Bonjour à ceux et celles qui s'aventurent à lire cette fiction. Je voulais attendre d'avoir terminé Love from hell et Thalasso thérapie avant de la mettre en ligne. J'espère qu'elle vous plaira. J'avoue que j'ai toujours la trouille au moment de commencer une nouvelle fiction…
Pour d'éventuelles questions sur la fréquence de publication : dans l'idéal, j'aimerais poster une fois par semaine. Il y a un hic à tout ça, c'est que je suis étudiante xD. Je ferai cependant de mon mieux pour publier le plus souvent possible. Dans tous les cas je n'abandonnerai pas ma fiction !
Bien sûr, les personnages et l'univers appartiennent à JK. Rowling.
Sur-ce, bonne lecture !
Prologue
Hermione se serra contre Harry et cessa de respirer, percevant le souffle saccadé et effrayé du survivant. Elle entendait chaque craquement, chaque bruit infime qui provenait de l'extérieur et pourtant, Merlin sait le chaos qui régnait dans le parc de l'école de sorcellerie. Elle avait l'impression que ses oreilles allaient exploser. Malgré cela, elle savait qu'elle devait se concentrer.
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C'était le moment. Il n'y en aurait pas d'autre.
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Elle saisit doucement les doigts d'Harry avec sa main. Son visage contusionné se tourna vers son ami, impassible, déterminé. La coupure qui courrait sur sa joue droite n'enleva pas la détermination qui creusait ses traits. Elle papillonna des paupières, ignorant la douleur qui irradiait au niveau de sa tempe gauche. Son œil était pratiquement fermé, l'empêchant de discerner totalement l'expression imprimée dans le regard d'Harry. Elle mordit sa lèvre.
Puis elle parla.
Sa voix était rauque d'avoir trop crié, et le ton qu'elle employait ferme, même s'il y perçait une pointe de désespoir presque palpable.
Les mots heurtèrent Harry, le survivant, le déchut. Celui qui n'arrivait pas à vaincre Voldemort, et qui, pourtant, essayait encore et toujours d'y parvenir au péril de sa vie, de sa misérable vie, une parmi des centaines, des milliers qui étaient parties aujourd'hui et qui allaient continuer de les quitter, inlassablement.
Il ferma les yeux, privant Hermione de l'éclat vert de ses pupilles. Il essaya de ravaler la bile qui remontait le long de son œsophage. Pourquoi avait-il fallut que sa meilleure amie soit si intelligente ? Si perspicace ? Une main saisit délicatement son menton, le forçant à soulever ses paupières.
L'œil marron d'Hermione encore visible le força à garder son calme et son sang froid. Elle avait ce quelque chose de calme et serein qui faisait qu'Harry se sentait transpercé quand elle se plongeait dans son regard. A l'intérieur de sa pupille brillait une flamme qui ne l'avait jamais quittée.
Harry baissa la tête, un instant, hésitant. Elle tira profit de ce moment, sa voix se faisant plus insistante et résolue, pressante.
« Harry, c'est la seule solution ! Je t'en prie, c'est pour toi que je fais ça, pour nous, pour vivre dans un monde meilleur. Je te promets que tu comprendras tout ! Regarde mes parchemins, cherche dans mes livres… Et quand tu auras compris… Et seulement à ce moment là… Dans deux ou trois mois… Viens me chercher et inverse le sortilège. Je sais que tu peux le faire ! »
Le ton de voix de la jeune fille était suppliant. Il devina que malgré tout le courage dont elle faisait preuve, elle avait peur. Il resserra ses doigts autour de ceux de son amie. Il sentit qu'ils glissaient contre sa paume. Ils étaient poisseux de sang.
Que lui restait-il, désormais, à part cette proposition pour le moins incongrue ? Le temps pressait. Ce n'était plus le moment de tergiverser.
« D'accord. »
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Il lui avait dit oui. Il lui avait donné son accord. Il avait signé son arrêt de mort, en un sens. Il savait que tout ce qu'elle avait prévu ferait disparaitre la lueur dans ses yeux. Peut-être à jamais, qui sait.
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Elle se redressa, victorieuse. Il pouvait voir la détermination dans son regard, sur tous les traits de son visage pourtant tellement malmené. Elle agita machinalement sa baguette magique, cherchant celui qu'elle voulait atteindre dans la foule. Elle observa ces corps s'animer dans une bataille absurde, n'imaginant pas un instant qu'Hermione Granger avait un plan pour sauver leur vie.
