Bon, avant toutes choses:

Je n'ai aucuns droits sur Fma, la série et le manga appartiennent à Arakawa sensei et à square Enix et si le je prétendais un psychopathe ganté de blanc en uniforme bleu claquerait des doigts et me ferait rôtir sur place… Read and review !

Cette fic sera composée de plusieurs oneshots se déroulant pour la plupart entre la fin de l'anime et le film... donc quelques spoilers en vue... updates très très aléatoires (et bien sûr un titre et des résumés nazes lol on ne se refait pas...). Read and review !

Rating: K+ pour le moment... peut changer plus tard


Ca faisait un petit bout de temps que je voulais poster ce oneshot en français (je l'avais rédigé au départ en anglais(Reminisce) ).Il traite des liens entre Hohenheim et Edward, un aspect de FMA que j'aime particulièrement car pas tellement définit.

Des souvenirs…

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« Londres, Lundi 13 Février.

J'ai vécu longtemps, bien plus longtemps qu'un homme normal puisse espérer vivre. J'ai vu tellement de chose, amassé tellement de connaissance. J'ai eu la chance de tenir la plus fabuleuse des sources de pouvoir entre mes mains, mais je n'ai jamais su être père.

Pathétique.

Je ne sais rien de l'enfance de mes fils, j'étais absent en ce temps là. J'ai déserté. Malgré tout je me souviens de leurs premières années, de la douceur de leurs petites joues sous mes baisers, de leurs petites mais jouant avec ma barbe, tirant ma queue de cheval, essayant d'en défaire l'élastique. Je me souviens aussi de leurs rires, de leur mère leur chantant des berceuses et des comptines, Alphonse dans ses bras, Edward sur mes genoux.

J'ai gâché ces temps heureux en passant des heures entières enfermé dans mon bureau, travaillant sur ce qui m'avait permis de rester au sein des vivants tant d'années, sans me rendre compte que cette paisible vie de famille allait rapidement prendre fin. De temps en temps, mes stylos disparaissaient, mes notes étaient recouvertes de mystérieux hiéroglyphes enfantins. Ensuite, j'entendais des rires étouffés provenant de la petite forme cachée derrière l'imposante carrure d'une vielle armure que je conservais en souvenir de mon passé. Je délaissais, alors, quelque temps mes recherches pour attraper le petit démon aux mèches dorées qui s'amusait à me déranger dans mon travail. Je n'ai jamais eu vraiment le courage de le réprimander, la simple vue de son minois boudeur et de ses grands yeux de bronze suffisant à me convaincre de jouer avec lui.

Il me reprochait de passer trop de temps derrière mon bureau et de ne faire attention ni à ses exploits ni à ceux de son jeune frère. J'ai manqué les premiers pas de Al, ses premières égratignures et bleus, blessures de guerres dues à une course poursuite avec Edward.

Un jour mon passé m'a rattrapé, je devais partir au plus vite. En passant le pas de la porte, j'ai jeté un dernier regards en arrière, j'ai vu Trisha, un sourire inquiet au lèvres, sachant que je partais pour longtemps. Alphonse me faisait des signes de la main, me demandant quand je reviendrais, c'est alors que j'aperçus Edward, silencieux, l'air triste me regardant, déçu.

Les années ont passé et je me suis enfin décidé à rentrer n'ayant aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis ma « fuite ».Bien des choses avaient changé pendant mon absence. J'ai perdu famille et foyer, ma tendre épouse était décédée depuis plusieurs années et les enfants étaient partis, laissant derrière eux les cendres de la maison de leur enfance.

Je suis resté longtemps immobile devant cette pierre blanche dressée aux milieux de tant d'autres, incapable de faire quoi que ce soit, pas même de pleurer. Nous sommes tous faits pour mourir, j'ai vu la mort s'abattre tant de fois autour de moi que je n'arrive plus à exprimer cette tristesse que l'on a lorsque l'on perd un être cher, je n'arrive même plus à la comprendre. Je me dégoûte moi-même, en y repensant, toutes ces années vécues m'auraient-elle fait perdre mon humanité ? Devant cette tombe blanche je me suis sentit si vide et impuissant, peut être avais-je enfin envie de savoir ce qu'étais cette échéance dont je n'ai fait que reculer la date grâce à la pierre philosophale…Rejoindre Trisha…

J'ai revus mes fils, l'âme d'Alphonse dans sa prison de métal et Edward, le corps mutilé.

Je savais qu'ils ne me feraient pas bon accueil après tant d'année d'absence, mais j'ai eu du mal à faire face à la colère d'Edward et à la triste innocence d'Alphonse, l'amour du cadet aussi difficile à supporter que la haine de l'aîné. Je suis un pécheur, était-ce ma pénitence que de voir mes enfants déchirés par mes propres erreurs.

