Titre : Super Star.

Auteurs : Orokasa et Kei.Hotaru...

Genre : UA, futur slash hpdm.

Disclamers : rien n'est à nous, blablabla, tout à JKR blablabla…

Et on en dit pas plus on vous laisse découvrir la fic, bonne lecture !!


Chapitre 1.

La sonnerie stridente de son réveil tira douloureusement Harry Potter de son sommeil. Avec un grognement sourd, il frappa plus qu'il n'appuya sur le bouton qui mit fin au vacarme. Son bras retomba lourdement et rencontra le parquet de sa chambre mais il ne sembla même pas entendre le bruit mat qui transperça le silence.

Pendant plusieurs minutes, le brun ne bougea pas. N'importe qui aurait pu croire qu'il était retombé dans les bras de Morphée. Finalement, il amorça un mouvement vers sa table de chevet et alluma avec paresse les lumières de sa chambre.

Il grogna à nouveau lorsque la lumière l'éblouit. Il se redressa et se mit en position assise, commençant à s'étirer comme un chat. Il bailla longuement et consentit enfin à se dégager de ses draps pour se lever.

Il alluma distraitement sa chaîne hifi, comme il le faisait tous les matins, et laissa la musique envahir la chambre. Se réveillant au son de Lithium de Nirvana, il se dirigea enfin vers la seconde porte de la pièce.

Mal réveillé et buttant contre tout le désordre qui s'amoncelait autour de lui, il se dirigea du mieux qu'il put vers sa salle de bain attachée à la chambre d'hôtel.

- P'tain, jura-t-il lorsque son pied rencontra violemment un objet.

Il se pencha et ramassa sa guitare électrique pour la replacer contre le mur. Après s'être assuré qu'elle ne risquait pas de basculer à nouveau, il poussa enfin la poignée de la salle de bain et entra dans la pièce avec un bâillement.

Il s'aspergea le visage d'eau et prit délicatement ses lentilles de contact pour les apposer doucement sur ses yeux. Clignant un peu des paupières, il attrapa ensuite sa brosse à dent et chercha le dentifrice des yeux. Avec un nouveau soupir, il se baissa et ramassa le tube, ne se demandant même pas comment il s'était retrouvé par terre.

Tout en se frottant mollement les dents, il posa les yeux sur le reflet que le miroir lui rendait. Grand, pas autant que son ami Ron, mais dépassant bien les 180cm. Mince, peut être un peu trop, mais sa silhouette lui donnait plus l'air élancé que réellement maigre. Une peau mâte et le teint basané, laissant ressortir le vert de ses yeux. Une légère cicatrice faite lors d'une bagarre, mais cachée derrière un rideau de cheveux noir corbeau.

Il ouvrit les robinets et se baissa pour se rincer la bouche. Il attrapa ensuite une brosse et entreprit de mettre un peu d'ordre dans ses cheveux bien que ceux-ci n'aient jamais été très disciplinés. Harry avait pensé qu'en les laissant pousser, ils se seraient assagis mais maintenant qu'ils lui arrivaient aux épaules, les mèches étaient encore plus rebelles qu'avant.

Blasé, il laissa tomber la brosse par terre et se mit en quête d'un élastique avec lequel il attacherait au mieux ses cheveux. Mais au bout de dix minutes, il abandonna l'idée avec un juron.

- Pourquoi je range pas ? grogna-t-il à haute voix. Mais pourquoi j'arrive pas à vivre autrement que dans un bordel permanent ?

Tout en grognant, il attrapa la télécommande et alluma le téléviseur, se laissant lourdement tomber sur son lit. Il tira de la commode un large jean délavé, troué par endroits, et l'enfila prestement. Puis il se releva et, retirant son tee-shirt, il traversa la chambre pour s'emparer d'un autre tee-shirt. Il en choisit à un manche longue, large et rayé bleu et blanc.

Il se tourna dans tous les sens pour mettre la main sur une paire de chaussettes propre mais il se figea dans son mouvement en captant l'image que lui offrait la télévision.

