Disclaimer : Suzanne Collins (ou membres de son entourage) si tu viens lire cette fanfiction, ne t'inquiètes pas je sais que l'univers t'appartiens.
Bonjour à vous. Je me lance dans l'univers d'Hunger Games avec cette nouvelle Fic'. Ce premier chapitre est un chapitre de présentation du mon personnage principal qui est un nouveau personnage. Bonne lecture à tous.
Merci à Lily-Rose-Bella de toujours être ma Beta. :)
Et à LJay Odair pour ses remarques concernant le lexique.
Mon nom est Lauréa, je suis du district Douze. Je suis l'une des deux gagnantes féminines de mon district aux Hunger Games. Ma vie au district Douze a été un véritable enfer. Je ne sais même pas comment je suis arrivée jusqu'à ce jour où la chance m'a enfin souri: le jour de ma Moisson. Alors qu'un tel événement est un drame chaque année pour les deux tributs de mon district, pour moi c'était le dénouement de ma vie de galère.
Quand mon nom fut tiré au sort, deux pensées m'ont traversé l'esprit. La première (la moins probable pour moi) fut que si je gagnais, j'aurai enfin une vie digne. La seconde était plus terre à terre : si je meurs, je serais enfin libre. J'eus tout mon temps pour réfléchir à cette éventualité durant le temps attribué aux adieux des tributs car personne n'est venu me voir. Je n'avais pas d'amis, ni de famille, j'étais orpheline depuis l'âge de huit ans.
Je garde un souvenir très flou de cette période, je ne sais pas comment j'ai pu survivre seule à cette époque. Je sais seulement que plus tard j'ai commencé à voler de la nourriture et autres vivres dans les habitations des familles de la ville. La tâche était délicate et je risquais des représailles mais c'était ça ou mourir de faim et je devais apprendre vite. Le vol n'était pas une chose répandue au district Douze, les habitants de la ville n'en avaient pas l'utilité. En ce qui concerne la Veine, il n'y avait rien à voler et leurs habitants n'en avaient pas le temps, de plus ils ne passaient pas inaperçus en ville. Moi en revanche, j'avais réussi à me faire oublier, je n'appartenais à aucun des deux lieux. Je n'avais tout bonnement pas de maison. Il me fallait chercher un abri différent régulièrement. Autant voler dans les maisons de la ville était devenu facile, autant y dormir était périlleux. La plus part du temps je recherchais à m'introduire dans les foyers des personnes âgées, le risque d'être découverte était moins grand. Mais je ne m'installais jamais trop longtemps car l'habitude fait commettre des erreurs. L'été, je dormais dehors, le plus souvent aux abords de la Plaque; l'hiver, dans les caves abandonnées des maisons du Village des vainqueurs, personne n'y allait jamais.
Aux fils des années l'observation, la discrétion et la rapidité sont devenues mes principales qualités. À tel point que lorsque mon nom fut tiré au sort, j'ai pu entendre les murmures d'enfants de la ville et de la Veine se demander qui était cette fille tirée au sort. Comment auraient-ils pu me connaître ? Même à l'école, j'arrivais à me faire oublier. J'ai vécu dans l'ombre jusqu'au jour de ma Moisson pour les 71ème Hunger Games.
Quand je suis arrivée dans le train qui menait au Capitole, les premières personnes avec qui je pus parler après des années de silence furent mes deux mentors : deux hommes. Le district Douze n'ayant pas de gagnante féminine, Haymitch, le plus vieux des deux mentors, devait toujours remplir ce rôle. Le second, Taylor était plus jeune, il avait une vingtaine d'années. Tous deux ne me prêtèrent attention que quelques minutes, préférant le garçon de la Veine, plus grand et plus fort que moi.
Mais leur comportement changea vite dès le premier jour d'entraînement. Après mon habituel temps d'observation, je fus capable de magner quelques armes et confectionner des pièges. Mon arme de prédilection était le couteau, arme peu lourde et maniable. Je savais qu'après quelques entraînements je ne raterais plus ma cible. Je ne prêtais attention à aucun des autres tributs, me focalisant sur les ateliers dans le but d'engranger un maximum d'informations. Dès le premier jour, j'avais déjà presque passé en revue tous les ateliers. Gagnant du temps dans les ateliers concernant la recherche d'abris, l'escalade ou le repérage en pleine nuit. Tout cela faisait partie de mon quotidien depuis huit années. Je n'avais pas observé les autres tributs mais j'avais pourtant attiré l'attention du carrière du district Quatre.
