Bonjouur chers lecteurs. Avant de vous laisser entamer votre lecture, laissez-moi me présenter. Je me m'appelle Megan et me suis lancée dans l'écriture sur Hunger Games il y a quelques temps. Je vous présente ici mon OS qui sera le premier de ce recueil. Ne détournez pas votre regard trop vite en voyant le mot ''OS'' car même si pour beaucoup, une courte histoire d'un chapitre est synonyme d'un raté, laissez-moi tenter de vous prouvez le contraire. L'avantage d'un recueil de petites histoires est que l'on peut essayer plusieurs styles d'écriture différents donc même si cette première nouvelle ne vous plait pas, n'hésitez pas à venir lire la suivante qui paraitra... dès que l'inspiration voudra bien revenir.

Je tiens à préciser que si je n'écris pas une fiction, c'est parce que j'ai déjà un projet en cours et j'ai peur de l'abandonner. Si je devais écrire sur un couple, j'écrirais sur Katniss et Gale. J'ai, dès le début de ma lecture d'Hunger Games, adoré Gale de tout mon coeur. Les fans de Peeta, je vous le laisse.

Ouioui, j'aime discuter. Bonne lecture :D


La fille du maire

Je suis la fille du maire, celle que personne ne connait vraiment. Je suis une native de la fille, méprisée par tous. L'argent et le maigre pouvoir de mon père ont fait de moi la cible de la jalousie de mes camardes, venant la plupart de la Veine. Tout le monde me déteste, on me traite de tous les noms quand je marche seule dans la rue. Je pourrais me défendre, certainement, mais que répondre? Ils n'ont pas tort après tout. Je ne possède rien ne m'appartenant, rien que je n'aie gagné à la sueur de mon front. Je ne suis qu'une intruse, vivant dans le luxe et l'opulence alors qu'ils peinent à se nourrir.

Mes journées sont calmes, parfois beaucoup trop. Sans personne à qui me confier si ce n'est ma mère malade, restant au lit durant des jours sans articuler une parole. Alors que les pauvres sont déjà debout, tentant tant bien que mal de survivre dans notre triste univers. On me reproche souvent d'être indifférente à la misère qui m'entoure, pourtant j'aimerai parfois ne pas être riche et devoir me battre comme eux pour gagner un peu de pain. Ils sont heureux, malgré leurs malheurs. Ils ont des amis sur qui compter, moi je suis seule. Perdue dans cette grande maison trop souvent silencieuse, dont le coucou rompt toutes les heures le silence.

Je suis la fille riche, qui n'a pas d'amis. A l'école, les élèves me détestent, ne voyant en moi qu'une privilégiée. Je marche seule, sans personne pour me soutenir, sans personne pour s'enquérir de mon état. Peu leurs importe mes sombres pensées, alors qu'ils se meurent à petit feu. Je ne mérite pas d'être aimée, choyée, moi qui peut manger à ma faim chaque jour. Je ne devrais même pas exister, mais pourtant je suis là. A supporter leurs sarcasmes incessants, leurs léger coups de pied. Même les professeurs se liguent contre moi, pensant certainement comme leurs élèves. Je suis seule, isolée.

Quand je rentre de l'école, je ne peux m'empêcher de détailler le grillage nous séparant de la forêt. On prétend que des ours rodent à proximité. Je me demande si j'oserai un jour le traverser, m'enfoncer au plus profond des bois. Goûter à la liberté, enfin trouver un endroit où on ne me jugerait pas à travers mon père. Mais je n'ose pas. Parce que je viens de la ville, parce que je tiens trop à mon petit confort matériel pour me risquer à braver les interdits, parce que je suis une lâche.

Je suis la fille aux longs cheveux blonds, tellement facile à martyriser car ils savent que je ne dirais rien. Ils me connaissent certainement mieux que moi, ceux qui m'insultent alors que je ne leur ai rien fait. Mon seul crime est d'être née Undersee, la fille du maire. Je mérite leurs paroles blessantes, je ne me suis jamais levée le matin avec le ventre vide, chez nous, on déjeune avec du chocolat chaud et du pain venant de la boulangerie du district. Nous achetons même les délicieux gâteaux avec le glaçage magnifique, ceux qui coûtent deux semaines de salaire d'un mineur. Je l'énonce aujourd'hui, non pas avec fierté mais avec honte: nous sommes riches.

Du moins, selon les critères du district. Si nous allions au Capitole, notre "fortune" ne ferait pas long feu. Mon père s'y rend, et il en revient toujours avec quelques fardes et crèmes pour moi. Fardes que je mettrai jamais, je les cache au fond de mon armoire, ne voulant pas les accepter. Mon père croit sûrement que des cadeaux peuvent combler son absence, je ne veux rien lui devoir. Pourtant, c'est impossible. La nourriture que je mange, les habits que je porte, mon nom, tout me vient de lui. Il semble tellement sympathique aux premiers abords, le district croit certainement qu'il me traite comme une princesse. Je n'ai le droit qu'à quelques phrases vides de sens et ses stupides présents.