Sur l'écran apparaissait un jeune homme aux cheveux blonds patine plaqués en arrière. Entouré par une dizaine d'enfants, il chantait une ballade d'un air séducteur et avec un sourire charmeur collé au visage.

- Par pitié, fit Harry en se précipitant sur la télévision. Tout mais pas cette tapette de Malfoy… ajouta-t-il en éteignant d'un geste l'écran.

Draco Malfoy, surnommé Dray par ses fans, était depuis plusieurs mois l'idole anglaise de la pop. Il avait une voix chaude, dont les intonations douces et basses transformaient n'importe quelle chanson en magnifique mélodie. Un physique des plus plaisants, une voix extraordinaire et une notoriété plus qu'admirable.

Si Harry ne le supportait pas, c'est qu'ils venaient de deux mondes complètement opposés. Pour lui, ils étaient comme le jour et la nuit ; le murmure du blond, doux comme un brise, face aux féroces intonations pleines de douleur du brun, des paroles s'écoulant comme de l'eau limpide mais pourtant vides de sens face à des mots emplis de toute la rage que délivre un message.

La musique populaire facilement accessible contre le hard rock le plus acclamé qu'il soit. Tout semblait opposer les deux artistes.

- Rien qu'un petit merdeux, râlait encore Harry alors qu'il cherchait son portable sonnant. Il ne pourra jamais sauver personne avec sa musique… Allô ?

« Harry ! Où es-tu, pauvre crétin ?! »

-Bonjour à toi aussi, grogna le brun.

« Joue pas au plus malin, gueule d'endive, et répond à ma question ! »

-Ah, gémit Harry. Ne hurle pas Hermione, par pitié…

« Que je ne hurle pas ? Que Je NE HURLE PAS ??? MAIS AS-TU LA MOINDRE IDEE DE L'HEURE QU'IL EST ?! »

Harry, qui avait décollé le portable de son oreille, regarda son réveil et rapprocha à nouveau le téléphone de ses tympans.

-Presque midi, répondit-il. J'ai encore le temps avant la répét'…

« Oh, vraiment ? Merveilleux… Tu n'aurais pas oublié une minuscule petite chose, par le plus grand des hasards ?! »

Harry fronça les sourcils. Rien ne lui venait à l'esprit, si ce n'est…

-Ah, s'exclama-t-il. L'interview avec le journaliste du magazine là…

« Sans blague ?! Tu as moins d'une heure pour arriver jusqu'ici ! A tout de suite. »

Son interlocutrice raccrochant, il poussa un nouveau soupir.

-J'avais oublié ça, tiens, marmonna le brun en mettant ses chaussettes.

Il se hâta et courut à droite à gauche. Au bout d'un quart d'heure, il avait trouvé un élastique, enfilé son blouson et ses grosses bottes de cuir noires dont il ne prit pas le temps d'attacher les sangles.

Il attrapa sa guitare et la mit dans son étui, puis la passa en bandoulière dans son dos pour la transporter plus facilement. D'un geste, il attrapa ses clés de voiture et sortit en trombe de la chambre, fermant négligemment après lui.

Il arriva près de 40 minutes plus tard dans le local où une Hermione plus qu'impatiente l'attendait. Il s'avança et arriva à sa hauteur avec un sourire gêné.

-Désolé, s'excusa-t-il platement.

-Mouais, fit la jeune femme avec une moue boudeuse. Dépêche-toi, le journaliste t'attend depuis un bon bout de temps.

-Oui, oui…

-T'as intérêt à surveiller ce que tu dis aujourd'hui, continua Hermione. Même si ce n'est pas cette saleté de Rita Skeeter qui t'interview, une gaffe comme celle de la dernière fois et je démissionne !

