part.

- Qu'entends-tu par-là !? Je te signale que je n'ai pas vu Gwen depuis un moment, et, dans le cas contraire, cela ne te regarderais aucunement. Je n'ai que faire des bruits de couloir et de tous ce que ses serviteurs peuvent bien raconter ! D'ailleurs, tu n'y es surement pas étranger ! Tes allers et retours incessant à la taverne sont certainement à l'origine de certaines rumeurs qui amusent les foules. Un serviteur doit être discret Merlin, il …

- Guenièvre n'été pas avec vous ? dit-il, avec étonnement.

- Ne me coupe pas la parole ! Mais quelle insolence Merlin, quand apprendras tu le respect… Que le ciel me donne la patience, par pitié ! Fit l'autre en levant les yeux au ciel, pourquoi t'inquiètes-tu pour elle ? Tu l'as connait, elle est surement entrain d'aider quelqu'un quelque part dans le château. Et sert moi de quoi manger, heureusement pour moi ton impolitesse ne m'a pas coupé l'appétit

- Oh, je vous fais confiance pour ça, majesté, répondit Merlin un sourire en coin.

- Merlin ! Tu veux plutôt dire que je serais mort de faim si ton manque de respect devait me couper l'appétit à chaque fois ! Mais tu ne progresseras donc jamais ! Aller dehors ! Fais au moins en sorte de ne pas gâcher mon repas avec ton stupide sourire !

Sur ce, Merlin ne se fit pas prier et quitta la salle non sans éviter un énième objet. Bien qu'il doive fréquemment ranger la chambre du Prince à cause de ses sautes d'humeurs, il été certain que cela ne faisait que les rapprocher.

Ces échanges été en apparences loin d'être amicaux, certes, mais comment quelqu'un n'en ayant jamais eu l'habitude peut exprimer un sentiment autrement que comme il y a lui-même eu droit ?

« Avec un père comme le sien… »

Merlin en été la dans ces pensé quand il entra dans le cabinet de Gaius. Le nez fourré dans un bouquin, à côté de la soupe qui cuisait lentement, Merlin installa les couverts puis tous deux s'installèrent.

- Gaius, vous avez vu Guenièvre aujourd'hui ?

- Oui, ce matin, quand j'ai visité un noble, elle été dans les couloirs. Elle semble un peu préoccupée en ce moment ? Que se passe-t-il ?

- Je n'en sais rien Gaius, c'est étrange, tout le monde la cherché cette après-midi, je tacherais de lui parler demain

Sur ce, ils finirent tous les deux leurs repas. Gaius retourna fouiner dans ses vieux livres et Merlin remonta dans la chambre du Prince pour le préparer en vue de la nuit.

Cette fois, il ne frappa pas à la porte et reçu un regard agacé d'Arthur qui se contenta de soupirer. Après l'avoir habillé, il débarrassa le repas et retourna en cuisine. L'effervescence de l'heure passé n'été plus présente bien que quelques servants discutés entre eux.

- …Non je ne l'ai pas revue, tout le monde la cherche. Pourtant elle devait m'aider ? Tu l'as connait elle ne m'aurait jamais abandonné. Je m'inquiète. Ah Merlin ! Toi qui es proche de Guenièvre, tu ne sais pas où elle est ? Je l'ai attendu tout à l'heure mais elle n'est pas venu. Tout le monde la cherche, elle n'a pas pu disparaitre pourtant, tu n'as pas d'idée sur l'endroit où elle se trouve ?

Merlin, se posant maintenant de multiples questions, demanda à voix haute : « personne ne l'a vu aujourd'hui ? »

Les négations de la tête de toutes les personnes présente commencèrent à l'affoler quand une petite vois derrière eux annonça « le noble duquel je m'occupe m'avait chargé d'aller cueillir quelques herbes pour égayer sa chambre, étant déjà très occupé je m'en suis plainte à Marlène, Guenièvre l'a entendue et m'a proposé de prendre sur elle quelque une de mes taches, les siennes étant biens avancé. Elle a insisté, je lui ai donc laissé la tache la moins difficile : aller cueillir ces fleurs. »

Merlin, plus sûr de rien, lui demanda si ces fleurs été chez le noble, preuve que Guenièvre été bien rentré. Cette question obtenu une réponse négative. La jeune fille comprenant soudain la panique dans le regard de Merlin, voulu se justifier par une quelconque excuse bafouillée, le rouge aux joues et le visage dans les mains de ne pas s'être inquiété plus tôt.