Cette information était arrivée jusqu'aux oreilles de mes mentors. J'eus donc pour ordre de la part de ces derniers de me rapprocher de lui afin de peut-être créer une alliance. Conseils que je me suis appliqué à mettre en œuvre, non sans mal, ayant perdu l'habitude des relations sociales. Toutefois, je devais avouer que le courant passait bien entre nous. Beaucoup moins avec les autres carrières. Or, le garçon du Quatre était le favori de ces jeux et donc le leader du groupe de carrières. S'il m'acceptait, personne ne dirait rien. Je dois avouer que même si les quelques jours d'entraînement m'ont permis d'assurer ma survie lors des jeux, l'élément qui me mit en lumière lors des 71èmes Hunger Games fut sûrement l'interview avec Caesar Flickerman.
Ce soir là avant l'interview, pour la première fois de ma vie je pus littéralement me regarder dans un miroir. J'avais déjà vu mon reflet mais seulement dans les vitres des maisons ou dans les flaques d'eau, jamais je n'avais eu l'occasion de m'attarder dessus. Je portais une robe noire d'un tissu soyeux très près du corps, du buste, jusqu'au bas de mes cuisses, épousant chaque forme de mon corps. Puis ensuite, elle était évasée jusqu'à mes pieds. Mes cheveux châtains aux reflets auburn étaient lâchés, légèrement ondulés et ramenés sur un seul côté à l'aide d'une broche rouge.
Caesar me complimenta longuement sur la beauté de mes yeux qui étaient d'un bleu très spécial pour mon district. En effet, ils n'étaient ni bleu clair comme ceux des habitants de la ville, ni gris comme ceux de la Veine. Il me dit qu'ils étaient d'un bleu comme les eaux profondes de l'océan. N'ayant jamais vu l'océan, je ne pus que le croire. Je me suis dit qu'avec le haut rang qu'il avait au sein du Capitole, il avait sûrement dû aller en personne dans le district Quatre. La conversation resta centrée sur mon apparence et non pas sur ma vie au district. Sûrement qu'il valait mieux ne pas parler de ma vie misérable d'orpheline mais plutôt de la magnifique robe que je portais, de ma coiffure et de mes yeux.
« Vous êtes sûre que vous venez du district Douze ? » M'avait-il dit dans un grand éclat de rire propre à lui. « Vous ressemblez à une sirène, comme celles des légendes du district Quatre. » Avait-il reprit le plus sérieusement du monde.
« Mes chers amis ! » C'était-il exclamé solennellement pour le public présent. « Je vous présente la sirène du district Douze ! ». Il s'en suivit une acclamation de la foule. Si j'étais passée totalement inaperçue aux yeux des habitants du Capitole lors de la parade, à cet instant ils n'avaient d'yeux que pour moi.
Juste avant de conclure l'interview, Caesar fit une allusion à une histoire de sirène et de marin, qui était un rappel à l'interview de Cross le garçon du Quatre. Une rumeur courrait déjà sur mon rapprochement avec ce garçon dans les couloirs du centre d'Entraînement et en en croire le regard et le sourire attendu que me lança Caesar, la rumeur s'était propagée au delà.
Il n'en fallait pas plus aux habitants du Capitole pour trouver leur nouvelle protégée.
J'entrais dans les jeux avec le cœur léger. J'avais vécu plus de chose durant cette semaine que durant toute ma vie. Même si tout était une façade dans le but de tuer des enfants, j'avais été dans mon élément durant l'entraînement. Observer et apprendre étaient un réel plaisir pour moi. Alors même si je devais mourir durant ces jeux, j'aurais vécu quelque chose de plus que si j'étais morte de faim dans le Douze. Sans les jeux, je n'aurais eu aucune perspective d'avenir, en grandissant je me serais faite attraper en train de voler et j'aurais fini ma vie en prison ou pire.
Je dois dire que je n'avais pas envisagé la manière dont ces jeux bousculeraient mon avenir.
LES 71ème HUNGER GAMES
Je faisais partie de l'alliance des carrières. Je restais collée à Cross car le reste du groupe ne m'appréciait pas et ils n'avaient pas réellement souhaité cette alliance. Je m'efforçais de me rendre utile, ne rechignant pas aux tâches ingrates que l'on me confiait dans le but de me tester. Un emploi du temps était prévu entre repos, chasse humaine, repos, nourriture, schéma d'attaque et encore repos, tout était à heure fixe. Avec Cross, nous faisions la garde la plus difficile juste après la traque des tributs puis nous nous reposions dans l'après midi et juste au début de la nuit avant la traque.
