Bonjour! Alors voilà, à part quelques personnages de mon invention, tout cela appartient à cette génialissime J.K Rowling. Je n'ai pas fait d'études en littérature, je ne suis qu'une mordue de l'époque des Maraudeurs, j'espère que vous aimerez!
Je jetai un œil rapide sur ma chambre d'apparence rangée avant de me laisser retomber sur le lit en soupirant. On dit que l'on évolue, que l'on apprend de nos erreurs… Eh non! Dans mon cas et dans cette situation, c'est peine perdue! Encore une fois j'ai réussi l'exploit de faire de ma chambre un réel fourbi et encore une fois, dans l'attente d'une visite, j'ai dû me taper un ménage-éclair qui me laisse exténuée! D'ailleurs, zut! C'est bien un livre que je vois dépasser de sous mon lit? En le prenant dans mes mains, je jette un œil à la couverture : Créatures du monde magique, de l'auteur Arissa Mulotonia. Ah oui, c'est vrai, je ne me suis pas réellement présentée encore, pardonnez-moi, je me nomme Eleana Parker, sorcière qui entamera bientôt sa 7e année à l'école de magie et de sorcellerie de Poudlard. Pour votre information, je fais partie de la maison Gryffondor également, le choixpeau, ne me demandez pas pourquoi, a cru que j'appartenais à la maison du courage! Bon, je range ce dernier vestige de feu mon bordel dans la grande malle se trouvant au pied de mon immense lit à baldaquin. Et oui, j'ai été choyée à ce niveau, j'ai héritée de ma chère grand-maman de cette antiquité en bois d'acajou, je l'aimais tellement lorsque j'allais la visiter qu'elle a cru bon de le mettre à mon nom sur son testament, chère grand-maman! Je vous jure, c'est une chance que ma chambre soit plutôt spacieuse car on peut dormir à l'aise à quatre personnes dans ce monstre! (Et là je vous arrête tout-de-suite, vous et votre esprit mal tourné, cela n'a pas été testé!). Ah! C'est la sonnerie d'entrée que j'entends là? Ça doit être Joyce! Joyce Brown, c'est la raison de mon ménage-éclair, c'est ma meilleure amie depuis ma première année à Poudlard, elle vient passer ce qui reste des vacances d'été à la maison. En fait, depuis avant même mon entrée dans le Poudlard Express. En effet, je vous l'ai pas dit encore, car ce n'est pas vraiment une fierté, mais je suis plutôt maladroite, particulièrement lorsque je suis nerveuse, alors je vous dis pas la première rentrée à Poudlard! Donc lorsque je suis montée dans le train avec mes bagages et la cage de mon chat (dont je reparlerai plus tard), fidèle à moi-même je me suis prise les pieds dans une marche et je me suis étalée de tout mon long dans le corridor du train, pas des plus glorieux! Devant moi et toutes mes possessions pêle-mêle sur le plancher, il y avait cette petite rousse à l'air espiègle. Elle a d'abord éclaté de rire (vexant vous dites?) et elle s'est vite reprit et m'a donné un coup de main. On a partagé un compartiment et on est amies depuis ce jour.
Bon, où en étais-je? Ah oui, mon chat, cette petite boule de poil siamoise aux yeux bleus océans nommé Hermès. Il n'y a pas grand-chose à dire de lui à part que je l'adore même si parfois il est une vrai petite peste. J'entends monter Joyce à l'étage, mon frère a dû lui ouvrir la porte. La porte de ma chambre s'ouvre sur elle d'ailleurs.
LÉA!
Ma foi, elle est complètement hystérique! Elle me saute dans les bras et me sert à m'écraser tous les malheureux os qui constituent mon corps. Mon frère Miguel la suit avec sa grande malle qu'il vient déposer près de la mienne. Mon seul frère, jumeau, mais non-identique, également à Gryffondor. Il est notamment le capitaine de l'équipe de Quidditch, dans laquelle il occupe l'un des postes de batteur. Cela fait maintenant deux ans que je joue moi-même dans l'équipe en tant que poursuiveuse, mais ne pensez pas que j'ai eu droit à un quelconque traitement de faveur de sa part! Oh non! Au contraire, il m'en fait baver plus qu'aux autres cet emmerdeur!
Bon, finalement, ma cinglée d'amie me laisse respirer! Merlin qu'elle est jolie, cette rouquine aux yeux bleus n'a vraiment aucune conscience de son charme ravageur, je soupçonne même mon idiot de frère d'y être lui-même sensible… Ah, elle a retrouvé sa langue, la voilà qui jacasse de nouveau…
- Non mais, tout ce temps sans se voir! C'est fou ce que tu m'as manquée! C'était TELLEMENT emmerdant mon été, mes parents ne me lâchaient pas d'une semelle, je te jure être enfant unique c'est réellement une plaie! Et toi, toujours aussi assidue à répondre à mes lettres?
