Disclaimer : Cette histoire est inspiré du shônen Kuroko no Basket de Tadatoshi Fujimaki.
Pardonnez-moi pour ce manque d'inspiration mais c'est un fait irrévocable. Quand rien ne vient, rien n'est exploitable. J'espère au moins que ces deux one-shots ne sont pas trop niais à votre goût sinon n'hésitez pas à me le dire. Sur ce.
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Toujours être récompensé
Il était muet. Enfin, façon de parler, il ne savait juste pas quoi dire. Après une telle déclaration, que répondre ? Certes elle était mignonne et attirante, mais pouvait-il retourner ses sentiments ? Il ne l'aimait de la même façon qu'elle. Il ne la voyait que comme une simple camarade de classe, ni plus ni moins. Il ne la connaissais que peu, et inversement, alors comment avait-elle pu tomber amoureuse de lui, le basketteur distant et sérieux de la Génération Miracle ? Plus important, arriverait-il à s'exprimer sans la décevoir ? Il savait être subtile mais pas dans ce genre de situation.
- Ne t'en fais pas, je sais que ce n'est pas réciproque. Je voulais juste te le dire avant que l'on ne se revoit plus. Je vais au lycée Shutoku l'année prochaine, j'espère que tu seras pris dans un bon lycée. Et bonne chance pour tes études et le basket.
- ... merci.
Il ne savait vraiment pas quoi dire. Elle se déclarait à lui en sachant qu'il n'y aurait aucun retour, puis lui annonçait qu'elle irait à Shutoku, le lycée dans lequel lui a été pris pour l'année prochaine. Mais devait-il lui dire ? Ou bien lui en faire la surprise ? La surprendre ainsi n'était pas une bonne idée. Elle venait de lui avouer son amour parce qu'elle pensait ne jamais le revoir, la croiser par hasard serait peut-être une meilleure idée. La solution serait de le lui dire dès maintenant.
- Je vais à-
Elle était partie. Tanpis, il n'allait pas courir dans les couloirs pour la rattraper. Il aviserait le moment venu. Enfin, s'il n'a pas déjà oublié son existence, car ça allait sûrement être le cas. L'examen final venait de se terminer, il ne restait que les grandes vacances avant la rentrée au lycée. Il allait s'en passer des choses pendant ces deux mois, pas sûr qu'il ne se rappelle de cette jolie déclaration.
[...]
Jour de rentrée.
Debout depuis six heures et demi, il préparait son sac de cours ainsi que son sac de basket. Il avait été admis à Shutoku et comptait bien entrer dans le club du lycée, histoire de ne pas trop perdre la main, pour le jour des retrouvailles avec ses anciens coéquipiers. Il espérait au moins que le niveau de l'équipe ne soit pas au fond du gouffre, il ne pourrait pas le redresser à lui seul. Il était peut-être un génie pour avoir fait parti du fameux cinq de Teiko, il ne parviendra pas à un miracle sans l'aide de personne.
Tandis qu'un soupir lui échappait, il passait la porte de la maison pour se rendre au lycée. Il prit le métro et en une dizaine de minutes, se trouva face aux grandes grilles du lycée Shutoku. Il paraissait serein bien qu'il s'attende à recevoir très bientôt une critique sur sa couleur de cheveux. Il est vrai que le vert était peu courant comme couleur naturelle, mais c'était un héritage familial qu'il ne renierait en aucun cas. Passant le portail, il se fondit dans la masse d'étudiants pour se rendre au tableau d'affichage. Il était en 1-B.
- Salut, dis, c'est ta couleur naturelle ?
Il tourna lentement la tête vers son interlocuteur, un brun plus petit que lui. Malgré lui, plus par habitude, il le dévisagea fixement, l'invitant à s'éloigner rapidement. Ce qu'il ne fit pas à son plus grand désarroi.
- Oh, excuse-moi, je ne me suis pas présenté, Kazunari Takao. Et toi, comment tu t'appelles ?
- Shintarō Midorima.
- C'est cool, on est dans la même classe.
