Tout appartient à JK Rowling

C'est ma première fiction
Enjoy ;)

Goutte du Mort-Vivant

On dit souvent que le nom d'une personne va déterminer sa destinée. En choisissant mon nom mes parents voulurent rendre hommage. Ils n'ont pas pensé à sa signification. Je m'appelle Lily. Ca vient du lys, une fleur très belle mais qui évoque la mort. Peut être que cela me convient peut être suis-je glacée et sombre comme elle.

J'ai été confrontée très tôt à la mort. La première fois, j'avais 9 ans. C'était mon grand-père. Cela m'a profondément marquée. Les choses se sont empirées, me rapprochant toujours plus de la mort. Jusqu'à hier où je l'ai frôlée. Je ne sais pas ce qui m'a pris, ce n'est pas comme si ça avait été impulsif. J'ai eu le temps de réfléchir. Mais je ne l'ai pas fait. Je voulais mourir, j'ai essayé de mourir, on m'a sauvée. Je devrais m'estimer heureuse, mais je ne le suis pas. La seule chose que je regrette, c'est que le verre est fait du bruit en tombant. Sans ça, mon frère ne serait pas monté, ne m'aurait pas trouvée. Et moi, je serais morte.

J'ouvre les yeux, ils sont lourds. Mon corps est complètement engourdi. Autour de moi, une pièce toute blanche parsemée de petites taches de couleurs. A coté, il y a une boule transparente, à l'intérieur de celle-ci, une bille de couleur qui monte et qui descend au gré de mes respirations. Il n'en faut pas plus pour savoir où je suis. Je suis à St Mangouste, je n'ai jamais aimé cet endroit. Il y a trop de contrastes. Il y a des gens qui donnent la vie, d'autres qui meurent, il y a ceux qui sourient, qui pleurent. Il y en a même qui pleure de joie. Je n'aime pas cet endroit tout simplement.

J'ai toujours eu l'impression que la Mort se balade dans les couloirs à la recherche d'une âme. Aujourd'hui, j'aimerai que ce soit le cas et que je sois sa victime. Mais je me doute bien que ça ne va être de cas. Franchement je suis nulle. Comment peut-on ne pas réussir à mourir ? Il n'y a que moi pour me planter comme ça. En plus ma potion était super bien faite. Je m'en fous, dès que je rentre à la maison, je m'en refais une et cette fois, je ne bois pas juste un fond de verre.

Je suis plongée dans mes pensées quand la porte s'ouvre sur un médicomage franchement canon. Il a un petit sourire en coin adorable. Merde, je suis sure que je dois être, comment dire, repoussante. Les infirmiers ont sûrement du me filer une de leurs affreuses robes en papier. En plus la robe que je portais était trop belle. Ben oui, j'allais quand même pas me suicider dans un t-shirt et un jeans. Je suis Lily Potter quand même. Du coup, j'ai fait les choses en grands, j'avais mis une robe de cocktail bordeaux et les chaussures assorties. Hum bref, M. infirmier canon est en train de parler, il faudrait peut être que je l'écoute.

-Mlle Potter, vous avez entendu se que j'ai dit.

-Oui, enfin non. Sincèrement je n'ai pas envie de vous écouter votre baratin. De toute façon, j'y comprendrais rien.

- Très bien dans ce cas j'expliquerai tout à vos parents quand ils seront là.

- Ils ne sont pas là ? Répondis-je

- Non, ils ont été prévenus mais n'ont malheureusement pas pu venir tout de suite.

L'infirmier prélève de mon sang pour regarder si tout le poison avait été éliminé par mon corps. Après quoi il part. Je me sens désespérément seule, j'ai envie de voir quelqu'un. Puis mes parents entrent et l'envie part subitement.

A partir de là c'est devenu un enfer avec tous ces « pourquoi tu as fait ça ? », « On t'aime, tu comptes plus que tout » Et blablabla ! Vous m'aimez tant mieux pour vous, moi je ne vous aime plus. Je suis en colère, je bouillonne, j'ai envie que ma rage leur explose à la figure. Pourtant, je reste calme et dis d'un ton froid : J'ai arrêté de vous aimer le jour où vous avez gâché ma vie, où vous avez piétiné sans relâche mes espoirs, où vous êtes passés à coté de moi sans me voir. On dit que les parents sont pas pour vous aidez. Mais quand j'étais à terre, vous ne m'avez pas aidé à me relever, au contraire, vous m'avez enfoncée encore plus. Alors gardez vos jérémiades pour vous.

Je me lève et quitte la chambre. A l'instant où je referme la porte, je sens leurs regards. Je déambule dans les couloirs un long moment. Je n'ai pas de but précis, j'aimerais quitter le bâtiment mais je doute avoir le cran de me balader ainsi vêtue dans Londres. Alors, j'erre dans les couloirs.

Après un certain temps, je suis dans une allée déserte. C'est si calme. Je suis enfin tranquille. Je me laisse glisser contre la paroi d'un mur et ferme les yeux.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée ainsi. Je crois que j'ai fini par m'endormir. Quand j'ouvre les yeux, je crains d'avoir été ramenée dans ma chambre. Mais ce n'est pas le cas. Je suis dans une pièce aux murs verts et marron. La décoration me semble d'inspiration asiatique. J'ai l'impression d'être dans un havre de paix. Je me perds de longues minutes dans la contemplation de la pièce, quand je reviens à moi, une femme me regarde avec ses grands yeux bleus.

C'était mon premier chapitre, j'espère que ça vous a plu :)

Une petite review serait sympa histoire de m'encourager à continuer