Différences
Rating : M
Pairing : Francis/Arthur/Alfred — Ludwig/Feliciano — Gilbert/Elizaveta/Roderich — Antonio/Lovino. Il risqué d'y avoir aussi du Ivan/Alfred si jamais je peux caser le moindrement… mh, et puis j'ai mes petites idées pour que le FrUK soit préférable sans rendre Al un pôv' con xD Je sais, y a deux triangles, mais euh, je peux pas faire sans, j' vous dit ! Et les deux seront très différents.
Warning : Des sorcières, des amours interdits, des lemons… bref, le tralala habituel ! La fin sera plus que sûrement assez mauvaise xD...
Disclaimer : J'aimerais avoir les droits, mais bon, Himapapa prête même pas…
Note : Je… dois avouer que j'ai eut l'idée en repensant à un doujin de lishalicious xD Enfin, après, je repensais à l'histoire d'un pauvre gosse anglais né horriblement malformé vers le 17ième siècle à force que sa mère se fasse battre par son mari ivrogne… La même émission avait aussi parlé des sorcières de Salem xD Et aussi la maison de Mary Winchester, et des trucs tous aussi bizarre les uns que les autres… Mais bon, bref.
Je compte ajouter à cette fic BEAUCOUP de fantastique… du vieux, comme du neuf. Neuf, je veux dire des trucs comme Slenderman, un phénomène internet, et du vieux, des démons ou autre bêtes de l'imaginaire xD Ouais, tant qu'à mettre des sorcières, autant s'amuser avec un peu tout ^^~ Arthur sera un expert, comme toujours, et Alfred sera toujours aussi paumé, et puis Francis en connaîtra plus qu'il ne le laissera paraître… je veux essayer de placer du mystère en tout ça, et particulièrement sur Francis...
Le titre du prologue vient d'un album de From Autumn To Ashes, un groupe de métal anglophone plutôt hardcore ( After Dinner Payback est juste… *.* )
Certains pourraient penser que White Hollow serait une référence à Bleach, mais… je suis pas totalement barge de Bleach xD Oui, je lis, mais bon, les arcs sont d'une longueur, mais sérieux D: White Hollow vient de Sleepy Hollow, qui vient d'un film tourné y a un bail, je crois. Enfin bon, rien de tout cela n'a vraiment de rapport, en fait. Belwood est une référence à Sherwood, une forêt britannique connue pour être le repaire de Robin des Bois. Baker Street est également le nom d'une rue dans Sherlock Holmes xD Nouvelle Région : Nouveau-Monde, Nouvelle-Angleterre, New Hampshire, Nouvelle-France, Nouvelle-Espagne et autres xD
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« Malheur à qui, au milieu de sa jeunesse,
s'abandonne à un amour sans espoir. »
— Alfred de Musset
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Différences
Par Pervy Otaku
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Prologue : Too bad, you're beautiful.
Il y avait déjà un moment que le soleil déclinait doucement à l'horizon, apportant dans son sillage un voile orangé et rosé sur le ciel, teintant les nombreux nuages d'Octobre d'un gris palot, l'aquarelle naturelle se reflétant avec une certaine décoloration aveuglante dans les épais carreaux de fenêtre du magasin général. Le temps se rafraichissait un peu plus sans le Soleil, et la plupart des gens — qui étaient surtout des mères de famille à l'air bourru à force de s'occuper de flopées mugissantes et baveuses d'enfant de tous âges — se pressaient en fourrant les mains dans les poches de leurs vestons et en remontant le col de celui-ci.
Après un moment, il ne restait plus qu'un jeune homme blond, assez bien habillé, portant une longue veste et un court foulard avec quelques rubans échiffes, la tête baissée dans ce que lui offraient celui-ci et le col de son vêtement. Ses sourcils étaient épais, et bouffant, ce qui gâchait la beauté harmonieuse de son visage, elle-même déjà atténuée par une expression impatiente et bourrue, sa lèvre du bas étant avancée dans une moue peu avenante. Il avait les bras rudement croisés, bien serrés sur son milieu et grommelait d'inintelligibles paroles, regardant les nombreuses petites rues se jouxtant à l'allée principale du minuscule village perdu dans la Nouvelle Région et ses nombreux mystères.
