Alors hum, bonjour ! Ca fait trèèèès longtemps que je n'ai rien publié sur ce site. Je débarque un peu comme une touriste, j'avoue. Mais en fouillant mon ordinateur, j'ai retrouvé une histoire presque complète. Je l'écrivais à l'époque juste parce que j'adorais ça et je ne comptais pas la publier car je ne sais pas si elle aura un quelconque public. Mais je tente, sait-on jamais.
Elle est très longue. J'ai plus de 500 pages à l'heure actuelle et je n'ai pas fini. Il s'agit d'une histoire alternative se passant au cours de la dernière année d'Harry à Poudlard. La subtilité, c'est que c'est l'histoire d'une OC. Je publierai la suite au cours de la semaine, j'espère avoir quelques retours sur ça. Je ne suis pas certaine que beaucoup de personnes lisent encore des fanfictions en vérité. Advienne que pourra ! Bonne lecture à tous ^^
L'obscurité était profonde, au point que même les immenses arbres les plus proches étaient difficilement perceptibles. Seule la lueur de la lune blanche parvenait à clarifier l'air de ses rayons fantomatiques, créant des ombres et des jeux de lumière inquiétants. Une légère brise balaya la forêt. Les branches basses renâclèrent tandis que les cimes des sapins oscillaient avec force.
Soudain, une branche fut écartée promptement pour dégager la voie d'une jeune femme terrorisée. Un regard en arrière lui confirma qu'elle n'était pas suivie de près. Elle reprit sa course, emplie d'inquiétude. La jeune femme esquiva un buisson touffu mais ne put éviter les lianes de ronce qui bordaient l'étroit chemin de terre. Elle glapit de douleur, mordit sa main pour maîtriser la douleur diffuse qui assaillit ses pieds. Elle ignora la souffrance et repartit à la hâte, boitillant légèrement. Des épines étaient fichées dans sa peau, elle le sentait. Essoufflée, le cœur affolé et les jambes tremblantes, la jeune femme n'en pouvait plus. Elle jeta un regard circulaire et elle tomba sur un arbre à la circonférence satisfaisante pour cacher son corps. Elle gagna rapidement le large tronc et s'y adossa. La jeune femme baissa la tête, tenta de réprimer ses sanglots et ses gémissements, apeurée à l'idée de se faire attraper. Elle se baissa et toucha ses mollets baignés de sang frais et égratignés sur leur longueur. Elle descendit encore sa main et la retira net. De profondes épines de ronce s'étaient enfoncées dans la peau tendre de ses pieds. Méfiante, la jeune femme se redressa et prudemment, glissa la tête derrière le tronc.
Elle se força à réguler sa respiration, devenue sifflante par l'effort et posa une main sur sa poitrine, percevant le battement effréné de son cœur. La jeune femme déglutit difficilement, la gorge sèche et écouta la forêt, essayant de percevoir le danger qui la menaçait. La forêt était plongée dans un silence calme. Les animaux dormaient à cette heure avancée de la nuit tandis que le vent sifflait doucement à travers les branches des sapins verts. Les bruits naturels ne l'effrayaient pas et c'est avec un soulagement tout relatif que la jeune femme s'adossa mieux au tronc d'arbre pour souffler sa peur. Elle avait réussi à semer ses assaillants, ce qui constituait un véritable exploit vu l'état dans lequel elle était. La jeune femme observa le sombre ciel étoilé et sourit doucement, les larmes aux yeux.
