Mémoire d'Abelforth Dumbledore en tant que barman des Trois Balais. Vous voulez voir comment sont les personnalités du monde magique après avoir bu un coup de trop ? C'est par ici !
Série d'OS humoristiques. Petits délires sur les personnages les plus importants du monde magique. Si ça vous plait, laissez-moi une petite review !
Mémoires d'un barman.
Petit délire sur les relations entre Albus Dumbledore et son frère. Et grande explication du pouvoir néfaste (ou pas) des bonbons au citron.
- Tu sais, Abelforth, lorsque t'étais jeune et que tu es devenu barman, je me suis dit que mon frère faisait la plus grosse connerie de sa vie en arrêtant ses études. Mais finalement, je regrette pas du tout de pas t'avoir forcé. Parce que sinon, qui me servirait des cocktails gratuits ?
- C'est ça, Albus. Merci d'avoir cru en moi. Heureusement que t'es mon seul client, ce soir. Si les gens te voyaient comme ça… Tu ne crois pas que tu as assez bu ?
- Non mais c'est vrai, quoi, regarde-toi, t'as raté ta vie, et pourtant, si t'étais pas là, que deviendraient tes poivrots attitrés ?
- Bon, ça suffit, je ferme une demi-heure et je te ramène à Poudlard.
- Eh oui, parce que moi, j'ai un bon boulot, contrairement à toi, frérot. J'aurais même pu devenir ministre de la magie si j'avais voulu.
- Qu'est-ce qui t'en empêche ?
- Ben, tu sais, le petit binoclard qu'il faut protéger.
- Potter ?
- Oui, c'est ça, Poteau… Patty… Euh, comment tu dis, déjà ?
- Potter.
- Voila. Parker. Il arrête pas de se mettre en jander, je veux dire en danger, il a même assommé un troll, l'autre jour.
- C'étais pas il y a trois ans ?
- Je me fais vieux, frangin.
- Non, tu voudrais seulement que ça soit vrai.
- C'est vrai, qui pourrait se vanter de pouvoir bouffer des bonbons toutes la journée sans faire augmenter mon cholos… cholestorel…
- Cholestérol ?
- Ouais, c'est ça. Ben la plupart des vieux, y z'ont même pas assez de dents pour en bouffer, et moi, j'en ai encore plein, regarde. Aaaahhh….
- Ca va, Albus, je te crois.
- Et puis y'a Minerva, l'autre cruche. Tellement coincée qu'on dirait une girafe empaillée qui a mangé un hypogriffe. Faut dire qu'elle maigrit pas. Et même que je crois savoir pourquoi.
- Ah ouais ?
- Si si je t'assure ! L'autre jour elle est venue dans mon bureau pour me parler de… Je sais plus comment qu'on dit, tu sais, les gosses qui envahissent le château tous les ans…
- Les élèves ?
- Ouais, t'as surement raison. Sert m'en un autre. Eh ben je suis presque sûr qu'elle a prit un bonbon au citron en sortant. Elle l'a fait quand je regardais pas, mais je l'ai vue quand même. Même qu'elle voulait me faire croire qu'il fallait protéger les élèves du poulpe géant, sous prétes… presquet…
- Prétexte ?
- Ca va, pas la peine de vouloir jouer les éri… édurits ! C'est toujours moi le plus intelligent des deux. Bref, elle voulait me faire croire que le poulpe géant était dangereux sous… machin qu'il avait attrapé un élève dans une barque. Je lui ai dit que c'était juste parce qu'il manquait de distractions, mais elle a pas voulu aller jouer avec lui.
- T'as fait quoi, alors ?
- Ben je me suis déguisé en souaffle et j'ai plongé dans le lac. J'ai attendu la nuit, Minerva elle a pas voulu me laisser sortir comme ça parce qu'elle voulait pas faire peur aux élèves. Comme si un souaffle faisait peur. Elle a pas attendu Pâques pour être cloche, celle-là.
- Et après ?
- J'ai pas trouvé le poulpe, alors je suis rentré.
- Tu me fais marcher…
- Si tu le dis… Bon, faut que je rentre, j'ai rendez-vous avec le ministre à 21h.
- Il est 22h30.
- Ah, déjà ? Bon, tant pis, je vais utiliser mon retourneur de temps.
- Tu crois que c'est une bonne idée, dans l'état où tu es ?
- Il suffit que je prenne un bonbon au citron. Je les fais fabriquer à bases de potion anti-gueule de bois. A part ceux sur mon bureau. Ceux pour le ministre, j'y mets du veritaserum, ceux pour les élèves punis, des potions calmantes et ceux pour Minerva, de la graisse de porc.
- Et ceux que tu m'offres chaque année à Noël ?
- Tu n'aimerais pas le savoir.
La porte s'ouvrit à la volée, laissant entrer un homme entouré par une longue cape noire, l'air particulièrement rébarbatif.
- Monsieur le directeur ? Monsieur le ministre vous attend dans votre bureau, voulez-vous que je lui dise que vous êtes… Indisposé ? demanda Séverus Snape d'une voix mielleuse et légèrement sarcastique.
- Ah, Séverus. Vous voulez un bonbon au citron ?
- J'ai pris un antidote à vos satanées potions d'allégresse, Albus.
- Ceci explique cela…
- Il a du tomber dans la marmite quand il était petit.
- T'as raison, Abe. C'est pour ça qu'il est si grincheux. On devrait peut être le faire boire un peu, pour qu'il se détende.
- Laisse-le ici et va-t-en, tu es déjà assez en retard. Je m'en occupe.
Albus prit un de ses horribles bonbons au citron et éclata de rire.
- Oups ! Je crois que j'en ai pris un à la potion d'allégresse.
Il en réessaya un sous le regard effaré de Snape, qui n'osait plus rien dire.
- Ah, ça va mieux. A demain, Abe. Séverus.
Il sortit du bar en chantonnant doucement.
- Alors, Sev. Je te sers quoi ?
- La même chose que lui.
- Et un thé au citron, un !
