Coucou lecteurs,
C'est ma première fanfic sur un univers manga/anime. Or, les seules fics que j'ai lues par le passé se rapportant à ce genre sont sur One Piece avec en couple phare: Zoro/Sanji. Je trouve qu'ils sont crédibles à deux, et j'ai fortement besoin de crédit quand je lis une histoire.^^
Concernant celle-ci, elle s'ouvre sur l'un de mes passages préférés du manga. Sur Thriller Bark, au moment où Zoro affronte Kuma. C'est juste quelques pages mais j'ai adoré le fait que Sanji veuille protéger son sacrifice tout en souffrant intérieurement. D'ailleurs dans l'anime c'est encore plus parlant pour une fois. Sanji tombe carrément aux pieds de Zoro, limite en pleurs. Aaahhh... ce que j'ai apprécié ces quelques secondes. Toute bonne slasheuse n'a pas pu rester indifférente. Je m'étais toujours dit que si un jour je m'osais à écrire sur eux, je partirais de là. C'est chose faite. En conséquent il risque d'y avoir quelques résumés des faits durant les premiers chapitres, ensuite je voguerai sur mon aventure à moi. Ah et désolée, mais il va s'en dire que c'est SPOIL pour ceux qui n'ont pas lu ou vu.
J'espère que cela va vous plaire, bonne lecture ! (Et pardon pour ce long monologue)
CETTE INVISIBLE BLESSURE QUI TUE
Prologue :
Du moment où Zoro a raté sa cible, une brume opaque a envahi mon crâne, je n'ai plus rien compris. Un coup bien senti juste au dessus de l'estomac, et la lumière est devenue ténèbres. Tombé sur la terre, incapable de me retenir au bras de ce crétin téméraire et j'ai sombré sans savoir quoi faire. Quelle est cette sensation terrorisée qui m'imprègne juste avant de fermer les yeux ? Zoro, que va faire Zoro ?
Sanji, assommé sans voir venir par le manche du sabre allié, s'endormit pour émerger quand tout fut terminé.
Ce fut le commencement de la fin et l'aube d'un nouveau départ.
Les côtes douloureuses, les yeux noircis des restes des fumées explosives alentour, il mit un temps semblé éternel pour recouvrer ses esprits et se remettre debout. Hagard, il rechercha les éléments à droite et à gauche pour déterminer la situation. Tout était détruit, tout puait le souffre et le sang, tout était étrangement calme et tranquille, comme au lendemain de la fin du monde. Un pas, deux pas, il s'agrippa la poitrine de ses deux mains. Quelque chose n'allait pas, une pierre ne cadrait pas avec ce tableau d'Apocalypse. Sanji, avait mal. D'un mal inexplicable, incalculable. Le sang en pleine ébullition, le corps meurtri des blessures des derniers combats, une plaie moins perceptible lui donnait la nausée. Un mal inhérent, comme un tic tac d'alarme soudain résonnant dans un recoin disparate de son cœur. L'image de Zoro soumis à son adversaire flasha dans son esprit. Avant de comprendre le pourquoi du comment, ses jambes se mirent à courir. A déambuler dans les gravats à la fouille d'un trésor insoupçonnable. Tandis que tous les autres clamaient leur joie d'être en vie, Luffy exultant l'euphorie d'être remis sur pied alors qu'il paraissait à l'agonie, Sanji cherchait le seul être manquant à l'appel.
Quelques mètres à se perdre dans les fourrées bordant le reste de la forêt surplombant l'île et l'alarme sonna le signal sans retour. Zoro était là, debout, les bras croisés, le visage concentré et fermé de toute intrusion extérieure, mais surtout horriblement coloré entièrement du rouge de son sang. Le cœur de Sanji loupa un battement avant d'accélérer dans une cadence du diable, choqué par ce dessin mortuaire que représentait ce pirate jugé inébranlable. Une question, une réponse à la voix éraillée, et tout s'embrouilla pire à l'intérieur du cuisinier.
Sa main retrouva l'emplacement de son cœur et s'y attela, avant que Chopper, juste arrivé, n'intervienne pour s'occuper du mort-vivant qui semblait respirer dans le corps de Zoro.
Les heures qui suivirent ne furent pas plus reposantes pour le blondinet de l'équipage. Assis dans sa solitude inaccoutumée, une cigarette à la bouche, il s'évertuait à saisir les « x » et les « y » tournoyant dans la grande équation de leur victoire. Car c'était un fait indéniable, ils étaient victorieux, tous en sécurité après cet épisode à n'en plus finir.
Tous ? Non.
Zoro était entre la vie et la mort selon le diagnostic du médecin de bord. Cet imbécile s'était sacrifié. Un sacrifice dont Sanji avait parlementé les détails avec force et fracas.
Deux pirates au nom inconnu, avaient débarqué au milieu de l'infirmerie précaire, hurlant détenir les informations concernant l'état de santé du camarade étendu sur sa misérable couche. Avant qu'ils n'aient pu s'épancher de leur bouche de commère, Sanji du col de leur chemise, les avaient kidnappés, puis transportés très loin des oreilles indiscrètes. Si ces deux-là devaient se confier, ça serait à lui et à lui seul, -le regard du sabreur affirmant que rien ne s'était passé, le hantait ostensiblement jusqu'à l'obsession.
Grand mal lui prit d'être l'unique détenteur du secret, l'histoire narrée par les deux hommes avait renversé d'un grand raz de marée toute l'émotion qu'il voulait contrôlée. Au mot fin, il était pire commotionné qu'à son réveil. Cependant, même basculé et chaviré, son masque n'avait pas failli. Si le tic tac dangereux continuait de chanter inharmonieux au fond de son âme, il garda ses distances et se para de son habituelle nonchalance en retournant vers le bâtiment.
Au jour de leur départ, Zoro sommeillait toujours, Chopper à son chevet nuit et jour ne déridait pas en dépit du ton rassurant rapporté au matin.
Sanji tout à l'opposé, n'arrivait plus à dormir.
Dans le noir, il revoyait comme un disque rayé la main qu'il n'avait pu enserrer de toute sa force pour lui ordonner de ne surtout pas jouer les héros. Jamais il n'était question que ce mec exaspérant s'approprie les honneurs du plus courageux et se galvanise de la fierté du plus fort. Plutôt mourir que d'être laissé pour compte, un poids nécessitant la protection d'autrui. Une gêne requérant une aide quelconque et particulièrement son aide à lui. Jamais !
Pourtant, là n'était pas le souci de Sanji. Ses plaies étaient soignées, certaines cicatrisées, toutefois pernicieusement, son mal persistait. Il souffrait sans réussir à donner un nom à sa douleur où déceler sa direction, son origine. Ça le brûlait, un feu coulant dans ses veines, il n'avait encore jamais connue pareille sensation, et cela ne lui plaisait pas. Il ne se l'expliquait pas. Il n'aimait pas ne pas s'expliquer les choses.
Dès l'instant où Zoro s'est peint en rouge, un voile nuageux a terni mon âme, je n'ai plus rien compris. En route d'une nouvelle aventure, en cuisine pour nourrir l'équipage, les ténèbres ne me quittent plus. Tout est pareil, mais tout est différent. D'où me vient cette âcreté en bouche, cette amertume persistante, inoxydable sur le bout de la langue, je respire d'une peur nouvelle et dérangeante. Zoro est vivant, dans les pommes certes, mais vivant, alors pourquoi je m'inquiète encore de lui ? Zoro… quand va se réveiller Zoro ?
A suivre !
