Je repost mon premier chapitre parce que le serveur avait décidé de tout vouloir changer en anglais autant les temps que les mots alors toutes mes plus plates excuses je débute tout juste sur le site et il y aura certainement encore des ratés x)
Merci d'être indulgent et n'hésitez pas à renvoyer des review ! Des bizzz

C'était une journée comme les autres, pathétiquement blanche. Une chaise, une table, un fusain et toujours la même rengaine. Les traits fusaient d'une précision chirurgicale sur le papier, certes de très mauvaise qualité, mais pouvait-il réellement s'en plaindre ? Intérieurement oui.
Un visage commença à apparaitre sous cet amas de lignes, toujours le même. Hannibal plissa légèrement les yeux et suspendit son fusain en l'air, comme retenu par une force invisible, encore Will.

Depuis qu'il s'était livré volontairement à Jack Crawford et au FBI, le temps semblait s'être arrêté. Là où Will continuait de vivre sa vie, lui revivait dans son palais mental toutes les pièces qu'ils avaient pu tourner. Le battement d'une porte le fit sortir de ses pensées, une femme rondouillette, aux traits grossiers et à l'allure peu avenante entra dans la pièce.

Bonjour Béatrice susurra Hannibal alors que celle-ci jetait plus que ne déposait son déjeuner quotidien dans le bas-caisse.

Comme d'habitude aucun mot ne sortit de la bouche de la gardienne qui battit en retraite rapidement, les lèvres serrées comme pour se retenir de hurler. Hannibal esquissa un sourire, encore une pauvre petite souris, tout juste bonne pour un quatre heure, pénétrant dans l'antre du grand méchant loup. Mais en y réfléchissant bien, de qui devait-on avoir le plus peur ? Du grand méchant loup, ou de la colère destructrice de l'agneau ?

Hannibal se redressa calmement tout en déposant le fusain sur le bureau immaculé devant lui. Il contourna ce dernier pour s'approcher de la trappe qui contenait son repas, sorti l'assiette et analysa d'un œil critique son contenu : Œuf brouillés et haricots vert.

Cantine industrielle.

A l'odeur il jugea que le repas avait été réchauffé au micro-onde, un tic nerveux agita alors ses lèvres. Mais il ne pouvait, hélas, pas se permettre de faire la fine bouche, alors tel un condamné à mort, ce qu'il n'était pas loin d'être, nota-t-il avec une certaine ironie, il alla se réinstaller à son bureau.

Couverts en plastique, évidemment, pensa Hannibal avant d'émettre un très léger soupir. Il mangea rapidement sans aucun plaisir avant de retourner à ses pensées. Qui se résumaient en ce moment même à quelle serait la meilleure façon de cuisiner Alana Bloom s'il ressortait d'ici un jour.

Et cela il en était persuadé.

Pour la simple et bonne raison qu'Hannibal était convaincu du retour de Will Graham. Après tout un brasier sans oxygène faiblit jusqu'à s'éteindre. Et Will ne supporterai pas de s'éteindre sans combattre, il irait chercher son air tel un fou désespérément accroché à la vie.

Et Hannibal était cet oxygène.

Une étincelle malicieuse s'alluma dans les yeux du cannibale, oh oui Will viendrait le voir, Jack ne lui en laissera pas le choix. Car en ce moment même, une créature était en train de voir le jour, pire que toutes les menaces que le FBI n'est jamais affronter à l'exception de l'éventreur de Chesapeake.
Sans précipitions et depuis plusieurs minutes maintenant, Hannibal avait repris son fusain et, sur une toute nouvelle feuille A1, deux ailles membraneuses semblaient désormais se détacher du papier…