Disclamer : les personnages ne sont pas à moi… Pas du tout… Nada, que dalle ! Z'ont pas voulu me les donner… Même le Père Noël a refusé… Pourquoi tout le monde m'en veut !!! TT
Note : pour l'instant, je vous laisse un peu dans le mystère, mais vous verrez, cela ne durera pas longtemps ! Promis.
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Apprivoise-moi
Chapitre : Prisonnier
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Les soldats jetèrent sans ménagement le prisonnier dans sa cellule et refermèrent la porte en ricanant avant de sortir. Leurs voix étaient remplies de mépris et de joie malsaine, fiers d'avoir réussi à capturer l'un de ces fameux G-boy qui les terrorisaient depuis un bout de temps. Fiers d'avoir enfin mis un visage sur l'origine de leurs peurs. Fiers de l'avoir humilié pour se prouver à eux-même qu'ils étaient des hommes virils et puissants, et pas des lavettes qui tremblaient devant des gosses.
La porte de la salle des cellules se referma dans un grincement sinistre, puis le silence retomba lourdement, comme une chape de plomb glaciale.
Le prisonnier rampa jusqu'au mur et se releva suffisamment pour se positionner dos au mur, dans un effort visible. Sa respiration était difficile et il porta une main à son ventre douloureux. Lorsqu'il la retira, il pu apercevoir malgré la pénombre des cellules la tâche rouge sombre qui couvrait sa paume.
- Merde… cracha-t-il faiblement.
Sa voix résonna contre les parois de la cellule et il entendit soudain un bruissement sur son côté droit, provenant de l'ombre dans le fond de sa prison. Ses muscles se tendirent immédiatement et il tenta de percer l'obscurité des yeux, sans succès.
- Il y a quelqu'un ?
Un autre bruissement furtif. La chose s'était déplacée dans le fond, s'éloignant de lui.
C'était trop gros apparemment pour être un rat, mais trop petit pour être un homme. Il se refusa à avoir peur, mais il savait que dans son état, il aurait du mal à affronter qui que ce soit, et il serra ses poings. Il tenta de se relever pour faire face à l'inconnu mais son ventre le rappela rapidement à l'ordre et il retomba contre le mur dans un gémissement. Il ferma les yeux, un peu assommé par la douleur et sa respiration se fit plus saccadée.
Il était en mauvaise position… Si jamais la chose décidait de l'attaquer, il ne pourrait pas parer.
Il scruta une nouvelle fois la pénombre de la cellule mais l'ombre ne bougea pas, se contentant de l'observer de loin. Il soupira et se laissa aller contre le mur.
- Je ne te ferais pas de mal… dit-il clairement en s'adressant à l'inconnu.
Aucune réaction.
- Toi aussi tu es prisonnier ?
Parler… Même si la chose ne réagissait pas plus et ne le comprenait peut-être pas. Parler pour ne pas devenir fou. Au moins il n'avait pas l'impression de se parler à soi-même, c'était déjà ça.
- Ça fait longtemps que tu es là ?
Peut-être dérangée par sa voix, ou tout simplement intriguée, la chose bougea de nouveau sur elle-même. Ses muscles se tendirent de nouveau : après tout, il ne savait toujours pas ce que c'était…
De nouveau le silence…
- Tu dois te sentir seul.
Un battement dans l'air. La chose devait posséder une queue, ce qui vint confirmer les pensées du g-boy : il devait avoir à une bête ou un quelconque animal. Ce qui l'intriguait, c'était sa taille : la chose était vraiment grosse pour un animal. Quoique plus petite qu'un gros félin… Un grand chien peut-être…
- Je vais sûrement troubler ta tranquillité un bout de temps, si ça ne te gêne pas…
Le garçon sourit ironiquement à ses propos : de toute façon, même s'il gênait, il voyait mal comment se sortir de là…
Sa voix était restée calme malgré tout et la chose semblait s'y habituer, se contentant de l'écouter sans émettre le moindre bruit, ou tout au plus un battement dans l'air. Elle ne bougeait pas : si elle avait eu la moindre intention de l'attaquer, elle l'aurait probablement déjà fait, et le g-boy se détendit.
- Tu ne veux pas approcher ?
Il tendit la main vers l'ombre et la chose se tassa un peu plus sur elle, effrayée. Il retira aussitôt sa main et s'excusa.
- Pardon, je ne voulais pas te faire peur… Mais ne t'inquiète pas, je ne te ferais pas le moindre mal.
Si seulement il avait eu le don de Trowa avec les animaux, il aurait peut-être su trouver les mots et l'intonation de voix suffisants pour rassurer la chose. Mais il n'avait malheureusement pas cette qualité, et il dû se contenter de piocher dans ses propres capacités pour arriver à l'apprivoiser.
- N'aie pas peur de moi, s'il te plaît…
Sa voix était légèrement plaintive et la chose, après avoir attendu quelques instants en observant l'étranger, sembla amorcer un geste dans sa direction.
Le g-boy ouvrit un peu plus les yeux pour tenter de voir ce que c'était, mais un bruit désagréable retentit dans la salle, faisant grincer les barreaux de sa cellule, et la chose, complètement effrayée, courut se réfugier dans l'ombre la plus épaisse de la prison avec un tout petit couinement.
- Tu as de la chance mon grand, le général Treize en personne est venu pour t'interroger ! Je sens que tu vas apprécier… ricana le garde en s'approchant.
Ils entrèrent à trois dans sa cellule et s'emparèrent du garçon qui ne lâcha pas un gémissement malgré sa douleur. Ils l'emmenèrent à l'extérieur avec violence.
Le g-boy lança un dernier regard à l'ombre de la cellule avant qu'elle ne disparaisse de sa vue…
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Lorsque les gardes ramenèrent le prisonnier quelques heures après, celui-ci était en piteux état. Ils le jetèrent violemment au sol.
- Ordures… siffla le g-boy.
Enervé, l'un des garde lui donna un coup de pied dans le ventre, et allait recommencer, ravi de la grimace de douleur qui apparaissait sur le visage du prisonnier quand l'un de ses camarades l'en empêcha d'une main sur le bras.
- Arrête, vu son état, il n'y survivrait pas !
- Et depuis quand tu t'inquiètes de l'état des prisonniers toi ? gronda le garde.
- Depuis que Treize a dit qu'il le voulait vivant pour la prochaine séance d'interrogatoire abruti !
Ils sortirent en s'injuriant mutuellement, ignorant totalement le garçon allongé par terre qui souffrait le martyr.
La porte grinça de nouveau sinistrement : la scène se répétait et le prisonnier esquissa une grimace. Il détestait ces états stationnaires où les mêmes cycles se répétaient en boucle : d'ici quelques heures, ils reviendraient le chercher pour l'emmener devant Treize, qui lui poserait les mêmes questions, et auxquelles il ne répondrait pas, puis le ramèneraient ici et il entendrait encore une fois cette maudite porte grincer sinistrement, comme dans un cauchemar.
Il soupira et porta la main à son ventre : les mauvais traitements de Treize avaient aggravé la plaie.
Epuisé, il n'eut pas la force de ramper et sombra immédiatement dans l'inconscience, oubliant l'ombre qu'il avait côtoyé quelques heures auparavant qui n'avait pas bougé et l'observait calmement de loin.
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A suivre…
Alors, je suis sûre que tout le monde se demande qui est prisonnier et quelle est cette ombre étrange, n'est-ce pas ? Vous n'avez pas une petite idée… ?
On lance les paris ? lol