Le froid s'infiltrait dans sa veste et le faisait frissonner. Il jura longuement, gronda à nouveau tout bas alors que son souffle se cristallisait en petite buée blanche, « Bon sang, Alfred, qu'est-ce que tu peux bien ficher ? » Ses joues rougies indiquaient qu'il attendait depuis bientôt une ou deux heures dans le froid, et quelques restants craquelés de coulis sur sa manche prouvait que le froid tapait dur sur le nez. Il soupira encore longuement, s'avançant pour s'asseoir sur les marches du petit perron, soupirant encore d'un air bourru en fourrant les mains entre les boutons de son manteau, histoire de se réchauffer avec ce qu'il pouvait — sa chaleur corporelle, pour l'instant.
L'esprit du jeune homme se porta vaguement sur Alfred après avoir pensé qu'il faisait froid, et comment celui-ci restait obstinément confortable quelque soit la température, s'il restait au village — un pied sorti de sa zone de température confortable et il se plaignait sans cesse, sans s'arrêter avant de pouvoir retourner à l'intérieur ou à où il ferait plus chaud et où il pourrait avoir un peu de chocolat chaud. C'était entichant, quoiqu'énervant lorsqu'il le faisait. Il fourra le nez dans son foulard pour cacher une petit rougeur. Alfred avait le don d'être ce qu'il était, et ça… c'était quelque chose qu'il adorait, mais ne pouvait ni expliquer ni comprendre et surtout pas avouer à qui que ce soit.
« Oh, bien le bonjour, je cherche le village de White Hollow… serait-ce près d'ici ? » Entendant un noble ton altier bordé d'un accent étranger, grave et mielleux qui avait quelque chose dont il ne pouvait mettre le doigt dessus — il semblait avoir autre chose derrière sa voix, mais quoi ? —, il leva la tête pour voir un homme bien habillé d'un long manteau bleu pastel à l'intérieur redoublé d'un feutre à l'air luxueux, attaché devant, mais laissant paraître un col ébouriffant, qui donnait un air noble en cachant son cou. Un pantalon de lin blanc et des bottes d'un cuir un peu magané — par son voyage, peut-être —, mais laissant toujours montrer qu'il semblait avoir plus d'argent qu'il n'y paraissait dans les poches fermées de la redingote plutôt luxueuse de l'homme. Il souriait d'un air doucement malicieux, le détaillant avec des yeux bleus profonds et pétillants, cachant dans leurs profondeurs des choses imprévues ou encore inconnues à ce monde, et un visage d'une beauté masculine aux traits non moins fins, avec de hautes pommettes soulignant ses yeux, le tout encadré par de longues mèches blondes légèrement bouclées.
Il le regardait sans rien dire, simplement fixement, un peu impressionné par son apparence, tandis qu'il cessait tout mouvement et ne sentait plus le froid, tout cela dû à la surprise de cette singulière rencontre pour un si petit village. Un homme de si noble allure à White Hollow ? Cela ne se peut, pensa-t-il en fronçant les sourcils, faisant une moue curieuse. Il n'y avait jamais de personnes plus riches que quelques entrepreneurs voulant exploiter les alentours miniers, ici — et très peu de nouveaux venus, surtout lorsque l'hiver approchait. Et certainement jamais qui ressemblassent à cet homme qui continuait de le regarder de ce sourire qui l'agaça légèrement.
« Auriez-vous perdu votre longue quelque part, Arthur ? Suis-je bien à White Hollow ? » Il y avait du rire suintant derrière chacun de ses mots, comme s'il se moquait de lui. Il ouvrit la bouche, puis la referma en le regardant d'un air ébahi, gardant la bouche ouverte jusqu'à ce que le noble se penchât devant lui pour prendre doucement son menton dans l'une de ses mains gantée de blanc et lui joindre les mâchoires avec un sourire montrant un peu de mesquinerie. « Gardez la bouche fermée, très cher. Qui sait quels germes s'y installeront ? » Pour appuyer ses mots, il se pencha ensuite pour placer ses propres lèvres sur les siennes, qui lui semblèrent d'une incroyable douceur, jusqu'à ce qu'il le repoussât violement — tout cela était indécent ! —, ce qui ne provoqua qu'un rire chez l'autre, « Pour un petit rouge-gorge comme vous, j'aurais cru que vous seriez moins prompt à me repousser, Arthur Kirkland. »
Désarçonné par tout ce que l'autre était, et se relevant en trombe, pour aussitôt tomber sur le sol de boue dur et froid par le temps, Arthur — c'était bien son nom, et il ignorait comment il le savait, par Dieu ! — sentait ses jambes être molasses et d'aucune utilité face à un homme comme celui-là, « C-comment vous savez mon nom ? » Il avait parlé durement, à moitié crié en espérant voir Alfred arriver au coin de la rue — bon sang, que foutait-il donc ? —, mais l'allée principale du village resta déserte alors que l'homme lui tendait la main, en riant doucement.
