Bonjour à tous! Me revoilà... J'espère que vous n'êtes pas trop énervé contre moi pour ma dernière fiction :(

Je suis de retour (pour vous jouer un mauvais tour, ok je sors!) avec une traduction de la magnifique fiction "I've Been Looking for You Forever" (la version originale de Chloe Winchester ici : /s/7505405/1/I-ve-Been-Looking-for-You-Forever) J'espère qu'elle aura un aussi beau succès en français qu'en anglais :)

Je remercie Morgane (que j'aime plus que tout) de m'avoir aidé avec la traduction. Merci !

Bonne lecture à tous !


Afraid of the night

Un garçon assit, seul, sur un banc dans un parc. Le soleil pâle danse sur sa peau porcelaine, ses cheveux vole dans la brise. Il respire profondément, une canne décorée de losanges à côté de lui. Des yeux bleu ciel semblaient regarder le parc devant lui, regardant des enfants jouer et des chiens courir. Quelques personnes passaient près de lui mais elles étaient invisibles.

Le garçon était aveugle.

Il glissa ses lunettes de soleil sur son nez, sentant la chaleur du soleil sur son visage, sachant que ses yeux brûleraient s'il restait exposé au soleil.

Ses mains touchaient un livre sur ses genoux, celui-ci était couvert de points dans un code que lui seul pouvait comprendre. Il rit doucement à une ligne du dialogue. Il se pencha vers sa montre, appuyant sur un bouton.

« Quatorze heures treize, » la montre sonna. Il se leva en soupirant. Il glissa son livre dans son sac, vérifiant le fermoir pour s'assurer qu'il était bien fermé avant d'être debout, puis s'éloigna. Il fit claquer sa langue en même temps que la canne à sa main, en comptant ses pas dans sa tête.

Il entendit quelques murmures d'enfants confus lorsqu'il passait, demandant à leurs mères ce qui n'allait pas avec lui. Il entendit des voitures, un homme crier sur son fils en vélo de ralentir.

C'était une belle journée.

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Un autre garçon était assit seul sur son lit. Des sirènes hurlaient dehors dans ce quartier qui autrefois était calme, ses parents criaient dans le couloir, tout comme le reste des personnes dans ce bâtiment.

Le cœur du garçon est endurci, dur comme de la pierre. Des années de cris, des années de maltraitance de son père, d'étrangers dans la rue, des années d'ignorance de sa mère pour les contusions et les coups, des années de lutte contre lui-même à propos de qui il était vraiment, des années d'école où les garçons étaient encore plus méchants qu'il l'était, et des années à se faire mal pour avoir une sorte de contrôle, avaient fait ce qu'il était maintenant.

Il était froid, impitoyable, fatigué et cruel à l'extérieur.

A l'intérieur, au plus profond de lui où il ne laissent personne y accéder, même pas lui, il est juste apeuré, seul, vulnérable. Ce qu'il veut désespérément, plus que toute autre chose au monde, c'est d'être aimé. Parfois, quand les coups l'ont laissé faible et qu'il est incapable pour lui de retenir ce qu'il ressent, il imagine un garçon, adorable, aimant et beau. Il s'imagine dans ses bras, tous les problèmes, coups et douleurs disparus grâce à son touché.

Il était justement en train d'imaginer cela quand l'homme qu'il appelait « père» se rua à l'intérieur, attrapant son tee-shirt, le secouant, hurlant « pédé » et le frappant de son revers, encore et encore, avec une force incroyable pendant que sa mère continuait de boire dans le salon.

Il essuya le sang sous son nez quand ce fut fini, s'asseyant, le visage vide de toute expression, de la douleur et de l'émotion, de la colère, repoussé de nouveau au plus profond de lui, là où il gardait toutes ces émotions.

Il ouvrit son téléphone, répondant à un appel qui pouvait ne pas être plus indésirable.

« Quoi ? » Il lâcha.

« Putain relax, mec. Nous allons dans ce trou merdique demain ou pas ? » Wes demanda, sa voix lourde de sarcasme et d'amusement.

« Ouais, nous y allons, » il soupira.

« Quelque chose ne va pas ? » Son ami demanda.

« Non, » il mentit. « Je vais bien. »

Blaine Anderson raccrocha, fixant ses mains, grimaçant doucement quand une bouteille s'écrasa contre le mur, entraînant des cris.

C'était une nuit horrible.

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Le garçon aveugle marchait joyeusement, en s'assurant de garder une trace d'où il se trouvait, sachant qu'il devait être prudent dans cette partie inconnue de la ville.

Plusieurs choses se sont passées en même temps.

Le garçon, dont le père lui avait crié de ralentir, passa en accélérant, écorchant le coude de Kurt et tournant autour de lui pendant qu'un jogger passait à sa droite, un klaxon de voiture et des crissements de pneus hurlèrent pendant un bref moment, ses pieds s'emmêlant causant sa chute.

Il prit plusieurs respirations lentes et profondes, ses paumes de mains écorchées. Il saisit sa canne hâtivement, essayant de voir et d'entendre où il était.

Il pouvait sentir les bâtiments et les gens autour de lui probablement en train de le regarder. Mais... mais rien ne lui était familier. Désorienté et effrayé dans le noir, Kurt Hummel était perdu.

