Bonne lecture ~ Merci d'avoir osé lire un couple si inhabituel (je n'ai jamais lu de fiction avec ce couple d'ailleurs XD).
Chapitre 1 : 1ère trace d'existence
Une sueur froide longe l'arrière du crâne de Kurenaï. Elle sent une minuscule pression située un peu plus bas que ses hanches, derrière elle. La dite pression semble provenir d'un objet pointu. Un couteau?
La pression s'accentue.
Oui. Définitivement un couteau.
— Désolé, je me suis perdue, ne me faîtes pas de mal, s'il vous plaît, tente-t-elle d'amadouer son agresseur.
— J'aurais pu te croire si tu n'avais pas mis autant de temps à répondre à ma question, princesse, reprend la voix masculine d'un air moqueur. Maintenant, dois-je me répéter ou préfères-tu un trou dans un de tes jolis ovaires?
— Je... J'ai des enfants à nourrir!, s'exclame-t-elle en tentant le tout pour le tout.
— Va pour la partie plus physique alors, s'enjoue l'homme inconnu en lui attrapant le bras sans aucune autre forme de procès.
Elle croit vraiment que c'est sa fin. Elle et sa curiosité mal placée, se maudit-elle en fermant fort ses yeux. Mais ça avait été plus fort qu'elle. Elle devait savoir qui il était.
Elle l'avait vu sortir du bâtiment d'économie, il y'a 2 jours. Il était si grand et tellement... massif, musclé sous la couche de vêtements qu'il portait, avait-elle deviné. Elle s'était mordue les lèvres en frémillant d'impatience. Puis elle s'était mise à le suivre... juste comme ça. Instinctivement, aurait-elle dit sans plus se soucier de ses véritables motivations.
Surtout pour ne plus se soucier de ses véritables motivations.
Sachant qu'elle devait sûrement ressembler à une folle -ou pire à un stalker!, elle avait anéanti toutes ses incertitudes et ses questionnements afin de se concentrer sur l'essentiel: suivre l'homme aux 3/4 du visage cagoulé.
Il était ensuite entré dans le fameux café Rinnegan et il avait rejoint un groupe assez étrange à son avis. Des amis peut-être, pas un gang mystérieux, s'était-elle dit pour se rassurer.
Elle avait donc préféré s'éloigner en attendant qu'il finisse. Effectivement, il finit. 2h après.
Il s'était alors dirigé dans son bâtiment, et il était entré dans une des salles dont elle avait pris soin de mémoriser le numéro. Qu'est-ce que retenir une série de chiffres pour une étudiante en médecine?, s'était-elle félicitée, fière comme un paon. Elle avait ensuite inspecté l'emploi du temps de l'utilisation de la salle, et elle avait découvert que le prochain cours pour cette classe d'étudiants devait se dérouler dans la soirée, de 17h à 19h, dans 2 jours exactement.
Exultant d'excitation, elle avait alors couru vers son propre bâtiment, mais n'avait cessé de rêver de ses pupilles vertes. Elle allait le revoir!, avait-elle pensé avec une satisfaction évidente.
Son sourire rêveur lui avait d'ailleurs valu un rappel à l'ordre immédiat de la part de son enseignante d'anatomie, Tsunade Senjuu. Un rappel à l'ordre plus musclé que ce qui était légalement permis, certes, mais Kurenaï était sa favorite depuis la 2ème année donc elle l'avait supporté.
Kurenaï avait une raison pour se comporter aussi bizarrement tout à coup. Hors le fait qu'elle soit une étudiante de médecine*, bien entendu.
Plus sérieusement, s'il n'était pas aussi mystérieux, elle ne se serait sans doute pas intéressée à lui en le voyant marcher tranquillement sur la route qui séparait les deux bâtiments de leurs départements.
Il portait une cagoule, bon Dieu. Quel genre d'individu se ballade cagoulé?
Elle connaissait Kakashi Hatake, bien sûr. Il fut même son professeur d'éthique en deuxième année, puis de microbiologie l'année suivante. Mais lui, il portait un masque chirurgicale. Et elle ne s'en étonnait pas vu la matière qu'il enseignait. Il en savait sûrement un paquet sur la contraction des microbes et il s'en protégeait comme il le pouvait. Kakashi Hatake n'était pas à blâmer. On pouvait même rajouter l'utilisation d'un gel antibactérien et même des gants pour faire bonne mesure.
Mais pas une cagoule.
Elle avait patienté deux jours, et à la sortie du cours elle avait tenté de le suivre pour voir où il habitait.
Ou pour pouvoir lui parler quand les rues seraient plus vides.
Ou pour pouvoir lui sauter dessus pour lui arracher son masque.