Le britannique hésita un moment avant de la prendre, puis céda et empoigna la main plus grande et plus chaude que la sienne, appréciant un petit instant d'avoir quelque chose pour se réchauffer la main dans ce froid qu'il exécrait tant, tandis que la voix rieuse lui répondait après cette légère pause, « Il fait froid, vous de préféreriez pas venir vous réchauffer chez moi ? » Après tout, il ne répondait pas à sa question. Embêté, Arthur allait répondre quand il ajouta, « Je viens d'emménager, et… » Il le regarda un instant, et il jura un instant qu'il préparait un coup, mais la piteuse expression que l'autre prit le fit taire, « … je me sens horriblement seul. Vous pourriez vous réchauffer, et moi avoir de la compagnie; nous y gagnons tous les deux. »
Le britannique aux yeux verts n'allaient certainement pas lui dire non après qu'il ait dit qu'il se sentait seul, et puis il faisait si froid alors qu'il attendait Alfred depuis deux heures — il avait mieux à faire, non ? —, et le froid aiderait sûrement les débuts d'engelures qu'il sentait à ses oreilles et ses orteils. Arthur hocha donc la tête en s'efforçant d'avoir l'air bourru, « B-bon, d'accord… mais présentez-vous donc d'abord, c'est pas très convenable d'inviter les gens sans se présenter tout d'abord. »
Un grand sourire illumina le visage de l'autre, tandis qu'il approcha son visage de son oreille, appuyant gracieusement une main sur l'autre côté de son visage en caressant légèrement sa joue engourdie par le froid, le tissu du gant le faisant fermer les yeux sous la sensation un peu inhabituelle, le souffle tiède du noble passant sur son oreille gelée alors qu'il murmura voix malicieuse, « Je m'appelle Francis Bonnefoy, et c'est un plaisir de vous rencontrer, Arthur ! »
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La maison se situait sur un pic rocheux, tout près du début de là où les embranchements de la grande forêt de Bellwood commençaient, s'étendant sur une surface plus grande que quiconque ne pouvait imaginer, et personne n'irait s'aventurer trop loin, sachant ce qui pouvait rôder dans les recoins sombres entre les racines et les bosquets. Arthur avait d'abord cru qu'il habiterait le village, mais Francis résidait plutôt en périphérie dans un manoir qui avait autrefois appartenu à un seigneur qui avait finit par s'en aller après le décès prématuré de sa femme et de ses enfants, suite à une épidémie de tuberculose. Il semblait naturel qu'un autre noble finît par s'y installer, pensa Arthur, alors qu'il montait, en essayant de cacher son souffle qui devenait plus court, le chemin tapé menant au manoir.
Il semblait bien entretenu malgré une vingtaine d'années sans avoir eut personne en son sein, ce qui l'étonna moyennement. Les nombreuses fenêtres étaient certes poussiéreuses, mais sans fêlures, fissures ou craquelures nulle part. La peinture des murs extérieurs semblaient n'avoir besoin que d'une couche superficielle pour cacher le temps qui l'avait fait jaunir de son blanc immaculé originel, et le toit avait simplement quelques nids d'oiseaux dans ses alcôves. Mis à part les jardins qui foisonnaient — ce qui était visible même en automne —, elle semblait seulement négligée depuis quelques années, mais bien loin de vingt.
Francis se retourna vers lui avec une courbette trop théâtrale à son goût, une peu comme l'aurait eût fait un majordome devant son lord, pliant l'échine en montrant sa nuque découverte par ses mèches blondes glissant doucement sur les côtés alors qu'il annonça pompeusement, « Pardonnez l'allure, très cher. Je viens tout juste d'arriver, et j'ai à peine eut le temps d'aménager convenablement la cuisine et le living room ! » Il se releva ensuite avec un sourire toujours autant malicieux avant d'ouvrir la porte, la grande galerie couverte de pots à fleur remplis de plantes desséchées ou de terre tout aussi sèche. La porte s'ouvrit d'une poussée avec une grande plainte, ses gonds n'appréciant visiblement pas qu'on s'introduisît en cet endroit.