-Dis pas ça, supplia le brun. On trouvera jamais de meilleur manager que toi…

-Alors, contrôle-toi, répliqua-t-elle non sans sourire de contentement. Je sais que tes propos virulents font partie intégrante de ta personnalité mais ce que tu as dit la dernière fois, c'était assez déplacé…

Harry préféra ne pas répondre et approuva d'un signe de tête. Même s'il était d'actualité qu'il était l'artiste le plus engagé du moment, la critique ouverte et outrageante qu'il avait prononcée un mois plus tôt contre le régime tyrannique de Voldemort en Albanie avait été plus qu'utilisée par les médias. Un véritable scandale.

Mais Harry s'en moquait pas mal, il n'avait jamais cherché à cacher ses pensées aux yeux du monde. Cela ne le rendait même que plus populaire encore.

Il eut son premier vrai sourire de la journée en voyant le journaliste arriver à sa rencontre.

-Colin ! s'exclama-t-il.

-Surpris, n'est ce pas ? répliqua malicieusement le jeune homme.

-Plus que ça ! Je m'attendais pas du tout à te voir, on s'est pas revu depuis le lycée, dis-moi…

Le blond hocha la tête.

-Alors, reprit Harry, tu travailles dans le journalisme ?

-Oui, depuis pas longtemps, avoua Colin. A la base, je voulais être photographe mais apparemment l'un n'empêche pas l'autre…

Le sourire d'Harry se fit encore plus large.

-Donc, c'est avec toi que je vais passer l'interrogatoire, dit-il joyeusement.

-Oui, mais pour tout t'avouer, c'est mon premier boulot en tant que journaliste, dit Colin avec un sourire gêné. Si je me débrouille bien aujourd'hui, je peux avoir un poste à temps complet… Ils ne m'ont donné cette chance que parce que la rumeur a circulé que je te connaissais du lycée…

-Alors, saches que je serai ravi de t'aider a obtenir ce boulot, dit solennellement le brun tout en souriant davantage.

Le jeune journaliste se gratta l'arrière du crâne avec un air embarrassé.

-Merci Harry, t'es toujours aussi sympa, souffla-t-il.

Harry posa ses affaires et s'affala sur le canapé installé pour l'entretien. Il fit un signe à Colin pour que ce dernier vienne s'asseoir à son tour.

-On commence tout de suite ? demanda Colin en se plaçant à coté du chanteur.

-C'est quand tu veux…

Un homme se plaça derrière une caméra et enclencha l'enregistrement. Colin approuva d'un petit signe de tête et s'empara de son calepin de notes. Il le parcourut des yeux quelques secondes puis se tourna enfin vers le brun avec un sourire.

-D'abord, même si tout le monde te connais, je voudrais que tu nous reparles en quelques mots de ton groupe…

Harry acquiesça et n'hésita pas une seconde de plus avant de se lancer.

-On s'est formé il y a presque quatre ans, pendant notre dernière année de lycée. J'étais dans le même dortoir que Ron et Seamus, mais on se connaissait bien avant et on avait commencé à apprendre à jouer en même temps, quand on avait une dizaine d'années. Ginny n'est arrivée dans le groupe que deux ans plus tard, quand elle a obtenu son diplôme.

-Avant qu'elle n'intègre les Heroic Survivals, c'était Dean Thomas à la basse, il me semble.

-Oui, mais après son accident ça a été difficile pour lui de continuer, alors on a demandé à Ginny de le remplacer. Et c'est d'ailleurs à partir de ce moment qu'on a commencé à avoir du succès. Les morceaux qu'elle compose avec Ron sont ceux qui ont le plus la cote.

-Avec Ginny à la basse et son frère à la batterie, ils semblent vraiment bien s'adapter l'un à l'autre.

-Oui, ils ont l'habitude de jouer et de s'adapter au style de l'autre vu qu'ils ont grandis ensemble… Par contre, tout le coté technique est le fruit de Seamus. Sans lui, nos morceaux ne seraient pas les mêmes. C'est vraiment l'un des meilleurs guitaristes du moment, je le considère même comme le meilleur…

-C'est vrai, beaucoup de groupes le réclame comme invité lors de leur concert. Mais tu restes quand même l'essence principale du groupe. L'idole, c'est toi et ce sont tes textes qui touchent le plus votre publique.

