Les personnages appartiennent bien évidement à Chinomiko.
Certes, j'étais petite et sûrement naïve, enfin je le suis toujours comme ton image envahit toujours mes rêves. Mais comment te l'expliquer? J'avais quel âge ? 8 ans peut-être, à cet âge notre seul problème était de savoir de quelle couleur colorier notre dessin. Alors bien évidement, quand tu es apparu devant moi pour me redonner ma poupée, c'est comme si, tu m'avais attrapé la main juste avant que je ne tombe dans un gouffre. Je me rappelle encore, mon frère qui me prend ma poupée, à cette époque, c'était mon trésor. Je l'avais eu pour mon anniversaire et elle ne me quittait jamais, même quand j'allais prendre ma douche je la posais délicatement sur la corbeille à linge ou sur mon pyjama. Il avait pris la chose qui m'était le plus chère à ce moment-là, celle à qui je me confiais car papa n'était pas souvent là, tout comme maman. Et même quand ils étaient là, ils devaient s'occuper de mon frère car il faisait tout le temps des bêtises. A cette époque j'étais la plus sage. Quand il avait jeté ma poupée à terre avec un sourire diabolique et qu'il s'était mis à lui sauter dessus, ma gorge s'était nouée, un sanglot puis deux étaient sortis de ma bouche. Puis j'étais tombée à terre, à genoux comme vaincue. Ma main n'arrivait pas à absorber toutes les larmes qui sortaient de mes yeux. Quand il eut fini de torturer ma poupée il s'en alla en me traitant de "pleurnicheuse". Je n'avais pas la force de regarder mon amie en bout de tissu qui était par terre et sûrement sale. Peut-être était-elle morte? C'est ce que je pensais à ce moment-là, je n'avais pas réussi à la protéger. Mais c'est aussi à ce moment-là que je t'ai vu, en premier tes chaussures ensuite j'avais remonté mon regard et c'est là que ton visage s'était ancré en moi, j'ai absorbé chacun de tes traits, tu es devenu mon héro au moment où tu m'as tendu ma poupée avec ce regard compatissant. Tu étais devenu le prince charmant qui vient sauver la princesse, c'est comme ça que je te voyais. Ensuite, je t'ai vu grandir, tout comme tu m'as vu grandir. J'essayais de me rapprocher de toi mais tu n'as jamais voulu, pourquoi? J'ai essayé de devenir belle et populaire pour toi, pour que tu me remarques. Mais plus ça allait et plus tu t'éloignais de moi. Il y a eu Debrah qui t'a arraché le cœur, tu es devenu encore plus froid, plus dur et plus triste. J'ai pensé "si tu étais sorti avec moi, jamais je ne t'aurais fait souffrir".
Je te regarde chaque jours et connais quasiment tout de toi, même les choses les plus insignifiantes aux yeux des autres.
Je sais quand tu es en colère, c'est quand ta mâchoire est crispée. Le bonheur laisse un léger creux au coin de tes lèvres, la tristesse rend tes yeux gris plus brillants. L'amusement te fait plisser les yeux, et ton impatience te fait mordre tes lèvres. Je sais que tes parents sont absents et que pour combler ce vide tu as Démon, un beauceron qui te ressemble un peu. Oui, car je sais que malgré tes airs de rebelle se cache un cœur tendre qui ne demande qu'à aimer. Mais aimer qui? J'aimerais que ce soit moi, mais je serais aveugle si je disais que j'ai une chance. Car en vérité, je n'en ai aucune, tu ne me regardes pas et tu ne m'aimes pas. Je vois que je t'agace avec mes tentatives pour me rapprocher de toi. Qu'ai-je fais de mal? Est-ce que je te repousse? J'ai mal, oh oui tellement mal, chacun de tes regards remplies de colère me donne la nausée. Je ne vois plus ce regard compatissant, regrettes-tu de m'avoir aidé?
Je n'arrive pas à oublier le petit garçon qui est venu à mon secours. Il m'a appris deux sentiments, l'amour et l'amertume de celle-ci.
Petit OS que j'ai aimer écrire, et qui j'espère vous a plu :)
