Je veux ton spark
OOC : Coucou à tous ! En attendant de publier le premier chapitre de Then The Sun rises, j'ai décidé d'écrire un petit recueil de scènes coupées de mes différentes histoires. Cette idée m'a été inspirée par VendettaPrimus. Je ne peux prévoir le rythme de parution, toutefois. En espérant que vous apprécierez ce premier OS, qui sera un petit clin d'œil au spinoff que je prévois. L'idée de cet OS vient d'un RP.
Sur ce, bonne lecture !
L'energon dégoulinant suivait ses traces.
Il courrait.
Il criait.
Il suppliait.
Il appelait à l'aide. Au milieu de la forêt. Personne ne lui répondit. A ses cris, seul le silence lui répondit.
Ces sons…une telle musique à ses audios…
Il ne cessa jamais. Il accéléra son rythme. Bientôt, il essaya de se transformer en son mode véhicule. Mais malheureusement pour lui, cela fut impossible. Après l'avoir immobilisé avec sa toile, elle lui avait tenu le châssis avant de lui arracher le T-Cog d'un geste sec, d'une seule pince. Elle l'avait brandi en l'air juste sous son visage, l'energon coulant à flots, lui rappelant avec sadisme l'habilité qu'il avait perdu en quelques secondes. A part trouver un médic dans les parages, il serait diminué pour une période indéterminée.
Cela fut un miracle qu'il se soit dégagé de sa toile et qu'il ait eu encore la force de courir, de lutter.
Un miracle ?
Non. Elle ne croyait pas à la chance. Plutôt qu'elle l'avait laissé s'échapper. Après tout, la chasse était beaucoup plus jouissive que la récompense. Quoiqu'un trophée de cet individu ne serait pas de trop dans sa collection.
Elle le suivit, traversant d'arbre en arbre. Une lueur prédatrice dans ses optiques, elle ne détacha jamais son regard perçant de sa proie.
Il courrait.
Il criait.
Il appelait à l'aide.
Pourtant, c'était inutile…Mais elle était d'humeur joueuse aujourd'hui. Quand elle ne l'était pas, elle se contentait d'immobiliser sa victime et de lui ouvrir le ventre pour en ressortir ses câbles, ses fils tandis qu'elle appréciait les cris d'horreur et de douleur qui en émanaient de sa bouche.
Elle adorait faire souffrir. Elle adorait infliger une douleur atroce, tellement insupportable qu'on finissait toujours par la supplier de l'achever.
C'était ce qu'elle souhaitait, après tout. Une mort lente et douloureuse.
Ce sentiment tellement excitant…pourquoi tant de gens le craignaient-ils ?
Bah. Il ne s'agissait que de faibles, de toute façon.
Tout comme la cible actuelle…
Airachnide sauta sur un autre tronc, se rapprochant de plus en plus de sa proie.
Le bot continuait de courir en poussant des hurlements stridents.
Il était entêté, elle devait le reconnaître…
Mais tellement futile…
Croyait-il que s'il sortait de la forêt, il lui échapperait ?
Apparemment, il s'agissait bel et bien de son objectif…
L'araignée projeta une nouvelle toile pour l'arrêter.
Il l'évita difficilement, en plongeant sur le côté.
Il se releva. Il se remit à courir.
« Pitié ! »
Tiens…les supplications commençaient.
La partie qu'Airachnide préférait. Airachnide s'arrêta durant quelques instants, laissant sa cible s'éloigner.
La fatigue se ressentait. Mais l'espoir…l'espoir sur son visage…
Oh oui. Elle adorait cet espoir qu'elle lisait sur le visage de ses victimes. Comme s'ils pensaient réellement qu'elle allait faire preuve de clémence…qu'elle les laisserait en vie…
Elle adorait cet espoir…
Elle envoya une nouvelle toile.
Cette fois-ci, elle ne le rata pas.
Le bot vacilla et s'écrasa contre un mur, piégé dans la matière visqueuse.
Airachnide descendit enfin.
Cet espoir qu'elle adorait briser.
Maintenant, fini de jouer…il était temps de torturer. Il était temps pour elle de s'adonner à son hobby favori.
« Non ! »
Airachnide esquissa un sourire macabre.
Le T-Cog toujours en main, elle continua de marcher dans sa direction, appréciant son visage se déformer sous le coup de la terreur et de l'horreur.
Exquis…
Oh oui…elle allait s'amuser.
