Mae, 11 ans, a passé son enfance dans un orphelinat miteux. Elle vient de recevoir une lettre de Poudlard lui annonçant qu'elle est une sorcière. Alors qu'elle pense enfin avoir une vie normale, son existence va se trouver bouleverser par des évènements qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. D'où vient-elle réellement ? Qui sont ses parents, qu'elle n'a jamais connus ? Quel sera le destin de cette jeune sorcière ?
Cette histoire se déroule 10 ans après la bataille finale, Severus Snape a survécu. L'évolution de certains autres personnages sera différente de celle donnée par J.K Rowling. D'ailleurs tout lui appartient, sauf mon personnage de Mae.
J'ai publié uniquement un OS avant ce début de fiction, alors ce serait sympa si vous pouviez être indulgent. Sachez que je suis étudiante, et que j'ai vraiment pour objectif d'aller au bout de cette histoire, mais je ne sais pas à quel intervalle je pourrais publier (j'aimerais un chapitre par semaine mais mon inspiration et mon temps en décideront peut-être autrement). Voilà, je pense que tout est dit. Ah oui, pour le rating, je vais mettre M car il est possible que certaines scènes soit osées on va dire, et d'autres violentes, mais je préviendrais avant chaque chapitre, et si jamais vous trouvez que je dois prévenir davantage, n'hésitez pas à me le dire. Merci beaucoup d'avance ! Ah oui dernière précision et après je vous laisse lire, je n'ai pas de bêta donc j'ai fait au mieux lors de la relecture mais il est possible que certaines fautes se baladent encore, n'hésitez pas à me les signaler si elles vous dérangent ! Voilà, cette fois je vous laisse pour de bon !

Mae venait d'entrer dans ce qui lui paraissait être le plus bel endroit du monde. Des étagères débordaient de boites plus étranges les unes que les autres.
-« Chacune d'elle contient une baguette capable de dégager Merlin sait quelle puissance. » se dit elle intérieurement alors qu'elle s'approchait du comptoir, derrière lequel marmonnait un homme.
-« Je commence à me faire trop vieux pour ce métier, et bien que…Miss Wilder ! » s'exclama l'homme.
Mae recula d'un pas. Comment cet homme connaissait t'il son nom ? Elle vivait depuis des années dans un orphelinat mal famé de Londres, et ne savait pas quelques jours auparavant qu'elle était une sorcière. Refusant de se laisser à la panique, Mae releva le menton dans un geste qui se voulait courageux et toisa l'homme d'un regard noir, néanmoins prête à fuir à chaque instant.
-« Comment connaissez-vous mon nom ? »
Olivander, car c'était bien lui, sourit face à l'expression de l'enfant qui lui faisait face. Il connaissait ce regard, sans pour autant savoir d'où.
-« Il se trouve, jeune fille, que je connais le nom de tout mes clients, passés ou futurs, et que, chaque année, je sais précisément quel sorcier ou sorcière viendra me voir pour une baguette. Ainsi, puisque c'est là la raison de votre venue, nous allons procéder. Suivez-moi je vous prie. »
Mae resta interdite quelques secondes avant de se ressaisir et de rejoindre l'homme dans l'arrière boutique.

Celui-ci marmonnait à nouveau. Puis Il alla chercher une échelle afin de saisir une petite boîte dans une des dizaines d'étagères présentes dans la pièce. Il tendit quelques secondes plus tard une baguette à Mae, qui sentit une décharge désagréable la parcourir alors qu'une vitre explosait. Elle allait se confondre en excuse mais Olivander lui arracha la baguette des mains et reparti vers ses étagères. La demi-heure qui suivit ne fut guère plus fructueuse. Mae cru bien qu'elle allait faire exploser la boutique et doutait d'être une réelle sorcière.
-« Peut-être qu'après tout je ne suis pas assez sorcière pour avoir une baguette Monsieur » avait-elle dit timidement à Olivander après 24 essais différents.
-« Croyez moi jeune fille, vous êtes une sorcière, et puissante avec cela, ce qui rend mon travail difficile mais très intéressant ! »
Après un nouveau quart d'heure de recherche, Mae n'en pouvait plus. Son bras droit lui faisait mal et elle sentait son énergie faiblir. Elle s'assit lourdement sur un des tabourets présents dans l'arrière boutique.
Olivander réfléchissait du mieux qu'il pouvait. Il savait que cette jeune enfant lui rappelait 2 personnes mais il ne savait pas qui. Soudain, la lumière se fit dans son esprit. Il se leva comme s'il avait rajeuni de 80 ans, et parti à la recherche de la baguette qui, il en était sur, serait désormais celle de Mae Wilson, puisque tel était son nom.
Après quelques minutes de recherches, il trouva finalement la boite qu'il cherchait. Noire et finement sculptée, elle était légèrement poussiéreuse, ce à quoi il remédia d'un mouvement de main. Il ouvrit doucement la boîte et contempla la baguette. Fine et élancée, celle-ci dégageait une puissance qui semblait dure à contenir. Olivander douta quelques secondes. Pouvait-il donner une telle baguette à une enfant ? Mais lorsqu'il se tourna à nouveau vers la petite fille, il ne douta plus. Il sorti la baguette de son écrin et la tendit à Mae.
-« 34,6cm, en bois d'ébène, ventricule de dragon » murmura t'il en lui remettant l'objet « une baguette très puissante, idéale pour les duellistes confirmés, qui ne convient qu'à un sorcier capable d'une grande abnégation. »
Mae n'écoutait pas. Elle le sentait, cette baguette serait la sienne. La force qui l'emplit alors qu'elle la saisissait manqua de la faire tomber au sol, mais elle tint bon, soutenant la puissance de la baguette. Une aura bleue sombre les entoura avant de se dissiper au bout de quelques secondes.
Mae sourit, extenuée mais soulagée. Elle avait une baguette. Elle était une sorcière, cela ne faisait plus aucun doute dorénavant. Olivander lui rendit son sourire, mais l'on pouvait néanmoins déceler une pointe de mélancolie dans son regard. Avec une telle baguette, l'enfant n'aurait pas un destin facile, il en était persuadé.
On aurait aisément pu confondre cette baguette avec celle de Severus Snape, pensa t'il, et le ventricule de dragon provenait du même animal que celui ayant servit pour la baguette d'une sorcière exceptionnelle. La sorcière la plus puissante d'une génération. Une sorcière quasiment oubliée depuis la bataille finale.

