Hé oui, cette fic est ce que l'on appelle communément un Yuri, c'est-à-dire qu'il y a des femmes qui s'aiment…C'est-y pas beau ça ?
Et c'est interdit au moins de 18 ans parce que...hem…faut bien s'amuser un peu aussi hein ;)
Ca se passe après le tome six, Poudlard est toujours ouvert pendant que Potter, qui a maintenant plus de la vingtaine, continue à se battre un peu partout avec Voldemort qui continue un peu partout à faire le méchant.
Rogue n'a jamais tué Dumbledore hein, parce que personnellement je ne saurai pas avoir un Poudlard sans Rogue donc il est toujours prof, et comme c'est mon histoire bé c'est moi que je décide, na !
Couple ? Rha si vous lisez bêtement ce chapitre vous aurez bien une ptite idée…
Résumé :
Enseignante à Poudlard, Hermione se voit obligée d'y accueillir Narcissa Malfoy, afin de la protéger de Voldemort. Une cohabitation qui déplait fortement à une certaine Bellatrix, qui semble loucher d'un peu trop près sur notre gryffondor…
Chapitre 1.
Hermione essuya la dernière assiette puis la rangea dans l'armoire, avant de nettoyer son évier. La vaisselle du soir terminée, elle n'avait plus qu'à aller prendre un bain avec un tas de boules parfumées puis se glisser dans une chemise de nuit confortable et aller végéter devant la télé. Elle avait beau connaître Robin des bois par cœur, elle aurait pu regarder ce film en boucle. Le charme d'Alan Rickman et la voix chaude de Bryan Adams n'y étaient pas pour rien…
Trois quarts d'heure plus tard, aromatisée de gel douche à la cannelle, cheveux encore humides, elle se blottissait dans son canapé avec un gros peignoir pour compenser l'esthétique somme toute peu réchauffante de sa petite chemise de nuit Snoopy. « Bonjour chaton », dit-elle tout en envoyant un regard affectueux au chat adulte qui venait de surgir du salon, encore tout engourdi de sommeil.
« Miaow. »
« Je t'ai mis des croquettes, » dit-elle d'une voix douce. Gary étant un chat de gouttière tout ce qu'il y avait de plus banal, il risquait peu de comprendre, mais depuis quand les humains et animaux avaient-ils besoin de se comprendre pour s'aimer ?
Hermione vit son animal flairer ses croquettes avant de s'en éloigner d'un air dédaigneux et de venir se frotter à la porte. « Ho d'accord, une souris morte dans mes chaussures demain matin », grogna-t-elle en se lavant pour aller permettre à sa bête de faire sa petite escapade nocturne.
« Pas de bêtises hein », lui lança-t-elle en le regardant trottiner jusqu'au bout de l'allée. Elle se recula pour refermer la porte.
« Mademoiselle Granger ? »
« Oui ? » dit-elle d'une voix méfiante.
« Est-ce que je pourrais vous parler en privé s'il vous plait ? J'ai essayé d'entrer mais vous semblez avoir installé des protections. »
« Il suffisait d'appuyer sur la sonnette qui est sur la barrière », répondit la brune en se forçant à prendre une voix polie. La femme qui se tenait à quelques mètres d'elle n'était pas sous la lumière du réverbère et elle ne distinguait pas ses traits.
« Sur la quoi ? »
« Vous êtes une sorcière n'est-ce pas ? »
« Je vais être franche », répliqua la femme en se rapprochant de la barrière, s'y accrochant presque désespérément. « Je m'appelle Narcissa Malfoy, je suis la femme de Lucius Malfoy. » Mais Hermione l'avait parfaitement reconnue. Grande, blonde, distinguée malgré l'air de terreur contenue qu'elle avait sur le visage. Fleur Delacour, une vingtaine d'années en plus.
« Sans vouloir vous offenser, m'apprendre que vous êtes la femme d'un Mangemort réputé n'est pas pour me rassurer », dit la jeune fille, tout en étant pas spécialement paniquée. Elle n'arrivait pas à ressentir une appréhension quelconque.
