Oh, mon diou.

Je suis la seule côté français avec un tel crossover. Ce sont mes premiers pas en fanfiction. Cela fait deux ans que j'ai commencé, c'est toujours en cours d'écriture, et c'est... affreusement long. Pour pas grand-chose. Heu. Je.

Pas de panique.

Je. Je respire.

HIIII.

...

Heu. Oui. Donc. Bonjour ? Comme vous pouvez le voir, je suis très à l'aise dans mes souliers, haha. Hem. Oui, bon, je vais essayer d'aller à l'essentiel parce que sinon tout ça va être aussi long que le prologue.

Snowball est ma première véritable incursion dans le monde de la fanfiction. Un jour, mon cerveau a fait « ping » et a voulu écrire des scènes entre ces deux univers (parce que je les aime très fort). Puis il a voulu justifier un peu et s'est retrouvé avec l'actuelle bestiole. Snowball ne vous fera probablement pas tomber de votre chaise. Et de fait, ne cherche pas vraiment à le faire ? Snowball n'a pas de grande intrigue, ni de grande bataille, ni de romance et heu... probablement pas beaucoup d'action. (Voyez comme je sais vendre mon produit). Et si on pense peut-être beaucoup dedans, on n'arrive pas forcément quelque part. (Qu'est-ce que je disais ?). Mais, heu, je prends du plaisir à l'écrire, et mon unique cobaye-lecteur n'est pas encore décédé. Alors peut-être, juste peut-être, ce petit vous tirera-t-il au moins un sourire ? (Ou un bon moment. Peut-être. Hu.)

Dans tous les cas, je vous promets de faire de mon mieux. Et je vous laisse sans attendre avec les précisions diverses et les notes (lisez les notes, elles sont importantes).


oOo

Titre : Snowball (« (l') Effet Boule de Neige », en Français. Parce que, hu, vraiment, ça sonnait pas terrible et que je suis juste trop habituée au premier, maintenant).

Rating : T (Possibles mentions de choses pas forcément très drôles, et pas mal de jurons).

Genre : Humor/Hurt/Comfort (L'humour est probablement discutable, mais il est là. Pour le deuxième, j'ai beaucoup hésité mais... ouais, quand même. Ha, et Snowball ne contiendra pas de Romance. Vraiment pas. Juste quelques allusions et piques douteuses, tout ça.)

Fandoms : The Avengers (I) & Rise of the Guardians (« les Cinq Légendes »).

Laps Temporel : Environ un an et des poussières après les évènements d'Avengers (I). Un peu plus du côté de Rise (mais pas de beaucoup, et je pense que la notion de temps est parfois un peu floue pour de tels êtres).

Rythme : Entre une et deux semaines. (Première fois, alors j'expérimente un peu. Beaucoup. Et entre ma connexion – misérable et aléatoire – et le NANO, eh bien... disons que pour le moment, je pars sur ça, et qu'on verra par la suite).

Taille des Chapitres : 5000 mots, environ. (Sauf les premiers. Ou circonstances spéciales, mais dans ce cas-là je tenterais de m'arranger pour que le compte soit à peu près bon. Ou de poster plus rapidement les chapitres concernés).

Disclaimer : Bien sûr, rien ne m'appartient (si ce n'est d'éventuelles idées vaseuses, et encore), et Rise of the Guardians ainsi qu'Avengers sont les propriétés de leurs créateurs respectifs, DreamWorks et Marvel.

Note Générale & Importante (I) : L'essentiel (vraiment, vraiment) de ce baby fanfiction fut écrit sans Internet. Et ma connexion actuelle est bien trop bancale pour changer cet état de fait (j'arrive même pas à charger Google ou Wikipédia, dites-vous). Mon seul matériel était et reste donc les films. Uniquement les films (pas de comics, pas de livres, pas de wiki, etc). Il est donc possible que certains noms soient écorchés (même si j'essaye de rattraper ça), et tout le reste... ne sera que pures extrapolations plus ou moins douteuses de ma part. Avec, probablement, une pincée de souvenirs de mythologie nordique et d'autres choses. Et encore une fois, beaucoup, beaucoup, de suppositions (et de réflexions diverses et variées, bref, vous voyez le tableau).

Note Générale & Importante (II) : Comme mentionné plus haut, les évènements se déroulent juste après Rise of the Guardians et le premier Avengers. Snowball ne prend donc en compte que les films pré-Avengers et Avengers (I) lui-même. (Pas d'Avengers II, Thor II, Captain America II, etc.). Et de fait, pour une meilleure concentration, j'ai décidé... de ne pas les voir. Cela fait deux ans, je souffre, mais je resterais forte. Alors que ce soit pour moi, ou d'autres rares cas éventuels, soyez des amours et merci de ne pas spoiler les dits films d'une manière ou d'une autre (ou les comics). Sinon je vais vous mordre très fort l'ensemble des orteils. Très, très fort. Vraiment.