L'intérieur sembla chaleureux à Arthur — bien plus que la petite maisonnette froide et humide qu'il avait un jour partagée avec ses frères et sa sœur. Les couleurs étaient chaudes et agencées pour donner un air plus grand, et plus convivial, comme on pouvait s'attendre d'un seigneur qui avait quitté l'endroit en étant trop bouleversé par la mort de sa famille pour y rester — William avait parlé de quelques jours pour qu'il rassemblât quelques vêtements et s'excusât pour retourner à la grande ville chez de la famille. Le hall d'entrée était une pièce immense, comportant des escaliers menant aux étages supérieurs, montant en spirales vers les chambres ou les salles d'études et sûrement des bibliothèques — la pensée de livres accessibles sans payer un prix exorbitant fit presque frémir Arthur, qui savait qu'il pouvait devenir un rat de bibliothèque à la moindre occasion qui s'offrait à lui. Le britannique se retourna vers son hôte souriait paresseusement en le regardant. Le regard l'énerva légèrement : il lui fit alors une petite grimace.
Roulant les yeux en gardant un air amusé, Francis se contenta de se dévêtir en accrochant son manteau à un crochet et laissant ses gants sur un meuble à l'air vieilli, avant de se retourner vers lui pour le dévêtir prestement, Arthur le regardant avec un air un peu contrit et surtout horriblement gêné de voir les mains qui comportaient quelques vieilles coupures — d'où pouvait-elles bien venir ? — s'affairer à lui enlever ses vêtements — il se disait sans vraiment y croire que c'était une manière de noble —, connaissant visiblement leur affaire. Les yeux bleus de l'autre croisèrent les siens un instant, avec une malice indicible les animant, alors qu'il commença à lui déboutonner sa chemise.
Arthur se sentit à nouveau complètement désarçonné par le comportement bizarre et pas décent de l'autre, et avec une exclamation hargneuse, il repoussa le noble durement, ce qui le fit seulement reculer d'à peu près cinq pas, ne le faisant pas perdre l'aisance avec laquelle il se mouvait visiblement naturellement, gardant un sourire amusé alors que l'autre lui cria, « B-bon sang, mais vous voulez quoi, à la fin ? Vous m'embrassez, et maintenant, ça… C'est indécent, ça ne se fait pas avant le mariage, et de plus… on est deux hommes ! » Il appuya sans trop se rendre compte sur les derniers mots, le visage de plus en plus rouge jusqu'à ses oreilles alors qu'il reculait vers la porte en serrant les mains.
Avec un genre de soupir attendri, le noble revint près de lui pour reboutonner sa chemise, le tirant ensuite sans tenter rien d'autre de pervers, lui envoyant simplement des regards joueurs, enjôleurs, et malicieux alors qu'Arthur se contentait de lui risquer des regards furieux en gardant une main serrée sur le col de son vêtement, et guettant sans cesse les mains baladeuses de l'autre en ne lui faisant désormais pas du tout confiance. Le jeune homme craignait d'une certaine manière que Francis ne lui fît quelque chose d'incorrect — Arthur avait été plutôt rudement malmené par son grand-frère William dans ses délires psychotiques, et une certaine crainte lui restait face aux autres depuis son enfance. Toutefois, il semblait avoir eut jusqu'à maintenant toutes les chances de le faire : le trajet avait été solitaire et ils n'avait croisés personne, pas âme ne s'approchait du manoir et des bois de Bellwood, et la maison était complètement vide à part eux… alors, à moins qu'il ne fît durer son plaisir et jouât avec lui Arthur doutait qu'il tentât quelque chose — du moins, il espérait fortement.
