Bonjours à tous!!

Une nouvelle petite histoire pour moi-même et tous ceux qui apprécient le couple qui y sera mis en avant!!

J'ai eu beau soudoyé Masashi Kishimoto-sama, comme tant d'autres avant moi, encore une fois il a refusé de m'accorder même un cheveu, voir une cellule épithéliale, de ses chers persos de Naruto!! J'ai eu beau insister sur le fait que 5 d'entre eux avaient élu résidence permanente chez moi depuis déjà 9 mois, non sans rameuter quelques squatters de leur connaissance, qui, pour certains, ont choisi de s'installer dans le même bloc que moi. Rien y fait: refus total de me donner un droit de propriété. Quoique, dans un sens, çà m'arrange: j'aurai pas les moyens de payer les droits d'auteurs!!!!

Naru: moi veux bien rester là!!

Sasu: moi aussi si le squatteur n°1 se tire!

Itachi: petit frère, respecte tes ainés!

Kyuu-chan: ne pleure pas Nell-chan, elle va la continuer « sous la neige », je te jure que je vais affuter mes crocs sur les deux qui ont perverti son esprit!

Kakashi: viens Iruka, planquons-nous !!

Iruka: j'ai rien fait moi, par contre Kyuu-chan, j'aurai besoin de toi lorsque j'aurai mis la main sur Otllen parce que là, elle a dépassé les bornes!!

Naru, Sasu et Kakashi: ouille! Ouille! Un Iruka en colère est plus dangereux qu'un banc de piranhas à jeun!!!

Kyuu-chan: pas de soucis prof, du moment que tu m'en laisse un bout!!

Iruka: Ouais!! va y avoir de l'hémoglobine ce soir!

Bon, comme vous pouvez le voir, il y a de l'ambiance ici!!! Manque plus qu'Orochimaru et on pourra se croire à la maison des horreurs!!!

Aller!! place à l'histoire et n'oubliez pas de laisser un petit mot pour me faire savoir si je dois poster la suite!!

Féminin?...Masculin!!

chapitre 1

Cinq minutes, plus que cinq minutes et le calvaire prendra fin après un petit tour de piste.

Mais quelle honte tout de même!! Moi un homme! Obligé de défiler en robe et quelle robe!!

pas n'importe laquelle: de mariée, excusez-moi du peu!!!

C'est pas une raison, en plus j'ai mal aux pieds avec ces chaussures: de vrais engins de tortures avec leurs talons de dix mètres de haut. Je tire mon chapeau à toutes celles qui y arrivent ou alors elles sont maso et adorent souffrir.

AÏE!!! un peu plus , je me pétais la cheville. Attends Deïdy que je te mette la main dessus, t'as intérêt à courir vite si tu veux vivre. À bien y réfléchir, c'est de sa faute si j'en suis réduit à être obligé d'aller arpenter ce podium, habillé comme une princesse au risque de me payer la honte de ma vie si on découvre mon identité.

Je vous parle même pas du pot de peinture que Sakura m'a balancé sur la figure. Çà gratte!!!

Et ils ont osé me mettre des bigoudis: maintenant de belles anglaises encadrent mon visage comme une poupée de porcelaine.

Une poupée! N'est-ce pas ce que je suis depuis ce matin lorsque cette bande de décérébrés qui se disaient mes amis a décidé que j'étais leur sauveur, leur messie. Mon cul oui! La bonne poire plutôt!

Pourtant, j'avais tout prévu, ils n'avaient qu'à suivre mes indications où j'avais tout planifié dans les moindres détails. À part un: leur bêtise! Inimaginable! Incommensurable! Même le ciel, non, la galaxie n'est pas assez grande pour la contenir. Comment peut-on se tromper dans les mensurations de la robe qui doit être la pièce maîtresse de la collection?

Mais j'aurai dû le voir venir dès que j'ai poussé la porte de l'antre de ces fous! Ce jour là, j'aurai mieux fait de me casser une jambe ce qui ne va pas tarder vu comment ces chaussures me torturent. Mais à chaque fois que mon regard accroche le reflet que le miroir me renvoie j'ai le cœur serré; même si je leur en veux, je ne peux que les remercier car en ce moment j'ai l'impression de pouvoir contempler ma mère aujourd'hui disparue.

Y a pas à dire, Sakura a fait du bon boulot: on ne voit plus la cicatrice qui traverse mon visage, la robe dessine parfaitement mes hanches, mes petites fesses rebondies.... Stop, je suis un homme. Sous cette robe se trouve le plus beau corps masculin que l'on n'ait jamais vu, point!

OK! OK! OK!