Note de Chapitre (I) : Le Prologue possède un ton bien à lui (et qu'on ne retrouve donc pas forcément dans/par la suite).

OoO


SNOWBALL

(Effet Boule de Neige)

The Avengers & Rise of the Guardians.


oOo

Prologue.

OoO

Le SHIELD avait été terrassé.

Pas un homme n'avait échappé à l'assaut, impitoyable, qui avait ravagé les locaux de fond en comble. Des corps gisaient un peu partout, et on pouvait entendre des râles d'agonie résonner tout le long des immenses couloirs : c'était une victoire totale, et une défaite… écrasante.

— A-a-aaaat…ATCHOUM ! …argh, merde. Rhume stupide.

Oui, le SHIELD, la plus grande et presque officieuse organisation du monde en lutte contre tout ce qui dépassait l'humain, avait été terrassé… par un rhume. Un bête rhume. Mais une sacrée foutue épidémie, si on en croyait les médecins de la maison, qui en dépit de leur savoir-faire légendaire, s'étaient fait avoir comme des bleus, et avaient eux aussi la goutte au nez. Après tout, être homme de science ne vous immunisait pas spécialement, vous étiez juste un peu plus informés, mais tout aussi faillibles. Et pour être « faillibles », les membres du SHIELD l'avaient été.

Pas un n'avait été épargné, en dépit de toute logique, en dépit de toutes les précautions (pourtant draconiennes, on n'était pas chez mémé ici, que diable !), la maladie avait frappé, et elle avait conclu la bataille – unilatérale – par un K.O indiscutable. Les agents qui n'étaient pas reclus chez eux comme des ermites, se retrouvaient à geindre sur leur bureau, des piles de mouchoirs usagés encombrant leurs poubelles, et des paquets de rechange éparpillés à travers tout le service. Un rhume, oui, certes, mais un vilain. Très, vilain. Donc, oui, c'était ridicule. Même affreusement humiliant. Mais les faits étaient là : le SHIELD s'était fait avoir, et tant que les microbes ne se seraient pas gentiment fait la malle, les choses allaient tourner un peu au ralenti.

Ce n'était juste pas le bon moment.

— Qu'on me convoque tous les médecins de garde, et même ceux qui ne le sont pas – bordel, c'est pas le moment de se la couler douce –, et qu'on me trouve un foutu remède. MAINTENANT.

À vrai dire, pour Nick Fury, ce n'était jamais le bon moment. Et par extension, pour toute l'organisation. Le mal ne prenait pas de vacances, et il ignorait royalement les week-ends, les jours fériés, les congés payés, et surtout, surtout, les foutues attaques grippales. Si encore c'était la grippe mais non, non, fallait que ce soit un rhume. Un bête, banal, et stupide rhume. Et si un de ces soi-disant experts en blouse blanche osait lui sortir encore une fois que « Mais Monsieur, c'est une souche particulièrement virulente et inattendue pour la saison, du jamais vu ou presque, nous ne pouvions… », il allait tuer quelqu'un. Sérieusement. Ce n'était pas le moment, bordel. Il avait d'autres chats à fouetter que son nez dégoulinant, et des crises d'éternuements un peu trop insistantes. Merci bien.

Il avait un seigneur du Chaos dans son sous-sol, nom de dieu !

Ou plutôt, au 36e étage de son sous-sol. Oui, ce n'était pas vraiment le meilleur endroit. Les niveaux les plus adaptés à la chose, et surtout, la cellule spéciale détention « Dieu Mégalo qui fait de la lumière verte avec ses doigts » se trouvaient plus bas. Mais ils n'avaient pas vraiment eu le loisir de faire les choses bien. Ou, encore une fois, pour être exact : ils n'en avaient pas eu le temps.

Un certain spécimen blond était apparu en pleine salle de réunion (causant un irrémédiable trou dans le plafond à cause d'un bifröst surprise et enthousiaste), leur avait dressé un portrait succinct de la situation (et quand on connaissait l'animal, et qu'on connaissait le SHIELD et son directeur, succinct était un euphémisme intersidéral), et les avait ensuite plantés là, avec son frère menotté, bâillonné, et de très mauvaise humeur. Comme le reste de la salle, et surtout de celui qui dirigeait l'assemblée.