Passant outre cette annonce peu importante à ses yeux, il laissa son nouveau camarade pour aller se renseigner sur l'équipe de basket de Shutoku. Mais l'autre le suivait comme son ombre. À plusieurs moments, il a voulu s'en débarrasser, en vain. Ce type semblait vraiment accroché à son ombre.
- Arrête de me suivre à la fin.
- Non.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- T'es le Midorima de la Génération Miracle ?
- Oui.
- Et tu vas t'inscrire dans l'équipe ?
- Oui.
- C'est cool, on va jouer ensemble.
Il soupira. En plus de devoir se coller en cours cette idiot et son sourire niais, il allait se le coller pendant les entraînements et les matchs de basket, de quoi pouvoir le rendre fou. Heureusement qu'il savait garder son calme en toute circonstance. Il pria pour ne pas avoir à le croiser en ville un de ces jours.
- Dis, t'as une petite-amie ?
- Pourquoi cette question ?
- Comme ça.
- Non.
- Ah, j'aurais pensé que si.
Lui par contre se fichait totalement de la vie sentimentale de ce Takao, et s'il pouvait retenir ses questions étranges voire même s'en aller, ce serait merveilleux. La cloche retentit et tous les élèves se rendirent en classe. Entrant dans la salle, il s'installa en silence contre la fenêtre et écouta les présentations du professeur.
[...]
Il marchait dans les couloirs d'un pas las. Suivant ses camarades pour la visite annuelle du lycée aux première année, il traversa bon nombre de pièce sans aucune utilité pour sa personne, de la salle d'art à celle de musique, en passant par l'amphithéâtre et le terrain de football. Lorsqu'enfin ils parvinrent au gymnase, son regard émeraude en retraça les moindres recoins, s'en inspirant pour ses prochaines séances. Il passa devant le bureau du coach et pensa à venir s'inscrire à la fin de la visite.
- Dis, c'est pour quoi les bandages sur tes doigts ?
- Pour te faire parler, pff. Pour les protéger en dehors des matchs.
- Mais pourquoi la main gauche uniquement ?
- Avec quelle main je tire à ton avis ?
- J'ai rien dit.
Le professeur les libéra et il prit quelques minutes pour aller s'inscrire avant d'aller se restaurer. En arrivant dans le bureau ouvert, il ne trouva personne. Il prit donc le temps d'observer les lieux, les différentes photos, affiches et annonces collées aux murs.
- Tu cherches quelque chose ?
- J'aimerais m'inscrire dans l'équipe ?
- Bien sûr, note ton nom et prénom, ton expérience et tes motivations sur cette feuille, je reviens.
Le coach repartit aussi vite qu'il n'était arrivé, le laissant seule avec la feuille d'inscription. Il la remplit donc sans grande peine et attendit que l'adulte ne revienne. Ce dernier ne tarda point et prit donc la feuille avant de s'asseoir.
- Shintarō Midorima, shooting guard à Teiko. Génération Miracle ?
- Oui monsieur.
- C'est parfait. Rendez-vous sur le parquet à 15h.
- Bien monsieur.
Après s'être levé et avoir salué le coach, il quitta le gymnase. Dans un peu plus de deux heures, il allait faire connaissance avec sa nouvelle équipe et attester lui même du niveau actuel de celle-ci. Ne pas placer la barre trop haute ou les efforts seront inutiles.
En entrant dans la salle, il pu constater qu'il y avait beaucoup de monde. Une trentaine d'élèves étaient rassemblés autour du rond central. Il s'avança à son tour pour voir le coach accroupi, recomptant des fiches. Puis il se releva et souffla.
- Cette année, nous n'avons que deux nouveaux, je crois que vous les faites tous fuir les gars.
- Eh, c'est pas de notre faute coach !
- Vous en avez quand-même attiré deux et pas des moindres, un point guard détonant et le shooting guard de la Génération Miracle.
- Sérieux coach ?