Ou pour pouvoir lui sauter dessus tout court.
Elle ne s'était pas encore décidé...
Cependant, elle n'avait pas prévu de perdre sa cible ni de mourir poignardée dans les ovaires. Décidément pas.
— Hidan, l'alerte une voix calme, un peu en retrait à leur gauche.
Son agresseur, le Fou, Hidan, cesse tout mouvement et se tourne légèrement vers le nouvel arrivant. Nouvel arrivant... Ou ce dernier était-il juste silencieux depuis le début de l'altercation?
— Ouais, quoi?, s'irrite le dénommé Hidan. Je suis un peu occupé là, face de poupée, donc si tu permets-
Il ne finit sa phrase qu'il se retrouve projeté au sol par un coup de poing qui, selon le bruit qui retentit, doit faire très mal, selon la jeune femme. Cette dernière tente de profiter de la distraction occasionnée pour courir, mais c'était sans compter la résistance surprenante d'Hidan qui l'attrape par une cheville et la fait tomber à plat ventre devant elle.
— Où comptais-tu aller, bébé? Je n'en ai pas encore fini avec toi, ricane-t-il avec un sourire morbide en se hissant sur elle, le couteau bien en évidence dans sa main libre. Jashin-sama sera tellement content...
C'est à ce moment précis qu'elle hurle, ou du moins tente d'hurler car le deuxième homme, qui s'est silencieusement rapproché, pose sa main sur sa bouche en un clin d'œil.
— Je vais répéter sa question, dit-il d'une voix neutre qui lui glace le sang. Qui es-tu et que fais-tu là?
Il lui lance un regard d'avertissement et relâche la pression sur sa bouche.
— Je suis désolée, je m'appelle Kurenaï Yûhi, je suis étudiante en médecine, commence-t-elle d'un trait en paniquant. Je... Je suivais un homme mais je viens de le perdre quand votre... ami m'a attaqué! Je ne faisais rien de mal, s'il vous plaît, laissez moi partir!
— Qui suivais-tu?, demande l'Insensible.
— Je ne le connais pas... Je vous le jure!, reprend-t-elle de plus belle quand le Fou tente de lui planter son couteau dans une de ses cuisses. Je l'ai vu pour la première fois il y'a deux jours! Je rentrais chez moi! Il avait cette cagoule! Et puis... il y'a ses yeux! Et puis-!
Ses paroles ne font plus sens aux deux hommes.
— Pourquoi le suivais-tu?, demande curieusement l'Insensible.
— Je... En fait... Je...
Elle repense soudainement aux yeux verts de l'inconnu et rougit tellement fort que les deux hommes lèvent un sourcil en tandem. Même l'Insensible.
Surtout lui.
— Je... C'est personnel! Il avait l'air louche avec sa cagoule, c'est tout. Il... Je...
— Alors pourquoi rougis-tu, princesse?, se moque Hidan en s'amusant à tourner le couteau d'une main, un air amusé fermement en place sur son visage.
— Ça ne vous regarde pas!, crie-t-elle, gênée.
— Oh, notre petit Kakuzu aurait-il une touche?, ronronne Hidan en se levant finalement. Putain, juste au moment où j'avais parié qu'il resterait une putain de nonne toute sa vie!
Elle se relève, les jambes tremblantes. Kurenaï les regarde prudemment, ne sachant pas à quoi s'attendre avec les deux individus en face d'elle. L'Insensible la fixe toujours mais son air est beaucoup plus détendu, presque pensif.
— Alors tu aimes... Kakuzu, déclare-t-il de but en blanc.
Kurenaï n'aime pas la façon dont il le dit. Comme si c'est improbable...
— Aimer est un bien grand mot, dit Kurenaï prudemment. Je veux juste faire connaissance, c'est tout. Je vous jure que mes intentions ne sont pas mauvaises.
— Si elles l'étaient, tu serais déjà morte, bébé, l'informe Hidan, le bout de sa langue taquinant sa lèvre inférieure. Tu es tellement bonne... Jashin-sama regrettera de ne pas t'accueillir au Seuil des âmes sacrifiées.
Kurenaï fait un pas en arrière.
— Je... je peux vraiment partir?, demande-t-elle, inquiète de se faire poignarder dans le dos si elle baisse sa garde, littéralement.
— Oui, tu peux, déclare le plus frêle des deux hommes.
— Face de poupée, je pense que l'chef aura un mot à en dire là-dessus, tu crois pas?, demande Hidan en se curant les dents avec son couteau.
Kurenaï fait un autre pas en arrière.
— Elle ne ment pas, j'ai lu son dossier avant de venir. Contrairement à certaines personnes, termine-t-il froidement.
Le concerné hausse les épaules et s'en va sans un mot de plus.