Un morceau de plâtre venait de s'écraser sur son gobelet de café, son plafond avait maintenant non pas un trou, mais deux, on l'avait interrompu au milieu d'un exposé d'une importance cruciale, il manquait drastiquement d'informations sur l'intrusion et ses conséquences irrémédiables, et cerise sur le gâteau : s'il était certainement dans une colère noire, Loki semblait se porter comme un charme. Tout juste avait-il une mèche corbeau qui rebiquait, signe tangible que non, le Bifröst ce n'était pas juste un pont tranquille entre deux mondes, ça secouait un peu, haha.

Donc, non, ce n'était vraiment pas le bon moment.

Nick Fury s'était figé et avait inspiré lentement, s'exhortant au calme. Une fois. Deux fois. Puis, il avait senti son nez recommencer à couler, et croisé le sourcil narquoisement relevé de son nouveau prisonnier. Et il avait explosé. Le dieu avait été expédié dans la cellule la plus proche le temps qu'il se calme. Et trouve une nouvelle boîte de mouchoirs. La quatrième de la matinée.

Mais maintenant, ça allait mieux. Il avait donné – un peu hurlé, en réalité – des ordres urgents jusqu'à plus soif, son nez était sec, et il avait une allure à peu près droite et digne. S'il n'appréciait pas vraiment le « à peu près » de la chose, c'était ce qu'il pouvait fournir de mieux à l'heure actuelle, et ça suffirait bien. Après tout, rien à foutre de l'opinion d'un alien psychopathe et avide de pouvoir. Ce n'était pas lui qui était prisonnier et incapable de faire ne serait-ce qu'un pet magique. Sur cette pensée relativement agréable, le directeur du SHIELD se redressa, héla un peloton d'agents pas trop misérable, et se dirigea droit vers la cellule du dit alien.

Non, son organisation ne se laisserait pas battre par un stupide rhume.

oOo

Mais il avait la rancune tenace, ce fameux rhume.

Et présentement, il s'acharnait avec beaucoup de joie sur le réceptionniste en charge, qui enchaînait paquet de mouchoirs sur paquet de mouchoirs, et qui n'avait pas dû relever la tête plus de cinq minutes depuis la prise de son poste, tôt dans la nuit. Autant dire qu'il était plus qu'usé et épuisé, et qu'il priait pour l'horloge tourne plus vite, bien plus vite, et que la relève rapplique fissa. Hélas, ce n'était pas encore le cas, et un abruti s'acharnait sur le bouton d'appel. Grand Dieu, quel était le débile profond qui avait eu l'idée de mettre un bouton d'appel, à moins de vingt centimètres de sa figure ?!

— Quôaaaaa ? grogna-t-il, la voix rauque, sans même daigner lever les yeux.

Le son strident faisait vibrer de façon plus que désagréable ses tympans, et une migraine carabinée dansait la java à l'intérieur de son crâne.

— Le débriefing…. fut tout ce que pu dire le nouveau venu, avant que l'employé ne le coupe avec un geste brusque, le doigt vaguement pointé dans une direction.

— Ascenseur au fond du couloir de droite, section T-2, sous-sol 36, troisième porte sur votre gauche.

Et, estimant qu'il avait fait assez preuve de civilité pour la journée, le réceptionniste plongea sous son bureau avec un gémissement de fin du monde, en quête d'un paquet de mouchoirs neuf. Bien trop absorbé dans sa pressante recherche, il n'entendit même pas la réponse, le sarcasme, en réalité, qui avait pris la place du remerciement usuel de circonstance. Pas plus qu'il ne regarda la personne en question se diriger en sifflotant vers l'ascenseur, une mallette rouge vif à la main. Lorsqu'il émergea, triomphant, de son bureau, il perçut vaguement quelques notes d'une chanson d'AC/DC avant que les portes de l'ascenseur ne se referment, mais se contenta d'hausser les épaules et de se jeter sur un mouchoir salvateur, afin de désencombrer un peu ses sinus.

Pourtant, il aurait dû faire un peu plus attention à cette mélodie, et surtout, à celui qui la fredonnait. Parce que s'il l'avait fait, il se serait précipité à sa suite, et l'aurait arrêté.

Oui, il n'aurait jamais laissé Iron Man, le célèbre et incontrôlable Tony Stark, s'approcher du sous-sol 36, et risquer de croiser pendant son transfert, le Dieu du Chaos et de la Malice en personne, Loki.

oOo

Loki n'était pas content. Pas content du tout.

Odin était un cas irrécupérable, cela ne faisait aucun doute, mais il ne pensait pas que le conseil était sénile à ce point. L'exiler, LUI, sur Midgard ! Il. Il n'avait même plus les mots pour décrire à quel point cette situation était aberrante. Et pourtant, quand il s'agissait de lyrisme, il était pour ainsi dire, redoutable. Le Maître en la matière, même. Mais là, là… ça dépassait tout entendement, toute logique. Comme si la moindre once de bon sens avait désormais déserté les cerveaux, il en était maintenant certain, malades, de ces vieillards multimillénaires et pourtant incapables. Cet enfermement, sa présence en ces lieux, en était la preuve indiscutable.

