Bonjour à tous, voici ma première fanfiction ,alors un peu d'indulgence, s'il vous plaît!

Fan du film de Peter Jackson, je me suis plongée dans les livres;mon regret? l'absence de personnages féminins importants d'où mon désir d'en introduire un. Je me suis inspirée des films ( version longue!) et des livres. Merci aussi à believe4ever pour Plus jamais qui me donna quelques idées.

Les paroles en italique sont de l'elfique. Quant aux personnages, sauf ceux créés spécialement pour mon histoire, ils appartiennent au merveilleux Tolkien...

Bonne lecture et laissez moi quelques reviews...

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Chap 1 Par une froide journée d'hiver

Un pâle soleil d'hiver se leva et illumina Minas Tirith, nimbant la cité blanche d'une lumière froide. A cette heure-ci, la ville était déjà en effervescence ; les pas résonnaient, des cris s'élevaient, des rires enfantins et au loin, le fracas des épées, jeunes soldats qui s'entraînaient.

Accoudée à une fenêtre, une jeune femme écoutait les rumeurs de la cité, savourant un instant de calme où elle se laissait aller à quelque rêverie. Les rayons de l'astre la réchauffaient doucement, rendant le froid plus supportable. Elle laissa errer son regard, de la même nuance que le ciel glacé, au-delà des maisons blanches, sur la vallée et s'arrêta sur l'horizon. La brume matinale rendait les terres lointaines fantomatiques mais elles n'en restaient pas moins attirantes. Elle s'imagina les parcourir, montée sur un cheval rapide qui ferait défiler les arbres et ils prendraient un peu de repos au bord d'une rivière…

« Hoela ! Hoela ! Descend ! Tout de suite ! » La voix aigre la fit sursauter et une grimace de contrariété passa sur son visage. Elle obéit, sachant que la moindre seconde écoulée entre l'appel et son arrivée lui vaudrait des remarques déplaisantes. Elle sortit de la pièce minuscule qui lui servait de chambre et dévala l'escalier. Le contact de la pierre sur ses pieds nus la fit frissonner. La dernière marche la fit parvenir dans la pièce principale. Au vu du dénuement de sa chambre, on ne pouvait que s'étonner de l'apparente richesse de la salle. Un plancher verni, une table en bois massif au milieu entourée de chaise, une grande cheminée avec quelques fauteuils confortables et quelques tapisseries au mur. La lumière du jour entrait par deux fenêtres. Ce fut une vieille femme en colère qui accueillit Hoela. Grande et sèche, de petits yeux noirs perçants et méchants dans une figure osseuse, telle était Dilys, la tante de la jeune femme. A ses côtés, son fils, à qui elle avait légué sa silhouette longiligne mais qui se distinguait de sa mère par une certaine beauté, avec des traits plus délicats.

Elle attendait que les foudres de sa tante lui tombent dessus, cherchant ce qui pourrait lui valoir des remontrances. Même lorsqu'elle n'était coupable de rien, on trouvait toujours quelque méfait à lui imputer. La vieille femme lui parla :

« Cela fait déjà plus d'une heure que tu devrais être descendue ! Mais non, tu attends que je t'appelle ! Enfin passons pour cette fois ! Si je t'ai demandé de venir, c'est pour te dire quelque chose d'important ! »Hoela leva un sourcil étonné. Recevoir si peu de mécontentement la stupéfiait.

« Tu sais que dans quelques jours aura lieu la célébration de la fin de l'Hiver… » Bien sûr qu'elle le savait ! Chaque année, de grandes réjouissances se déroulaient de l'aube au crépuscule, chacun fêtant la fin de cette cruelle saison qui cédait la place au doux printemps et au renouvellement de la nature. Jamais depuis son arrivée dans la cité elle n'avait voulu ou pu y participer. Au début, sa sauvagerie ne souffrait aucune foule et les années passant, sa tutrice ne l'avait pas emmenée. En effet, Dilys était la veuve d'un homme issu d'une noble famille et par cela, lors de la fête, elle et sa famille étaient admises dans la salle du trône avec l'Intendant, ses fils et évidemment tous ceux qui s'y rattachaient. La plus grande crainte de sa tante était qu'elle se conduise de telle façon qu'elle aurait pu discréditer toute la lignée. A présent, Hoela aurait donné n'importe quoi pour n'y participer rien qu'une fois et bien qu'étant beaucoup plus à l'aise en tunique et pantalon (des habits d'homme !), elle voulait être vêtue d'une de ces belles robes que portaient les dames de la Cour. « … Et donc, demain la couturière viendra et je compte sur toi. » Quelques paroles lui avaient échappées, et qui devaient être importante à en juger par l'air suffisant qu'elle arborait.

