Bonjour à toutes et tous !

Une petite histoire, sans prétention, mais qui me tient à cœur. Cela faisait quelques temps que j'avais envie de tenter une fic', et finalement, celle-ci s'est imposée très vite. J'espère qu'elle vous plaira.

Bonne lecture !

Disclaimer : les personnages sont à Hiromu Arakawa, et je ne me fais pas de sous là-dessus.

Rating : T dans l'ensemble, et peut-être quelques passages plus durs qui seraient M.


Le marché sans Noël

Chapitre 1 : Retour au lycée

DDRRRIIIIIINNNGGG !

16h, la sonnerie résonne. Dans la salle de chimie, un jeune homme blond, vient de sursauter et soupire en maudissant ce bruit strident, essayant de calmer les battements affolés de son cœur. Depuis que les cours ont repris, cette satanée cloche ne cesse de jouer avec ses nerfs. Fin des cours, ses camarades se lèvent dans un joyeux brouhaha. Conversations bruyantes, raclements de chaises, règles et affaires qui tombent, les adolescents se bousculent, pressés de partir. Il respire très lentement, en fermant ses yeux dorés, il inspire les odeurs agressives d'alcool, de produits, d'encre, de papier, puis range ses affaires sans hâte, pour sortir dans les derniers. En passant devant le bureau du Professeur Mustang, il sent son regard, baisse la tête pour cacher son visage derrière ses longues mèches d'or, et l'enseignant le laisse partir sans rien lui demander. Il doit sans doute savoir. Il n'y a aucune autre raison valable pour qu'il lui fasse ainsi grâce de ses piques depuis la rentrée des vacances deux semaines plus tôt. Pas même une remarque sur le fait qu'il ne participe plus en cours. Bien sûr, il n'écoutait déjà rien avant, mais il donnait les réponses. Maintenant, cela ne l'intéresse même plus. Finalement ce gars a peut-être un cœur.

Avec un haussement d'épaules Edward essaie d'accélérer en boitant. Satanés plâtres ! S'il n'y avait eu que la jambe, ça passerait encore, mais là, avec le bras en plus, il ne peut utiliser qu'une seule béquille, et il se traîne. Au moins les autres font attention à ne pas le bousculer. Cela crée autour de lui comme un périmètre de précaution, et il se sent moins opprimé par la foule. C'est déjà ça. A l'arrêt de bus, il retrouve sa jolie voisine d'enfance, Winry.

« Ed ! Comment s'est passée ta journée ?

- Comme d'hab'. »

Elle le scrute de son regard azur, avec une petite moue dubitative, mais n'ajoute rien. Le bus, répandant son odeur d'essence, arrive. Elle se tient près de lui, se place de façon à lui faire un passage jusqu'aux sièges. Heureusement qu'elle est là. Il n'aurait jamais tenu sans elle et sa grand-mère après... Il tourne la tête vers la fenêtre et son regard se perd sur les vitrines. Il n'y a presque plus de guirlandes lumineuses dans les rues. Tant mieux ! Il ne les supporte plus.

Le trajet passe rapidement et déjà ils descendent devant leur immeuble.

PRRRRRR !

En repartant, le bus lance une pétarade, l'adolescent se fige le visage crispé. Étonnée de ne pas être suivie, son amie se retourne :

« Ed ? »

Il expire doucement, fait semblant de redresser son sac, repositionne sa béquille, et lui offre un sourire.

« Tu vas trop vite ! J'arrive pas à te suivre. »

Le cœur de la jeune fille se serre. Ce minuscule sourire, ses yeux mornes. L'inquiétude l'envahit. Plus de grand sourire chaleureux, plus d'étincelles dorées dans ses yeux. Plus de vie. Depuis un mois. Chez lui. Chez son frère. Tout s'est arrêté ce jour-là. Elle se force à sourire, et lui tient la porte du bâtiment.

« Comment va Al ? »

Il passe devant elle, clopinant jusqu'à l'ascenseur.

« Un peu mieux. Tout à l'heure je l'accompagne chez le médecin.

- Et tes plâtres, encore combien de temps ?

- Normalement, on m'enlève tout la semaine prochaine.

- Tu aurais pu attendre jusque-là pour reprendre les cours...

- Tu sais bien que j'ai le bac cette année ! C'était impossible. »

Il prend son air buté en ouvrant la porte du monte-charge. Elle n'insiste pas. Le bac il va l'avoir facilement, même sans travailler, et avec mention s'il vous plaît ! Avec ses deux ans d'avance, il continue à se balader en terminale S, premier dans toutes les matières scientifiques, bon dans le reste, il n'a vraiment pas à s'inquiéter. Bien sûr, le problème est ailleurs.

Arrivés sur leur palier, elle tente encore :

« Vous venez manger avec nous ce soir ?

- Je ne pense pas. Al m'a dit qu'il préparerait le repas de ce soir. Ça lui fait du bien de cuisiner, tu sais. Et puis, il est plutôt bon. En fait, c'est vous qui allez venir manger à la maison un de ces quatre ! » Il sourit brièvement, fier de son frère.

« - Promis ?

- Promis. »

Ils se quittent là, chacun entrant chez soi.


En espérant que ce début vous a plu! ;o)

La suite bientôt!

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