-Désolée Joyce, mais tu m'écrivais À TOUS LES FOUTUS JOURS! Une fois par semaine, c'est le maximum que tu peux me demander!
-Bon, bon, on voit bien que ton été n'a pas été aussi nul que le mien! Hé j'aime bien tes cheveux comme ça, il était temps que tu leur rendes la liberté!
Ah oui. Mes cheveux. En fait, je ne crois pas m'être décrite le moindrement encore, pardon. Comment pourrais-je bien me décrire? Normale? Terne? Je suis d'une grandeur moyenne, pas très petite, pas très grande, c'est selon… J'ai également un poids moyen, pas très maigre, pas très ronde… Je ne fais pas de surpoids, mais j'aurais bien aimée peser un peu plus sur la balance question d'avoir de plus fortes accumulations au niveau de la poitrine et du postérieur, mais bon… On ne peut tout avoir apparemment! Pour ce qui est de mon visage, j'imagine que je n'ai pas trop à me plaindre car j'ai été épargnée par l'acné, et mes yeux sont raisonnablement jolis, noisettes et entourés de longs cils. À vrai dire, je crois que c'est ma partie favorite sur ma personne, ils sont légèrement en amande aussi… Pour le reste, bof, un nez un peu retroussé (beurk!) et des lèvres fines et rose, tout à envier à Joyce avec ses lèvres pulpeuses en forme de cœur... Bon, mes cheveux maintenant. C'est ce que me reprochais sans cesse Joyce, le fait que je les gardais attachés sans cesse. Je possède une grande crinière d'un brun doré que je juge terne (non, mais, ils ne pourraient pas être tout simplement blonds ou bruns? Pourquoi hésiter entre les deux?). De plus, je n'aime pas trop me forcer et c'est pour cela qu'ils étaient toujours soit tressés ou encore emprisonnés dans une espèce de boule informe dont seule j'avais le secret (ce n'est pas tellement une fierté en fait…). Mais voilà, cet été j'ai découvert qu'avec le temps mes cheveux ont finalement décidés de bien friser naturellement, je crois que c'est la longueur, ils m'arrivent environ aux reins et ils doivent être plus lourd. Quoi qu'il en soit, ils ondulent dans mon dos d'une belle façon sans que je n'aie à fournir le moindre effort. Je les laisse comme cela depuis 1 mois maintenant. Mon amie me ramène sur terre à ce moment.
T'es prête ou pas?
Je me demande si j'ai loupée un épisode. Prête?
Prête? Prête pour quoi?
Ma chère amie lève les yeux au ciel de façon vraiment beaucoup trop dramatique et pousse un soupir à fendre l'âme.
La fête, chez James, ce soir… Tu te souviens? Je t'en ai parlée dans quoi, toutes mes lettres?
Ça y est, ça me revient, cette information à propos d'une célébration frivole que j'avais placée dans un coin de mon cerveau en me disant que j'y reviendrais plus tard…
Haaaaa oui…. Ça…
Ohhhhh mais qu'est-ce que je vais faire de toi, t'es vraiment désespérante…
Elle a fini sa phrase avec le sourire. S'il avait fallu que ce genre de déconvenue la mette réellement en colère on ne serait pas amies, je suis une invétérée tête en l'air. Elle se retourne vers ma penderie et commence à fouiller dedans. Pourquoi faire je me le demande? Elle cherche quelque chose de convenable à me passer sur le dos? Hahaha! Bonne chance! Je ne suis pas ce que l'on pourrait appeler une fille très féminine. Si vous fouillez dans ma penderie, vous ne trouverez pas des escarpins, foulards, sacs à mains de toutes les couleurs… Non. Vous trouverez en revanche des tonnes de jeans et t-shirt, également des chandails chauds et des espadrilles tout ce qu'il y a de plus confortables. Je sais, je sais, pas très féminin, je vous avais prévenus non? Présentement par contre, je peux convenir que ma tenue laisse à désirer. C'est la canicule! Alors et bien, un t-shirt et des shorts de jeans usés sont de mise, mais je sais très bien que pour une fête ce n'est pas top.
Joyce se retourne finalement vers moi avec un air triomphal que je n'aime pas. Elle brandit une robe noire!? Ah zut, je l'avais oubliée celle-là! C'est elle-même qui m'avait offert cette robe pour ma fête l'an dernier, évidemment je ne l'ai pas portée une seule fois… Elle est très chic, pas du tout mon genre, noire, sans bretelles, elle descend de façon désordonnée jusqu'à hauteur des genoux. Si je tente de retraiter vers le couloir elle s'en apercevra vous pensez? Allez, j'essaie…
Ne pense pas que tu peux m'échapper aussi facilement Eleana Parker!