« - Pardon ?

-Tu n'écoutais pas une fois de plus ! Que vais-je faire de toi ? Je te disais qu'il se trouve que de nombreux hommes sont à unir, de bonnes voire de très bonnes familles. Et bien que tes manières… ne soient pas celles qu'on pourrait attendre … tu es encore jeune et très jolie. Ton manque de dot ne sera une difficulté, je l'espère mais avec ta lignée... si on n'évoque pas ta mère…Le seul obstacle, c'est ta ridicule obsession à te croire aussi intelligente qu'un homme et à penser que tu peux agir comme telle… ainsi que ta fierté . Une femme n'a qu'à être belle et donner des enfants si elle ne veut pas être chassée. Tiens le toi pour dit. A ton âge, la plupart des femmes sont déjà mères ! Je ne pourrai pas être présente, malheureusement mais Bearach t'accompagnera. Et si j'apprends que tu as commis un seul faux pas, tu t'en repentiras, crois moi. »

Hoela eut du mal à contenir sa colère. Alors, elle n'était bonne qu'à servir de compagne! La vieille sorcière voulait se débarrasser d'elle à bon compte et même obtenir un quelconque profit ; quant à son cousin, un sourire sarcastique s'épanouissait sur son visage. Elle crispa ses poings et sentit des larmes de rage lui monter aux yeux. Mais un accès de colère lui vaudrait une cruelle punition, elle en était consciente. Elle se contint et demanda :

« - Est-ce tout ?

Oui. Maintenant, tu peux vaquer à tes tâches et n'oublie pas… je t'ai à l'œil ! »

Aucun risque qu'elle n'oublie, sa tante se plaisant à tout vérifier derrière elle… Ce n'est que le soir venu, lorsqu'elle s'écroula, éreintée, sur son matelas à même le sol, qu'elle repensa à la conversation du matin. Elle se releva difficilement et ouvrit la fenêtre. Les étoiles brillaient, petites lueurs sur une toile sombre. Elle chercha la plus brillante et tandis qu'elle la situait, une douce voix, issue du fin fond de ses souvenirs murmura à son oreille, dans une langue qu'elle n'avait pas entendu depuis des années.

« Elbereth, ma fille, notre étoile reine, qui illumine l'obscurité même quand toutes les autres étoiles ne se sont pas allumées… elle te guidera et te montrera le chemin en cas de doute… » Quel conseil lui aurait donné sa mère, sage et réfléchie ? Que devait-elle faire ?

Elle se recoucha et le sommeil vint rapidement. Elle se trouva assise en tailleur, dans une immense clairière. Les arbres masquaient le reste de la forêt, mais elle était sur un doux tapis d'herbe verte et de fleurs parfumées. Elle ouvrit ses grands yeux bleus, se redressa et fut face à face avec une femme superbe, agenouillée vers elle. De longs cheveux sombres cascadaient dans son dos, de grands vert clair et fragiles dans lesquels se lisait une infinie sagesse. Tout son être diffusait une aura de lumière, moins violente que celle du soleil. Elle sourit, un sourire si mince que seule sa fille pouvait deviner.

«- Maman… que dois-je faire ?

Suivre ton cœur, ma fille. Et utiliser les dons dont tu disposes.

Mais comment… jamais…

Hoela, sois fidèle à ton nom. Tu es « celle qui bouleverse », aussi bien les choses que les gens. A toi de prendre ta vie en main. Ne me déçois pas. Je place toute ma confiance en toi. »

Au lendemain, peu avant le lever du jour, Hoela se remémora ces paroles… soit… elle ferait tout pour se conduire en digne fille de magicienne…