Titre : Quand on aime mordre… – Premier chapitre : Quand on aperçoit un grand homme aux cheveux rouges…

Auteur : Luwynda

Mail: Kingdom Hearts

Genre : fiction

Disclamer : Aucun des personnages ne m'appartient.

Couples: Axel x Roxas, Riku x Sora, Naminé x Kairi

Note de l'auteur : Cette histoire se passe dans un univers alternatif donc n'a aucun rapport avec le Kingdom Hearts de base. De plus, cela se passe au 19ème siècle dans la ville de Londres.

Warning : Les homophobes, passez votre chemin.

Résumé:

YAOI-UA- Londres, 1890. Roxas, jeune écrivain, rencontre un étrange personnage aux longues canines…

Bonne lecture ! Dites moi ce que vous en pensez !

Londres, 1890.

Roxas Hearts est le fils du grand Dr. Hearts, médecin de renom. Ils vivent ensemble dans un petit appartement sur Bow Street ne comportant que trois petites pièces où s'entassent, depuis des années, bibelots, papiers et objets en tout genre. Roxas occupe une des pièces, et son père se sert de sa chambre comme bureau de consultation.

Ce matin-là, le 24 août 1890 précisément, la chaleur sur Londres était insoutenable et les odeurs d'ordures, de pisse et de misère étaient putrides, plus qu'elles ne pouvaient l'être d'habitude. Roxas eut un haut le cœur quand il ouvrit ses volets. Tout en Londres respirait la peste et le Dr. Hearts était chargé de travail en ces temps de famine, de tuberculose, de varioles et autres agréables maladies. Roxas détestait cette ville sale où tout et rien ne se passent.

Le jeune homme blond s'accouda à sa fenêtre en soupirant. Il jeta un œil à la rue encore calme du petit matin. Dans une heure, il y sera impossible de faire un pas sans bousculer quelqu'un ou sans manquer de se faire renverser par un cochet agressif. Quelques individus passaient par là : la vieille bourgeoise dans sa tenue victorienne qui promenait un Cavalier King Charles, la prostituée au coin de la rue qui faisait les cent pas, un mystérieux monsieur avec un long manteau qui marchait sûrement dans le but de s'aérer l'esprit…

Roxas plissa des yeux. Il lui semblait voir une silhouette supplémentaire se dessiner dans le brouillard du matin. Ca ressemblait à un homme, grand, élancé, qui s'approchait doucement de la prostituée. Roxas se pencha un peu plus, redoutant le retour du fameux Jack L'éventreur qui avait remué la ville deux ans auparavant. La silhouette passa près de la lumière d'un lampadaire, Roxas crut voir des cheveux rouges. Qui pouvait bien avoir les cheveux rouges ?

Roxas sentit une paire d'yeux se poser sur lui. Son cœur manqua un battement et il ignora pourquoi mais il sentit qu'il devait fermer sa fenêtre. Comme si une force intérieure lui disait que la meilleure chose à faire était de détourner son regard. Il s'exécuta et partit hors de la pièce.

Arrivé dans le salon, cet étrange événement lui sortit de la tête quand il vit son père avachi sur le canapé, la paperasse étalée partout dans la pièce. Le Dr. Hearts avait pour habitude de veiller tard la nuit sur le canapé à écrire un mémoire sur ses recherches. Roxas enfila son manteau et décida de prendre l'air, tout en espérant revoir l'étrange silhouette qu'il avait aperçût plus tôt.

L'air de Londres était encore moins respirable une fois dehors. Roxas releva son col et serra un peu plus son écharpe près de son nez. Il jeta un regard furtif vers le lieu où la prostituée était postée. Elle avait disparue. Etait-ce un client ? Une coïncidence ? Jack ? La curiosité de Roxas s'était éveillée, et cela faisait bien longtemps que ça n'était pas arrivé.

Le jeune homme blond se dirigeait vers le centre ville, les marchands préparaient l'ouverture de leurs commerces alors que le soleil n'était toujours pas totalement levé. Roxas salua quelques têtes connues tout en continuant sa route sans savoir où il allait. Un enfant de la misère le bouscula et avant même que Roxas ne comprenne ce qui lui était arrivé, l'enfant était reparti à toute allure.

« Ma bourse ! » s'écria Roxas.

Il regarde dans la direction de son voleur mais il avait déjà disparu dans le brouillard au bout de la rue. Il soupira… Il savait que la pauvreté était chose commune dans ce bas-monde, c'est pour cela qu'il ne s'inquiéta pas plus du larcin. Sa bourse ne devait contenir que quelques livres grâce auxquelles il aura peut-être pu nourrir un enfant pendant un repas. Il haussa les épaules et continua sa route.

Il reconnu une boutique et sourit alors. C'était la boutique de fleurs la plus côté de la ville, tenue par une très chère amie : Naminé Draws. Il décida alors de passer dire bonjour.

La petite clochette de la porte retentit quand il entra dans le petit local.

Toutes les plantes et les fleurs contenues dans cet endroit étaient des plus magnifiques. Naminé, une passionnée de dessins, prend soin de ces merveilles comme de la prunelle de ses yeux. Elle adorait reproduire sur le papier les fleurs les plus belles qu'elle avait fait pousser.

« Ma tendre Naminé, comment allez-vous de si bon matin ? » Dit Roxas en soulevant sa coiffe.

Naminé sursauta alors qu'elle passait le balai et fit un immense sourire en voyant le jeune homme.