Bon, c'est sûr que là une personne extérieure à notre groupe se ferait vite avoir et me prendrait pour une fille, même ma pomme d'Adam est masquée par un petit tour de cou en dentelle et rubans de satin: une vraie Lolita!!

Bon, je peux bien l'avouer, je me trouve belle. NON!! Beau, je suis beau!

C'est pas tout çà, mais où est passé mon cavalier? Je ne peux pas défiler sans mon « époux »!!

L'Enfer!! Plus je stresse et plus je m'énerve et maintenant j'ai une envie folle de frotter mon nez scarifié. C'est compulsif, je ne peux pas m'en empêcher. Mais Sakura me surveille du coin de l'œil on sait jamais, si j'avais envie de me défiler plutôt que de défiler mais qui serait assez fou pour s'enfuir, habillé en mariée puisque ces idiots ont planqué mes fringues! Et vu le regard noir qu'elle me fait, y a pas intérêt que j'abime son chef d'œuvre! Et puis, de toute façon, je risque d'enduire de fond de teint les gants de satin blanc qu'ils m'ont obligé à porter pour camoufler l'aspect masculin de mes mains.

Faudrait peut-être que je leur rappelle que je suis un homme. Mais vu la taille du pois chiche qui leur sert de cerveau, ils l'ont oublié!!

Si vous voulez torturer quelqu'un, faites lui porter la plus belle robe de mariée et lâchez-le au beau milieu d'un concours qui clôture trois années d'études poussées qui, si vous obtenez le premier prix, vous ouvre les portes des plus prestigieuses maisons de Haute Couture! Je confirme, çà marche.

Ce que j'avais pris pour un club banal pour passer le temps c'est révélé être une annexe à la filière des Arts Appliqués de l'Université. Et mon côté pratique, sens des responsabilités, un tant soit peu organisé,m'a valu de manager ces loufdingues! Trop bon, trop con, oui!!!

Ah, voilà mon époux, Naruto comme par hasard, le chien fou de la bande! Lui, au moins il a la chance de ressembler à un homme dans son costume à col Mao, d'un gris perlé sur chemise blanche déboutonnée pour faire baver les filles à la vue de sa poitrine bronzée, le tout épousant parfaitement son corps musclé alors que ses cheveux blonds sont coiffés dans un style défiant toute rationalité, lui conférant un air sauvage. Il va y avoir des saignements de nez, ce soir, du côté des femelles et je ne vous parle même pas des mâles!! Perfusions pour tout le monde ce soir!!

Naruto vient vers moi et j'essaie de lui faire un petit sourire mais la tonne de gloss que la Rosée m'a appliquée sur les lèvres me donne l'impression d'avoir trempé ma bouche dans du chocolat liquide en train de se solidifier. J'ai du mal à me retenir de les lécher ou de les mordiller, autres tics que je développe en état de stress. Je m'aperçois que, même avec des talons, Naruto est plus grand que moi.

Tiens, Naruto me parle, qu'est-ce qu'il dit?

_ Alors ma beauté, prête à franchir le pas?

_ Toujours le mot pour rire! Lui dis-je en tentant de féminiser ma voix boudeuse, pas très réussi mais cela semble lui convenir vu le sourire qu'il me fait. Une chance qu'on n'ait pas à parler à qui que ce soit sinon...

_ Arrête de bouder, Iruka ou tu vas avoir des rides avant l'âge.

Il m'attrape le bras et m'entraine vers l'échafaud: encore quelques minutes et ce calvaire sera terminé mais je sens mon rythme cardiaque s'accélérer à l'approche de la scène.

Caché dans l'ombre des coulisse, j'aperçois le reste du club, c'est à dire Sakura et Deidara, qui nous fait des signes d'encouragements mais je me contente de leur envoyer des éclairs de mes yeux aux cils alourdis par les couches de mascara et aux paupières fardées de rimmel qui, à chaque battement, m'irritent les pupilles.

Ah oui, j'ai oublié de vous dire: j'ai des yeux de « biche », selon ces aliénés mentaux, autre point qui me rend féminin.

Si je n'avais pas ce que tout homme a entre les jambes, je serai une fille à les entendre.