« Au secours ! »
Puis, l'ombre apparut.
Les cris et les supplications de sa proie continuèrent…
Puis, l'instant d'après, un bruit sourd y mit définitivement un terme.
L'araignée se figea.
Le choc apparut sur son visage. Perplexe, elle fixa la scène sans un mot, trop stupéfaite pour dire quoi que ce soit.
L'ombre se décala légèrement. Une ombre grande et massive.
Puis, elle vit sa victime.
Le bot ne bougeait plus. La dernière expression qu'il émit fut une expression terrifiée. Le corps pendit au bout de la toile, tandis que l'energon émanait des câbles de sa gorge tranchée.
Elle releva le regard vers l'ombre.
Un bot grand, le vert étant sa couleur dominante. Mais son visage était peint de blanc et de noir, lui rappelant vaguement une tête de mort. Des optiques rouges, des profondes lames sur ses épaules, comme des piques. Un crochet à la place de la main droite.
Une aura particulière autour de lui. Probablement la même qui émanait d'Airachnide, voire peut-être plus, au grand désarroi de cette dernière.
L'inconnu n'afficha aucune expression. Il contempla froidement sa victime, avant d'ouvrir son châssis pour en sortir quelque chose.
Des outils. Des instruments.
S'agissait-il d'un medic ?
Il ne lui accorda aucune attention. Airachnide serra les poings. Non seulement il lui avait volé sa proie, à elle ? Mais en plus, il osait l'ignorer ?
L'araignée poussa un sifflement furieux. Enfin, le bot se tourna vers elle. Malgré son absence d'expression, il lui accorda néanmoins un sourire hautain.
« Merci pour ce cadeau précieux que tu m'offres, lui déclara-t-il.
- Cette proie était à moi !
- Dommage. Elle m'appartient, maintenant.
- Tu m'as empêché de la torturer !
Le bot haussa les épaules, faisant un pas vers sa victime.
- D'habitude, je les dissèque vivants. J'adore entendre leurs cris de douleur. Cela me motive à continuer la chasse. Mais malheureusement…le temps était limité avant que tu ne l'achèves. J'ai préféré abréger ses souffrances pour avoir une chance de l'avoir.
- Tu es un chasseur de prime ? gronda Airachnide.
- N'es-tu pas une mercenaire chasseuse de trésor ? lui répliqua l'étranger. Pourquoi poursuivais-tu ce bot ?
- Pour m'amuser, tiens ! On s'ennuie tellement, sur cette infâme planète.
- Hmm. Effectivement.
Le bot commença à utiliser son scalpel pour tracer les contours du casque du bot. Comme s'il avait l'intention de le lui extraire.
Elle devait avouer…elle appréciait la façon dont il parlait.
Ils adoraient infliger la souffrance. Et il disséquait ses victimes. Curieuse et intéressante façon.
- Puisque tu m'as ôté ma proie, siffla l'araignée, un sourire macabre apparaissant sur son visage, je crains que nous n'ayons un problème.
- Hm. Lequel ?
Même si à son ton, il l'avait déjà deviné.
Airachnide leva ses pattes, ses pinces se pointant sur lui, tandis qu'elle s'avançait dangereusement.
- Je n'ai plus de jouet.
- Quel dommage !
- Dommage pour toi…puisque tu m'as volé mon divertissement, tu vas prendre sa place.
Le bot ricana.
Il interrompit ce qu'il faisait et se redressa, lui faisant face, une lueur meurtrière de défi brillant dans ses optiques.
- Tu ignores donc qui je suis ?
- Suis-je sensé te connaître ? susurra Airachnide, un ton mielleux.
En effet, elle n'oublierait pas un bot de cette carrure.
Lockdown leva le bras.
- Mon nom est Lockdown. Le chasseur de primes le plus célèbre de toute la galaxie. Elève de Yoketron à l'apprentissage des ninjas.
- Vraiment ?
Un bon curriculum Vitae.
Hélas…ce n'était pas assez pour elle. Pas assez pour qu'elle l'épargne et le laisse en vie.
- 100, 000 Primes au total, ajouta-t-il, toujours ce ton hautain agaçant dans sa voix.
Airachnide se mit en position défensive.
- Impressionnant. Mais…il en faut plus que cela pour m'émouvoir.
- Tu es plutôt difficile.
Une tronçonneuse apparut soudainement au bout de son bras gauche.
Airachnide eut un léger mouvement de recul, mais son sourire ne disparaissait pas.