-Je n'ai pas peur de dire ouvertement ce que les autres pensent tout bas. Si les autres groupes ou artistes préfèrent rester neutre, ce n'est pas notre cas. La musique reste l'un des meilleurs moyens de clamer haut et fort ce que l'on pense, et on ne s'en prive pas.

-Les paroles de Deatheaters, votre dernier tube, ne se cachent pas dernière les mots.

-Le but était justement là. J'ai voulu faire comprendre quelque chose et se cacher derrière des métaphores aurait détourné le but et le sens de la chanson.

-La quasi totalité du public avoue avoir fait le lien avec la situation politique en Albanie. Est-ce en rapport avec la déclaration que tu as fais quelques jours après la sortie de la chanson ?

-Si je parle de ça, je vais me faire trucider par mon manager, dit Harry en riant. Mais c'est tout à fait le cas. Il faut réagir maintenant, il faut que les gens voient que ce qu'il se passe là-bas n'est rien de moins qu'un massacre…

-Tu te ranges donc de l'avis d'Albus Dumbledore… Ca fait un peu de toi une sorte de symbole et de porte parole pour son parti politique, non ?

-Albus Dumbledore reste encore aujourd'hui le seul politicien qui ait ouvert les yeux et prit conscience de la gravité de la situation en Albanie…

-Je vois du coin de l'œil ton manager qui te fais signe de te taire, dit Colin, amusé.

-Exact, et je crois que pour mon bien, il vaudrait changer de sujet, répliqua le brun en étouffant un fou rire.

-Bien chef ! Alors parle-nous des projets proches pour le groupe.

-On ne compte pas sortir d'autres singles avant que l'album ne soit mis en vente. Cet album sortira dans trois semaines, il est quasiment achevé et contient de nombreux morceaux inédits… D'ici là, on va prendre un peu de repos et nous préparer à la prochaine tournée.

-Encore des chansons engagées ?

-Toujours, répliqua Harry avec un sourire en coin. J'ai écris les paroles de la dernière, hier soir, et je suis assez satisfait du résultat…

-Formidable, je crois que les fans seront ravis d'entendre ça. Merci beaucoup de m'avoir accordé du temps…

-Le plaisir était pour moi, le coupa Harry avec un sourire.

-Bien, alors bonne chance pour la suite et bon courage.

Harry le remercia d'un signe de tête et sur ce, Colin fit signe à l'homme de couper la caméra. Les deux anciens camarades se relevèrent et se serrèrent la main.

-Tiens, dit Harry en griffonnant sur un bout de papier. Mon numéro, on garde contact et tu me diras si tu l'as eu, ce poste…

-Pas de problème, fit Colin en souriant. Encore merci…

-Ben, y'a pas de quoi, répliqua le brun. Bon, désolé je dois y aller, sinon je vais encore être en retard et Ron va me tuer…

Colin rit et serra une dernière fois la main d'Harry avant que celui-ci ne s'en aille. Le brun arriva à la hauteur d'Hermione et lui sourit.

-Alors ? Satisfaite ? demanda-t-il d'un air moqueur.

-Tu aurais pu faire pire alors je ne me plains pas, répliqua la jeune femme en lui tendant sa veste. J'ai encore à faire ici, ensuite je vais passer prendre les nouvelles lentilles pour tes yeux de myope que tu avais demandé à l'opticien…

-Ah, c'est vrai. Merci…

-Je vous rejoindrais plus tard au studio de répétition, finit-elle.

Harry acquiesça et enfila sa veste. Il attrapa sa guitare et s'éloigna d'Hermione en lui faisant un dernier signe de la main. Il rejoignit rapidement sa voiture après avoir traversé les quelques couloirs qui le séparait de la sortie et chercha un moment les chefs dans ses poches.

