Chapitre 1

Au milieu de la nuit, un coup strident retentit, réveillant les habitants la maisonnée. La sonnerie de l'appartement sonna et l'homme tranquillement endormi ne bougea pas d'un pouce. Une fois, deux fois, … Puis, au bout de la troisième fois, il décida de se lever afin de voir qui l'importuner. Son réveil affichait 2h35. Il se leva, bougonnant contre le(s) visiteur(s) indésiré(s). Il se dirigea à pas lent, longeant le couloir. En passant devant le miroir qui ornait le mur il prit une pause, se regardant de toutes parts, constatant les dégâts de sa courte nuit. La sonnerie retentit une nouvelle fois. Qui que soit son visiteur celui-ci n'en démordait pas. Il accéléra le pas ne voulant réveiller sa fille ainsi que sa mère, surtout sa mère à vrai dire qui pouvait vite devenir grincheuse ! Il ouvrit la porte afin de, se dit-il, d'en finir au plus vite. Quelle ne fut sa surprise quand il prit conscience de l'identité de son visiteur.

Femme : Bonjour Rick – déclara une voix douce –

Rick : Kira – s'exclama-t-il surpris, cette fois-ci tout à fait réveillé –

La jeune femme dans son imperméable bleu clair était détrempée. La pluie torrentielle que l'on pouvait encore entendre y était surement pour quelque chose. De ses longs cheveux bruns coulaient des gouttelettes par centaines, ce qui inondait actuellement sa chemise puisque la jeune femme s'était littéralement jetée dans ses bras. Sa tête reposée contre son cou, dégageant une chaleur apaisante mais pour une raison qu'il ne put s'expliquer, sa présence ici le dérangeait…

Kira : Je suis désolé de venir te déranger à cette heure indue de la nuit. – sa chemise collait maintenant sa peau et il ne savait pas de qui elle avec ses larmes ou la pluie de son corps était le plus responsable – Mais je ne savais pas qui venir voir pour m'aider.

Rick : Non, je t'en prie tu as bien fait. Entre. Ce serait mieux qu'on soit au chaud

Kira : Non, non je ne dois pas perdre plus de temps Rick – s'exclama-t-elle d'une voix légèrement hystérique, à ces mots, il se tendit encore plus se demandant encore dans quel bourbier elle s'était mise et surtout dans lequel elle allait l'inclure –

Rick : Bien. Mais si tu veux mon aide sache que j'aimerai au moins savoir le fond du problème Kira – dit-il apaisant -

Kira : -calmée – Tu as toujours eu un effet calmant sur moi. – un léger sourire s'étalait sur ses lèvres, lui prouvant au combien cette exclamation était vraie - . Il s'agit de Greg, mon mari. Je suis rentrée chez moi à l'heure habituelle, à cette heure-ci le vendredi il avait l'habitude d'aller boire un verre avec ses copains poivrots – un soupire agacée franchit ses lèvres à ce souvenir – Quand il est arrivé le diner était prêt. Ecoute, je… -sa voix avait pris quelques intonations aigues, et sa foulée rapide et répétitive sur son pallier affichait clairement son angoisse quant à la suite du récit. Elle prit une puis deux inspirations afin de calmer sa nervosité. De là où il se trouvait il pouvait presque entendre les pulsations violentes qu'émettaient son cœur – Je. Tu vois le temps que j'aille prendre ma douche, quand je suis ressortit j'ai vu. J'ai vu mon mari, étalait sur le tapis de sol du salon, la gorge tranchée. – les larmes se remirent à couler, la pression ne voulant pas retomber –

Rick : - choqué – Mais tu. Rassure-moi et dis-moi que tu as appelé la police Kira !

Kira : Quoi ? Mais il n'en ait pas question ! Il m'accuserait immédiatement de meurtre !

Rick : Certes. Mais je te signale Kira que ta fuite équivaut indirectement à des aveux de ta part.

Kira : - balbutiante – Mais je… Je ne comprends pas…

Rick : Une femme trouve son mari mort chez elle. Celle-ci n'a pas d'alibi puisqu'elle est présente lors du meurtre. Pire, le tueur n'a même pas cherché à savoir qui d'autres était dans la maison. Pourtant ta présence était clairement indiquée puisque tu prenais surement un bain et j'imagine qu'à ce moment-là les robinets étaient ouverts au maximum. – hochement de tête de la femme – Hors, quand celle-ci trouve le cadavre dans son salon, elle fuit immédiatement les lieux n'appelant même pas la police. Elle se rend même chez son ex en espérant trouver du soutien. A ton avis qu'est-ce qu'ils vont en penser ? – sa voix avait perdu toute chaleur, beaucoup trop angoissé suite aux évènements – Vos relations étaient tendues en ce moment, tu étais en pleine instance de divorce. Et si je ne me trompe pas, une fois décédé tu héritais de tous ses biens Kira – nouvel hochement de tête - Tu es pour eux la coupable toute désignée ! Ils vont en déduire ou que tu es responsable directement du meurtre de ce cher Greg, ou que tu as engagé un professionnelle ou encore que l'ex jaloux et voulant te reconquérir chez qui par ailleurs tu es venue te réfugier, c'est-à-dire moi, est responsable !

Kira : - littéralement stressée – Mais je suis innocente et toi aussi Rick.

Rick : - faisant fi de la dernière partie de sa phrase - Je le sais – dit-il tout en prenant son visage en coupe – Et à moins que tu ne me regardes dans les yeux et que tu m'avoues l'avoir tué je te croirais innocente Kira. – un silence suivit ses paroles – Bien, dans ce cas on a plus qu'à appeler la police.

Il entra dans l'appartement suivi par la jeune femme, cherchant des yeux son i-phone. Trouvé, il composa un numéro qui depuis connaissait par cœur.

Femme : - une voix ensommeillée lui répondit à l'autre bout du fil – Allo ?

Rick : Navré de vous déranger aussi tard ou tôt plutôt – dit-il amusé – mais je pense avoir des problèmes – sa voix avait repris un tournant sérieux qui perturba la femme –

Femme : - cette fois-ci tout à fait réveillé et même inquiète – Castle ?

Rick : Il y a un corps à l'angle de la 63ème et de Maddison Avenue pour vous. Un homme y a été égorgé. Je préfère vous prévenir pendant qu'il est encore temps avant que les flics ne débarquent. Je vous fais confiance pour voir au-delà des apparences Beckett.

Kate : Castle ne bougez pas de votre emplacement. D'ailleurs où êtes-vous ?

Rick : Actuellement au loft et …

A l'extérieur, un ramdam se fit entendre puis la porte s'ouvra révélant des policiers en uniformes, armes au poing et certainement pas là pour faire des claquettes.

Policiers : Les mains en l'air !

Rick : Et je crois que vous allez arriver en retard à la petite sauterie Kate.

Il leva ses mains, de même que la femme. Les marches de l'escalier tintèrent et révélèrent aux yeux de tous une jeune adolescente rousse ainsi qu'une femme d'âge mur habillé d'un peignoir. La jeune femme n'eut le temps de s'approcher de son père qu'un des policiers présent l'arrêta d'un geste de la main. Menottés et guidés par la police, ils sortirent de l'appartement laissant trois femmes terrorisées, bien que la troisième toujours au téléphone essaye de comprendre encore ce qui avait bien pu se passé…