- Si tu aimes autant la douleur, je suppose qu'on peut s'amuser un peu.
- Tu adoreras sûrement devenir ma 100, 001ème prime.
- Chasseur de prime ou pas…je n'ai pas peur de toi.
- Tu devrais, pourtant. Crois-moi que tu devrais.
- J'aime les défis.
- Ça devrait te plaire, alors, fit Lockdown, lui offrant une courte révérence moqueuse.
Airachnide grogna. Pourtant, elle ne cacha pas son excitation.
Elle devait l'admettre. Il était plutôt beau à regarder.
Et sa voix…
Peut-être que cette journée ne serait pas totalement perdue, au final.
Les deux adversaires prirent leur élan.
Et l'instant d'après, les deux se jetèrent l'un sur l'autre, aussi rapidement que des tirs de lasers.
Il était là.
Seul, en plein milieu de la forêt.
Lockdown, assis sur une souche d'arbre. Avec un mouchoir, il s'essuyait les mains couvertes d'energon.
Manifestement, l'energon provenait de la victime qu'il avait disséqué, quelques jours plus tôt. Faisait-il comme elle ? Se peignait-il de l'energon de ses proies pour l'afficher fièrement devant tous ceux qui souhaitaient s'en prendre à lui ?
Belle façon de procéder, effectivement.
En tout cas, il ne semblait pas l'avoir remarqué.
Tant mieux. Airachnide demeura cachée, attendant le bon moment.
Et alors que Lockdown se relevait pour partir, Airachnide bondit sur lui, sortant du sol grâce au trou qu'elle forma vivement pour atteindre la surface.
Lockdown ne s'y attendait pas. Grâce à la force des bras de l'araignée, il se retrouva projeté en arrière. Il parvint à atterrir sur ses pieds contre le mur avant de s'élancer à nouveau sur elle, sa tronçonneuse en avant.
« Je vois que tu as gardé tes blessures de guerre, approuva-t-il alors qu'il la visait avec son bras gauche, la tronçonneuse s'activant dans un bruit strident.
Airachnide l'esquiva en sautant en l'air, avant de le frapper en plein visage.
- J'adore la douleur !
- Quel masochisme.
- Tu ne l'es pas, peut-être ?
- Je suis plutôt celui qui inflige la douleur, lui rétorqua poliment Lockdown, lui envoyant son crochet dans le visage, visant les optiques.
- On va avoir un problème, alors, susurra Airachnide en plongeant en arrière, avant de lui balancer une toile.
- Je pense qu'il y a un problème, à chacune de nos rencontres.
Airachnide grinça et chargea à nouveau, tête en avant.
« J'en viens à penser… » fit Lockdown tandis qu'il reprenait doucement son souffle, gardant son pied sur le châssis d'Airachnide pour l'empêcher de se relever tandis que sa tronçonneuse était prête à s'abattre sur elle.
- Quoi ? grogna Airachnide, encore sonnée par le combat.
- Que si je te garde en vie, c'est uniquement parce que tu m'amuses.
- Tu penses que j'ai envie de te garder en vie ? lui répliqua Airachnide, presque flattée par un tel compliment.
Et, usant de ses dernières forces, elle utilisa l'une de ses pattes pour transpercer la cheville du chasseur de primes. Lockdown n'émit qu'un faible glapissement, comme s'il ne s'agissait que d'une piqûre de moustique. Airachnide en profita pour lui balayer les jambes brusquement. Lockdown se laissa tomber au sol tandis que les positions s'inversèrent. L'araignée se retrouva maintenant sur lui, les pattes prêtes à lui percer le crâne.
Oh oui…cela serait probablement son plus beau trophée dans sa collection.
Lockdown se contenta de lui sourire, ne se sentant pas du tout menacé par son adversaire.
- Tu penses que je plaisante ? grimaça Airachnide, le tenant par le cou.
- Tu m'aurais déjà tué depuis longtemps si tu étais compétente.
- J'ai bien envie de commencer par ta bouche. Je ne pense pas qu'elle te serait très utile, de toute façon.
Même si elle admettait qu'il avait une belle voix…
Cela serait dommage.
Lockdown haussa les épaules.
- J'ai subi l'entraînement de Yoketron. On a appris à encaisser la douleur. Tu ne m'entendras jamais crier, si c'est ce que tu espères.
- J'ignore qui est ce Yoketron et je m'en fiche.