Je suis la fille ayant au moins milles surnoms. Princesse. Riche. Pimbêche. Native. Et tellement d'autres. Sont-ils tous aveuglé par la rage au point de ne pas se rendre compte de ma détresse? Ils essaient de me faire payer. Mais me faire payer quoi? Je me torture chaque jour en sachant que je ne peux les aider, puisque mon père me le défend ardemment. Combien de fois ai-je senti mon cœur se serrer en voyant des enfants amincis fouiller dans des poubelles, tentant de dénicher un peu de nourriture? Je leur donnerai avec plaisir mes fardes, mes robes si différentes de leurs hardes. Je leur donnerai ma vie, si cela pouvait les satisfaire. Cela ne servirait à rien, ils ont juste besoin d'une personne à blâmer pour tout leurs malheurs. Je suis cette personne.

J'aimerai qu'on me regarde comme une fille, une personne de chaire et d'os, hors je ne suis qu'une figurante dans leurs vies. Un personnage de dernier plan, qui apparait seulement dans le spectacle pour que tout le monde lui jette des tomates pourries. En fait, ils mangerait plutôt leurs légumes et me lancerait des pierres, ça au moins, c'est gratuit. Je ne mérite pas leur amitié, moi avec qui la vie a toujours été clémente.

Je suis la fille qu'on considère à travers les actes de son géniteur. Je ne suis personne. Je n'ai pas d'identité, pas de nom. Je ne suis qu'une pâle silhouette destinée à recevoir la haine. Si je disparaissais, aucun habitant de ce district ne me regretterai. Ma mère m'oublierait rapidement, avant de s'éteindre. Mon père ne m'accorde que peu d'importance, il sera facile pour lui de faire comme si je n'avais jamais existé.

Je me surprend parfois à rêver de choses étranges. Je me revois encore, sortir un couteau du tiroir et m'entailler résolument les veines. Je revois encore le liquide rouge s'écouler de mes blessures avant d'aller rejoindre le sol. Oui, je l'avoue: Il m'est déjà venu à l'idée de m'ôter la vie, cependant je n'ose. Je suis trop faible.

Je suis la fille pas assez courageuse pour débarrasser la terre d'une âme inutile. Personne ne me pleurait, personne n'irait déposer des fleurs sur ma tombe. Alors pourquoi m'obstiner à continuer à vivre? J'attend quelque chose, j'en suis persuadée. Seulement, après, je pourrais quitter ce monde sans le moindre regret. Je me fais peur, parfois, à penser indéfiniment à la mort pendant que les filles de mon âge parlent de leurs prétendants. J'aimerai tellement leur ressemble, avoir moi aussi une amie à qui je pourrais tout raconter.

Je voudrais m'envoler, partir loin de tout ces gens qui me détestent, me jugeant sans même se donner la peine de découvrir qui je suis vraiment. Je me demande ce que je ferai si mon prénom était tiré le jour de la moisson. Je ne tiendrai pas plus de deux minutes dans l'arène. Je suis trop fragile, telle une poupée ne demandant qu'à être brisée.

Je suis la fille du maire, celle dont personne n'a entrevu la véritable personnalité durant mes quinze premières années. Je suis faible, incapable de me rebeller contre ces gens m'accablant des pires insultes. Je suis une poupée, bien trop fragile, trop choyée. Je ne suis pas née dans la faim. Je suis la fille qui se sent coupable d'être née Undersee, ce que nul n'a jamais remarqué. Je suis la princesse du district, la seule mangeant à sa faim chaque jour.

J' adore manger des fraises, mais cela, personne ne le sait. Je suis la fille qui pleure chaque soir en espérant trouver sa place. Tellement de gens croient savoir qui je suis. Mais personne ne me connait. Ils ne me jugent qu'à travers le métier de mon père, son argent et mon apparence. J'aimerai un jour être comprise, être pareille, trouver ma place. Être appelée par mon prénom et pas par de ridicules surnoms.

Cependant, c'est impossible. Parce que je suis Madge Undersee. Je suis la fille du maire.


J'ose espérer que cela vous a plu. Je n'ai jamais soumis mes textes à quelqu'un, donc j'ai encore beaucoup à faire pour m'améliorer. N'hésitez-pas à me donner votre avis, et surtout, si vous aimez délirer ou que vous avez juste envie de parler, vous pouvez me contacter. J'aime beaucoup discuter avec des auteurs. :D