« Je ne suis pas Mangemort, et si je suis venue vous voir c'est justement parce Voldemort me recherche. »
« Vold- ? »
Assez bizarrement, ce fut le fait d'entendre la blonde prononcer ainsi le nom du Seigneur des Ténèbres qui acheva de convaincre Hermione. Mais pas totalement – elle se retourna et courut jusqu'à sa baguette posée sur la table, avant de revenir à la porte.
« Vous devez accepter de me donner votre baguette alors », dit-elle d'une voix calme.
« Je n'en ai pas, vous pouvez vérifier. »
« Accio baguette. » Rien ne se passa. La jeune fille soupira. « Dites-moi juste qui vous a dit que j'habitais ici. »
« Severus Rogue. Il m'a assurée que je pourrais me cacher chez vous en attendant. »
« Rogue ? Mais comment…entrez », fit Hermione en désactivant les barrières. Mais elle fit un pas de côté et attendit que son invitée surprise rentre d'abord. « Asseyez-vous je vous en prie. » Narcissa s'exécuta, faisant de visibles efforts pour se calmer.
« Une tasse de thé ? » demanda Hermione, gardant toujours sa baguette en main.
« Avec plaisir. »
Lorsque la jeune fille ramena un plateau avec les deux tasses, elle vit que l'aristocrate avait retrouvé ses esprits, et son attitude altière.
« Je vous remercie », dit-elle en attrapant la tasse de ses longs doigts manucurés. Hermione regarda distraitement les siens, rongés jusqu'à l'ongle et dont la forme rappelait vaguement celle des petites saucisses Herta.
« Severus avait donc dit vrai, je lui en suis reconnaissant », reprit la blonde après avoir avalé une gorgée de son Earl Grey.
« Excusez-moi, mais je ne vois pas vraiment ce que je peux faire pour vous… »
« Et bien me permettre de rester ici est déjà beaucoup. »
« Mais pour combien de temps ? Si Voldemort vous recherche vraiment, je…pardonnez-moi mais je n'ai pas envie qu'il vienne mettre ce village à feu et à sang pour vous retrouver. »
« Granger, laissez-moi vous rappeler que vous êtes également sur la liste des personnes qu'il recherche. Vous êtes une amie de Potter, qui ne cesse de le ridiculiser, et de plus vous êtes enseignante à Poudlard si je ne me trompe ? »
« Non, je donne cours de soins aux créatures magiques… »
« Bien, dans ce cas vous pouvez comprendre que ma présence ici ne vous attirera pas plus d'ennuis que vous n'en auriez eu de toute manière. »
L'attitude de la blonde était froide, mais pas comme celle de quelqu'un qui veut délibérément paraître désagréable…elle semblait naturelle, aussi la Gryffondor essaya-t-elle de ne pas s'en offusquer.
« Je l'espère, de toute façon personne ne sait que j'habite ici. Sauf Harry et quelques amis…et Rogue évidemment », soupira Hermione qui ne savait pas que son collègue connaissait son lieu de résidence. « Mais bon, je suppose qu'en transplanant, personne n'a pu vous suivre de toute manière. »
Sa compagne se redressa imperceptiblement. « Je ne transplane pas, c'est bon pour les sang-mêlés. »
« J'en suis une vous savez », déclara Hermione sur un ton naturel, prête à répondre que cela ne l'offusquait lorsque Narcissa lui présenterai ses excuses, mais celle-ci ne le fit pas, continuant à boire son thé d'un air pensif.
« Je ne pense pas non plus que Severus attende de moi que je reste ici. Sans mettre vos talents de sorcière en doute, je doute fort qu'une simple maison comme celle-ci puisse me protéger. »
« Il ne vous a rien dit d'autre ? » demanda Hermione en remarquant pour la première fois les collants déchirés de la blonde. Ses chaussures à hauts talons étaient également pleines de boue, ce qui contrastait avec l'élégance du reste de sa tenue.
« Nous n'avons pas vraiment eu le temps de discuter », répondit l'autre d'une voix légèrement ironique. « Il m'a dit de fuir pendant qu'il emmenait les autres dans une fausse direction. » Brusquement, son visage s'assombrit et elle lança un regard perçant à la jeune enseignante.