Toutefois, le jeune magicien n'entendit pas tout cela, étant déjà parti en direction des appartements de Guenièvre. Courant le plus vite qu'il le put, et tambourinant à la porte de Gwen, il n'obtenu aucune réponse. Observer par les vitres ne donna pas plus de résultats.

Complétement inquiet, il courait maintenant jusqu'à la chambre du Prince. Il le tuerait surement, mais c'était le seul pouvant l'aider efficacement dans ses recherches.

Le Prince, pas encore endormi, sursauta quand Merlin entra en trombe dans sa chambre. Sa réactivité aux propos complétement décousu de Merlin restera sans doute un mystère. Et c'est ainsi que tous les deux courait maintenant vers les appartements des chevaliers, voulant à tout prix voir Elyan.

Ce dernier, dormant à point fermé, fût tout d'abord déboussolé puis se rendit compte de l'urgence de la situation. Tous les trois de rendirent bien vite compte que la forêt restait le premier endroit qui devra être fouillé. Ils se rendirent aussi rapidement à l'évidence que devant la noirceur de la nuit, les recherches devront attendre le lendemain, pendant que les inquiétudes, elles, prenaient places dans l'esprit de ces trois personnes à la seconde ou les faits se sont mis en face d'eux. Ils se quittèrent donc le regard anxieux, et le lieu de rendez-vous du lendemain convenu.

Chacun dormit donc tant qu'il put, et tous se rejoignirent devant la porte principale au lever du soleil. Evidemment, les autres chevaliers ayant été tenu au courant de l'agitation de la veille, les hommes les plus proches du Prince avait tenus à être présent. Ce dernier n'avait d'ailleurs pas refusé, et partie directement pour le conseil après avoir donné ses ordres de recherche. Merlin les aida à trouver une trace quelconque mais tous regardèrent piteusement le Prince quand il réapparut un moment après.

Ce fût Elyan qui se rappela le premier de l'impression de sa sœur d'être surveillé. Les autres soulevèrent alors l'éventualité d'un enlèvement.

« Oui mais qui ? »

« Je l'ignore Elyan, tu vois bien qu'il n'y a aucune traces, rien. Aucun indices ! »

- Pourquoi Guenièvre ? Elle n'avait pas de richesse particulière et Elyan, même si il eut attiré les problèmes est bien loin de tout ça maintenant ? Tous réfléchirent au propos avisé de Léon, et se mirent en quête d'une raison, n'importe laquelle, pouvant conduire à commettre un tel acte.

Soudain, attirant le regard de Perceval, un petit bout d'étoffe sur le sol apparut à tous comme le seul indice tangible sur la disparition de Guenièvre.

Après avoir vérifié auprès des serviteurs comment Gwen été habillé la veille et constaté que le morceau de tissu retrouvé correspondait, tous furent convaincu qu'étendre les recherches soit la meilleure solution.

Cela étant dit, étant donné le rang social de la servante, il fallut d'abord trouver une bonne excuse auprès du roi. Une bonne attaque magique nécessitant quelque jour de cheval ferait parfaitement l'affaire, l'évocation simple de la magie suffisant à mettre Uther dans une colère sans limite ainsi qu'en position de détruire tout ce qui peut lui faire penser à un quelconque pouvoir.

Sur ce, ils partirent donc sous les encouragements du roi avec l'envie de retrouver celle que tous considère comme une amie.

Une fois à l'intérieur de la forêt, ils se dispersèrent, non sans s'être donné rendez-vous pour le soir dans la clairière près du château. Ils se séparèrent en groupe de deux pour multiplier les chances de trouver une trace. Merlin se retrouva évidement avec Arthur, Gwaine avec Léon et Perceval avec Elyan.