Bonjour tout le monde. Tout d'abord je vous souhaite à tous une bonne année.
Je vous présente une histoire qui je l'espère vous plaira qui traite d'un sujet que je trouve important mais que je ne vois pas souvent (en français tout du moins).
N'hésitez pas à me donner vos avis et vos critiques, ça ne pourra que me faire avancer.
Désolée s'il reste des fautes d'orthographes qui m'ont échappé, je sais que ça peut être désagréable pour la lecture
Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Jeff Davis mais l'histoire m'appartient.
Pairing : Sterek
Univers Alternatif et personnages OOC
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.
-Elle-
Ce n'était pas de sa faute. Non. Définitivement pas.
Tout ce qu'elle avait fait c'était pour son bien. Elle aimait son fils tout de même !
Elle n'y pouvait rien s'il était trop fragile et s'il prenait la mouche à la moindre remarque qu'elle pouvait lui faire. Même son mari et ses deux autres enfants pensaient comme elle, c'était bien la preuve qu'elle agissait comme il fallait.
Ce n'était pas de sa faute à elle si son fils avait un gros défaut physique mais il était de son devoir de lui faire ouvrir les yeux pour qu'il soit de nouveau normal. Elle ne pensait qu'à lui et à son bien-être. Après tout, rentrer dans les normes imposées par la société actuelle était normal, elle ne voulait que l'aider à le faire.
A défaut que son fils soit normal du côté de sa sexualité, il fallait qu'il le soit physiquement.
Donc non elle ne comprenait pas son geste ni ce qu'elle faisait dans cette salle d'attente avec sa famille, à se faire dévisager si haineusement par l'autre qui était installé en face d'eux.
Ce n'était pas de sa faute. Non. Jamais.
- Amour-
Tout était de sa faute à elle. Cette femme qui se prétendait être mère et pire que tout, une bonne mère.
Si son petit-ami en était venu à une telle extrémité c'était forcément à cause d'elle. Elle lui avait toujours mis plus de pression qu'à ses frères, ne retenant que le négatif et jamais le positif de ce qu'il faisait et depuis qu'ils étaient ensemble, cela allait de mal en pis.
Le problème de cette femme ? Déjà elle était homophobe bien qu'elle affirmait à qui voulait bien l'entendre qu'elle n'avait aucun problème avec ça. Seulement quand il entendait toutes les piques et les remarques qu'elle avait pu dire, les faits étaient là.
La pire connerie qu'il avait pu l'entendre dire ? Son petit-ami avait décidé de comparer les relations homosexuelles dans la réalité et dans le fictif. L'idée était idiote mais il l'avait laissé faire…si ça pouvait lui faire plaisir après tout. Il savait la soif de connaissance qu'il pouvait avoir. Son petit-ami avait donc acheté des mangas traitant du sujet (il ne savait plus le terme précis par ailleurs) et l'avait obligé à lire ces livres avec lui. Manque de chance, cette femme était tombé dessus et avec le visage fermé qu'elle arborait quand ils étaient ensemble, avait dit à son fils :
« Tu ne devrais pas acheter ce genre de choses, de nos jours tout ce qu'on fait et achète est surveillé. Tu vas avoir des problèmes à faire ça. »
La remarque les avait tellement scotchés que ni l'un ni l'autre n'avait relevé. Mais si avant ce jour il avait pu avoir des doutes sur les sentiments de cette femme, elle venait de les détruire. Quand il avait rapporté cette conversation chez lui, il avait été rassuré de voir qu'il n'était pas le seul choqué.
Le deuxième gros et principal problème de cette femme ? Stiles, son fils, souffrait d'un léger surpoids depuis son enfance et elle n'avait jamais su l'accepter. Il était le seul dans sa famille à avoir ce souci.
Claudia Stilinski était obsédée par le regard des autres et faisait une fixation sur les dictates de la beauté. Stiles lui avait dit que pour elle, la minceur était devenue une telle obsession qu'elle avait réussi à convertir toute sa famille à ses idées…sauf lui. De ce fait dès qu'elle le harcelait à cause de son poids, car oui à ce stade c'était du harcèlement, et sur la nécessité pour lui de maigrir, plus personne ne venait la contredire ou venait le défendre.
Pour sa part, il avait connu Stiles à son arrivée au lycée quand il avait quinze ans. Lui avait eu sa période rebelle et « les études j'en ai rien à faire », et il se retrouvait donc à partager certains cours avec lui alors qu'ils avaient deux ans d'écart. Stiles lui avait tout de suite tapé dans l'œil et son surpoids ne l'avait jamais dérangé, à vrai dire il n'en avait rien à foutre. Le physique ne fait pas la personne après tout. Il était ensuite tombé sous le charme de sa personnalité. Stiles était intelligent, sarcastique à souhait et ne manquait jamais de réparti. Quand on arrivait à percer cette carapace qu'il s'était créer au fil des ans c'était un jeune homme profondément gentil, généreux, toujours soucieux de bien faire et un peu timide sur les bords.
L'approcher n'avait pas été aisé car lui était classé dans la case « populaire » et Stiles avait trop subi d'attaques de personnes comme lui. Il était trop habitué à ce que Stuart, son jumeau, attire tout le monde plutôt que lui. A force de persévérance, il s'était fait accepter de lui et de ses meilleurs amis Scott et Lydia. Puis il avait fallu attendre leur dernière année de lycée pour qu'ils s'avouent leurs sentiments, de ce fait cela faisait quelques mois qu'ils étaient ensemble.