Elle a une lueur un peu folle dans ses grands yeux bleus, je n'aime pas quand elle a ce regard.
Joyce, non… non je ne peux pas porter ça c'est trop…
Féminin? Allez Lea, t'as 16 ans et t'es très jolie, ça va juste aider à te mettre en valeur!
Eleana, t'auras l'air d'une fille là-dedans!
Aïe! Mon grand zigoto de frère est toujours là, appuyé sur la porte, les bras croisés et un sourire niais sur le visage.
-T'es encore là toi?
-Bah ouais… J'vais à la fête aussi, c'est mon attrapeur après tout, et qui manquerait ça…
-Je voulais dire à ma porte idiot! Fous le camp!
Je prends la robe des mains de Joyce et je tente de lui lancer à la figure. Il part en riant aux éclats, sale traître! Joyce me dépasse en marmonnant des « non, mais, vraiment! » et elle va récupérer la malheureuse robe qui a atterrit dans le couloir devant ma porte de chambre. Elle me la remet dans les mains d'un air catégorique, c'est qu'elle ne plaisante pas la rouquine!
Enfile-ça, maintenant.
Je remarque qu'elle est très bien habillée elle-même, avec son joli corsage blanc et la jupe bleu claire qui lui arrive à la mi-cuisse. Ça va, je me résigne, une fois que cette fille a une idée en tête, je vous jure vaut mieux se plier à sa volonté! Je retire donc mes piètres vêtements d'été et enfile cette foutue robe pour lui faire plaisir. Pendant ce temps je la vois fouiller dans sa malle et en sortir une petite trousse rose. Elle va la déposer sur mon meuble à miroir et me désigne le petit banc d'un air impératif.
-Oh non! Joyce, pas de maquillage en plus!
-Juste un tout petit peu, fait-moi confiance je vais te faire ça très naturel…
Non mais vraiment, on aura tout vu, une robe et du maquillage de surcroît, je vais paraître d'un ridicule! Je lui rends la vie difficile au moins durant l'exercice en clignant sans cesse des yeux lorsqu'elle tente de m'appliquer du mascara, il y a tout de même des limites à ma docilité! Après quelques minutes elle s'enlève de ma vue et je me regarde dans le miroir. Bah. C'est pas si mal après tout, elle a tenu sa promesse de ne pas en faire trop, elle n'a que souligné mes yeux de noir et appliqué du mascara. Mes cils sont vraiment très longs, on dirait une poupée de porcelaine. Bon. Je dois avouer que je ne déteste pas l'effet que cela donne à mes yeux. Vaut mieux mourir que de l'avouer à Joyce! Cependant je vois à son regard qu'elle a surpris mon expression faciale et qu'elle sait que j'aime bien. Cette fille me connaît VRAIMENT trop bien, c'est agaçant.
-Bon, enfin nous sommes prêtes, allez!
- Déjà?
- Eh oui, déjà, il est 20h30, on va prendre le magicobus et arriver vers les 21h ce sera parfait.
Elle me prend par le bras et me force à descendre au rez-de-chaussée. Miguel s'y trouvait déjà, en train d'enfiler une veste sur le pas de la porte. Il lève les yeux vers moi, impact dans 3, 2, 1…
Merlin Joyce, c'est qui la fille avec toi?
La ferme Miguel! Les parents sont là?
Non, ils sont partis à un souper il y a une demi-heure environ…
Mes parents, William et Margaret Parker, tous deux sorciers, travaillent ensemble à Ste-Mangouste comme médicomages. C'est d'ailleurs là qu'ils se sont rencontrés, il y a 20 ans. Ils se voient donc 24h sur 24 et cela ne les empêche pas d'être fou amoureux l'un de l'autre, c'est en presque indécent. Ils sont néanmoins très gentils et permissifs envers moi et mon frère, on peut se permettre de leur jouer des petits tours de temps en temps sans craindre de grandes représailles de leur part. C'est avec cette idée en tête que je me dirige vers le salon, plus précisément vers le minibar de mon cher papa. J'ouvre une armoire et regarde ce qu'elle contient, optant pour une pleine bouteille de Whisky Pur Feu. Je me retourne vers les deux autres et brandit la bouteille pour leur demander leur avis. Mon frère hésite quelques secondes.
Tu n'oserais pas… Il s'en rendra compte tu sais!
On voit qu'il hésite vraiment, il se gratte le menton en prenant un air songeur, puis semble prendre une décision.
Je vais en profiter, bien sûr, mais c'était ton idée, on est d'accord?
Je retourne à leur côté et enfile ma cape, en glissant la bouteille dans la poche.
Peu importe, ils ne savent pas punir…
Alors là, t'as pas tord frangine… Bon, on y va à cette fête?
Joyce regarda sa montre l'air songeuse.