- Tu as tort. Yoketron était un grand Maître. Dommage que je l'ai tué.
- Oh ? Tu as tué ton propre mentor ? C'est digne d'un Decepticon, ça, sifflota Airachnide.
- Je n'avais pas de raison pour le faire, après tout.
- Hm.
Airachnide gardait ses bras en l'air, même si elle était plutôt curieuse d'entendre le reste de son parcours.
Quoique…elle pouvait toujours se renseigner par le biais des réseaux sociaux.
Lockdown…S'il était aussi célèbre, elle n'aurait aucun mal à dénicher son nom sur les réseaux.
- Et toi ? l'interrogea Lockdown calmement mais froidement. Qu'as-tu de plus impressionnant à m'offrir ?
- J'ai tué tellement de bots. Je ne me souviens plus de leurs noms.
- Quel manque de délicatesse de ta part.
- Mais…j'ai tué un Autobot nommé Tailgate. Sous les optiques de sa partenaire.
- Je vois, je vois. Un Autobot ? Tu fais des préférences, maintenant ?
- Eh bien…non. Mais disons que les Autobots me sont plus agaçants que les Decepticons.
- Je suis chasseur de prime avant d'être Decepticon, de toute façon.
Et brusquement, Airachnide s'écrasa sur le sol. Une douleur atroce lui broya le cou. Elle toucha ses câbles.
Il lui avait envoyé un coup d'épaule, et l'avait frappée avec l'une de ses piques.
Airachnide se mit à trembler.
Puis, un rire incontrôlable la prit. Lockdown se releva et s'avança vers elle.
- Qu'en dis-tu ?
- J'adore…
- Tu as envie de plus ?
- Laisse-moi jouer.
Elle le transperça brusquement dans le bas-ventre.
Lockdown recula légèrement, une expression approbatrice sur son visage.
- …C'est mieux que tout à l'heure.
- Tu n'as encore rien vu.
« Donc, tu habites ici ? »
Airachnide haussa les epaules. Lockdown inspecta la grotte dans laquelle elle s'était abritée et dans laquelle elle gardait ses trésors, l'air vaguement intéressé.
- Oui. Mais je t'en prie. Installe-toi. Fais comme chez toi, le railla Airachnide.
- On aurait dû se rendre à mon vaisseau. C'est beaucoup plus convivial.
- Vraiment ?
- Oui. On aurait pu prendre du plaisir dans ma salle de torture.
- Tu as une salle de torture ? Moi je n'ai pas vraiment besoin.
- Je comprends. Tu es davantage un boucher, ricana Lockdown en apercevant un bout de bras d'une pièce détachée qu'elle avait envoyé dans sa tombe quelques semaines plus tôt.
Elle le foudroya du regard. Elle ne le prenait pas comme un compliment.
- Moi, j'ai suivi une formation. Au moins…je sais quelles sont les parties vitales de mes victimes.
- Je n'ai pas besoin de le savoir. Tant qu'ils souffrent et clamsent.
- Tu as tort. Au moins, je suis susceptible de savoir quelles parties sont les plus vulnérables et les plus délicates pour les torturer plus aisément.
- Hm.
Elle devait admettre. Il marquait un point.
Lockdown s'arrêta et se tourna vers elle.
Encore son attitude arrogante.
- Peut-être aimerais-tu que je te montre ma façon de faire ?
- Pas besoin, grogna Airachnide.
- Un échange de bons procédés. Tu me fais visiter la Terre et je te montre une autre façon d'infliger la souffrance.
- Pourquoi devrais-je te faire visiter la Terre ?
- Les Autobots sont très attachés à ces petites créatures insignifiantes. Les humains. J'ai toujours pensé qu'Optimus Prime était la honte de Cybertron.
- Megatron n'est pas mieux. Toujours à crier, à exécuter. Quoique Starscream est insupportable aussi.
- Hm. Tu as travaillé pour Megatron ?
- Pas toi ? demanda Airachnide.
- Il a fait appel à mes services une fois.
Airachnide poussa un soupir, avant d'envoyer un coup de pied à une pièce qui traînait sur son chemin. Elle l'envoya se briser contre le mur.
- N'essayerais-tu pas de m'impressionner ?
- Je ne compte impressionner personne.
- Le dernier bot qui avait eu des vues sur moi a fini démembré. Il essayait également de me tuer.
- Je vois. Peut-être te tuerais-je dans ton sommeil, non ?
- Si je ne te tue pas avant.