Il n'était pas prêt à voir cette situation basculer par la stupidité d'une femme qui exigeait des autres ce qu'elle n'était pas elle-même. Il fallait être honnête deux minutes, Claudia Stilinski avait tout sauf une silhouette de mannequin !
Derek sentit son portable vibrer dans sa poche et le prit pour découvrir des sms de sa famille lui demandant des nouvelles. Il eut envie de sourire car son petit-ami avait rapidement fait l'unanimité chez lui et cela s'était accentué depuis plusieurs mois…depuis qu'il préférait passer son temps libre chez les Hale plutôt que chez lui. Sa famille avait toujours soutenu Stiles et ils avaient tous constaté qu'il s'était un peu aminci depuis leur mise en couple. Peter, son oncle, plaisantait même souvent à ce sujet soutenant que le sport de chambre avait bien dû aider. Derek pensait simplement que se sentir accepté comme il était avait beaucoup aidé son petit-ami à se sentir un peu mieux et à faire inconsciemment plus attention à lui.
Car il était indéniable que Stiles n'allait pas bien. Il savait le cacher mais lui et Scott connaissaient la réalité. Depuis que son frère ainé avait quitté la maison, que sa mère s'acharnait de plus belle, que son jumeau était devenu hautain et méprisant envers lui et que même Lydia s'était récemment détournée de lui, l'état mental de Stiles avait empiré petit à petit…jusqu'à aujourd'hui.
Si Derek était tellement persuadé que le geste de Stiles avait été commis à cause de sa mère c'est parce qu'il devait faire les magasins avec elle aujourd'hui. Plus tôt dans la journée Derek avait reçu un sms de sa part lui annonçant qu'il avait fini et annulant en même temps leur projet de se voir le soir-même. Il avait ensuite reçu un « je t'aime » qui l'avait fait sourire pour apprendre une heure plus tard que son petit-ami venait de faire une tentative de suicide.
C'est Scott qui l'avait mis au courant. Il l'avait appelé totalement furieux qu'il puisse ne pas le prévenir que son meilleur ami était à l'hôpital et qu'il l'apprenne par sa mère, en service à ce moment. Le silence qui avait suivi avait fait comprendre à Scott que non personne ne lui avait dit. Il avait juste balbutié à sa mère la situation avant de prendre sa Camaro et de foncer à l'hôpital de Beacon Hills.
Maintenant ils étaient tous là à attendre des nouvelles. Il avait refusé tout contact avec Lydia quand elle était arrivée et avait lancé un regard meurtrier à la famille de son petit-ami. Il priait pour que Stiles s'en sorte sinon… Il allait déjà tout faire pour qu'il ne retourne pas dans cette famille et il savait qu'il pourrait compter sur sa mère pour l'aider. Malheureusement Stiles ne serait pas majeur avant plusieurs mois mais il ne le laisserait pas aux mains de cette femme.
Tout était de sa faute à elle. Oui. Totalement.
-Famille-
C'était de leur faute à eux. La famille Stilinski au complet était responsable de la situation actuelle. Sa mère qui était l'instigatrice du mal-être de son frère, son père pour avoir fait l'autruche pendant des années, Stuart pour n'être qu'un mouton avide de popularité et d'attention et même lui pour avoir abandonné son petit-frère.
Thomas avait toujours était conscient de la situation entre sa mère et son frère et s'il avait voulu le soutenir pendant un temps, il avait fini par fuir cette maison et cette ambiance que sa mère avait peu à peu mise en place.
Si Stiles ne savait pas à quoi il devait ce « traitement de faveur », Thomas lui en avait une idée bien nette. Cela datait du jour où, alors âgé de neuf ans, il s'était rendu avec son père à la maternité. Alors qu'il s'attendait à voir Stuart et Sophia, comme on lui répétait depuis plusieurs mois, on lui avait présenté Stuart et Genim. Il se souvenait encore de la déception visible sur le visage de sa mère qui rêvait tant d'une fille. Le gynécologue s'était trompé en affirmant qu'il s'agissait d'un garçon et d'une fille.
Toutes les affaires pour petite fille avaient dû être remplacées et un prénom avait même dû être trouvé à la hâte. Son frère avait donc hérité du prénom de leur grand-père, un énorme complexe pour lui qu'il s'était empressé de remplacer par son surnom actuel.
Si lui et son père avait bien accepté la situation, sa mère n'avait jamais fait le deuil de cette fille qu'elle n'aurait jamais, il en était persuadé. Elle avait reporté cette frustration sur Stiles, l'obligeant à être ce qu'elle avait toujours imaginé.
Il n'était pas au courant de tout ce qu'elle avait pu faire ou dire mais pour que son frère en arrive à cette situation, il devait encaisser trop de choses depuis trop longtemps. La révélation de son homosexualité n'avait pas dû améliorer sa situation.
Thomas ignorait beaucoup de choses, mais ce qu'il savait c'était qu'il avait retrouvé son petit frère, dans son ancienne chambre, les veines ouvertes alors qu'il n'y avait personne chez lui. Ce qu'il savait c'était que sans son retour imprévu chez lui, son petit frère ne serait plus de ce monde. Ce qu'il savait c'était que l'endoctrinement que la société subissait et les « normes » qu'il ne savait qui avait instaurées avaient failli lui coûter son petit frère. Ce qu'il savait c'était que les seuls personnes qui avaient vu et compris le mal-être de Stiles étaient en face de lui, pas à côté de lui.
Ce qu'il savait c'était qu'il avait totalement foiré son rôle de grand frère.
Tout était de leur faute. Oui. Absolument.
Merci d'avoir pris le temps de me lire.