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« Blaine, qu'est-ce qu'on fout ici ? »

Le garçon rit, remuant ses cheveux pour éloigner les boucles qui étaient devant son visage. « Ta gueule, Wes. Fais-moi confiance. »

« Cet endroit est pourri, » se plaint Jeff.

« Ouais ? Eh bien, nos concurrents sont là. Nous pourrions donc vérifier ce que valent ces petites putes, » il répondit.

« Comment ils s'appellent déjà ? » Demanda Nick.

« Nude erections, » rigola Jeff. Blaine frappa son bras.

« Idiot. »

« Hey, » déclara Thad, souriant et faisant des gestes à travers la rue. « Regarde ça. »

Blaine regarda, ajustant sa veste. Il se figea.

Un garçon. Un beau garçon marchait sur le trottoir d'en face. Il était en train de claquer sa langue contre son palet, un regard légèrement paniqué sur son visage, tapant la canne dans sa main presque désespérément. Blaine pensa juste qu'il avait une chanson ancré dans sa tête.

« On dirait qu'il est de ton équipe, Blaine, » taquina David, lui donnant un coup de coude dans ses côtes.

« Ferme-la, » dit-il, riant doucement.

« Et si nous allions dire bonjour ? » Wes sourit, traversant la rue et se dirigeant vers lui. Blaine fronça les sourcils.

Il ne voulait pas ça. Pour une raison étrange, il voulait qu'ils laissent cet angélique garçon tranquille. Il ne savait pas pourquoi il ressentait cela à propos de lui, mais la dernière chose qu'il voulait était de le déranger. Il voulait le laisser là avec cette pure beauté. Mais Wes et les autres étaient en train de foncer vers lui, en rigolant.

« Hey, mon pote, » Thad sourit, se moquant de lui. Le garçon se figea.

« Sympa tes lunettes de soleil, » remarqua Trenton, les arrachant de son visage. « Ça te dérange si je les essaye ? »

« S'il vous plaît. » Sa voix était aussi angélique un doux et adorable son de clochette qui réchauffa le cœur de Blaine. « S'il vous plaît, je ne veux pas de problème. J'essaye juste de rentrer chez moi. »

Il ne les regardait pas quand il parlait. Il ne regardait rien. Il plissa les yeux quand il jeta un coup d'œil furtif au soleil, empoignant sa canne dans sa main, gémissant presque quand Thad lui prit.

« C'est pour quoi ça, mémé ? » il demanda

« Laissez moi tranquille ! » Il supplia.

Blaine compris la situation. Les lunettes de soleil, la canne, ses yeux...

« Putain, » il respira. « Les gars, arrêtez. » Ils continuérent de ricaner, ne l'entendant pas. « ARRÊTEZ CA, PUTAIN ! »

« Mec, qu'est-ce qui ne va pas ? » Wes demanda. L'ange était pressé contre le mur du bâtiment, sa poitrine tremblant alors qu'il essayait de respirer, les yeux effrayés remplis de larmes.

« Il est aveugle, » cracha-t-il. David grogna.

« Et alors ? » Le garçon fit de nouveau le même son effrayé. L'estomac de Blaine bouillait pour des raisons inconnues.

« Et alors ? Es-tu vraiment aussi débile ? Éloignes-toi de lui ! » Il le repoussa, arrachant les lunettes de soleil de Trent. « Allez à l'école. Je vous retrouverai plus tard là-bas. »

« Blai- »

« ALLEZ ! » Il hurla. « Ou, je vous défonce la gueule ! »

« Ok, ok, » déclara Flynn, levant les mains en reculant. « On y va. Désolé de t'avoir fait peur. »

« Princesse, » ajouta Jeff dans un souffle. Ils partirent, laissant un Blaine plus qu'énervé derrière eux.

Il regarde l'ange, donnant la canne dans sa main, attendant qu'il se détende. « Désolé. Ils sont... Ils sont cons. »

« Vas-tu me blesser aussi ? » Il demanda, toujours effrayé.

« Non, » Blaine assura, gardant une voix tranchante. « Non, je ne le ferais pas. » Il regarda aux alentours. « Où est-ce que tu essayes d'aller ? »

« Ma maison » il grinça.

« Quel, euh... » Il était nerveux. Putain, pourquoi il était nerveux ? « Où est-ce que tu habites ? »

Kurt rougissait, des larmes dans ses yeux. Il accusait ce gamin sur son vélo pour tout ce qui c'était passé.

« Où sommes-nous ? » Il murmura, se détestant de devoir dépendre de cet étranger. Il pouvait sentir la cigarette sur sa veste, qui était en cuir, il supposa par la matière qu'il sentait prés de son bras. Il sentait de l'eau de cologne, aussi. Old Spice, peut-être, du gel et du chewing-gum. Pour la plus ridicule des raisons, il trouva ceci presque enivrant.

« 107ème et Ballard,' il dit. Kurt déglutit, essayant de faire disparaître ses larmes.

« Au nord, » il respira.

« Ok, » Blaine acquiesça. Il porta sa main jusqu'à la sienne, prenant sa main gauche puisque la droite tenait sa canne. « Allez, je t'y emmène. »

Kurt s'arrêta alors que Blaine essayait de le guider. « Je ne sais même pas ton prénom, » il respira.

« Je suis Blaine. »

« Kurt. »

L'ange avait un prénom. Pour la première fois depuis des années, Blaine sourit.


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