« Oh, je sais que Rogue…enfin, qu'il joue un double rôle, » l'assura Hermione. « Mais je ne vois toujours pas ce qu'il attend de moi… »
« Il va probablement passer ici, ou nous envoyer un message. Nous ferions mieux d'attendre. »
« SORS DE LA SALE CHIENNE, JE SAIS QUE TU Y ES ! »
Les deux femmes se fixèrent d'un air interdit. Hermione attrapa directement sa baguette et se leva. « Je vais voir », souffla-t-elle.
« Attendez », fit Narcissa en se levant elle aussi. Elle dépassait la jeune fille d'une bonne tête grâce à ses talons, mais celle-ci savait que même sans eux l'autre femme la dominerait sans problème. « Je sais de qui il s'agit. » Son visage était animé d'une froide détermination, mais un soupçon de panique pouvait tout de même se lire dans ses yeux gris perçants.
« Est-ce que vos protections empêchent les sorts de passer ? »
« Normalement...il est impossible d'utiliser de la magie entre la porte d'entrée et le portail, et personne ne peut le franchir sauf si je lui en donne l'autorisation...», répondit Hermione tout en sentant de la sueur couler dans son dos. Elle vit Narcissa se diriger vers la porte et l'ouvrir lentement. La première pensée idiote qui lui traversa la tête à l'idée de se battre bientôt fut qu'elle allait mourir dans cette ridicule petite chemise nuit Snoopy.
« Tu croyais vraiment que je t'avais perdue ? » ricana une voix au-dehors. Une femme.
« Tu vas me dénoncer je suppose ? » cracha Narcissa en s'avança.
Hermione la suivit au-dehors et reconnut la femme aux cheveux noirs et à la mâchoire carrée qui les fixait d'un air mauvais.
« Intéressant…c'est donc elle ton amant ? Lucius serait plutôt ravi, à vrai dire… »
« Vous avez votre baguette ? » souffla Hermione, préférant admettre que son sortilège d'attraction de tout à l'heure avait été détourné plutôt que de se rendre compte qu'elle était la seule personne armée face à une Mangemort.
« Même si elle en avait une, elle ne serait pas de grande aide, hein ma cracmol ? » se moqua Bellatrix pendant que Narcissa affichait à présent une expression haineuse qui parvenait presque à déformer ses traits. Hermione sentit une bouffée de compassion s'emparer d'elle et elle passa à côté de la grande blonde pour fixer leur agresseur en pointant sa baguette sur elle. « C'aurait été moins facile de la suivre si elle avait transplané, je dois admettre… »
« Je ne pense pas avoir besoin d'aide de toute façon », la coupa la Gryffondor. « La dernière fois que nous nous sommes croisés, nous n'étions que six gamins contre toute une panoplie de racaille dans votre genre…et il me semble que vous n'avez quand même pas réussi à obtenir ce que vous vouliez. » Intérieurement paniquée, elle tentait de provoquer la brune pour que celle-ci tente quand même de lancer un sortilège, lequel lui serait immédiatement retourné grâce aux protections installées.
« Je ne me rappelle pas avoir jamais eu ce plaisir…et pourtant, une telle tenue me serait restée gravée en mémoire », ironisa la Mangemort en descendant son regard sur le gros chien allongé sur sa niche. Son sourire se fana peu à peu tandis que la scène lui revenait en mémoire et qu'elle parvenait à reconnaître la gamine qu'elle avait vue au Ministère de la Magie ce soir-là en cette jeune femme aux formes autrement plus dessinées.
« Granger, si je ne m'abuse… »
« Exactement. Et je peux vous dire que je me suis pas mal entraînée depuis, alors je n'attends que vous. »
« Hermione… »
« Laisse donc faire ton amante », lança Bellatrix à sa sœur. « Elle semble si expérimentée…tu as probablement tout du lui apprendre... Mais si elle pense vraiment que je vais tomber dans le panneau et risquer de me prendre dans la tronche l'un de ma propres sorts… » Elle fixa Hermione d'un air entendu et légèrement amusé.