Le living room était tout aussi spacieux, avec un âtre qui brûlait encore de maigres braises au fond, entouré de plusieurs canapés et fauteuils à l'air confortables. Un piano à queue trônait dans un coin, entouré de décorations. La pièce était plongée dans la pénombre, et les murs nus de cadres et portant simplement des reproductions de peintures plutôt réussies étaient difficiles à détaillés, autrement du papier peint qui semblaient décoller à certains endroits. Arthur fut donc tiré vers le demi-cercle de meubles autour du feu, et en profita pour se détacher de la main de Francis pour se laisser tomber dans un petit fauteuil, l'autre préférant un long canapé rondelet sur lequel il s'étendit en se prélassant paresseusement, « Ah, on est bien, au chaud, ne trouvez-vous pas ? » demanda-t-il en posant son regard sur lui.
« Euh… oui, c'est sûr… » Inconfortable de se trouver dans la même maison qu'un inconnu sans aucun sujet de conversation, il gigota dans sa chaise en regardant le feu qui se mourrait. Il soupira légèrement en pensant d'un coup qu'il aurait mieux fait de décliner l'invitation — et si Alfred était finalement arrivé quelques minutes après qu'ils fussent partis ? —, et de se contenter de rester assis sur le perron du magasin. Une moue remplaça un instant l'expression joueuse et malicieuse de Francis qui se releva, semblant remarquer son trouble.
« Bien, je vais faire du thé. » Sur ces mots, il s'éclipsa en le laissant seul, l'observant toujours alors qu'il marchait vers l'autre côté du hall pour se rendre aux cuisines, supposa Arthur, qui regarda encore le feu qui allait bientôt s'éteindre. Il regarda de plusieurs côtés, s'assurant que personne ne le voyait avant de se lever à son tour pour aller s'agenouiller près du feu, jaugeant la chaleur en plaçant une main directement au-dessus des flammes qui ne lui atteignaient même pas la paume s'il la baissait un peu.
Vérifiant encore qu'il était seul, Arthur regarda également dehors, voyant cette fois seulement le ciel noir encre de la saison. Un petit sourire illumina son visage alors qu'il plaçait son autre main juste au-dessus du feu et se concentrait en fermant les yeux, sentant la cuisante chaleur des braises sur ses doigts étendus et écartés, avant de murmurer des mots bourdonnants qui n'avaient aucun sens pour le commun des mortels, les flammes grandissant alors qu'il relevait les mains plus haut, au gré du mouvement. Bientôt, un feu de bonne taille crépitait en répandant une chaleur agréable partout dans le living room.
Avec un sourire, le jeune homme se releva en s'épongeant le front : pratiquer la magie était souvent éreintant, même si c'était le plus souvent gratifiant. Oui, il était utile de pouvoir se servir de ce genre de pouvoir dans la vie de tous les jours, mais être simplement sorcier composait un danger de premier ordre dans un monde comme celui-là — les gens dits normaux se contentaient de leur infliger un procès publique injuste, pour ensuite les brûler sur un bucher pour amuser la galerie de paysans en mal de sensations fortes. Arthur n'avait jamais pus dire à personne qu'il savait pratiquer ce genre d'art. Il n'avait jamais pu confier à quiconque que d'horribles de cauchemars le hantaient alors qu'il pensait à des flammes lui léchant le corps et le tuant dans des souffrances plus qu'affreuses.
Tout cela le rendait si seul… Avoir un tel secret lui pensant le cœur et le faisant couler légèrement le faisait se sentir seul au monde, comme s'il était entouré de gens et pouvait les toucher, leur parler et interagir avec eux, mais qu'une barrière invisible les séparaient à jamais, sans possibilité de la faire tomber — comme s'ils seraient toujours un étranger, mais dans sa ville natale. C'était un peu pour cela qu'il avait accepté devenir ici avec Francis, parce qu'il ne voulait pas être seul et il n'avait pas envie de laisser l'autre homme seul. Arthur ferma les yeux en grondant légèrement, en pensant qu'un jour, cette sensibilité gentille allait lui apporter des problèmes s'il ne faisait pas le moindrement attention...