Il ne retint pas son sourire lorsqu'il les trouva dans la poche de son jeans et ouvrit enfin la portière. Après s'être installé, il démarra et se rendit au studio où l'attendait son groupe.

Après une demi-heure de route en ville, il s'arrêta et se gara devant un bâtiment fait de briques rouges. Il posa une casquette sur son crâne et sortit enfin de sa voiture avant de la refermer et d'enclencher l'alarme.

Il fit deux pas et se retrouva devant la porte. Il appuya sur l'interphone et attendit.

-Ouais ?

-Salut Ron, dit Harry en souriant.

-Te voilà enfin, toi ! C'est pas trop tôt, y'en a marre de t'attendre à chaque…

-Bon, le coupa le brun en riant. Fais-moi au moins rentrer, tu m'engueuleras après.

Il n'entendit qu'un soupir puis la porte s'ouvrit, et il s'engagea dans le bâtiment. Il monta deux étages et traversa un long couloir avant de s'arrêter devant la porte 206. Il ne frappa pas et entra directement, immédiatement assaillit par son meilleur ami.

-Encore en retard, s'exclama le roux en l'attrapant par le cou pour l'immobiliser.

Harry vit du coin de l'œil Seamus éclater de rire. Le guitariste commença à taper du pied, riant tellement fort que sa tête partait en arrière et que ses cheveux blonds n'arrêtaient pas de voler autour de son visage.

-Seamus, aide-moi, au lieu de te marrer comme un con, s'exclama le brun qui essayait toujours de se défaire de la prise de Ron.

Pour toute réponse, le blond essuya une larme de rire et secoua négativement la tête. Harry soupira.

-Roooooon, grogna-t-il.

-Lâche-le, dit finalement une voix amusée derrière eux. Comment on ferait sans notre chanteur, tu peux me le dire ?

Le roux lâcha enfin Harry et s'éloigna pour rejoindre Seamus sur le canapé. Le brun se tourna vers sa sauveuse.

-Merci, Ginny, j'allais presque mourir…

-Toi tu pourrais te prendre un blindé, t'en mourrais même pas, dit malicieusement la rouquine. Bon, ajouta-t-elle plus fort, on a assez perdu de temps, au boulot !

-Pour ma défense, j'étais convoqué à l'interrogatoire, dit Harry en sortant sa guitare de son étui.

-Encore ?! s'exclama Ron. Ils te lâchent plus, ma parole…

-Mais c'était cool, c'est Colin Crivey qui m'a interviewé, répliqua Harry.

-Vrai ? fit Seamus. Comment il va ?

-Bien… Enfin, il avait l'air en pleine forme…

-C'est génial, ça faisait longtemps qu'on avait plus de ses nouvelles, dit le blond.

-Ouais, mais je lui ai donné mon numéro de téléphone pour qu'on garde contact, continua Harry en accordant sa guitare. Il avait pas du tout changé, ajouta-t-il.

-C'est un de vos anciens potes du lycée ? demanda finalement Ginny tout en s'installant à sa place.

-Ouais, répondit Ron. Il était venu une fois à la maison, mais tu dois pas t'en rappeler.

-Pas du tout, dit sa sœur avec un sourire. Au fait 'Ry, tu as fini les paroles de la dernière ?

-Hier soir, dit le brun d'un air ravi. Vous allez me dire si ça vous plait…

-D'accord, fit Ron avec enthousiasme en se plaçant derrière sa batterie.

Quelques secondes plus tard, les quatre musiciens avaient finis de se mettre en place et le travail sérieux commença. Harry plaça une feuille devant lui et la parcourut du regard, le temps de la relire.

-C'est bon ? demanda Seamus.

Harry approuva d'un signe de tête et aussitôt Ginny démarra le morceau par un enchaînement d'accords simples. Seamus la rejoignit quelques instants plus tard, presque immédiatement suivit par Ron.

Une douce mélodie s'éleva dans la pièce, calme et apaisante. Harry rapprocha son visage du micro et posa de nouveau ses yeux sur sa feuille. Sa voix finit par rejoindre les instruments, basse comme un murmure.