La jeune femme baissa lentement la baguette. « Qu'est-ce que vous comptez faire alors, rester là toute la nuit ? »
« Je pourrai. Mais ce serait stupide. Je pourrais aussi aller chercher du renfort, et tes maigres sortilèges ne retiendraient pas longtemps mes amis…Tu aurais le temps de transplaner, mais ta hutte n'y survivrai pas. »
« Qu'est-ce qu'on fait alors ? » demanda Hermione d'une voix calme, fixant la brune dans les yeux.
« Et bien tu pourrais sortir de ce périmètre de sécurité, ma belle, et m'affronter comme une vraie femme. C'est l'unique solution. »
« Hermione je vous l'interdis », dit Narcissa d'une voix faible. La Gryffondor la regarda brièvement avec un regard d'excuse. Si elle se faisait tuer maintenant, la blonde n'y échapperait pas non plus. Mais si elle ne tentait rien…elle devait neutraliser la Mangemort. Celle-ci savait à présent où elle habitait.
Elle s'avança lentement vers le portail.
« Courageuse…Serpentard ? » demanda Bellatrix en rayonnant.
« Gryffondor. » Hermione la regarda d'un œil noir, mais pas aussi sombre que ceux de la femme qui se tenait devant elle et la dépassait aussi d'une bonne tête – un caractère apparemment génétique.
« Miaow. »
Hermione vit Gary arriver sur le trottoir en remuant mécaniquement la queue. Elle le regarda une seconde de trop.
« Ton chat ? » fit Bellatrix en pointant lentement sa baguette sur lui.
Hermione contracta sa mâchoire et son visage prit une expression que Rogue lui-même n'aurait pas reniée. « Touchez-le, vous êtes morte. »
Sourire en coin, Bellatrix s'accroupit et entreprit de caresser le chat qui venait se frotter contre ses jambes. « Si tu - » commença-t-elle en relevant la tête, pour se retrouver au sol aussitôt. « Accio Baguette », cria Hermione avec rage, à terre elle aussi. A peine l'eut-elle en main qu'elle fit un simple geste de défense que Remus lui avait appris – elle fendit la tige de bois en deux.
Gary avait certes sursauté lorsque sa maîtresse avait foncé dans la brune, mais cela ne semblait pas plus l'avoir perturbé puisqu'il venait maintenant se frotter à Narcissa qui le repoussa avec un tic d'agacement, incapable d'aider la plus jeune des deux femmes au sol.
« Donne-moi ça » pesta Bellatrix en attrapant de justesse la baguette d'Hermione, que celle-ci refusait de lâcher. « Mais tu…tu as cassé la mienne ! » se rendit compte la Mangemort, une lueur démente dans le regard. Si Hermione avait vu noir lorsque la folle avait touché à son chat, elle se sentait bien moins inspirée à présent. Un coup de poing de la brune la mis au sol et elle lâcha malgré elle sa baguette.
Bellatrix se redressa et la maintint au sol avec son pied, lui calant sous la gorge. « Courageuse mais stupide, j'aurais du deviner pour Gryffondor. » La Mangemort la fixait d'une lueur mauvaise, puis son regard parcourut lentement le corps de la jeune fille allongée au sol. Celle-ci se rendit compte qu'elle était à peu de choses près déshabillée, sa chemise de nuit remontée jusqu'à ses hanches. C'était encore plus humiliant
« Plus une gamine, en effet », fit la brune en passant son pied sur la poitrine d'Hermione, avant de descendre et de frôler légèrement son entrejambes. « Et nature, avec ça. » Hermione retint de justesse des larmes de rage. Elle était vraiment contente que personne ne soit là, car elle n'avait jamais été aussi humiliée de sa vie. Après tout, elle était célibataire et personne ne la voyait jamais nue, pourquoi se serait-elle épilée… ?
Elle se redressa en un réflexe lorsque l'autre venait de glisser son pied sous sa chemise de nuit. « A terre », ordonna Bellatrix en pointant sa baguette sur elle avec un regard franchement amusé à présent.
« Si tu comptes la violer, je te rappelle qu'il te manque l'ustensile principale », déclara soudainement une voix masculine.
