Parce que le Patron de SLG le vaut bien ! ^^
La balade du patron à l'ombre
Comment avait-il osé lui faire ça ? comment ?!
Il n'était pas n'importe qui - ou un geek, un hippie, un prof ; il était le patron. The boss !
Ce gamin avait décidément beaucoup trop d'audace. Et il fallait le refroidir. Vite. Bien. A défaut de pouvoir en faire autre chose...
Depuis le fond de sa cellule, il se laissait aller à ses souvenirs. Fugaces. Tenaces. Malsains. A mesure qu'il se remémorait les choses, son sourire s'élargissait et... merde ! il avait foutrement envie d'une clope ! il tapa du pied contre l'étagère sommaire, la faisant presque s'écrouler sur elle-même.
Putain ! foutu mobilier de taule !...
Il entendit l'œilleton s'ouvrir et aussitôt, il eut le réflexe de retirer le bas de sa tenue et de s'exhiber devant le gardien dans une posture obscène. Autant qu'il en ait pour son argent et il se félicitait d'avoir fait pleurer ses yeux. Il était le patron, merde !
"Et ce s'ra comme ça chaque fois que t'en r'demand'ras, connard !" avant de se laisser choir sur le lit, pantalon sur les chevilles. Ah... ce bon vieil ami... la vache, comment avait-il pu survivre à tout ce qu'il lui avait déjà infligé ?... oh sans doute étaient-ils de la même souche. La même souche bien pourrie, férocement increvable.
Il lâche une chanson grivoise de sa voix éraillée. Les souvenirs affluaient. Hors de question qu'il renonce à sa liberté et le privilège d'être le plus gros salaud de la Terre !
Basculant la tête en arrière, il scruta les barreaux tandis que sa main s'affairait : de haut en bas dans un rythme soutenu.
Cette position, nuque arquée, lui faisait autant de bien que de mal. Il aimait ça, quand le seuil de douleur devenait de plus en plus tolérable, contrebalancé par la montée de plaisir.
Oh bon sang ! ce foutu gamin ! il lui paierait ça très cher !
"Rouge, rouge, la tache qui t'imbibe le tronc, comme ton chat bientôt je ferai ronron..."
Il avait la manie des petites phrases en musique.
Cette cellule puait. Les murs étaient détrempés, posters arrachés sur lesquels apparaissait la moitié d'une paire de seins. Les salauds n'avaient même pas pensé aux prochains !...
Il se gicla dessus, y prenant un plaisir vague. Okay. Rien ici n'avait de quoi doper son esprit ni sa libido. Si encore il pouvait choper un p'tit gardien pour ses jeux... puceau de préférence. Puceau de partout. Quel pied ! son sourire venait de s'agrandir, découvrant une rangée de dents blanches.
"J'vais lui manquer. Ouais. Ca, c'est sûr." en se rongeant un ongle "... ouais, il m'a dans la peau."
Bon. Pour se sortir d'ici, il décida d'utiliser ce dont la nature l'avait doté. Son sexe. Et tout ce qui allait avec. Il était le meilleur. Le meilleur. Indiscutablement. Et le vice des autres, il savait l'exploiter aussi bien que le sien !
"Envie d'un truc dégueu... ouais. Envie d'un truc bien dégueu." en disséquant son oeuf mayo.
"Intéressé ? hein ? intéressé ?..."
Ca a commencé sous la douche. Ouais, intéressant. Peut mieux faire, putain !
Le bonus, c'est qu'il va ramasser un flingue en même temps qu'un gardien !...
Dedans, c'est le raffut. Mais lui, il est déjà dehors. En route. Et bien remonté.
La vengeance ne lui a pas quitté l'esprit ni la peau. Mais la vache, ça lui a fait du bien de se défouler sur le cadavre du gardien. Faut dire qu'il était meilleur mort que vivant !
Et maintenant ? Il contemple un moment l'arme récupérée sur le corps encore chaud.
C'est joli. Et ça ne demande qu'à être utilisé.
Mais il faut une entrée en matière. De choix. Tiens... y'a un marathon à Boston ?...
"Je t'avais donné la recette de la bombe, c'était pas pour l'utiliser à Boston !..."
Sa colère, au petit professeur, le fait sourire, carnassier.
"Attends... tu n'as encore rien vu."
FIN.