Maintenant Edward et moi vivons dans ce monde étrange de l'autre côté de la porte. Ed a perdu, pour la seconde fois son bras et sa jambe et a du subir de nouveau la pose d'un automail. J'étais heureux quand il m'a demandé de lui construire de nouveaux membres mécaniques, quand pour la première fois depuis bien longtemps il m'a accordé sa confiance. Cela peut paraître étrange mais j'ai du apprendre à m'occuper de mon propre fils, à oublier mes vielles habitudes. Il a beaucoup souffert, hurlé dans son sommeil, passant des semaines entières,entre deux opérations, allongé sur son lit , incapable de bouger, incapable de parler, comme une poupée de chiffon.

Les opération pour la pose des automails sont très lourdes, il avait besoin de beaucoup de sommeil, il m'a donc été plus facile de le contempler, son visage encore juvénile, ses joues pales, ses lèvres livides, ses yeux clos et cernés, bordés de longs cils noirs. Je n'aimais pas vraiment l'étudier ainsi, pendant qu'il était inconscient, mais c'était pour moi le seul vrai moyen de pouvoir me rapprocher de lui sans me faire rejeter. J'avais la possibilité de passer ma main dans ses mèches dorées, d'embrasser ses joues froides, de rafraîchir son front fiévreux, d'agir enfin en père. Quand il fut enfin rétabli son mauvais caractère avait empiré. Ses nouveaux membres de métal ,encore trop lourds et douloureux pour être supporté par son corps tout juste cicatrisé, refusaient de se mouvoir, sa mobilité s'était donc considérablement réduite. Il tournait en rond, enfermé dans sa chambre, me couvrant de reproche et d'injures lorsque j'avais le malheur de pousser sa porte. Et pourtant… Je me souviens très clairement de ce jour où j'ai entendu un lourd hurlement provenant de sa chambre. Je me suis rué pour voir ce qui s'était passé, priant pour qu'il n'ait pas chuté de son lit de nouveau, ni réussi à se blesser en forçant sur ses automails inertes. C'est là que je l'ai vu, assis sur son lit, souriant, l'air détendu, pour la première fois depuis bien longtemps.

-Ils fonctionnent, père ! Ils fonctionnent ! J'ai…J'ai réussi à bouger mes doigts.

Père. Cela faisait bien longtemps qu l'on ne m'avait pas appelé ainsi. Je me suis assis sur son lit, attendant sa réaction. Pas de cris ni de protestations, il s'est presque jeté à mon cou, en riant et en me serrant contre lui. Il s'est arrêté brutalement et m'a regardé droit dans les yeux :

-« Ne t'y habitue pas trop. »

Puis il s'est de nouveau blotti contre moi, souriant.

Rééducation… Je crois que çà nous a permis de tisser de nouveaux liens, de repartir sur de nouvelles fondations, plus solides. J'aimais passer mon bras autour de sa taille pour le soutenir quand il réapprenait lentement à marcher. Enfin il acceptait ma présence à ses côtés, enfin il m'appelait père ou papa au lieu de « le vieux » et autre expressions triviales.

Nos relations sont toujours difficiles mais…»

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Hoenheim posa soudainement son stylo et referma son journal quand il entendit des bruits de pas peu discrets dans l'escalier.

-« Je crève de faim ! »

Edward se tenait à l'encadrement de la porte, l'air visiblement contrarié.

-« Tu as mis le couvert ? »

-« Non. »

Hohenheim poussa un profond soupir et quitta la pièce en levant les yeux au ciel.

-« Le dîner sera prêt vers 8h, d'accord ? »

-« C'est tard. »

Personne ne répondit quand il appela Edward pour passer à table. Quand il poussa la poutre de son bureau, Hohenheim aperçut son fils profondément endormi dans un fauteuil, c'est ensuite qu'il remarqua le désordre qui régnait sur sa table de travail.

-« Sale gosse », murmura-t-il, mettant de l'ordre dans ses papiers.

Il eut unsursaut de surprise et d'effroi, son journal était ouvert.

-« Il est même allé jusqu'à lire mes notes personnelles…Jeune homme, je vais vous apprendre la politesse… »pensa-t-il , irrité.

Il s'apprêtait à refermer le carnet et à le ranger quand il remarqua qu'Edward avait souligné le dernier paragraphe .Il lut quelques mots, simples, ajoutés au crayon de papier à la suite des siens par une main maladroite puis il se retourna pour observé la petite forme endormie, le sourire aux lèvres.

« Nos relations sont toujours difficiles mais… grâce à toi je peux de nouveau me tenir sur mes deux jambes et marcher

Merci »

Au bas de la page, il y avait trois petits mots inscrits, qu'Edward avait essayé d'effacer par timidité ou fierté, mais qui étaient restés gravés dans le papier sous la pression de la mine.

Je t'aime.


Zi end (pour le moment)


Toute les reviews, sont les bienvenues (sort des bonbons et des cookies).