Hum… 20h35, elle devrait déjà être là…
J'allais lui demander de qui elle parlait, mais en sortant de la maison on entend une voix féminine nous interpeller.
Hé! Miguel, Eleana!
On se tourne tous vers la nouvelle arrivée. Ah! C'est Lily Potter. Bon, son vrai nom c'est Lily Evans, mais le fait que Potter lui fasse la cour depuis maintenant 3 ans et qu'elle soit (à mon humble avis) de moins en moins contre me pousse à la doter de ce surnom. Je l'aime bien Lily, on est de la même année, de la même maison, c'est donc également ma copine de dortoir. Joyce va lui faire l'accolade.
Hé! Contente de te voir Lily Potter! Je lui ai proposée de venir avec nous.
J'arrive également près de la rousse, que je sers dans mes bras à mon tour. Elle fait une grimace à Joyce avant de lui répondre.
Joyce! Ne m'appelle pas comme ça, tu sais que j'en ai horreur…
Elle avait dit cela avec un petit sourire énigmatique sur les lèvres. Non mais, la fin de cette histoire ridicule entre elle et James Potter était d'un prévisible je vous jure! Je dois cependant avouer que malgré tout je trouvais ces deux idiots très attendrissants. Mon frère salue Lily aussi et on se rend près de la rue. Mon frère fait un mouvement de sa baguette et un immense autobus apparaît devant l'allée.
Après vous, mesdames…
On entre dans le magico-bus et, après avoir réglé la course, on prend la banquette du fond avec Miguel. Le bus se remet en branle et cela ne prit pas 10 minutes avant que l'on arrive à destination. Je me relève donc et je titube quelques secondes avant de reprendre mon équilibre, non mais, il secoue ce foutu bus à la con! On descend du bus devant l'allée menant à la maison de la famille Potter. Je siffle. Pas mal! Je n'habite pas moi-même dans une résidence des plus modestes, mais celle-là est beaucoup plus grande et luxueuse que la mienne! Ah, voilà Potter qui arrive.
Lily chérie! Comme ça me fait plaisir que tu sois venue à ma fête!
La principale intéressée lève le menton et lui fait le coup de la douche froide. Ah, cette Lily!
Je suis venue avec des amies, je ne suis pas là pour toi Potter…
Non mais, il faut vraiment qu'il soit sous son emprise pour croire à ces foutaises! Elle me prend le bras et celui de Joyce et passe devant lui en nous entraînant à l'intérieur. Je ne peux m'empêcher d'en rajouter en chuchotant à son oreille.
-C'est de la torture Lily, tu vas bien finir par le rendre complètement fou le pauvre! Toi et moi on sait bien qu'il te plaît!
- Eleana, bien sûr qu'il me plaît, mais je déteste son arrogance mal placée…
Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire. On entre enfin à l'intérieur. Waouh! C'est superbe cette maison! Les filles continuent vers le salon à la gauche du vestibule tandis que je m'attarde dans ce dernier. Je souris à la vue d'une photo familiale où l'on voit les parents de Potter encadrant leur fils unique, sa maman tente de lui aplatir un peu les cheveux (sans succès bien sûr, il n'y a absolument rien à faire avec cette tignasse!) pendant que Potter sourit en levant les yeux au ciel d'un air faussement exaspéré. Je retire ma cape et la dépose sur un crochet, sans oublier de retirer la bouteille se trouvant à l'intérieur.
Waouuu! Salut ma jolie!
Quoi? On s'adresse à moi là? Je regarde autour de moi, je suis seule. Mon regard remonter vers le grand escalier et je vois Sirius Black qui est en train de descendre, le regard fixé sur moi. Quoi? Black? C'est une farce? Ah, ça y est, il me reconnaît. Oh non. Je sens venir les railleries.
Parker?
C'est ça, Black, comme si tu ne m'avais pas reconnu!
Il arrive finalement à ma hauteur et me fais le coup du regard de bas en haut, non mais, on ne se gêne pas surtout pour faire ça subtilement!
Toute une transformation Parker, wow, pour un instant je l'avoue je ne t'ai pas reconnu.
Merci, Black, il n'y a que toi pour placer un compliment et une insulte dans la même phrase.
Du calme ma petite furie, ça fait des semaines que l'on ne s'est pas vu, ne sort pas tes griffes tout de suite!
Son sourire est BEAUCOUP trop moqueur. Bon, je sens que je dois m'expliquer pour le « ma petite furie ». Et bien c'est tout simple, ce crétin de Black a consacré sa vie entière à m'exaspérer, alors j'y peux rien, lorsqu'il est dans les parages je suis sur les dents. Depuis que l'on est tous les deux dans l'équipe de Quidditch de Gryffondor, il est batteur avec mon frère, il est devenu beaucoup trop familier avec moi et m'a donné ce surnom « affectueux ». Pas très original non? Moi en revanche j'essaie de varier, entre imbécile, idiot, parfait crétin, vous voyez le topo. Quoi qu'il en soit, il semble alors remarquer ce que j'ai en main.
