Titre : Une guerre futile
Auteurs : Aya et Axa.
Disclaimer : Le monde de Naruto appartient à son auteur, ce n'est qu'un emprunt à but non lucratif.
Résumé : La raison pour laquelle tout débuta était oubliée de tous.
La plus grande guerre ninja était aussi la plus discrète, personne ne savait ni pourquoi, ni comment elle avait commencé du moins avant l'arrivée au pouvoir du nouvel Hokage.
Note : Cette fic est écrite en alternance par deux auteurs, à vous de les retrouver.

Bonne lecture

"La raison pour laquelle tout débuta était oubliée de tous. La plus grande guerre ninja était aussi la plus discrète, personne ne savait ni pourquoi, ni comment elle avait commencé du moins avant l'arrivée au pouvoir du nouvel Hokage."

Chapitre un : Une broutille qui prend du temps. (Chroniques métallisées)

Les raisons de cette guerre étaient perdues dans les méandres du passé. Les anciens les avaient oubliées et les jeunes ne voulaient pas le savoir…

Gaara soupira et s'adossa un peu plus à son fauteuil, la missive qu'il venait de recevoir apportait les mêmes nouvelles qu'une autre arrivée il y a de cela trois mois… 'Encore en train de se battre' songea t-il las de ces futilités. On frappa à sa porte, le chuunin en charge à son seuil entra peu après.
« Kazekage-sama, l'Hokage est arrivé.
-Faites-le entrer », répondit Gaara en ajustant les pans de sa robe de Kage.
Le chuunin s'effaça pour laisser place à un vieil ami du Kazekage, Naruto entra d'un pas fier et dynamique dans le bureau, les deux ninjas s'enlacèrent fraternellement avant de prendre place dans les sofas qui occupaient un coin du bureau. Un ninja apporta du thé et repartit aussitôt.
Gaara observa son ami d'un œil attentif.

« La fonction de Kage te va bien, félicitations.
-Merci ! Si tu savais comme j'étais impatient, depuis que la vieille Tsunade a annoncé sa retraite j'ai espéré obtenir le poste et me voilà…
-Elle t'a expliqué le gros du travail je suppose…
-Oui, que de paperasse d'ailleurs, je ne sais pas comment je vais faire, j'ai déjà engagé un assistant de plus pour s'occuper des papiers, je pensais ça plus intéressant.
-Il y a du bon comme du moins bon. Dit doucement Gaara.
- Et apparemment tu es dans une phase de moins bon en ce moment, tu as l'air… fatigué, remarqua Naruto.
- Oui je suis las… Ce n'est rien, ajouta précipitamment le Kazekage en voyant l'air inquiet de Naruto, c'est juste une broutille qui occupe un peu trop de mon temps.
-Raconte-moi… Enfin si tu peux. Demanda Naruto.
-Oui je peux tu vas toi aussi y avoir affaire, il s'agit d'un problème mineur, un petit pays au nord de Suna est en guerre depuis des lustres avec un autre petit pays proche de Kumo, ces deux pays se battent depuis des générations sans que l'un ne puisse prendre le dessus sur l'autre.
-Pourquoi n'interviens-tu pas ? Suna a une bonne force de frappe le problème serait vite réglé, à moins que Kumo ne soutienne l'autre pays.
-Non pas du tout, rien ne sert d'intervenir, Suna fait du commerce avec les deux, quand l'un prend l'avantage le commerce prospère dans son sens le temps que l'autre rétablisse l'équilibre et renverse la prospérité, au final personne ne gagne et les transactions restent rentables pour nous.
-Je vois, deux minus sans intérêt qui se battent à leur échelle dérisoire…
-Je l'aurais formulé différemment mais c'est l'idée. Tu verras tu auras des rapports d'ici peu, le plus contraignant est qu'ils nous demandent régulièrement audience, donc quand tu reçois l'un tu reçois l'autre peu après.
-Tout cela m'a l'air d'un ennui…
-Le plus souvent oui, mais tu verras lors des réceptions où les délégations seront toutes deux présentes, ils se haïssent au plus haut point, cela donne des situations assez comiques… » Naruto éclata de rire et la conversation dériva vers Konoha et les dernières nouvelles du pays du feu alors que le soleil se couchait sur le village caché du sable…

La nuit tombait sur les mines du mont dormant, l'air était irrespirable dans les galeries sombres et humides, le bruit du choc des pioches contre les roches martelait les tympans de même que les ordres aboyés des chefs d'équipes. La mine était en pleine effervescence, la veille un nouveau filon de pierres de bonne qualité avait été découvert dans une galerie est, depuis les mineurs n'avaient cessé de l'exploiter.
Yoshiro soupira et épongea son front ruisselant de sueur avant de jeter un coup d'œil à son panier, il était à moitié vide, mauvais signe, la récolte n'était pas bonne, le filon touchait à sa fin. Bientôt le mineur changerait de zone d'extraction, il migrerait vers une autre galerie aussi peu accueillante que la première. Un claquement de fouet aux abords de ses oreilles incita Yoshiro à recommencer le travail, piocher une fois, deux fois, se baisser, trier les pierres, extraire les gemmes, tel était son quotidien depuis maintenant quatre ans, depuis ce jour maudit où il avait refusé de prendre les armes pour une guerre dont il ne connaissait rien. L'armée avait été intraitable : direction les mines de gemmes, une sentence plus dure que la mort car ici la vie, ou plutôt la survie n'était que souffrances. Le surveillant repartit et Yoshiro se détendit un peu, au moins il ne serait plus fouetté, pendant qu'il creusait il écoutait les rumeurs du monde réel qui parvenait du dehors avec les brises qui se faisaient trop rares.
Aujourd'hui il eut de la chance, sa bougie vacilla alors qu'il sentait un peu d'air frais et qu'au loin un profond écho répercutait sur les parois de terre et de pierres un « Tango… tango » long et soutenu. Ensuite un mouvement brusque de la part de son voisin de misère qui s'écroulait à terre, mort de fatigue, éteignit la lumière et plus rien…