Rien du tout.
Et la voilà, livrée à elle même dans une ruelle sombre, avec un homme au visage aussi placide et vitreux qu'une poupée de cire la fixant sans expression. Elle se dandine d'un pied à un autre, sous les yeux scrutateurs de la poupée humaine. Ce dernier penche alors brusquement sa tête à un angle presqu'inimaginable mais digne des plus grands films d'horreur.
Kurenaï s'accorde un dernier bond en arrière.
— Je pense que l'on se reverra bientôt si tu poursuis cette quête étrange, annonce-t-il en s'en allant tranquillement sans demander son reste.
.
.
Kurenaï reste pétrifiée quelques secondes en s'attendant réellement à voir surgir le Fou au couteau. Mais ils sont déjà partis. Elle court alors sans s'arrêter vers son appartement qui se situe à 10 minutes de la scène de "crime". C'est tremblante, un plus tard, après un bon bain et un repas chaud, qu'elle se rend compte qu'elle vient de frôler la mort.
À moins qu'ils bluffaient...
— Oui, ça ne peut être que ça, se rassure-t-elle comme elle peut.
N'est-ce pas?
— Ça doit être ça.
Au moins elle a pu obtenir son nom, tente-t-elle de se rassurer comme elle le peut. Celui qu'elle désigne comme un "il" a même un joli prénom.
Kakuzu.
Elle se jette sur son lit après un brossage de dents en règle. Un sourire en coin orne délicatement ses lèvres en repensant aux yeux verts de son étranger. Est-il un beau prince arabe déguisé sous cette tonne de vêtements? Ces deux hommes sont-ils ses gardes du corps personnels?
Ou alors... un albinos? A-t-il un problème de peau? Est-ce la raison pour laquelle on ne voit même pas une portion de sa peau en dehors des deux trous laissant transparaître ses yeux?
Kakuzu, hein?
Un peu plus loin, dans une immense maison de collocation, Hidan et Sasori sont rentrés et ont déjà fait leur rapport à leur chef, Nagato, plus communément appelé Pein, dans le milieu. La décision de laisser vivre la suspecte ne l'avait pas plus ébranlé que ça. Ils étaient déjà sur des charbons ardents avec les forces de Police aux aguets du moindre faux pas. Le cadavre d'une étudiante n'aurait pas été d'une grande aide, bien au contraire.
Tous les membres de l'Akatsuki sont à présent rassemblés dans le salon où ils discutent des derniers détails des dernières transactions plus ou moins légales.
— Et mon problème?, demande soudainement Kakuzu à Hidan qui s'excite dans une langue étrangère à propos du prochain culte dédié à son dieu.
— Hein?
— La fille, reprend-t-il calmement comme s'il parle à un imbécile.
— Ah ouais, s'exclame Hidan en riant à gorge déployée. Tu ne vas pas croire ce que la salope nous a dit! Elle a-
— Elle pensait que tu étais un individu suspect et elle a décidé de te suivre pour le confirmer, termine Pein en jetant un regard d'avertissement à Hidan. Ils l'ont rassuré que tu n'es pas une menace et qu'elle peut rentrer tranquille.
— Tout le monde me connaît, dit Kakuzu, vertement.
Effectivement, on ne parle pas de l'Akatsuki sans parler de son "Croquemort" personnel. Pour Kakuzu, il est impossible qu'il ne soit pas connu par les habitants de leur petite ville. Personne ne peut prétendre ne pas connaître les membres de l'Akatsuki.
— Bah pas la bitch!, s'esclaffe Hidan en riant d'un air plus que suspect.
Kakuzu l'observe pendant quelques secondes puis retourne à ses calculs. Le budget va être serré ce mois-ci. Entre les produits pour cheveux de Deidara et les sacrifices d'animaux supplémentaires de Hidan, soit disant que c'est le mois des 2 lunes etc., Kakuzu sent qu'il peut y avoir des répercussions budgétaires indésirables s'ils ne font pas extrêmement attention.
Son esprit se désintéresse totalement de la brune aux yeux couleur sang.
Il marque un temps de pause.
Franchement, quel genre de personne porte des lentilles bordeaux?, se demande-t-il en se rappelant des yeux vermeilles de la brune sur la photo du dossier.
Un coup d'œil à Itachi lui fait repenser à deux fois sa critique.
Il soupire et se relance dans les calculs sur les feuilles devant lui.
Á suivre...
Un petit commentaire pour me dire si vous aimez et/ou si je devrais publier la suite serait utile ^^"
Ceci est un three-shots.
Note : Merci d'avoir osé lire un couple si inhabituel (je n'ai jamais lu de fiction avec ce couple d'ailleurs XD).