Hé t'as apportée du Pur Feu! Tu partages avec moi? Tu sais tous ces beaux compliments ne sont pas gratuits…
Tu sais où tu peux te les mettre tes beaux compliments, je ne t'ai rien demandé à ce que je sache?!
Allez furie, on enterre la hache de guerre pour ce soir et on trinque?
Il me fait son parfait sourire de séducteur. Bon. Je l'avoue, cette arme fait des ravages. J'ai beau avoir un caractère de chien parfois, je ne peux nier qu'il a son charme ce crétin de Black. D'ailleurs toute la population féminine de l'école semble être de cet avis, il n'est pas sans admiratrices. Je crois en fait que c'est ce qui m'irrite le plus, j'ai de la difficulté à le voir autrement que comme un narcissique fini qui accumule les conquêtes. Je reporte mon regard sur lui, son sourire est bien, mais c'est son regard qui, selon moi, constitue la grande majorité de son charme, si profond, surtout lorsqu'il plisse un peu les yeux comme il fait présentement… Woh! Je ressurgis de ce moment d'élucubrations stupides sur-le-champ, et que l'on ne m'y reprenne plus!
-Bon, d'accord, allons-y.
Cela me fait tout de même un peu réfléchir. C'est la première fois qu'il a cette attitude face à moi. Habituellement il est agaçant, mais il m'a toujours traitée davantage comme un de ses « potes » que comme une fille. C'est vrai que comme je l'ai dit plus tôt, je ne me suis jamais vraiment considérée comme telle moi non plus. C'est bizarre le regard qu'il a eu sur moi avant de me reconnaître. Je ne peux pas honnêtement dire que cela m'a déplu. Ce qui me déplaît c'est que ça vienne de lui, mais cela me porte à penser que j'aimerais bien obtenir plus souvent de ce genre d'attention. J'avoue que ça manque à ma vie, je ne m'en étais pas encore tout à fait rendue compte… J'ai toujours repoussée tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un flirt. Contrairement à Joyce qui a eu trois petits amis depuis la première année à Poudlard, moi je n'en ai eu aucun. J'ai du mal à ne pas passer mon temps à trouver des défauts à tous les garçons que je rencontre, c'est une vraie maladie, j'en fais une montagne et j'en viens à ne plus les trouver attirants du tout. J'ai vraiment un problème. Mais j'ai peut-être changée durant l'été, car il semblerait que j'ai appréciée plaire là maintenant, oh non. Devrais-je refaire ma garde-robe? Ce serait un réel cauchemar, quoique cela doit également être le rêve de Joyce depuis qu'elle me connaît…
Bon, je fais mon entrée dans le salon suivie de Black. Mon frère me fait signe d'un grand canapé dans le fond de la spacieuse pièce, il est assis avec Jonathan Murray, un Gryffondor de leur année également, qui est le poursuiveur de l'équipe de Quidditch, en plus d'être le meilleur ami de Miguel. Tient d'ailleurs il lève les yeux vers moi à l'instant et s'étouffe dans son verre.
Eleana? Wow, jamais je ne t'avais vu si… enfin je veux dire tu es… heum… tu as l'air en forme!
Mouais. Définitivement, je pourrais m'y faire à ce genre d'attention. Ah tient, ses oreilles sont maintenant de couleur cramoisie, il évite mon regard, ça alors! Vous voyez, lui ça ne me déplaît pas trop. Bon, outre le fait qu'il est le meilleur ami de mon imbécile de jumeau, il est pas mal dans son genre. Grand, les cheveux blonds un peu en pétard, les yeux bleus foncés…
Hé ben… Oui, ça va… et toi tu vas bien?
Mon cher frère trépigne d'impatience en regardant ce que je tiens à la main.
Oui oui, il va bien, tu vas bien, je vais bien, tout le monde va bien! On peut trinquer maintenant? Hé, Salut, Black.
J'avais presque oubliée sa présence, il répond poliment à mon frère et son regard passe de Jonathan à moi, puis retourne à lui. Non, mais, de quoi il se mêle celui-là? Jonathan ne semble rien remarquer, mais il a lui aussi vu la bouteille que j'ai à la main et il se lève promptement.
Du pur-feu? Je vais chercher les verres!