Slowly, slowly, ( Lentement, lentement )

Snow still falls from the sky ( La neige tombe encore du ciel )

Flowers dance in the frozen wind ( Les fleurs dansent dans le vent glacé )

Moon and stars make us dream ( Lune et étoiles nous font rêver )

Dream, dream, of a better world ( Rêver, rêver, d'un monde meilleur )

La musique continua doucement à bercer la pièce alors qu'Harry prenait une pause avant de reprendre.

Again, Again, ( De nouveau, de nouveau )

Rain falls on us, making us smile ( La pluie tombe sur nous, nous faisant sourire )

Sun shines on our bodies, sweet feelings ( Le soleil brille sur nos corps, douces sensations )

Moon and stars make us dream ( Lune et étoiles nous font rêver )

Dream, dream, of a better world ( Rêver, rêver, d'un monde meilleur )

La voix du brun s'accrocha sur le dernier mot puis le rythme s'accéléra lorsque Seamus débuta une série d'accords rapides et que le brun ajouta le son de sa guitare à celle du blond.

Lost in his pain and sorrow, he cries ( Perdu dans sa peine et sa souffrance, il pleure )

Lost in darkness and insanity, he screams ( Perdu dans les ténèbres et la folie, il hurle )

Lost in his humanity, he dies, he dies ( Perdu dans son humanité, il meurt, il meurt )

Le brun, dont la voix s'attardait sur chaque mots comme pour les rendre plus réels, entama enfin le refrain.

He was his own murderer ! ( Il était son propre assassin ! )

He was his own murderer ! ( Il était son propre assassin ! )

Killin' himself unknowing it ! ( Se tuant sans le savoir ! )

Killin' the others unknowing it ! ( Tuant les autres sans le savoir ! )

La voix d'Harry n'avait plus rien d'un murmure et le son des instruments s'était amplifié, rendant le morceau plus profond, agressif et rapide.

Earth, day after day, become a pile ( La Terre, jour après jour, devient un amas )

A pile of manure and debris ( Un amas de fumier et de débris )

And finally, sun'll finish ( Et en fin de compte, le soleil finira )

Finish to devour our poor lives ( Finira de dévorer nos pauvres vies )

Harry avait presque craché la dernière phrase. Seamus enchaîna un riff des plus compliqués tandis que Ron accélérait de nouveau le rythme.

He was his own murderer ! ( Il était son propre assassin ! )

He was his own murderer ! ( Il était son propre assassin ! )

Killin' himself unknowing it ! ( Se tuant sans le savoir ! )

Killin' the others unknowing it ! ( Tuant les autres sans le savoir ! )

Ron frappait maintenant comme un dément sur la batterie, Ginny joua plus doucement de ses cordes alors qu'au contraire, les deux guitaristes rendait leur jeu plus rapide. La chanson se termina sur un dernier coup violent que Ron administra à sa batterie.

Le silence revint finalement dans le local. Harry se tourna vers ses comparses.

-Alors ? demanda-t-il. Je peux changer quelques trucs, si vous voulez…

Les deux roux lui firent un signe négatif de la tête tandis que Seamus se rapprochait du chanteur.

-C'est pas mal du tout, fit-il. Moins agressif que Deatheaters niveau provocation politique mais les paroles sont bien…

-Ah, c'est parce que l'autre jour j'ai vu un mec jeter ses ordures sur le bord de la route, je trouve ça vraiment crade…

-Y'a vraiment des gens sans gène, dit Ron. En tout cas, moi elle me plait !

-Pareil, je trouve que c'est un sujet important, dit Ginny. On y pense pas assez, ça rappellera peut-être des gens à l'ordre. En plus, avec ta voix un peu cassée, ça donne un genre…

Harry approuva d'un signe de tête, heureux que sa composition soit acceptée. Lorsqu'ils reprirent la répétition, ce fut avec bonne humeur. Près de deux heures plus tard, ils maîtrisaient leur nouveau morceau presque à la perfection.