C'est pas ma faute si j'ai toujours préféré me plonger dans les livres, au fin fond d'une bibliothèque plutôt que de soulever des poids dans une salle de gym empestant la sueur, ce qui me vaut aujourd'hui d'avoir un corps svelte me donnant l'apparence d'un gringalet ( que je suis) plutôt que d'être le sosie de Rambo; est-ce une raison pour m'avoir harnaché dans cette robe magnifique, certes, mais qui met en avant le côté féminin de ma silhouette dont je suis conscient, faut pas croire!C'est pas pour rien si mes vêtements sont toujours plus large que nécessaire, que mes longs cheveux châtain sont coiffés en queue de cheval depuis le jour où je me suis fait pincer les fesses dans le métro par un vieux pervers qui s'est mangé une de mes droites dont j'ai le secret, qui lui vaut sûrement de porter un dentier à l'heure actuelle, pour lui montrer qu'il se trompait sur mon compte. Je me rappelle que ce jour-là, toutes les femmes présentes dans la rame m'ont remercié non sans ajouter que mon côté androgyne avait prêté à confusion.

En parlant de mon corps, ils ont été obligés de rembourrer le corsage de la robe.

Et oui, un homme n'a pas de poitrine et çà au moins confirme une fois de plus ma masculinité!!

Reportons-nous au défilé; un coup d'œil dans la salle me permet de voir qu'il y a foule: journalistes, dénicheurs de talents... Même si on ne gagne pas le premier prix, cela ne nous empêche pas d'attirer l'attention sur notre travail et c'est toujours valorisant de se faire aborder par n'importe quelle maison de coutures.

Naruto me pousse à avancer lorsque notre club est annoncé mais à l'instant où la présentatrice finit d'annoncer mon nom et celui de mon époux je me fige et lance un regard noir à Naruto.

_ Quoi? Me demande-t-il.

_Daphnée, elle a bien dit Daphnée!?

_ Bin quoi, Iruka c'est pas très féminin tu sais. Me répond-il tout naturellement.

_ Oui mais Daphnée. C'est … C'est...

_ C'est Deïdy qui a eu l'idée.

_ Une raison de plus pour le tuer. Merci. Dis-je en grinçant des dents tout en attrapant violemment le bras qu'il me proposait.

_Pas comme çà, t'es une fille n'oublie pas!

_ Enfonce le couteau dans la plaie, vas-y!

Et nous voilà en train d'avancer, ma main délicatement posée sur l'avant-bras de Naruto, un sourire resplendissant sur son visage alors que j'essaie, tant bien que mal, de ne pas trébucher mais maintenant que je vois le podium je me rends compte que je vais avoir du mal à tenir jusqu'au bout.

Je suis sûr que mes pieds sont en sang vu la douleur qui les transperce.

Tiens au fait, comment çà se fait que les chaussures sont à ma pointure?? encore un point qui me fait bouillir de rage et Naruto le sent au travers de la forte pression que j'exerce sur son bras.

_ Relax et souris! T'es censé être une mariée pas aller à un enterrement!!

_ Çà dépend pour qui! Lui dis-je dans un beau sourire pour le rassurer alors que mon esprit est traversé par un million d'images où je fais subir le supplice de la Roue à ce félon de Deïdara, tout en arrachant à la pince à épiler un à un ses longs cheveux blonds dont il est si fier, tandis que nous continuons d'avancer.

Arrivés en bout de podium, Naruto me souffle à l'oreille que l'on doit effectuer un petit pas de danse style valse. Chose que, bien évidemment, on n'avait pas pris la peine de me communiquer.

Et nous voilà enlacés, son bras dans le creux de mes reins avant de me pousser dans une sorte de pirouette que j'essaie de rendre gracieuse afin de mettre en valeur le plus petit détail de la robe.

Et ce qui devait arriver arriva.

Ces foutus gants de satin m'empêchèrent d'attraper la main de Naruto à la fin du tour, les chaussures de l'inquisition me broyant les pieds firent leur travail: ma cheville se tordit à cause de ces talons gigantesques et dans un mouvement aussi gracieux que les éléphants en tutu dans Fantasia de Disney, me voilà qui s'envole, non vers les cieux, mais plutôt vers le bas du podium dont le bord semble s'être rapproché insidieusement pour m'offrir une chute vertigineuse! Je vois d'ici les bleus et autres fractures que je vais récolter, et je ne vous parle même pas de la honte que je vais me payer.

Adieu monde cruel, ce n'est pas moi qui vais assassiner Deïdara pour m'avoir foutu dans ce pétrin, mais plutôt tout le club qui va me tomber dessus afin d'offrir mon corps en pâture à des vautours affamés pour avoir détruit toute chance de gagner un prix. À penser à subir la colère de Sakura me fait espérer de ne pas sortir vivant de cette chute!!

Et le comble dans mon malheur, voilà pas que j'entends Naruto hurler un « Daphnée » alors qu'il essaie de me rattraper; il aurait pu soulager ma peine en utilisant mon véritable nom; mais non! Jusqu'au bout, pour sauver les apparences il faut qu'il crie cette horreur!!