« Tiens, tu arrives avec une guerre de retard, comme toujours… »
« Je t'ai suivie », répliqua Rogue, mais Narcissa put voir une demi-seconde dans son regard qu'il était surpris de trouver la Mangemort ici. Il venait probablement donner ses consignes aux deux jeunes femmes pour se cacher.
« Je te rassure, j'ai tout ce qu'il faut », reprit Bellatrix en faisant tourner sa baguette entre ses mains.
Le Maître des Potions s'avança et lança un regard indéchiffrable à Narcissa, qui semblait réellement désolée.
« Tu t'es assez amusée, laisse-la partir », ordonna-t-il d'une voix froide.
« Ho que non, je ne fais que commencer. C'est une amie de Potter, ça a de la valeur… »
« Oui, et elle a également tué ton mari ».
Hermione se crispa. Elle avait certes tué Rodolphus Lestrange d'un sortilège qui l'avait déséquilibré et fait tomber du haut d'une tour il y avait de cela deux ans, mais était-ce vraiment la chose à dire à la folle qui la maintenait au sol? Elle fixa son agresseur avec frayeur, mais celui-ci lui adressa au contraire un étrange sourire. « Je te dois beaucoup alors… »
Narcissa essaya de capter le regard de Rogue, mais celui-ci semblait visiblement chercher comment s'en sortir sans trahir son rôle. La blonde prit une profonde respiration puis s'élança vers sa sœur, espérant créer diversion – elle aurait au moins été utile avant de mourir.
Bellatrix attendit une demi-seconde que sa sœur sorte du champ de protection puis lança un « Stupéfix ! » Des étincelles rouges sortir de sa baguette, sans plus. Emportée par son élan, Narcissa lui fonça dedans. Hermione en profita pour se relever en toute hâte et attraper la baguette qui avait refusé de fonctionner pour la Mangemort, puisqu'il s'agissait tout simplement de sa propre baguette.
« Stupefix ! » lança-t-elle à Bellatrix, qui se figea aussi tôt.
« Partez immédiatement à Pré-au-Lard, j'ai réservé une chambre pour vous. Je me doutais que Narcissa serait suivie. »
« Mais ma maison… » gémit la brune, encore sous le choc.
« Ils vont la détruire. Faites ce que j'ai dit, Granger. Je vais convaincre McGonagall de vous laisser loger à Poudlard pendant le reste des vacances. »
« Est-ce que je peux au moins aller faire ma valise ? J'ai…j'ai des sous à prendre, des habits... »
« Je vous donne cinq minutes. »
La jeune fille eut envie de répliquer qu'elle n'était plus son élève, mais dans ce genre de situations, il restait le maître. C'était lui, l'espion. 4 minutes 47 plus tard, elle rejoignait Severus et Narcissa, qui semblait avoir eu une grande discussion.
« Je vais la réveiller dès que vous serez parties », dit Rogue tout en pointant sa baguette vers le ciel. Un éclair bleu en sortit, suivi d'un vert qui émit un grésillement strident.
« C'était… » commença la blonde.
« Oui », fit Rogue en hochant la tête. « Il nous a donné le droit de te tuer. Mais au moins, s'il vérifie les baguettes, je donnerai l'impression de m'être battu, même si vous avez réussi à filer. Je prétexterai que Weasley est venu vous aider, ou quelque chose. »
« Est-ce que ça va aller, Severus ? » s'inquiéta Narcissa en lui prenant le bras.
Hermione détourna le regard, se sentant légèrement de trop. Elle avait enfilé un jeans et un pull, mais elle n'oubliait pas que son ex-professeur l'avait vu nue, jambes écartées et pas…Elle chassa cette pensée de sa tête.
« Granger, vous saurez transplaner avec Narcissa jusqu'à Pré-au-Lard je pense ? »
« Oui, oui », sursauta-t-elle.
« Alors allez-y maintenant, je vous envoie des nouvelles demain matin. » fit Rogue.
Hermione s'approcha de la grande blonde mais n'osa pas la toucher. « Comment…heu…je n'ai jamais pris quelqu'un…est-ce que c'est comme pour le Portauloin ? »
« Il faut qu'il y ait la plus grande surface en contact possible », déclara le faux Mangemort d'une voix légèrement agacée.