Il part vers ce qui doit vraisemblablement être la cuisine, pendant ce temps-là je m'assois avec mon frère, tandis qu'il raconte à Black une anecdote de Quidditch de cet été. Anecdote dans laquelle le point de chute hilarant est le fait que par inattention (mon attention avait été détournée par gnome de jardin poursuivi par mon chat) je me sois pris un arbre de plein fouet. Vraiment très drôle, tient, Black trouve effectivement cela très drôle, sympa! Je détourne le regard de ces deux idiots et regarde parmi les invités se trouvant dans la pièce, certains discutent (fort, pour couvrir le son de la musique endiablée que l'on entend) et d'autres dansent en petits groupes également. C'est quoi cette musique au fait? J'aime bien, mais je ne connais pas… Ça doit être l'un de ces groupes rock populaire qu'affectionnent Potter et Black… Ah! Tiens, c'est Annah Pendle là qui se déhanche devant un garçon qui m'est inconnu… Annah partage le dortoir des filles de 7e année de Gryffondor avec moi, Joyce et Lily. Au fait, où sont-elles passées? Il y a tellement de gens partout dans cette immense maison, je ne les ai pas recroisées depuis notre entrée! Ah, voilà Joyce justement qui se fraie un passage entre les invités pour venir nous rejoindre.
Hé! Non mais, il connaît le monde entier Potter ou quoi? Je ne connais pas la moitié des invités! J'ai fait le tour avec Lil', elle est restée dans le jardin avec une fille de Serdaigle que je ne connais pas… T'as fait le tour toi? C'est un foutu château cette baraque!
Non, j'suis venue directement ici, on s'apprête à descendre le Pur feu, tu te joins?
Bien sûr!
Jonathan revient à cet instant, accompagné de Potter et de Pettigrew. Je n'ai pas des tonnes de commentaires à faire sur celui-là, Potter et Black sont très colorés comme personne, même si souvent c'est agaçant, ça a le mérite de divertir. Lupin, lui (d'ailleurs, il est où?) est beaucoup plus calme, mais il est très gentil et brillant, je l'apprécie beaucoup. Peter, ben, Peter il est… Terne. Je suis d'avis qu'il aime simplement se retrouver auprès des gars les plus brillants et populaires de l'école, qu'il n'en revient pas de sa chance de s'être retrouvé à partager leur dortoir… Potter dépose ce qui semble être sa propre bouteille de Pur feu à côté de la mienne sur le guéridon se trouvant à côté du canapé. Murray y dépose à son tour un plateau de verres, que Potter commence à remplir tout en s'adressant à nous.
Bienvenue chez moi! Désolé, j'ai vu que vous êtes arrivés avec ma douce Lily mais sa beauté rayonnante m'a complètement aveuglé!
Black s'avance vers le plateau et s'empare du premier verre rempli (on s'entend, pas rempli à ras bord tout de même, c'est du whisky!) en levant les yeux au ciel suite à ce que vient de dire son meilleur ami.
Parlant de beauté rayonnante, as-tu remarqué celle de Parker ce soir?
Mais qu'est-ce qu'il raconte cet idiot?! Je me sens littéralement ratatiner sur place. Joyce se prend un verre et me jette un regard appuyé qui veut dire : je te l'avais dit! Je fusille ces deux-là du regard et je me tourne vers James avec un air résigné. Tiens, on dirait bien qu'il ne m'avait pas encore remarqué, étonnant!
C'est vrai que t'es plutôt mignonne, Parker! T'as finalement l'air d'une fille!
Évidemment, tout le monde éclate de rire à cet instant! Non mais, on peut passer à autre chose oui? Je me lève dignement et je prends un verre que je descends à la vitesse de l'éclair. Beuuuuurk! Qu'est-ce que c'est fort ce truc, mes entrailles brûlent littéralement!
Hé! Le but c'était de trinquer tous ensemble!
Ce que tu es rabat-joie James! T'as qu'à remplir mon verre de nouveau!
Il laisse échapper un soupir et secoue la tête d'un air découragé. Il remplit cependant mon verre. Tout le monde prend le sien et Potter prend un air solennel et barbant que nous lui connaissons si bien, en se posant une main sur le cœur.
Trinquons à ma Lily…
Tout le monde se mit à huer et à soupirer d'agacement alors il relève son verre en grognant.
D'accord d'accord… Alors trinquons à cette nouvelle année à Poudlard qui va commencer et à la coupe de Quidditch que nous allons remporter!
Bon, là ça va comme toast, nous cognons tous nos verres en approuvant et nous les avalons ensuite. Ouf, ça ne s'améliore pas! Quoique cela semble brûler un peu moins que le premier… Pendant que Joyce s'étouffe un peu, James pour sa part s'est déjà retourné pour remplir les verres de nouveau. J'en profite pour m'informer sur l'absence de Lupin.
Hey Potter, où il est Lupin?
Il se retourne vers moi, puis vers ses deux autres complices et je ne comprends pas tellement l'échange muet qu'ils se font entre eux. Cela s'est passé tellement rapidement…
Il est… Indisposé… Il regrette beaucoup de ne pouvoir se joindre aux festivités… Bon, apportez moi vos verres que l'on trinque de nouveau, ces bouteilles ne se videront pas toutes seules!