Ils s'échangèrent un sourire entendu.
Ils entendirent des appels au loin.
Une présence…
Un Cybertronien ? Cela en avait tout l'air. Alors qu'ils se rapprochaient de l'entrée de la grotte pour observer dans la pénombre, ils remarquèrent trois bots se faufiler dans la forêt, appelant le nom d'un autre à répétition. Ils comprirent rapidement la raison de leur venue.
- Ma victime avait des petits camarades ? ricana Lockdown.
- Ma victime, tu veux dire.
- Ils doivent le chercher. On peut leur indiquer où ils se trouvent.
- Je vois ce que tu veux dire.
Airachnide sentit une vibration de plaisir à l'intérieur de son corps. Comme avant chaque bonne chasse.
Et s'ils étaient plusieurs, le plaisir serait double.
Mais elle devrait partager…elle grimaça à cette pensée.
Quoique…si cela lui permettait de voir la manière dont il torturait…elle pourrait probablement s'inspirer.
Elle examina chacune de leurs proies tour à tour.
- Je prends la fembot, déclara Airachnide. Prends celui que tu veux mais celle-là est à moi.
- Je vois tes préférences.
- Sans façon.
- Moi qu'importe. Le gros fera l'affaire. Mais qu'en est-il du troisième restant ?
- …Hm. C'est mon territoire.
- Et ce sont mes outils.
Airachnide leva les optiques.
- On le partage ? proposa Lockdown.
- Sans façon.
- Alors, on n'aura qu'à régler cela à nouveau. Après, puisqu'ils risquent de nous échapper.
- Hm. Bon point.
Les deux chasseurs se mirent en place.
Puis, une fois que le groupe fut suffisamment éloigné, ils sortirent de leur cachette pour les prendre en chasse.
Oui…
Cela avait été le bon temps.
Airachnide était dans sa chambre.
Elle regardait quelque chose qu'elle tenait dans le creux de ses mains.
Ils avaient traqué le groupe.
Elle avait éviscéré la fembot d'une manière tellement brutale mais assez longue pour entendre ses cris tandis que Lockdown avait lentement pris son temps à extraire et enlever chaque partie de sa propre proie, et Airachnide l'avait observé procéder tandis que la vie quittait les optiques de sa victime.
Quant au dernier…
Airachnide ne se souvenait plus de qui avait gagné le combat entre elle et Lockdown pour obtenir la troisième proie.
Mais au bout du compte, ils avaient décidé de la partager en deux moitiés.
Airachnide sourit à cette pensée.
Oui.
Le bon temps…puisqu'après cela, Lockdown et elle ne s'étaient plus quittés.
Une euphorie qui avait duré, malgré tout. Quand avait-ce été la dernière fois qu'Airachnide avait profité d'une aussi longue relation ? Sans se lasser de son partenaire ? Sans se lasser d'un compagnon ?
Elle ne saurait dire…Lockdown avait une belle voix, une apparence pas trop mal et il partageait son goût à la torture.
Mais elle avait fini par emménager dans son vaisseau.
Et ils étaient restés ensemble. Ils ne s'étaient jamais ennuyés, à traquer les malheureux bots qui s'aventuraient trop près de leur territoire.
Airachnide n'aurait jamais pensé trouver son compagnon sur Terre.
Elle fixa la photo.
Lockdown et elle, prenant la pause devant un corps décapité et démembré.
Ils souriaient.
Ils étaient heureux.
Airachnide releva le regard.
Et Lockdown était parti.
Il avait disparu du jour au lendemain…tué par un Autobot.
Lockdown tué par un Autobot…lui qui avait paru si inatteignable, si indomptable…si indestructible…Un Autobot lui avait pris la vie et avait mis un terme à leur relation.
Airachnide grimaça à cette pensée.
Elle était furieuse.
Déçue, également. Lockdown aurait dû être plus fort que cela.
Lorsqu'elle le reverrait, elle lui demanderait des comptes.
Elle reposa la photo.
Cela ne saurait tarder.
Un jour ou l'autre, ils seraient réunis.
Ils seraient réunis en deux moitiés…et le bon temps redeviendrait.
En attendant…elle continuerait son chemin.
Seule, peut-être.
Mais la mort de Lockdown n'allait pas lui priver du plaisir de tuer.
Oh que non.
Surtout si cela lui permettait de tuer un Autobot.
Depuis le Allspark, elle savait que Lockdown souriait.