Une après midi où je dormais non loin de Cross, la fille du Quatre voulut me tuer dans mon sommeil, me trouvant sûrement trop menaçante mais Cross l'en empêcha et la tua pour montrer l'exemple aux autres. À partir de cet incident, nous dormions ou surveillions toujours par groupe de deux avec une certaine distance entre les groupes. À ce moment là du jeu, il ne restait que dix tributs. Nous continuions la traque jusqu'à qu'il ne resta plus que deux tributs n'appartenant pas à notre alliance. Cette nuit là, nous avions décidé de ne pas partir en chasse et seulement de nous reposer. Il était convenu qu'avec Cross nous aurions la troisième garde plus proche de la matinée que de la nuit, afin d'éviter que je ne m'enfuis, comme le garçon du Un le redoutait. Je ne pouvais pas lui en vouloir, à ce stade j'y avais pensé et décamper en pleine nuit sans laisser de trace était une chose assez aisée pour moi, de plus je n'avais aucun mal à me repérer dans le noir contrairement à eux.
Ma fuite s'annonçait plus compliqué désormais. Je ne pouvais plus m'enfuir durant mon tour de garde, avec le jour qui se lèverait, Cross pourrait facilement me suivre ou aisément m'abattre et je me voyais mal le tuer. Je ne pouvais pas le faire non plus durant la garde des Uns car je devais me reposer. Dès qu'ils s'apercevraient de mon absence, ils me traqueraient sans répit. Je décidais alors de repousser ma fuite vers la fin de la garde des Deux, quand la fatigue diminuera leurs sens. Nous sommes partis nous coucher avec Cross mais seulement après quelques heures de sommeil, un parachute atterrit non loin de nous. Je l'ouvris et y trouvai deux petits sacs à l'intérieur: un pour Cross et un pour moi. Le contenu des deux sacs était identique, cinq coquillages étaient dedans mais pas de jolis coquillages aux formes arrondies, non, ils étaient pointus, c'étaient des armes. Cross m'indiqua leurs noms. Il y avait quatre pieds de pélicans reconnaissables aux trois doigts pointus et une turritelle formant une longue pointe torsadée. Ce présent venait d'un habitant du Capitole ayant beaucoup de subtilité. Comme le premier tour de garde allait bientôt prendre fin et que nous étions réveillés, nous prîmes le relais des Uns. Ils partirent dormir à l'endroit où nous étions quelques minutes plus tôt. Les Deux, eux, continueraient à dormir puisque personne ne les réveillerait. Et nous nous éloignâmes afin de commencer la ronde.
— Si tu veux t'enfuir c'est le moment, je ne te tuerais pas et pour tout te dire, je préfère que ce soit celui du Cinq ou du Sept qui te tue. Je ne souhaite pas voir ta mort. Même si je suis sûr que tu n'auras pas de mal à les tuer.
Il devait lui en falloir du courage pour oser dire qu'il ne tuerait pas, alors qu'il était le favori de ces jeux. Cela pouvait être une stratégie mais je suis certaines que non, il m'a toujours voulu à ses côtés, c'était mon seul allié.
Je n'ai pas eu le temps de lui répondre. Un bruit est venu mettre tous mes sens en alerte. C'était comme un bourdonnement ou un sifflement continu, ça se déplaçait au sol et ça venait à l'opposé de nous, vers le campement, là où les carrières dormaient. Nous nous sommes éloignés d'eux mais je percevais encore les silhouettes des carrières du Deux mais pas celles du Un, ils étaient trop loin. Le bruit se rapprochait de plus en plus et il se modifiait en approchant, un bruit d'entre-choc se rajoutait. Cross prépara son épée en se rapprochant du campement, lorsque les hurlements de la fille du Un nous parvînmes avant les deux coups de canon annonçant leur mort. Le bruit ne faiblit pas pour autant, pire encore, il accélérait. Je retins Cross par le bras pour l'empêcher d'y aller, les deux carrières restés au camp s'étaient levés d'un seul homme aux coups de canon.
— Courrez ! Hurlai-je à leur intention.
J'aurais dû me douter qu'un conseil de ma part ne pourrait les convaincre. Ils prirent leurs armes et se péparèrent à l'attaque.