Belle réputation. N'être connu que grâce à ses talents au sein du cinq majeur de Teiko, ce n'était pas un cadeau. S'il avait pu se débarrasser de Kise ou Aomine durant l'année précédente, il se serait mieux senti. Coupant cours à ses réflexions, le coach passa un bras autour de son épaule pour approuver ses propos.
- Je vous présente Shintarō Midorima.
- Il a vraiment les cheveux verts ?
- Et c'est quoi ces bandages sur ses doigts ?
- Montre-nous c'que tu sais faire !
- Ouais !
Le coach s'éloigna de lui tandis qu'on lui envoyait un ballon dans les mains. Le réceptionnant, il se tourna vers la panier à droite, fléchit légèrement les jambes, sauta et shoota du milieu de terrain. Après avoir effectué une parfaite trajectoire en cloche, le ballon finit sa course dans le panier. Et cela sans même qu'il ne regarde le ballon.
- Énorme !
- Une bonne recrue ce Midorima, n'est-ce pas ?
Pour un premier entraînement, il était déjà adulé, avait déjà vu un fanclub à son image se créer et s'était vu offrir sa place dans l'équipe principale pour le prochain match vendredi après-midi, tout comme Takao.
[...]
Jour de match.
Il n'avait pas oublié de se procurer son objet porte-bonheur, une médaille d'or. Il était dans le vestiaire depuis bientôt un quart d'heure et n'avait toujours pas enfilé sa tenue. Il était plongé dans ses songes. Un souvenir l'avait très nettement freiné en entrant dans le train ce matin. Il se rappelait qu'elle était elle aussi à Shutoku et qu'elle n'allait sûrement pas manquer le match. Que devait-il faire ? Ne pas jouer ? Ou au contraire lui faire cette « surprise » ?
- Dépêche-toi Shin, le match commence dans cinq minutes.
- J'arrive.
Takao venait de lui remettre les idées en place. Tanpis si elle l'apprenait de cette manière, c'était toujours mieux que d'aller la voir en face et lui faire frôler l'AVC. Et puis, même en sachant qu'elle l'aimait, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer sa tête en le reconnaissant. Un sourire naquit sur ses lèvres tandis qu'il enfilait short et maillot. Il avait un match à honorer et à remporter. Il rejoignit donc ses coéquipiers sur le banc. Retirant doucement les bandes qui protégeaient les phalanges de sa main gauche, il entra sur le parquet et se plaça à l'arrière de la composition.
L'arbitre siffla le début de la rencontre et Shutoku ne mit pas longtemps à ouvrir le score sur son terrain. L'équipe adverse, Deiriu du sud de Kyoto, voulut imposer son rythme mais ce fut peine perdu face à lui. Takao à la récupération, il ouvrait le jeu et lorsque sa passe lui était destinée, ils étaient sûrs d'empocher trois points supplémentaires. Il ne manquait aucun tir, retournant en défense avant même que le ballon ne soit dans le filet. Le coach l'avait remarqué, cette confiance en soi que Midorima nourrissait, au point de se détourner de son tir ou ne pas faire de passe, sûr de marquer. Mais tant que cette tactique fonctionnait, il ne servait à rien d'en changer.
Les trois premiers quart-temps furent largement dominés par Shutoku qui commença le quatrième avec 42 points d'avance, menant par 66 à 24. Remontant une énième fois sa paire de lunettes sur son nez, il expira longuement avant de se concentrer. Le résultat était couru d'avance mais il fallait continuer à jouer sur ce tempo, pour assurer le niveau, pour ne pas être sous-estimé au prochain match. Recevant une digne passe de Takao, il shoota directement de la ligne des trois points et marqua ainsi son dix-neuvième panier. Se détournant de l'action, il jeta un coup d'œil au compteur. Encore 43 secondes. Il pourrait déjà commencer ses étirements post-match mais il ne le fit pas. Il n'était plus à Teiko, il devait changer ses mauvaises habitudes.