Ils prirent une pause de trente minutes lorsque Hermione les rejoignit puis jouèrent sur d'autres morceaux pendant plus d'une heure. Finalement, ils s'arrêtèrent là pour la journée et se quittèrent après s'être donné rendez-vous le jour suivant.

Harry prit sa voiture et retourna à son hôtel. Il mangea un bout puis décida d'aller faire un tour dans le parc situé à dix minutes de marche de l'hôtel. Il eut du mal à sortir sans que les deux gardes du corps, qu'Hermione avait collé à sa sécurité, ne le voient.

Il voulait être seul et tranquille, ce qui était dur lorsqu'on avait presque tout le temps deux gorilles collés aux basques.

Il remit sa casquette pour ne pas être repéré et trotta jusqu'au parc, sa guitare se balançant dans son dos à chacun de ses pas. Il arriva finalement à l'endroit désiré et se dénicha un coin tranquille, où personne ne le verrait ni ne l'entendrait.

Il posa donc sa guitare et s'assit au sol, dos contre un sol pleureur. A l'abris des regards et des oreilles, il s'empara de sa guitare et joua quelques notes anarchiques.

Au bout de cinq minutes, il s'arrêta et, conservant son instrument contre lui, il ferma les yeux. Se laissant bercer par la tranquillité et le calme, il poussa un soupir et un nouveau sourire naquit au bout de ses lèvres.

Ouvrant à nouveau les yeux, il posa ses doigts sur les cordes et entama un morceau que Ginny avait composé deux jours auparavant. Rejouant le morceau sans cesse, des bribes de paroles s'imposèrent à son esprit alors qu'il entamait le morceau pour la quatrième fois.

- Full moon makes him become a beast, but you are not the same... You make yourself become a monster... Humans are animals, animals who like to make suffers...

La voix d'Harry continua de s'élever doucement, pas plus fort qu'un fredonnement. Prenant quelques notes sur le petit bout de papier qu'il avait trouvé dans sa poche, il se marmonna à lui-même pendant de longues minutes.

On le lui disait sans cesse et il ne pouvait nier. Rien ne parvenait jamais à le détourner de la musique. Elle était ce qu'il aimait le plus dans la vie, peut-être ne vivait-il même que pour elle. Son seul centre d'intérêt, sa seule raison de vivre.

Il rentra à l'hôtel lorsque le soleil fut descendu sur l'horizon. Fermant sa porte du pied, il posa ses affaires distraitement et alluma la lampe de chevet. Puis, se dirigeant vers le coté cuisine en se frayant un chemin au milieu de l'amas d'objets qui encombraient le sol, il chercha quelque chose à manger dans ses placards.

Il sourit de contentement en trouvant un paquet de chips et une canette de bière dans le frigo. Rebroussant chemin, il se laissa tomber sur son lit et alluma la télévision. Il regarda un instant les images défiler devant lui puis poussa un soupir et lâcha la télécommande. Celle-ci glissa et tomba au sol, mais Harry n'y fit pas attention.

Son portable sonna et il se releva avec nonchalance. S'approchant de son blouson, il en sortit le téléphone et décrocha.

-Oui ?

« Salut Harry ! »

Harry tressaillit.

-Sirius ?! Tu vas bien ? J'étais inquiet, ça fait plus de deux semaines que j'attend ton coup de fil !

« Désolé, j'ai pas eu la possibilité de t'appeler avant… Mais je vais bien, t'en fais pas. »

Harry sourit. Son parrain avait encore cette voix rieuse et joyeuse qu'il lui connaissait. Depuis son enfance, la voix de l'homme avait rassuré le brun, surtout lorsqu'il le berçait le soir afin qu'il ne cauchemarde pas.

Le père et la mère d'Harry, James et Lily Potter, étaient paraît-il de merveilleuses personnes. Mais Harry ne les avait jamais connus, ils étaient morts lorsqu'il avait un an. C'était Sirius Black, son parrain et le meilleur ami de James, qui l'avait adopté.

