Voici ma première fic que j'écris depuis deux ans, de ce fait n'ésitez pas a me critiquer . Pardon pour les fautes d'orthographes. Je ne sais pas bien ou cette fic va aboutir ainsi que le chemin qu'elle parcourra mais je vous invite à la lire..


Deuil

Alfred Pennyworth était un homme qui avait bien vécu selon lui. Il avait voyagé de nombreuses années avant de rentrer au service de Bruce Wayne à la mort des parents de celui-ci. Il avait fait de son mieux pour élever ce jeune garçon, en faisant l'homme qu'il était aujourd'hui, non sans difficultés, il devait bien se l'admettre. Il tâcha pendant toutes ces années de lui donner un certain équilibre et l'amour qu'il lui manquait tout en lui inculquant le respect de la vie. Se remémorer les jeunes années de Bruce Wayne le rendait toujours nostalgique. Lorsque Bruce était revenu de ses années d'exile avec cette idée de héro masqué, il l'avait soutenu envers et malgré tout et il serait toujours là pour lui. Mais aujourd'hui il ne pouvait plus rien pour son maître, son ami, celui qu'il considérait comme son fils.

Cela faisait un mois maintenant que le Joker avait été arrêté par Batman, que Harvey Dent était mort, que Bruce Wayne déprimait isolé dans son penthouse….. Le milliardaire ne vivait plus, ne sortait plus, ne se rendait plus au travail. Personne ne l'avait vu depuis l'enterrement de Rachel Dawes. Rachel….. Il ne pouvait cesser de s'en vouloir. Par sa faute, elle était morte. Il n'avait pas su la protéger. Voir son cercueil avait rendu sa mort si réelle, si douloureuse. Si seulement le Joker n'avait pas inversé les adresses. C'est vrai, il était Batman, il aurait pu s'en doute. Au lieu de ça, il était tombé dans le panneau. Le Joker le connaissait trop bien à son goût ce qui le remplissait de rage. Rage contre lui-même avant tout, rage contre Batman. Ces derniers temps, il n'enfilait le costume de chauve-souris que lorsqu'il n'avait plus le choix, lorsqu'Alfred arrivait à le convaincre d'y aller. Il s'y pliait alors malgré son manque de motivation qui pouvait lui couter la vie, bien que la police de Gotham le pourchasse systématiquement, malgré qu'elle ne fût plus là pour s'inquiéter pour lui. Tout cela n'avait plus de sens pour lui. Il se sentait vide de toutes les passions qui l'animaient autrefois, vide et fatigué.

Lorsque que les portes de l'ascenseur du loft s'ouvrirent, Bruce ne bougea pas d'un pouce. Comme tous les jours depuis un mois, il allait le décevoir. Décevoir la seul personne qui lui restait.

-Bonjour monsieur. Comment allez-vous ? tenta le majordome, inquiet.

-Bonjour Alfred, se contenta de répondre le milliardaire.

-Je tiens à m'excuser de mon absence mais ma sœur m'a demandé de prolonger mon séjour et….

-Ce n'est rien Alfred, je comprends très bien.

-Que faite-vous dans le noir monsieur? Il fait déjà jour depuis longtemps, signala le majordome.

-Les chauves-souris n'aiment pas la lumière du jour.

-Vous n'êtes pas une chauve-souris monsieur, affirma Alfred en activant la commande d'opacité de vitre afin d'éclairer la pièce.

-Ah oui ? Qu'est ce que je suis alors ?

-Juste ciel monsieur ! Depuis combien de temps n'avez-vous pas dormi ? s'affola le majordome devant le corps amaigri et la mine cerné de son employeur. Une barbe de quelques jours recouvrait son visage. Il était habillé d'un simple peignoir. Pour compléter le tableau, celui que tout Gotham essence était recroquevillé dans un divan, les genoux pliés, le menton appuyé sur ceux-ci.

-Je ne sais plus vraiment.

-Ressaisissez vous monsieur, vous vous négliger. Venez avec moi, ordonna Alfred en trainant presque l'autre homme à travers l'appartement jusqu'à la salle de bain.

–Vous allez prendre un bain puis vous mangerez ce que je vous aurai préparé, dit-il en l'aidant à s'asseoir sur le bord de l'énorme baignoire avant d'y faire couler de l'eau.

-Je vais vous chercher des vêtements propres, rasez vous pendant ce temps. Je reviens vite.

-Ils le jugent demain Alfred, murmura Bruce, stoppant net le majordome.

-C'est donc lui qui vous tracasse monsieur ?

-Oui…..Non…. Je ne sais plus. Je n'arrive pas à oublier ce qui s'est passé, Rachel, Dent, le Joker. Tout tourne dans ma tête, ce que j'aurais du faire. Je n'arrive pas à oublier, avoua-t-il en baisant la tête comme prit en faute.

-Monsieur, vous ne devez pas essayer d'oublier, vous devez arriver à vivre avec cela.

-Jusqu'à quand ?

-Pour toujours, j'en ai bien peur.

-C'est bien ce que je craignais.

-Allez prenez votre bain, relaxez vous. Je reviens tout de suite.

-Merci Alfred.

-Je vous en prie monsieur.

Le majordome sortit de la salle de bain et se dirigea vers la chambre du milliardaire. Il laissa enfin libre court à sa culpabilité. Pourquoi l'avait-il laissé si longtemps tout seul ?

Arrivé dans la chambre, il sélectionna des vêtements confortables et revint dans la pièce d'eau. Bruce était allongé dans la baignoire, les yeux fermé, l'air serein. Il déposa les vêtements sur le lavabo et sorti en silence pour ne pas le déranger. Que pouvait-il faire de plus ? Rien malheureusement.

Une demi-heure s'était écoulée lorsque Bruce entra dans la cuisine. Il s'assit en face de son majordome au comptoir de la cuisine. Celui-ci lui servit a mangé avant de se rasseoir. Alfred constata qu'il avait déjà l'air plus présentable bien qu'encore affaiblit.

-Demain c'est le grand jour, j'aimerais y assister, murmura le plus jeune des deux tout en picorant dans son assiette, n'ayant pas très faim en vérité.

-Monsieur je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

-Je sais mais j'ai besoin d'y aller. Il terrorise mes nuits Alfred. Depuis qu'il est arrêté, je le revois sans cesse tuer Rachel ou vous. Si jamais…

-N'ayez crainte monsieur, je n'ai pas l'intension de partir de si tôt, plaisanta celui-ci, espérant arracher un sourire à Bruce. Sourire que ne vint pas, bien au contraire.

-Alfred...

-Monsieur peut-être serait-il plus sage de...

-J'ai besoin de le voir pour savoir pourquoi ? s'écria le jeune homme avec véhémence et conviction tout en frappant du poing sur le comptoir. Pouvez-vous voir s'il m'est possible d'assister à l'audience, s'il vous plait ? insista-il.

-Bien monsieur. Ce sera tout ? répondit Alfred en serrant les dents.

-Oui merci.

Le majordome, fâché de ne pas lui avoir fait changer d'idée sorti de la pièce en trombe. C'était une mauvaise idée, une très mauvaise idée.