Francis revint avec un petit plateau d'argenterie et des tasses et une théière de porcelaine d'une qualité plus que visible et déposa tout cela sur une table basse au centre du demi-cercle de fauteuil, versant lentement une tasse avant de la tendre à son invité, « Faites attention, il est bien chaud. » Arthur se contenta de rouler des yeux, préférant son thé bouillant que juste chaud — bien chaud ne serait donc pas un problème. Le noble souriait toujours alors qu'il se rassit, l'observant sans cesser alors qu'il ajouta, sans prendre de thé pour sa part, « J'ai aussi… du champagne. Si cela vous dit, c'est une bonne marque venant de ma région natale, vous pourriez certainement m'aider à vider quelques bouteilles, non ? »
L'offre le tenta horriblement. Après une gorgée de thé — il était juste à point —, il se mordit la lèvre en se demandant s'il était une bonne idée de boire de l'alcool avec Francis, qui était, au plus, la moitié d'une connaissance, s'il ne voulait pas dire un inconnu. Il ne lui avait rien dit de lui, et il n'en avait fait qu'autant. Arthur observa sa réflexion dans son thé, barbotant les lèvres dans celui-ci alors qu'une moue qu'il prenait lorsqu'il pensait se dessinait sur son visage — un léger gloussement échappa à Francis, ce qui l'embâta de nouveau.
« Je dis pas non… juste, ne tentez rien si je bois trop. » Le jeune homme lui lança un regard bien noir pour appuyer ses dires, n'ayant pas du tout oublié le baiser volé ou la tentative de le dévêtir de plus tôt. Un léger rire fut sa seule réponse, et il baissa les yeux en grognant, plutôt gêné pour quelques raisons, finissant lentement la tasse de thé avant de se prendre une autre, fermant les yeux en appréciant la qualité et la finesse du breuvage dont il n'avait pas les moyens de se payer et en ne pouvait même pas aller à la ville voisine.
Francis se contenta de lui sourire longuement avant d'ajouter d'une voix plus ou moins énigmatique, « Je ne tenterai rien qui vous sera inconfortable. » Le visage appuyé sur la main, avachi sur le côté dans une position simplement nonchalante et confortable. Arthur avait toujours cru que les nobles étaient du genre coincés, avares et hautains, répugnant à toucher la simple populace dont il faisait partie. C'était avec une certaine surprise qu'il devait avouer que Francis était loin du contraire en étant complètement différent, pourtant. C'était un homme dramatique, affectueux dans une manière grandement exaspérante et qui se gardait pour l'instant de le regarder de haut, malgré ses moqueries toutes aussi embêtantes soient-elles. Arthur fronça les sourcils en se disant que cela n'avait pas vraiment d'importance : il ne le reverrait sûrement pas, et n'aurait vent que de domestiques venant chercher ce dont le noble avait besoin en ville.
En quelque part, cela l'embêtait un peu, puisqu'il apportait une certaine fraîcheur, une nouveauté à la vie monotone de White Hollow qu'il connaissait depuis qu'il était tout petit. Quelque chose de différent dans sa routine que d'attendre Alfred qui ne viendrait pas trois fois sur quatre à leur lieu de rendez-vous, ou retourner à la maison avec Willy qui était avachi dans un fauteuil à moitié éventré et à peu près rapiécé, une bouteille de whisky pas cher à la main, le regard vague et assombri par la fumé de cigarette se reflétant sur son visage, et passer furtivement à côté de lui pour se rendre à l'étage, espérant ne pas le sortir de sa léthargie alcoolisée — parce que sinon, il devenait un véritable monstre envers lui. Et puis il ouvrait un livre et commençait à lire, mémorisant chaque sort et magie du grimoire que sa mère lui avait laissé.
Et puis, si ça pouvait lui éviter de se sentir trop seul un temps parmi des gens ne voulant que la mort de ceux comme lui, il pouvait très bien se lier avec un noble galipotant, au moins un peu. Arthur termina sa nouvelle tasse de thé avant de la déposer sur le plat lui servant de sous-verre, levant les yeux vers Francis avec un air qui mélangeait une certaine détermination, mais un peu de méfiance, « C'est bon, allez chercher votre champagne. » Un grand sourire se dessina sur le visage de Francis, qui semblait plus que ravi de partager son vin onéreux avec lui, se redressant en s'excusant pour quelques minutes vers la cave à vin. Le jeune homme grogna légèrement en le regardant s'éloigner, toujours aussi embêté et agacé par ce regard le désarçonnant et mettant ainsi à nu, presque à son insu.