Narcissa enroula ses bras autour d'Hermione et se colla à elle sans un mot, mais la jeune fille put sentit son cœur s'accélérer à une vitesse folle. Elle avait la tête entre les deux seins de la blonde et la moindre parcelle de son corps était crispée. Un geste aussi intime avec une inconnue…
« C'est bon allez-y. »
En oubliant de remercier son collègue, Hermione se concentra mentalement, ratant de peu son tranplanage lorsqu'elle sentit la blonde s'agripper à elle. Trois secondes plus tard, elles atterrissaient devant l'auberge des Trois Balais.
« Mademoiselle Granger, vous êtes bien tardive », fit Rosmerta. « J'allais justement laisser la place à mon veilleur de nuit… Madame Malfoy. » La gérante eut la décence de cacher sa surprise en découvrant deux femmes à priori ennemies ensemble dans sa taverne. Narcissa hocha à peine la tête.
« Les derniers clients viennent de partir, mais j'ai encore un fond de Bieraubeuurre si c'est pour cela que vous êtes là. »
« Vous êtes gentille, mais nous sommes venues pour la nuit en réalité », expliqua Hermione.
« Oh ma chère…en plein mois d'août…tous est pris, il me reste seulement la suite de luxe…ou alors une chambre avec un grand lit mais sans salle de bains. »
« Hem je n'ai pas beaucoup…vous avez pris de l'argent ou quelque chose… ? » chuchota Hermione d'un air gêné en se tournant vers Narcissa. Celle-ci sembla réaliser que cela allait être la chambre sans sanitaires, et ne put réprimer une moue de dégoût. « Non, je n'ai rien avec moi. »
« On va prendre la chambre alors, de toute façon nous ne restons qu'une nuit » fit Hermione en sortant ses gallions, évitant le regard inquisiteur de Rosmerta.
Une fois là-haut, elle se glissa dans le lit aussi vite qu'elle put, Elle se contorsionna ensuite pour enlever son jeans et son soutien-gorge sous la couverture.
« Je n'ai jamais dormi dans une chambre aussi miteuse », soupira Narcissa en revenant des toilettes situées sur le palier. Elle s'assit a contrecoeur sur le lit, enlevant ses haut talons au bout d'une longue minute. Hermione l'observa discrètement enlever ses collants blancs tachés et ne put s'empêcher de détourner les yeux lorsque la blonde fit glisser sa jupe longue sur ses chevilles, juste avant de se glisser elle aussi dans le lit. « Mon dieu, les draps sont humides… »
« Au moins vous êtes avec moi, ça pourrait être pire », fit Hermione pour essayer de détendre l'atmosphère.
« Je ne pense pas, non », la contredit l'autre femme d'une voix fatiguée au bout de plusieurs secondes, avant d'éteindre la lampe.
Réalisant mentalement qu'elle allait être enfermée avec elle à Poudlard, Hermione se dit que les vacances n'allaient pas être folichonnes. Et dire que les télés ne fonctionnaient même pas là-bas…mais bon, il y aurait au moins la bibliothèque, et puis Gary pourrait se promener…
Gary.
Hermione l'avait oublié.
Et si Bellatrix le voyait en se réveillant, elle allait probablement…
La jeune fille prit conscience de tout cela tellement brusquement qu'elle ne put s'empêcher de lâcher un sanglot. Elle réprima les suivants, mais son corps n'arrêta pas de trembler pour autant.
« Vous avez raison, Hermione, ça pourrait être pire…alors ne pleurez pas pour si peu », s'éleva la voix de Narcissa. Une voix tout à fait différente du ton supérieur qu'elle avait naturellement Une voix rassurante, et très douce. Peut-être se sentait-elle un peu coupable d'avoir ainsi détruit la vie de la jeune enseignante…
« J'ai confiance en Severus. »
La Gryffondor ne voyait pas en quoi avoir confiance en Severus aurait pu sauver son chat, mais elle souffla quand même un « merci » reconnaissant, avant de finir par s'endormir.
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Voilà, si vous voulez la suite, bah un ptit message avec ce que vous aimeriez ou pas, je suis open
Gaeriel