Tout ce que je peux faire, c'est de me laisser entrainer par la dure loi de gravité tandis que mes yeux attrapent la multitudes de flash que j'entends crépiter. Allez-y, immortalisez ce moment de gloire...désastreuse.

Autant fermer les yeux et se préparer à la chute douloureuse d'ici quelques secondes. J'espère simplement que je ne vais pas m'éclater comme une vielle méduse échouée sur la plage.

Ce qui me pousse à ouvrir les yeux est l'absence de la douleur que l'on ressent lorsqu'on se fracasse la gamelle. Qu'est-ce qui m'a empêché de dire bonjour au sol? Serait-ce ces bras que je sens autour de moi?

Super, Naruto a réussi à me rattraper!!

Malheureusement,quand j'ouvre les yeux pour porter un regard sur le propriétaire de ces bras et dont les mains m'ont semblé un tantinet un peu trop baladeuses, je tombe sur un visage masqué, encadré de cheveux blancs? Gris? Argentés? J'ai du mal à me prononcer mais ils s'accordent parfaitement avec la pâleur de la peau qui n'est pas couverte. Et ces yeux qui me scrutent! Je devrais plutôt dire l'œil, celui de gauche est caché sous un bandeau style pirate,est d'un bleu quasi noir dans lequel une lueur amusée y danse et cela me déplait fortement.

Oui je sais, je me suis planté comme un gros veau, c'est pas la peine de se foutre de moi, le borgne!!

Je tente de m'extirper de ces bras, qui ont quand même eu la gentillesse de me remettre sur mes pieds entre temps, lorsque je sens un frôlement sur mes fesses et que je suis un peu trop collé contre la poitrine de ce type, me permettant de respirer le parfum dans lequel il semble s'être baigné. À mon mouvement de recul, l'emprise qu'il exerce sur ma taille se renforce et je relève la tête avec l'intention de lui demander de me lâcher mais il me devance.

_ Vous allez bien, Mademoiselle? Me dit-il d'une voix que je qualifierais de sensuelle.

Je ne peux retenir un cri de frustration à l'entente de ce mot . Mademoiselle, Mademoiselle!! J'ai envie de lui crier « Je suis un mec du con! » . Mais c'est vrai que je suis sapé comme une fille, et maintenant je me rends compte que même mon cri n'avait rien de viril!! Alors je me contente de le foudroyer lui aussi de mes yeux de « biches » tout en le repoussant mais avant que j'arrive à m'éloigner, il me saisit par le poignet et je me retrouve une nouvelle fois contre son torse. Là, il commence à me faire peur car le regard qu'il me porte est celui de quelqu'un qui semble détester d'être ignoré et le voilà qui commence à se pencher vers moi. Non, il ne va quand même pas essayer de m'embrasser! Ce n'est pas l'intention qui me déplait, au contraire puisque, de ce que je peux en voir, ce type est magnifique, le problème réside dans le fait que là, en ce moment je suis supposer être une fille mais il est hors de question qu'il m'embrasse. C'est quoi ce cliché à l'eau-de-rose??. Le chevalier servant sauve la princesse en détresse et demande un baiser en récompense. Mais qu'est ce que je raconte, j'ai dû me prendre un coup sur le tête et en attendant , le visage de ce type se rapproche de plus en plus et moi je dois ressembler à un joli coquelicot et c'est pas la couche de maquillage qui va réussir à le cacher!! C'est sûr, il a l'air assez beau, pour ce que j'en vois, mais c'est pas une raison et puis depuis quand je laisserai un gars m'embrasser?!? si je lui cède et qu'il découvre que je suis un gars, il est certain qu'il me course dans toute la ville pour m'étriper!!

Je n'ai pas le temps de tergiverser plus car je suis arraché vivement de cette étreinte pour me retrouver dans les bras de Naruto qui fulmine face à cet homme. Il aura mis le temps pour arriver, il a pris les escaliers ou quoi pour descendre du podium alors qu'il lui suffisait d'un petit bon pour me rejoindre.

_ Lâchez-la, vieux pervers! Crache-t-il presque.

Il aurait pu éviter le féminin mais son côté protecteur n'est pas pour me déplaire et je vois là l'occasion pour me carapater le plus vite possible lorsque je m'aperçois enfin que tout le monde nous regarde et qu'une certaine partie de mon anatomie masculine s'est réveillée à cette étreinte.

Porter une robe et me voilà attirer par les hommes. C'est décidé, le plus vite possible je m'exile sur une île déserte!!!!

Et bien, je crois que j'ai été le clou de ce spectacle!