— Ça ne sert à rien de se battre contre cette chose. C'est sûrement des mutations génétiques. Dis-je alors à l'attention de Cross.
Il hocha la tête me prit la main et nous partîmes à la course. Quelques instants plus tard, deux autres coups de canon brisèrent le bourdonnement incessant.
— Il faut grimper dans les arbres ! Nous n'avons pas le choix ça se déplace bien trop vite ! me cria Cross.
— En espérant que ça ne se déplace qu'au sol. Rajoutai-je seulement, déjà à la recherche d'un arbre solide.
Je grimpais le plus haut et le plus vite possible dès que j'en eus trouvé un. Cross, lui eut plus de mal, il n'avait pas l'habitude de grimper aux arbres. Il devait compter sur la force de ces bras pour se hisser car les prises de ses pieds n'étaient pas stables. Il évita la chute à plusieurs reprises et s'installa sur une branche au niveau au-dessous de la mienne mais décalée un peu plus à droite de telle sorte que je pus voir son visage une fois qu'il fut assis. Nous étions en sécurité dans l'arbre car le bruit que ces bestioles avaient fait à l'approche des tributs n'était plus présent. De notre perchoir nous avions pu les voir, c'était des sortes de gros insectes de la taille d'une chèvre, munis de quatre pinces. Ils ont suivi une ligne droite jusqu'à un trou dans le sol, puis une fois la dernière mutation génétique dedans, le trou se referma.
Tellement de questions se bousculèrent dans ma tête. Une chose était certaine : cette attaque avait été provoquée par les juges. Mais pourquoi tuer les carrières ? Ils ont toujours été des privilégiés dans les jeux. Voulaient-ils éliminer tous les tribus pour qu'il ne reste que Cross et moi ? Était-ce le message que contenait le parachute ? Nous armer tous les deux de la même façon pour qu'on s'entre-tue ? « Le marin et la sirène du district Douze se battant à coup de coquillage » Je pouvais déjà entendre d'ici les gens du Capitole jubiler dans leur accent ridicule. C'est peut-être même la phrase que Cross m'a adressé juste avant l'attaque des insectes qui a orienté les juges vers cette fin. C'était une fin chargée en émotion qui s'offrait à eux. Ces pensées me dégoûtaient, j'en avais la nausée.
Je détournais mon regard perdu dans le vide vers Cross qui était déjà en train de me fixer d'une mine triste. Je ne saurais pas dire s'il pensait à la même chose que moi et s'il entrevoyait ce « spectaculaire » final mais lorsqu'il prit la parole j'entendis le désarroi dans sa voix :
— Nous devrions redescendre.
Puis il entreprit sa descente, branche après branche et soudain il s'arrêta net. Il resta une bonne minute immobile, la tête baissée. Je fus surprise, je voulus lui demander s'il avait un problème lorsqu'il releva la tête dans ma direction. Il fixa son regard dans le mien, je vis une larme couler sur sa joue et enfin il acquiesça un léger sourire. Puis tout s'enchaîna très vite je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il se passait lorsqu'un coup de canon retenti.
Mes yeux s'embuèrent de larme, à croire que mon inconscient réagissait plus vite que moi, me brouillant la vue sur le corps sans vie de Cross au pied de l'arbre. Je m'agrippais au troc voulant comprendre ce qui venait de ce passer. Cross était en train de me sourire puis la seconde suivante il était étendu sur le sol, mort. J'étais sûre que sa chute n'était pas due à un autre tribut, sinon moi aussi je serais morte ou du moins attaquée. Il a dû louper une branche en descendant, puis il n'a pas pu se rattraper et il s'est écrasé sur le sol. Mes idées étaient plus claires au fil de ma réflexion. Je pouvais revoir la scène défiler sous mes yeux. Il n'a pas essayé de se rattraper, il n'a pas crié. Non, rien de cela, il est resté impassible, le regard fixé au mien jusque dans la mort. Sa chute était intentionnelle. « Je ne souhaite pas voir ta mort » m'avait-il dit un peu plus tôt. Je comprenais pourquoi, moi non plus je n'aurais pas voulu voir sa mort. Je m'étais trompée lorsque je l'ai regardé juste après l'attaque. Lui aussi savait que le final se jouerait entre lui et moi. Il venait de m'offrir la victoire « Je suis sûr que tu n'auras pas de mal à les tuer ». Les mots de Cross résonnaient dans mon esprit. Quand il m'avait dit cela, j'avais furtivement imaginé m'enfuir à la recherche des deux autres tributs et les abattre avec mes tout nouveaux coquillages. Les coquillages… je me revoyais alors ouvrir le parachute avec l'aide de Cross, suivi de son explication sur ces armes venant de son district. Maintenant que j'y repensais, un bruit bizarre était en fond dans ce souvenir, comme le bourdonnement des insectes mais en plus faible. Je n'y avais pas vraiment prêté l'oreille, préférant le récit de Cross mais il était bien présent, peut-être même avant l'arrivée du parachute. Les juges avaient lancé les insectes dans leur course folle avant notre réveil. Si nous n'avions pas bougé, c'est nous qu'ils auraient broyés en premier au lieu du garçon et de la fille du Un. Bien sûr, ce n'était pas le début du grand final mais juste la fin du marin et de la sirène du Douze. Le sponsor qui a envoyé ce parachute doit passer un sale quart d'heure en ce moment. La motivation des juges n'était pas difficile à trouver : le district Douze avait déjà deux vainqueurs, si un district comme le mien pouvait fournir tant de bons tributs alors qu'il ne possède aucun moyen, c'était une menace pour le Capitole. S'ils avaient peur, tant mieux car j'étais bien décidée à repartir de cette arène vivante et en temps que première femme du district Douze à avoir remporté les Hunger Games.