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Harry s'aperçut immédiatement qu'elle avait trouvé sa victime. Son regard se figea et sa bouche s'anima en un rictus tendu et à peine perceptible qui disparut aussi vite qu'il était apparu. Son œil visible, furtif, s'attarda un instant sur le champ de bataille, morne et insipide. Elle cilla.
Elle ne fit presque pas attention aux corps qui tombaient les uns après les autres, qui frappaient le sol grisâtre et morcelé, formant des tâches de sang pourpre. Elle ne faisait pas attention aux flammes qui grandissaient, léchant presque les nuages gris qui s'amoncelaient autour de l'école de sorcellerie en ce beau matin de juin. Tout ce qu'elle vit fut l'espoir des combattants, le vœu d'un monde meilleur, la force, le courage. Son cœur se gonfla brusquement, s'emplissant de fierté à l'égard de tous ces gens qui s'étaient battus à ses cotés.
Elle savait ce qu'elle avait à faire.
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Lorsqu'elle se tourna à nouveau vers Harry, de longues traînées claires tartinaient ses joues noircies. Il ne sut jamais pourquoi elle pleurait et ignora que sa meilleure amie était fière de faire partie de ces personnes prêtes à sacrifier leur vie pour le reste du monde.
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Il lut sur ses lèvres, indistinctement :
« Dit à Ron que je suis désolée. »
Puis elle tourna sa baguette, l'agita… Il savait qu'elle ne prononcerait pas la formule et qu'il n'avait aucune chance de l'entendre. Elle faisait ça pour le protéger.
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Elle visa bien. Très bien.
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La lumière verte et bleu fusa, indistincte parmi toutes les lueurs qui faisaient ressembler le champ de bataille à un arc en ciel dont les couleurs étaient sans précédent. Elle frappa celui qu'elle visait en plein sur le visage. Il se passa une seconde à peine qui sembla durer une éternité.
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Puis Drago Malefoy s'effondra au sol et poussa un hurlement déchirant. Le sang d'Harry se glaça dans ses veines à l'entente de ce cri. Il le regarda porter ses mains à son visage, pressant ses yeux. Que lui avait-elle fait ?
Hermione fit un large sourire à Harry, conquérante.
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Ils surgirent alors de nulle part. Il savait qu'il existait une chance minime pour qu'ils ne l'emmènent pas. Mais c'était peine perdue, bien sûr. Ils l'avaient vue… Et elle lui avait dit de les laisser l'emmener. Que c'était nécessaire.
Ils lui lancèrent de multiples sorts tandis qu'elle faisait mine de s'échapper, courant parmi les décombres, lançant des sortilèges de protection derrière son épaule. Puis elle se tourna vers Harry.
Il voulait l'aider. Il psalmodiait des maléfices avec rage, priant Merlin de la sortir du guêpier dans lequel elle s'était fourrée. Il n'aurait jamais du accepter qu'elle fasse une chose pareille.
Leurs regards se croisèrent. Le temps s'arrêta presque sur le champ de bataille, et Harry oublia tout. Que Ron était blessé à l'infirmerie, que Ginny était là, quelque part, en train de se faire encercler par des mangemorts, qu'il était en train de perdre une bataille qu'il avait pourtant menée de front, avec force, qu'il avait programmée dans ses moindres détails... Sauf celui-ci.
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Il sut, à cet instant, qu'il n'abandonnerait jamais, qu'il lutterait jusqu'à la fin, jusqu'à son dernier souffle… Et qu'il l'emporterait.
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Il pouvait lui faire confiance… Et c'est dans l'immensité de son œil encore ouvert et fatigué qu'il se plongea, se faisant la promesse de venir la chercher, de ne pas l'abandonner.
Le courage.
Sur ses lèvres bleuies et pleines de coupures, il pu lire les mots, ces simples mots qui changèrent plus que la face du monde.
« Fais-le. »
Alors Harry Potter, le survivant pointa sa baguette magique sur Hermione et rugit :
« Oubliettes ! »
Dans le même temps, un maléfice de stupéfixion surgit de la foule des mangemorts qui avaient encerclés la jeune fille. Le sortilège d'Harry, plus rapide, atteignit la jeune fille en premier. Ses yeux se colorèrent d'un éclat stupéfait, puis elle fut touchée par le trait de lumière rouge et s'effondra sans un bruit.
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C'est ainsi que le grand et fier Drago Malefoy perdit la vue, de la main d'Hermione Granger, et que les mangemorts stupéfixièrent la jeune fille pour l'emmener avec eux, sans savoir que son meilleur ami venait d'effacer sa mémoire.