Bien loin des mines du mont dormant, au cœur de la vallée sacrée, se dressait le village des gemmes comme un reflet doré du soleil sur la mer émeraude. La ville si animée d'ordinaire, pleine de marchands en tout genre et de passants était calme et silencieuse. En ce jour néfaste le chef du village, Haibarai Enzo, rendait un dernier hommage à son grand-père Haibarai Heiji le troisième, mort deux jours auparavant étouffé durant son sommeil par la masse de bijoux qu'il portait sur son thorax. Ces symboles de la toute richesse qu'il aimait exposer, synonyme de puissance ici, étaient venus à bout de son arrogance. Tout le village était réuni pour l'occasion, en effet, avant de sombrer dans la sénilité Heiji le troisième avait été le très respecté second chef du village caché des gemmes.
Il avait mené son peuple à la richesse et à la prospérité en accentuant temporairement les finances vers les mines de gemmes au détriment des armées. Il était revenu sur sa décision après l'invasion du pays par Iwa, leur liberté n'ayant été sauvée que par l'achat de cette dernière, au prix de vingt chariots de pierres précieuses une broutille pour ce peuple du métal. Un souvenir que l'on s'efforçait d'oublier, surtout dans la famille Haibarai. Une longue procession s'était formée derrière le chef du village et sa famille, tous les habitants venaient saluer une dernière l'un de leur plus grand dirigeant.

Plus tard dans la journée, Enzo faisait les cent pas dans son bureau, il venait à l'instant de recevoir un message de la capitale : leur ennemi de toujours voyait ses revenus augmenter cette année, et plus ils augmenteraient, moins il serait facile de les annihiler, maudits soient-ils… D'un geste vif il froissa le parchemin annonceur de mauvaise nouvelle et se plaça devant la grande baie vitrée derrière son bureau. D'ici il dominait tout le village, mélange de béton et de métal - un style pur crée par ses ancêtres- agrémenté de pierres et de métaux précieux… Enzo laissa son esprit vagabonder vers les montagnes nord dont provenait la plupart des émeraudes et des saphirs qu'il affectionnait particulièrement, ces pierres si colorées si dures, symboles de la toute puissance de son pays. Le ciel d'été paraissait être un immense saphir et la plaine sacrée qui l'avait vu naître une baie d'émeraude.

Quelques doux coups frappés à la porte le ramenèrent à la réalité, la porte laissa place à son second enfant, une fille d'une quinzaine d'années. Comme toutes les filles qui n'étaient pas encore majeures elle portait au cou une fine chaîne d'or pur au bout de laquelle une perle était enchâssée.

« Père, mère m'envoie vous rappeler qu'il y a une réception funèbre à la demeure principale en l'honneur de votre grand-père, elle insiste sur le fait qu'elle sait que nous sommes en guerre mais qu'elle a besoin d'aide pour gérer les invités…
-Réponds-lui que je n'aurai de répit que lorsque la sciure de l'Humanité sera exterminée jusqu'au moindre rameau. » Sa fille rit doucement ce qui fit hausser l'un des sourcils du père, inquiété d'être ridicule.
« Qu'y a-t-il de drôle ? Cette guerre te fait rire ? Oserais-tu renier ta famille et toutes ses valeurs ? » Malgré lui, Enzo avait haussé le ton, il observa Ai avec attention, avec son port altier et ses yeux aux couleurs de l'argent le plus pur elle faisait la fierté de la famille et du village, une parfaite représentation du peuple du pays du métal. Elevée avec fermeté et éduquée avec soin elle faisait grand honneur à ses ancêtres. On critiquait souvent l'éducation stricte du clan Haibarai mais tous les membres rétorquaient que c'était grâce à cela qu'ils exerçaient aussi justement et efficacement le pouvoir.
« Point du tout, c'est juste que… Commença doucement Ai.
-Et bien, parle ! S'emporta Enzo.
- Mère avait prévu que vous répondriez cela, la sciure de l'Humanité j'entends, c'est pourquoi elle vous répond de laisser faire le temps et que la sciure finira bientôt en cendres dans l'âtre de nos forges.
-Oh… Répondit Enzo, incapable d'émettre un autre son et penaud que son épouse le connaisse si bien. Bien, j'arrive. » Il rangea quelques papiers et quitta son bureau, suivi à quelques pas par sa fille qui dissimulait un sourire, amusée de voir son père si… faible devant sa mère. Sa famille était décidément très fière, peut-être un peu trop…

Merci d'avoir lu ce chapitre.
Axa.