Je ne sais plus trop combien de fois le manège s'est répété, je sais seulement qu'une fois fini, mon sens de l'équilibre en a pris un coup! Joyce m'agrippe le bras et me traîne jusqu'au centre de la pièce où j'ai vu les danseurs tout à l'heure. D'ailleurs Annah semble nous repérer de là-bas et nous serre toute les deux en même temps.
Les filles! Non mais, quelle fête! Venez-vous joindre à nous! Je vous présente Patrice, c'est mon correspondant de Beauxbâtons, l'académie française de sorcellerie, il est en vacances dans le coin!
Mouais… Plutôt mignon ce sorcier français… On se retrouve à danser toutes les trois avec lui, bientôt rejoint par Murray, Black, Potter, Pettigrew et mon jumeau. On danse comme ça pendant plusieurs morceaux, on a beaucoup de plaisir, je ris vraiment beaucoup, trop! Ouf… Cette chaleur! Je dois sortir prendre l'air! Je tire mon amie par le bras et approche mon visage de son oreille, on ne s'entend même pas penser avec ce boucan!
Je vais mourir si je ne sors pas prendre l'air, il fait quoi, 1000 degrés?
Elle sourit et approuve mon idée en levant les pouces. Elle me prend la main et se faufile à travers les danseurs pour finalement se retrouver hors de la pièce. On est de retour dans le hall d'entrée, au pied du grand escalier, on passe du côté gauche pour aboutir dans une grande salle à diner, puis dans une non moins grande cuisine, pour finalement passer une porte se trouvant dans le coin droit de cette pièce. On débarque ainsi sur une jolie véranda fleurie surplombant un magnifique jardin extérieur, qui est lui-aussi rempli de groupes d'invités en pleine discussion, sans blague, il connaît combien de gens ce Potter? Je repère Lily, assise contre un arbre et accompagnée de la fille de Serdaigle, ah, c'est pas une préfète celle-là? Ça expliquerait pourquoi Lily la connaît, étant elle-même de cette étrange race d'élèves…! Elle nous fait signe de venir la rejoindre et c'est ce que l'on fait, on s'assoit à ses côtés.
Les filles, vous connaissez Julia?
Je lui fais signe que non.
Elle est préfète des Serdaigle, et elle vient comme moi d'une famille moldue!
J'avais raison au sujet de son préfètisme! Tiens, viens-je d'inventer un mot? Qu'est-ce que c'est que cette bizarre de bouteille que Lily et Julia ont à la main?
Lily, qu'est-ce que tu bois?
Ah ça? Julia revient d'un voyage de France et elle a rapportée du vin rouge, c'est moldu, tu en veux?
C'est alcoolisé?
Oui, goûte, allez ne fait pas cette tête!
J'avoue que mon air doit paraître plutôt dubitatif, je n'ai pas énormément de connaissance des produits alcoolisés moldus. Bon. J'essaye aller! Je prends la bouteille et la porte à mes lèvres. Bah! Pas mal! Je prend une plus grande gorgée et Lily me l'enlève des mains, provoquant par la même occasion un écoulement sur mon menton.
Hé!
Elle me sourit et me donne une chiquenaude sur la cuisse.
On n'engloutit pas du vin, on le déguste!
Je regarde sa bouteille, celle de son amie, ainsi que les deux corps morts de bouteilles vides qui se trouvent derrière elles dans l'herbe et je lève un sourcil. Elle suit mon regard et émet un petit rire qui renforce mon idée comme quoi elle est loin de la sobriété.
On a dégusté plusieurs bouteilles, voilà tout!
Quoi qu'il en soit, j'aime bien ce breuvage. Je reste donc assise là à parler des vins, liqueurs et alcools moldus que je dois TOTALEMENT essayer un jour selon les deux préfètes. Joyce et moi, en plus d'aider nos amies à terminer leur breuvage, on ajoute les équivalents du monde sorcier à cela, pour finir par conclure qu'il faudrait se faire une soirée dégustation de tout l'alcool de la terre, sorcier et moldu confondus…! À cet instant je me rappelle avoir une vessie et je m'informe de la localisation des toilettes. Je me lève et prend appui sur l'arbre suite à un étourdissement. Le monde tourne un peu trop à mon goût, je sens que cela n'est pas sans rapport avec la quantité d'alcool ingurgitée dans les précédentes heures. Bien sûr, Joyce en profite pour se moquer de moi.
Ça va aller où tu as besoin d'assistance?