« Roxas ! Je vais bien merci ! Comme c'est aimable à vous de venir me voir ! Cela faisait déjà un moment, dites-moi… »

« Je reconnais que je vous ai donné peu de nouvelles récemment… Je reviens de trois semaines de voyages en Allemagne, mon père souhaitait absolument y aller pour rencontrer un médecin de renommée et partager ses recherches… »

« Et bien ! Quel périple ! J'espère que votre voyage était agréable… Oh j'y pense ! Voulez-vous entendre quelque chose d'intéressant ? »

Roxas sourit. Naminé était une personne incroyablement douce et c'était reposant de discuter avec elle. Malgré les dires des commères de la ville, il n'y avait aucune romance entre eux. Roxas considérait cette jeune fille comme une sœur et c'était également ce qu'elle ressentait pour lui.

« J'en serais ravi ! »

Naminé jeta un œil vers la porte pour vérifier que personne n'allait entrer. Elle s'approcha de Roxas et dit dans un murmure :

« J'ai vu une étrange personne roder dans les environs… »

Roxas écarquilla les paupières. Une étrange personne ? Serait-ce la même qu'il avait vu un peu plus tôt ?

« Vous n'allez jamais me croire Roxas… Il était grand, très grand, les cheveux rouges et vêtu entièrement de noir, comme si quelqu'un venait de mourir. Et sa peau était pâle comme la mort… On aurait dit un fantôme revenu de l'enfer… »

Roxas sentit son rythme cardiaque s'accélérer.

« Laissez-moi vous avouer quelque chose… Je crois bien avoir aperçu cet homme ce matin… Il trainait près de la prostituée de mon quartier… »

Naminé mit sa petite main vers sa bouche dans un air de surprise.

« C'est incroyable ! J'espère que cet homme n'est pas dangereux… Pensez-vous que ce serait l'éventreur qui serait revenu ? »

Roxas prit un instant pour répondre.

« C'est ce que j'avais cru sur le moment mais personne n'a jamais aperçu l'éventreur… Si cela avait été un grand homme aux cheveux rouge, nous l'aurions su… L'éventreur était plus discret. »

Naminé sourit.

« Vous avez sûrement raison ! Comme toujours ! »

Roxas prit finalement congés auprès de la jolie petite blonde et décida de rentrer chez lui. Le travail l'attendait, il était aspirant écrivain et cela faisait quelques mois qu'il n'arrivait plus à écrire une page. Son éditeur lui avait passé un savon le jour où Roxas était revenu de son voyage.

Arrivé chez lui, le désordre que son père avait créé avait disparu. La qualité de son père était sa capacité à cacher ses dégâts. La porte de son bureau était fermée et une dame attendait sur le canapé. Il devait être avec sa première consultation du matin. Roxas salua la patiente et disparu dans sa chambre où il s'installa devant son bureau et attrapa sa plume et son encrier.

Devant ses feuilles vierges il chercha l'inspiration. Sans s'en rendre compte, il inscrivit en noir la phrase « L'homme mystérieux aux cheveux rouges » mais l'histoire ne vint pas. Il regarda sa bibliothèque et choisit un livre afin de s'occuper l'esprit et laisser l'envie d'écrire venir à lui, en vain… La journée passa ainsi, aussi longue que toutes les journées qui s'écoulaient dans son appartement de Londres.

Il décida finalement de prendre à nouveau l'air et attrapa pour la seconde fois son manteau.

Une fois en bas, il erra pendant deux longues heures dans les rues sombres et sales de la ville.

« Hé mon mignon ! Tu n'veux pas t'soulager un peu sous mon jupon ? » Lui lança une prostituée depuis une ruelle peu éclairée.

Roxas se rendit alors compte qu'il était arrivé dans une de ces rues où la débauche était loi. Ivrognes, prostituées et inquiétant énergumènes se regroupaient pour leurs activités douteuses. Le jeune homme pressa le pas, il n'était pas friand des conflits. Il bouscula alors quelqu'un qui sortait en vitesse d'une autre ruelle.

Roxas allait s'excuser quand il vit de qui il s'agissait.

Le fameux homme mystérieux aux cheveux rouges. Il n'eut qu'un instant pour l'observer mais il avait tout retenu. Grand, bien plus grand que lui, les cheveux longs en bataille, la peau pâle comme la mort, des yeux d'un vert éblouissant, un visage fin, des vêtements aussi sombre que le ciel au-dessus de sa tête… Mais surtout, du sang qui semblait avoir coulé depuis ses lèvres…

En un éclair, l'homme avait disparu de son champ de vision, et Roxas ignorait comment. Il ignorait également pourquoi l'excitation avait envahi son corps. Son esprit était partagé entre curiosité, attirance, excitation sexuelle, et peur. Roxas prit son courage à deux mains, et s'aventura dans cette ruelle que le personnage voulait tant fuir. Il découvrit avec horreur le corps d'un pauvre ivrogne étalé dans un coin. Roxas s'approcha et tata son pouls. Aucun battement de cœur, il était mort et blanc comme du linge. Il examina le cadavre encore chaud et s'attarda alors sur son cou… Là, se trouvaient une marque de morsure. Aucun sang ne coulait sur le sol, avait-il était vidé ?

Roxas déglutit. L'horrible meurtre dont il avait été témoin le chamboulait. Et sans demander son reste, Roxas partit en courant sur le chemin de son appartement, ne souhaitant qu'une chose : dormir et oublier ce qu'il venait de voir. Il en déciderait les conséquences le lendemain…

A suivre.