Il se détendit dans le fauteuil, agrippant les bras de la chaise entre ses mains, soupirant ensuite longuement, fermant les yeux en regardant le plafond ouvragé de la pièce, faiblement éclairé par le feu qui ronflait tranquillement. Arthur se demanda s'il s'était subitement embarqué pour quelque chose en acceptant une invitation anodine, puisqu'on ne pouvait jamais savoir ce qui arriverait dans la seconde d'après — et Arthur savait qu'il ne fallait pas beaucoup de seconde ou de millisecondes pour changer totalement la donne d'une situation. Peut-être que Francis allait l'aider à se sortir de ce qu'il vivait avec son frère ? Alfred était trop jeune pour comprendre, et ne ferait qu'empirer les choses, et il avait déjà ses propres problèmes de son côté. Arthur se mordit la lèvre en se trouvant un peu stupide, comme une jeune vierge trouvant son prince charmant, un peu : il venait de le rencontrer, le voyait déjà sur un étincelant cheval blanc. Pourtant, autant que cela fasse mal à son orgueil, il devait avouer que si l'homme pouvait l'aider, il ne le refuserait certainement pas…
Francis revint donc avec une bouteille de vin bullant, deux coupes longues dans une main, les remplissant avec une expertise de barman avant de s'approcher de lui, laissant la bouteille sur la table, le relevant rudement pour joindre leurs bras au coude en lui écrasant sa coupe dans la main, son sourire empreint de malice ne quittant plus du tout son visage, ses yeux pétillants alors qu'il scandait bien fort, « À votre santé, mon cher Arthur ! » Puis, il baissa la tête vers l'arrière pour caler cul-sec toute la coupe, son invité le suivant plus timidement, ne quittant pas les yeux le visage joyeux et lumineux de Francis alors qu'il sentait le champagne descendre son gosier, l'alcool l'enivrant subitement par son goût exquis.
— That's it for today ! —
Et voilà, le prologue est terminé. ^^ J'espère que cela vous aura plu, et que vous serez là au prochain x) Je dois avouer que je trouve Arthur un peu trop calme et pas assez vif de réaction :/ Enfin bon, j'essaierais d'arranger ça dans les chapitres prochains éè'' Et je trouve que Francis est horriblement joueur, là xD Enfin, c'est pas comme si ça lui allait très mal de faire le dramatique — c'est surtout parce que je le rp comme ça.
Hongrie : Donc, je vais être avec Prusse et Autriche ? En même temps ? * l'air de trouver ça moyennement énervant *
Pervy Otaku : Ouais ! * grand sourire chiant à la Ed de FMA * Mais tu finiras avec Prusse~ * rire maléfique en faisant se bécoter deux figurines *
Prusse : Kesese… * l'air assez content de tout ça *
Autriche : Mh… mais, pourquoi finirait-elle avec lui ? * moue embêtée *
Pervy Otaku, en gugussant encore avec ses figurines : B-bah… * l'air de la fangirl totalement amoureuse, se dandine en gloussant * Ça paraît pas que ton ex-femme était en amour fou avec lui, il y a un temps ? * lâche les figurines et plaque les mains sur les joues à la Renge de Host Club *
Les trois : Uh… ils devraient la retourner à l'asile..
Pervy Otaku, totalement outrée, va frapper Prusse sur le crâne : Bande d'ingrats ! Vous allez vivre une triangle amoureux du genre trop choupi ! Et Roderich sera pas l' méchant. * croise les bras en grondant * C'est Prusse qui va taper l'incruste, mais il est zentil aussi. * regarde les autres qui semblent douter et se met à faire un monologue immense sur l'évident amour qui fait le Prungary *
Zack de Crisis Core — Final Fantasy VII — arrive avec une pancarte et un grand sourire, lisant ce qu'il y a dessus : Reviewez, et n'ajoutez pas seulement au favoris ! * regarde Pervy qui est toujours dans sa grande tirade * Comme elle le dirait si elle défendrait pas ses… intérêts, « VOIR UNE REVIEW FAIT MONTER LE PLAISIR À DEUX CENT FOIS PLUS QU'UNE SIMPLE NOTIFICATION D'AJOUT AUX FAVORIS, ET C'EST ÉGALEMENT UNE MARQUE DE RESPECT ET UNE POSSIBILITÉ DE S'AMÉLIORER POUR QUE LE TEXTE PLAISE D'AUTANT PLUS AU LECTEUR ! » * finit de lire ce qu'il y a derrière la pancarte et sourit * Bon, soyez cool, et restez-le, guys !
À un prochain chapitre !