Je me retourne pour me retrouver face à… Black. Oh, parfait! Je prends un air digne et une confiance en mes capacités motrices (qui sont pratiquement devenues inexistantes) et je tente de m'éloigner de lui et des filles qui se marrent toujours à mon sujet au pied de l'arbre. Je ne sais pas comment je fais pour atteindre la véranda, mais, alors que je songeais à me féliciter intérieurement de l'exploit, je trébuche dans un petit pot de fleur et je tombe sur les genoux. Aïe! Ma fierté vient de sortir en claquant la porte, en me disant que c'est fini entre nous… Je sens des mains se placer sous mes aisselles et me tirer afin de me remettre en position debout. Pas Black, pitié pas Black!
Aaaarrrrgh… C'est bien lui. Je tente de me défaire de son bras qui s'est enroulé autour de ma taille pendant qu'il monte les escaliers de la véranda avec moi, un petit sourire moqueur sur le coin des lèvres. Je parviens à me dégager et je manque la marche et plonge automatiquement encore une fois vers le sol. Il me rattrape rapidement et remet d'autorité son bras autour de ma taille.
Tiens-toi tranquille Parker, si tu ne veux pas que je te touche il faudrait encore que tu sois en état de te tenir debout toute seule, ce qui n'est pas le cas!
Ah la honte! Tant pis, il semble que mon corps refuse de coopérer, vaut mieux se résigner à accepter l'aide de cet idiot, c'est mieux que de ramper jusqu'à la salle de bain…
T'as abusée un peu des bonnes choses non?
Moi ça? P… Pas du tout! Hic!
Le hoquet par-dessus le marché! Bon, tant qu'à ne plus avoir aucune dignité!
Je vois bien ça, tu es vraiment convaincante! Les toilettes sont là, mais il y a foule. On monte, je vais t'amener à celle de ma chambre.
Sa chambre? Ais-j'envie d'aller dans sa chambre moi? Alors que je me tourne vers lui pour répliquer vertement, il me coupe la parole.
Écoute Parker, si tu peux te permettre d'attendre des lustres avant d'avoir accès à la salle de bain, libre à toi! Mais c'est certain que personne n'utilise celle de la chambre d'invité que j'occupe, t'as encore une objection?
Comme il dit cela, non seulement ma vessie proteste fortement à tout refus de ma part, mais un violent haut –le-cœur se manifeste de façon inattendue et sournoise.
Bon, c'est d'accord, on monte…
On continue notre chemin vers le grand escalier, il me soutient toujours, et c'est une chance car je me souviens pas avoir eu les jambes en coton de la sorte… On monte au deuxième étage et on travers un long couloir pour finalement arriver à la dernière porte à gauche, que Black ouvre pour moi. La chambre est dans un désordre typiquement masculin (bon, j'avoue que j'ai aucune critique à formuler à ce sujet…) et est faiblement éclairée. Il me pousse vers la gauche du lit où une porte s'ouvre sur une salle de bain. Sans lui dire merci (c'est trop pour mon orgueil), je lui ferme la porte au nez et j'utilise la pièce. Après m'être lavée les mains j'ouvre la porte, il est assis sur le lit et me sourit.
-Ça va mieux?
Je viens pour lui lancer une réplique cinglante au visage comme j'ai l'habitude de le faire lorsque je me retrouve en sa présence quand… Oh. Non. Second haut-le-cœur, plus fort. Cette histoire va mal finir je le sens… Je mets la main devant ma bouche brusquement en ouvrant les yeux de surprise. Il se lève brusquement du lit pour venir vers moi et je réagis rapidement. Je recule dans la salle de bain et je lui referme la porte au nez une deuxième fois.
Oh non. Je me souviens vaguement pourquoi il ne faut pas boire de l'alcool. Mais qu'est-ce qu'il m'a pris d'avaler cela comme si j'avais jamais bu de ma vie? Ça y est, je n'ai plus le choix… Rendu à ce point, ce n'est même plus de la honte, c'est du désespoir, cet idiot continue de me parler de l'autre côté de la porte, il m'entend clairement dégobiller tout ce que ce traître d'estomac a décidé de rejeter… Une fois que c'est fini, je me laisse tomber sur le plancher frais, ah Merlin! Je me sens beaucoup mieux déjà, cette fraîcheur est la bienvenue. Je ferme les yeux. J'entends vaguement que la porte se déverrouille dans un déclic, qu'on imbibe un tissu que l'on me presse sur le visage. Ahhhhh, c'est froid, ça fait du bien ça aussi… Je n'ouvre pas les yeux, je préfère reculer le moment où je devrai faire face à toute cette honte. Je sens qu'on me soulève de par terre et qu'on me dépose dans un lit douillet. On me borde, mmm je suis vraiment confortable, je pourrais faire une petite sieste avant de faire de nouveau face à la réalité….
Dors bien ma petite furie…
Mhh? J'ai pas la force de protester contre ce surnom ridicule qu'il s'entête à me donner. Mais il se trompe, je vais pas dormir, juste me relaxer un peu avant de retourner à la fête…