Aujourd'hui encore, cet homme restait la personne que le brun chérissait le plus au monde, le considérant à la fois comme son père, sa mère et son grand frère.

-Tu es toujours au Brésil ? demanda Harry avec bonne humeur.

Un silence lui répondit, le faisant froncer les sourcils.

-Sirius ?

« Non, je n'y suis plus… » répondit finalement l'interpellé. « On nous a muté ailleurs. »

-Nous ?

« Remus est toujours dans la même équipe que moi. »

-C'est vrai, dit Harry en se donnant un léger coup sur la tête. Il va bien ?

« Un peu fatigué, mais ça devrait aller… »

Remus Lupin était également l'un des meilleurs amis de James Potter. Il avait toujours aidé Sirius après la mort de leur ami et l'avait soutenu. Harry le considérait comme son oncle.

Les deux hommes tenant tous deux une place importante dans l'armée, Sirius en tant que lieutenant et Remus étant son second, Harry ne les voyait pas souvent. Lorsqu'il était petit et que les deux militaires partaient en mission, le petit brun était confié à Tonks, une des cousines de Sirius.

-Vous êtes encore en mission spéciale ?

« Aha » approuva Sirius « Mission d'espionnage, on doit récolter des informations… Demande expresse d'Albus Dumbledore… »

Harry déglutit, un froid le parcourut.

-Tu m'as dis que tu avais été muté où déjà ? demanda-t-il lentement.

« Je ne te l'ai pas dit » plaisanta maladroitement Sirius, sa voix se faisant un peu gênée.

Sirius, menaça le brun.

« Je sais » soupira ce dernier. « Ne crie pas, s'il te plait… »

Harry ne répondit pas, attendant une réponse qui ne tarda pas à venir.

« On est en Albanie. »

-QUOI ?!

« Ecoute, t'as pas à t'en faire. Remus et moi, on sait ce qu'on fait… Harry ? T'es encore là ? » demanda Sirius alors que son fils adoptif s'était fait silencieux.

-Ouais, je suis là…

« Et tu ne cries pas encore ? » plaisanta de nouveau l'homme.

-Ca servirait à rien, je te connais… Et puis, il faut bien que quelqu'un agisse pour que le monde ouvre les yeux face à la situation. Mais… J'aurais vraiment voulu que ce quelqu'un soit une autre personne que toi…

« Ne t'en fait pas, nous sommes prudent. Il ne nous arrivera rien, et on est assez pour se défendre un minimum. Tout se passera bien. »

-Je l'espère, dit simplement Harry.

« Je ne pourrais pas te rappeler souvent » continua Sirius. « Et même là, je n'ai plus de temps. Je voulais te dire que tout va bien… Et m'assurer que toi, t'allais bien aussi… »

-Ca va, je suis un peu en vacances. Je vais dormir encore un certain temps à l'hôtel, mais Tonks prend soin de la maison.

« D'accord… Tu manges bien au moins ? »

-Mais oui, dit Harry en souriant.

« Bon… Je dois y aller… Je te rappelle dans quelques semaines. Bon courage, prends soin de toi, okay ? »

-T'inquiète pas…

« Bon, j'y vais. Salut… »

-Ouais, prends soin de toi aussi…

Harry raccrocha. Il se laissa à nouveau tomber sur son lit mais cette fois, ne tarda pas à s'endormir…

A suivre…

Voilà pour la petite présentation de l'univers d'Harry, le prochain chapitre sera celui de Draco, on espère que ça vous a plût... dîtes le nous s'il faut qu'on arrête ( ou qu'on continue lol)...

Le groupe d'Harry peut être comparé à celui de U2 (ou des Sex Pistols sur certains points X3), mais c'est la chanson de metallica Fade to Black qui a accompagné l'écriture de ce chapitre. Enfin bref lol.

Désolée pour les fautes restantes.

A bientôt, pour les nouvelles aventures de Potter au pays de la musique xD (...)