Le dieu se frappa le front des deux mains, atterré. Il avait un début de migraine. Un dieu n'avait pas de migraine. Techniquement. Mais au cours des siècles, les faits avaient prouvé que si, c'était possible, surtout quand il s'agissait de sa noble personne, et qu'on le confrontait à la stupidité légendaire de ses soi-disant pairs. Et de son soi-disant frère. Surtout de son soi-disant frère. Thor lui avait donné plus de migraines qu'aucun humain ne puisse rêver en avoir au cours de sa courte vie, et il avait eu une très, très, longue vie.

Aussi, quand la porte de sa cellule s'ouvrit avec un chuintement, et qu'une brochette de mortels s'engouffra dans l'espace exigu, il se contenta d'un soupir las. Ni sarcasmes ni grognements cette fois, il n'en avait ni l'envie, ni la possibilité : après tout, il était toujours bâillonné. Comme si ce vulgaire accessoire pouvait l'arrêter. Risible. Il n'en était rien, bien sûr. Avec un peu de temps, et quelques petits tours, il aurait pu passer outre. Mais Odin l'avait privé de sa magie, et ça, c'était disons, un peu contraignant.

Oui, juste un peu.

— Pas de gestes brusques, ou ça ira mal, menaça un humain, il n'avait aucune idée duquel exactement, s'il était important ou non, et à dire vrai, s'en fichait divinement.

Mais pour la forme, il roula excessivement des yeux et leur décocha l'un de ses regards noirs les plus travaillés (le numéro quatorze), avec une bonne dose de mépris par-dessus, avant de seulement daigner obéir. Oui, « daigner ». Il était aussi enchainé et diminué qu'il pouvait l'être, mais il leur était toujours et irrévocablement, supérieur. En tous points. Le dieu eut un sourire en coin derrière son masque. Même l'être le plus sot de leur race aurait perçu les signes de la maladie qui les rongeait. Et ma foi, c'était un petit cadeau du hasard assez appréciable. C'était fort plaisant de les voir éternuer dans leurs gants, le nez rouge, les traits tirés, et la gorge ravagée. Ce que ces choses pouvaient être fragiles. C'était affligeant. Comment avaient-ils survécu jusque-là ? Leur nombre, probablement. Mais, non, vraiment, c'était étonnant. Rien qu'à voir les dégâts que provoquait ce… ce « rhume », parmi eux, cela tenait presque du divin. Presque.

Tout à ses pensées et les vagues esquisses d'un sort de rhume surdimensionné et surboosté à l'excès, Loki ne fit pas attention. Comme le reste son escorte, dont, oui, même Fury, qui était occupé à se moucher discrètement, n'ayant pas pu tenir une seconde plus avec cette démangeaison dans ses narines. Des pas résonnaient plus haut dans le couloir. Des pas qui n'étaient pas de leur fait. Des pas qui se rapprochaient. Et vite.

Tony Stark déboula alors sans prévenir d'un corridor adjacent et avant que quiconque ait pu esquisser le moindre geste, il était sur eux.

Mais, franchement, ça aurait pu être pire.

Oui, l'arrivée imprévue d'un des humains les plus casse-pieds de la Création, aurait pu être quelque chose d'à peu près gérable. Aurait pu. À peu près.

En temps normal. Et avec un très très haut taux d'échec.

Oui. Normalement.

Sauf que la situation n'était pas normale.

Que le SHIELD était mal en point, et qu'un rhume ravageait chaque être dans le moindre centimètre carré du bâtiment.

Chaque. Être.

Lorsque le fameux Iron Man s'arrêta face à eux, et qu'un sourire se dessina lentement sur ses lèvres face à la situation, l'impossible se produisit.

Le bâillon se volatilisa, et Loki éternua.

Et, avant même que Tony ait pu finir de prendre une expression aussi dégoutée qu'horrifiée face aux postillons volant droit dans sa direction, il disparut.

Tout bonnement et simplement.


Note de Chapitre (II) : Voilà pour le Prologue. Et le Chapitre I arrive tout de suite – enfin, dès que ma connexion le voudra –. Parce qu'un début de Crossover sans même un orteil du deuxième univers c'est heu... je ne sais pas exactement, mais je trouve qu'il faut au moins ce petit orteil. Donc, je vais vous donner cet orteil. (Et je dois vraiment arrêter les métaphores avec le corps humain.)(Et de parler d'orteils).