Le buzzer annonça la fin de la rencontre ainsi que la victoire de Shutoku contre Deiriu par 91 à 36. Après un salut et un remerciement, il rejoignit le vestiaire pour se doucher. Douche qui fut d'ailleurs expédiée rapidement, le vert n'ayant pas transpiré aussi grandement que lors d'un entraînement au collège. Il ressortit du vestiaire propre comme un sous neuf et partit sans même attendre ses coéquipiers.
- Midorima.
On l'interpellait. Se retournant près à recaler Takao et son envie d'aller manger un bout, il se tut en reconnaissant son interlocuteur. C'était elle.
- Je savais que c'était toi.
Elle avait la tête haute malgré sa surprise et le cumul de sentiments qui refaisait surface. Lui faisant face, il observa une réaction. Maintenant qu'elle savait, qu'elle le revoyait, qu'allait-elle faire ? Lui-même s'était posé la question. Sa déclaration avait remué quelque chose en lui, quelque chose d'enfoui bien trop profondément pour resurgir si aisément. Elle ne fit rien, attendant sûrement une réponse.
- Je voulais te le dire mais tu étais partie.
Elle baissa les yeux au sol. Elle s'en voulait d'être partie comme une voleuse à la fin de sa déclaration enflammée mais elle avait préféré partir avant de craquer devant lui. Un bruit de pas la fit sursauter. Et avant même qu'elle ne comprenne, une paire de sneakers apparaissait dans son champs de vision. Pourquoi s'était-il autant approché d'elle ? Posant une main sur son menton, il lui releva la tête d'un geste doux.
- Ce jour-là, quand tu m'as faite cette déclaration, j'ai paniqué. Je ne savais pas quoi répondre ni comment m'y prendre. J'ai eu peur, de ta réaction à ma réponse, de ma propre réaction. Je ne m'étais pas imaginé un jour me retrouver dans cette situation. J'ai lamentablement essayé de comprendre la situation, sans jamais y parvenir. Je-
- Pourquoi ? Pourquoi ne m'avoir rien dis, en sachant très bien que je t'aimais et que je souffrais ?
Guidé par un instinct bien défini, il lui retint doucement le menton et vint délicatement poser ses lèvres contre les siennes. Elle ne put s'exprimer d'avantage, noyée entre surprise et bonheur. Elle avait attendu ce moment depuis trop longtemps. Souriant contre la bouche du basketteur, elle passa ses mains autour de son cou et répondit avec plaisir au baiser que lui donnait Midorima.
- Est-ce que ça répond à ta question ?
- Je crois.
- Je ne l'ai réalisé que tard mais je savais depuis ce jour que je ne voulais pas te faire du mal. Il a simplement fallu me booster un peu pour que je le comprenne.
- Alors ça veux dire qu-
- Oui, tu m'a faite tomber amoureux de toi. Je t'aime Rima.
Un sourire illumina ses lèvres fines et rosées et elle lui offrit un baiser rempli de promesse et d'espoir, un baiser qui scella leur relation. Laissant tomber son sac de sport au sol, il l'enserra amoureusement pour lui rendre sa merveilleuse étreinte et sa douce caresse.
- Je croyais que tu n'avais pas de petite-amie Shin.
Un soupir contre des lèvres et il se tourna face à l'indésirable. Takao dans toute sa splendeur les regardait de haut.
- Je ne suis pas censé tout te dire Takao.
- Le grand Midorima a ses secrets. Dis-moi, que t'avais prédis ton horoscope pour aujourd'hui ?
- Que ma réussite serait récompensée.
- Je vois. Bon, je rentre. À demain.
Et tandis que le brun s'éloignait et que le vert ramassait son sac, des doigts aventuriers venaient s'entrelacer aux doigts bandés du basketteurs. Serrant la petite main brûlante dans la sienne, ils prirent la direction de la sortie sans même s'occuper du reste.
- Dis, pourquoi tu ne portes des bandages qu'à la main gauche ?
FIN
Et voilà, le premier est terminé. Le second est en page 2. Des avis ? Des reviews ? Ça permet de s'améliorer.
Avec tout mon respect, MariieFBLM.