Soudain, un bruit lointain l'affola. Se redressant brusquement, elle regarda de nouveau derrière la faible protection du tronc d'arbre et scruta l'obscurité avec avidité, priant pour qu'elle ait rêvé ce bruit. Le grognement qu'elle avait perçu plus tôt retentit de nouveau, tout près. Trop près. Le cœur affolé, la jeune femme se détourna et sprinta à travers les arbres râpeux, slalomant les rochers noirâtres et les buissons épineux. Des larmes dues à sa peur panique et au vent froid coulèrent sur ses joues rougies par la course. Ses jambes la faisaient souffrir tant elle les sollicitait et ses pieds meurtris par les épines la faisaient boiter tant et si bien qu'elle finit par trébucher. Terrorisée, elle se releva en s'accrochant à un arbre et regarda derrière elle, incapable de s'en empêcher. Elle ne vit rien mais sentait que si elle ne se dépêchait pas, elle risquait de ne jamais revoir le jour. Avant même qu'elle ne se soit détournée, le grognement brisa le silence de la nuit. La jeune femme ne put retenir le gémissement qui traversa ses lèvres. Sa respiration incontrôlée la trahit tant elle sifflait. Les larmes débordants de ses yeux écarquillés, elle parvint à voir à travers sa vision brouillée le petit chemin qu'elle avait entreprit de suivre et se lança. Elle courut encore, son instinct prenant le relais sur sa raison. Elle fuyait ce qui la menaçait, ignorante des souffrances de son corps. Un autre grognement animal surgit derrière elle, dans son dos. La jeune femme accéléra encore, pleurant de peur et glapissant sa douleur. D'un regard en arrière, elle vit enfin ce qui la poursuivait depuis le crépuscule.
Un énorme animal recouvert de fourrure sombre la traquait de son pas puissant. La jeune femme s'en détourna, le cœur paniqué et le souffle court par la vue terrifiante de la bête. Elle savait qu'elle n'avait aucune chance d'échapper au loup. La jeune femme baissa les yeux sur le sol, esquivant de nouveau les ronces bordant le chemin. Mais lorsqu'elle avisa l'épaisse racine qui crevait la surface de la terre sèche, elle s'affola. Elle ne pourrait jamais lever les jambes et sauter par dessus. Alors qu'elle entendait dans son dos à seulement quelques mètres le grognement perpétuel de l'animal, elle lâcha un bref cri de panique alors que ses pieds s'emmêlaient et ses jambes cédaient sous elle. Légèrement assommée par le choc, elle ouvrit les yeux et se tourna sur le dos, la tête lourde et les jambes sans force.
Le regard de la jeune femme fixait le ciel noir et la lune blanche. Ronde. Elle laissa échapper un autre gémissement, enroué par sa gorge sèche et roula la tête sur le côté. L'animal s'approchait doucement sur ses quatre pattes, la gueule ouverte et les dents dévoilées. Son grognement devint ronronnant tandis qu'il avançait son long museau près de son visage. La jeune femme sentit la somnolence vouloir l'emporter et le noir se faire dans sa tête. Pourtant, la peur sourde qu'elle ressentait depuis plusieurs heures ne la laissait pas s'évanouir. L'énorme loup rendu noir par la nuit la renifla du visage jusqu'à ses pieds ensanglantés, près desquels il s'attarda. La jeune femme ramena ses jambes près d'elle et voulut dans un acte désespéré repousser la truffe inquisitrice de l'animal hors norme loin d'elle. Lorsqu'elle le toucha, il grogna méchamment en plantant ses yeux brillants dans les siens. Apeurée qu'il ne la morde, elle laissa tomber ses mains sur son ventre, légère défense à sa chair tendre et fixa le loup à la dérobée. Il sembla se calmer lorsque soudain, la jeune femme entendit de nouveaux bruits. Incapable de lever la tête vers eux, elle entendit plus qu'elle ne vit des hommes s'approcher de son corps épuisé et poussiéreux. Méfiante face au loup qui grognait de nouveau, elle tourna la tête de l'autre côté, encore étourdie par sa chute et sa course paniquée, et vit quatre silhouettes encapuchonnées. Elle sentit la peur grandir dans sa poitrine alors qu'elle comprenait qu'ils ne lui voulaient pas du bien. Et surtout qu'elle allait sans aucun doute mourir sous peu.
-C'est bien elle, fit une voix grave et profonde. On peut l'emmener maintenant. Ligotez-la et méfiez-vous du loup.
La jeune femme vit un homme lever la main et, sans qu'elle ne comprenne comment, elle sentit une corde rêche s'enrouler tel un serpent autour de son corps faible. Le loup à son côté grogna davantage et s'agita. Un éclair rouge surgit du petit groupe et la jeune femme se sentit partir dans le monde des songes.