Je profite que Naruto fait barrage entre l'inconnu et moi pour partir vers les coulisses d'une démarche claudicante en raison de la douleur qui traverse ma cheville. J'essaie tout de même d'assurer mon rôle jusqu'au bout tandis que je sens une certaine rage monter en moi à la vue de visages moqueurs au sein des autres participants et c'est assez violemment que je rejette l'aide que me propose Sakura . Un dernier regard dans la salle pour voir Naruto venir vers nous un air inquiet sur le visage alors que l'homme aux cheveux gris semble avoir disparu et je pars m'enfermer dans notre loge pour ôter cet habit de malheur et effacer la plus infime trace de l'existence de Daphnée que porte mon corps.

C'est en boxer, enroulé dans un peignoir, le visage rougi par le produit démaquillant et ma poigne abrasive que me trouvent Sakura, Deidara et Naruto lorsqu'ils rentrent dans la loge sans aucuns regards de ma part. Sentant les ondes meurtrières qui s'échappent de moi, le reste de notre groupe se tient à une certaine distance de moi à part Naruto qui vient s'assoir sur le rebord de la coiffeuse pour me fixer de son regard bleu.

_ Quoi? Lui demande-je, un peu trop méchamment.

_ Excuse-moi, Iruka. Si tu es tombé c'est de ma faute. J'ai tout foiré! Pleuniche-t-il presque.

_ Non, Naruto, tu n'y es pour rien. Si il y a quelqu'un a blâmé ici c'est lui! Lui dis-je en pointant un doigt en direction de Deidara, tout en ayant crié mes derniers mots.

Nous dirigeons notre regard vers Deidara et j'ai du mal à retenir un sourire quand je vois qu'il s'arrache lui-même les cheveux. Une chose que je n'aurai pas à faire!!

_ J'ai l'impression qu'il vient de comprendre que sa bêtise risque de vous faire perdre ce concours. Passe-moi mes vêtements que je me taille d'ici avant de faire un meurtre.

Naruto soupire avant de me tendre un sac polochon dans lequel se trouvent un de mes vieux jean's usé, un t-shirt noir taille XXL que j'affectionne et ma bonne vielle paire de basket où mes petits petons vont pouvoir se reposer. Du coin de l'œil je vois Sakura qui bouillonne, prête pour une de ses célèbres crises de colère mais je ne lui laisse pas le temps tout comme à Deidara qui se morfond toujours. Maintenant redevenu moi, envolé Daphnée je me dirige vers la sortie en grimaçant: demain ma cheville ressemblera sûrement à celle d'un éléphant tellement j'ai mal.

_ Bien! J'ai défilé dans votre robe de mariée, je me suis pris la honte de ma vie en faisant cela et maintenant je m'en vais. Ne comptez pas sur moi pour venir au club demain. Vous n'avez qu'à vous en prendre à vous-même pour vous retrouver dans cette merde. Salut et adieu!

Avant de quitter définitivement cette bandes d'abrutis, je fais un petit sourire à Naruto qui semble le plus sincèrement désolé pour moi et je ne peux m'empêcher de lui dire que lui, au moins, sera toujours le bienvenu chez moi. Comment pourrai-je me fâcher avec lui alors que je le considère comme mon frère depuis que je suis son tuteur à la fac, quoique c'est lui qui m'a forcé un peu au club, disant que j'avais trop le nez dans mes bouquins. Et bien là, mon nez va y rester pour cacher mon visage au cas où certains pourraient me reconnaître en tant qu'interprète du rôle de Daphn....ce nom me brûle la langue. Quel horreur!!

Le bruit de la porte qui claque dans mon dos résonne encore à mes oreilles quand j'atteins l'extérieur de l'amphithéâtre qui abritait ce concours, j'essaie de mettre de la distance entre ce lieu maudit et moi en faisant abstraction de la douleur grandissante de ma cheville. Les environs sont déserts alors que le brouhaha de la salle me parvient. Le défilé n'est pas fini et çà m'arrange, il y a moins de danger pour moi de rencontrer du monde et mon allure de canard-boiteux risque d'être un indice dans le rôle que je viens de jouer.

L'air frais du dehors m'apporte les senteurs des cerisiers en fleurs du parc tout proche alors que la lune resplendit dans toute sa rondeur, donnant une couleur bleutée à la nuit qui s'est installée. Pas un nuage ne masque les étoiles, demain sera une belle journée mais en attendant je ne désire que rentrer chez moi pour me prendre une cuite afin d'oublier celle d'aujourd'hui et dans mon état, il va me valoir au moins une heure pour rejoindre mon petit chez-moi. Courage!!!

* * * à suivre?????????????????