Je descendis enfin de mon arbre près du corps de Cross, le garçon du Quatre, la seule personne avec qui j'ai établi un lien depuis la mort de mes parents. J'échangeai les sacs de coquillages, le contenu était le même mais nos noms étaient brodés sur le tissu. Il emporterait un peu de moi et je garderais un peu de lui.
Je partis en toute hâte à la recherche des derniers tributs, après une heure de marche j'entendis le canon. Même si ça annonçait la lutte finale pour moi, j'étais soulagée car j'aurais droit à cette lutte. Le Capitole ne pouvait plus me supprimer maintenant. Je me retrouvai vite face à face avec le garçon du Sept, même si j'avais mes couteaux sur moi, je ne les utiliserais pas. Je devais me battre seulement avec les coquillages, pour Cross et pour le sponsor qui m'a sauvé la vie, sûrement au péril de la sienne.
Je fouillais frénétiquement dans le petit sac de Cross, pour attraper un coquillage. Une fois que ce fut fait, je le saisie fermement, essayant de réfléchir le plus vite possible, ne pensant pas au tribut qui s'élançait vers moi. Je visais puis lançais le premier pied de Pélican puis rapidement le second, tous deux touchèrent leurs cibles. Le premier au poignet pour le désarmer et le second au genou pour l'empêcher de se pencher vers son arme.
Voulant en finir au plus vite, je saisie un nouveau coquillage, mais lorsque je le lançais, ce dernier passa à côté du garçon sans le toucher. Il ne lui en fallait pas plus pour reprendre confiance en lui et malgré la douleur, l'adrénaline qui devait courir dans ses veines lui permit de s'élancer vers moi, à une rapidité folle. Je reculai affolé par la situation qui ne semblait plus être à mon avantage, avec la seule solution qui semblait rester : le corps à corps. J'avais pourtant toujours le dernier pied de pélican dans la main, mais cette dernière commençait à tremblait et mon dernier tir fut encore plus imprécis que le précédent. Je pris alors le dernier coquillage dans mes mains et n'ayant plus le temps de le lancer, je tint la turritelle bien fermement dans ma main, cette dernière sur mon torse, pointe du coquillage vers mon adversaire. Il ne s'aperçut de rien car je cachais presque la totalité du coquillage dans ma main. Ce ne fut juste qu'au moment de l'impact que j'empoignais fermement la base. Je n'aurais sûrement jamais eu la force pour enfoncer ce coquillage au beau milieu de la cage thoracique de ce garçon mais par la violence du choc et le poids de son corps sur la pointe, celle-ci s'était logée dans son cœur. Le dernier coup de canon retentit en même temps que le dernier battement de cœur du garçon, que je pus sentir grâce au coquillage toujours fermement tenu dans ma main.
Ce fut de cette façon que je devins la 71ème gagnante des Hunger Games.
Alors comment trouvez-vous Lauréa et son histoire ? N'hésitez pas à me faire part de vos remarques, protestations, attentes, questions ... dans une rewiews, votre avis m'intéresse. Je prendrais le temps de vous répondre. Merci de votre lecture et à bientôt j'espère :)
