Vaincre l'envie de mourir...

Six mois, six mois qu'il nous avait quitté... Pourtant, il était présent, toujours vif dans mon esprit... Au début je le voyais tout le temps, lui parlais et pleurais en réalisant que je monologuais... J'ai souvent pensé le rejoindre, là-haut, où il veillait sur chacun de nous et trônait, j'imagine, comme le maître du ciel, des saisons... Comment faire pour vivre sans lui, alors que chaque souvenir ou tout simplement instants de ma vie étaient en sa compagnie ?

Le 08 mai dernier j'ai cessé d'être le George Weasley que tout le monde connaissait, car celui-ci existait seulement quand son jumeau était là. Oui, ce George-là a trouvé la mort au moment même où le cœur de Fred a interrompu tous battements... Je m'étais isolé et avais demandé à mon entourage de vaquer à d'autres occupations plutôt que de perdre un temps considérable, irrécupérable et irrattrapable à me remonter le moral... Il fallait que je me vide de tous ces sanglots retenu en moi. Une seule personne ne m'a pas écouté, a bravé mes interdictions... Je l'ai détesté, haï sur le coup...

J'aurais apprécié de ressasser tout cela en revoyant le visage de mon défunt frère SEUL, en paix... Elle a eu le culot, l'audace de me traiter de cinglé, de me dire que mon état faisait peur à voir malgré mon désespoir qui avait la profondeur d'un gouffre sans fin. Dorénavant elle était présente, pendant ces six mois, elle avait aménagé chez moi et ce qui m'a le plus touché c'était que la nuit tombée elle n'allait pas dormir ! Elle ne me laissait pas sous prétexte qu'elle avait besoin de ses 12 heures de sommeil ! Doucement, prudemment, sans sauter aucunes étapes, elle me poussait pour remonter cette pente si raide...

Tout ce temps passé ensemble à cohabiter rapproche forcément. La voilà partie cette douleur, elle ne dépendait plus de mon mode de vie ! Ma sauveuse a donné un second souffle à ma vie qui était devenue irrespirable. Un jour, je l'ai trouvé dans le hall, valises à la main, cape de voyage sur le dos, elle m'attendait visiblement. Lentement je descendais les marches de l'escalier, réfléchissant à ce j'avais bien pu faire de mal pour qu'elle me quitte...

Je m'avançais à présent vers elle, elle me disait que présence ici n'était plus nécessaire, que je pouvais refaire ma vie ainsi que de faire des rencontres... Mais rencontrer qui ?! Des amis j'en avais, quelqu'un avec qui partager ma vie, elle seule le sera ! Au final j'ai trouvé cette paix tant recherchait en elle... A cette pensée, je pris sa tête entre mes mains, la regarda et instinctivement, l'embrassa. Soudain le bruit de ses valises qu'elle avait lâché, résonna dans la maison étrangement vide à mesure que je m'en apercevais...

A cet écho, nous nous mîmes à rire. Rire, c'est bien quelque chose que je n'avais pas fait depuis que Fred m'avait quitté. Maintenant j'arrivais à en discuter, il faut dire que ma coatch du bonheur m'y avait aidé ! Ophélie est la clé de ma vie et elle a réussi a apaisé mes soucis. Comment vaincre l'envie de passer de l'autre côté ? Soit l'amour, soit Ophélie (dans mon cas ça a été les deux) peuvent vous faire renoncer...

Voilà, dites-moi ce que vous en pensez, MERCI d'avoir lu !