Severus s'impatientait. Rien n'allait comme il le souhaitait.
Directeur adjoint depuis des années aux côtés de Minerva, il devait s'occuper de tout ce qui concernait les nouveaux élèves. Et Merlin seul savait ce cela représentait. Depuis la bataille finale et la victoire de Celui-Qui-A-Survécu face à Celui-Qui-N'est-Même-Pas-Digne-Qu'on-Prononce-Son-Nom-Suite-Aux-Horreurs-Qu'il-A-Commise, les règles avaient évoluées à Poudlard.
A présent, les enfants de parents moldus avaient un suivi particulier de la part des professeurs afin qu'ils n'appréhendent pas trop leur venue dans le monde sorcier. Chaque professeur se voyait attribuer une liste d'élèves à rencontrer et à emmener sur le Chemin de Traverse pour effectuer leurs achats, avec ou sans leurs parents, au bon vouloir de ceux-ci. Severus, en homme prévoyant, c'était occupé de tous les cornichons qui lui avaient été attribués le plus tôt possible, pour pouvoir être en paix par la suite.
C'était sans compter sur Hagrid qui s'était blessé en tentant de dresser Merlin sait quelle créature étrange, quelques jours à peine avant la rentrée. Or, celui-ci n'avait pas finit de s'occuper d'une des enfants à sa charge.
-« Nous sommes allés chez Olivander hier. » avait expliqué le demi-géant au directeur de Serpentard « malheureusement, la visite a été plus longue que je ne l'imaginais et nous n'avons pas eu le temps d'acheter ses affaires et ses manuels scolaires ».
Severus avait pourtant essayé d'amadouer Minerva, arguant qu'il n'avait pas finit de préparer ses cours, mais la vieille bique c'était montrée intransigeante.
-« Tu es le seul à t'être occupé de tout tes élèves Severus, et de plus, tu pourrais faire tout tes cours les yeux fermés. Inutile de discuter, tu iras t'occuper de cette enfant et ce, le plus tôt possible. De plus, prendre l'air te fera le plus grand bien, ce n'est pas sain de rester enfermer dans un laboratoire tout au long de l'été. »
Severus était sorti du bureau directorial en jurant sur la stupidité des Gryffondors, et principalement sur celle de leur ancienne directrice de maison.
Le lendemain, il tranplana à 8h à l'adresse indiquée par Minerva, et atterri devant un bâtiment miteux. Il s'approcha, pensant que la directrice c'était trompée. Au dessus de la lourde porte, pendait lamentablement un vieux panneau sur lequel on discernait le nom d'un homme. Severus frappa.
Il n'aurait pas cru que 2008, des enfants puissent vivre dans de telles conditions. L'on pouvait à peine circuler entre les lits et une odeur de renfermé régnait. Il vit deux jeunes garçons en frapper un troisième au fond d'un couloir, et allait se diriger vers eux quand la mégère qui lui avait ouvert ouvrit la porte de ce qui ressemblait à un cagibi en hurlant :
-« Mae Wilder ! Tu as de la visite ! »
Une forme chétive sortit du cagibi, avant de se redresser. Severus fut surpris l'espace de quelques secondes. Devant lui se trouvait une enfant petite mais qu'on devinait vive. Ses grands yeux d'un bleu presque noir dévoraient un visage amaigri, marqué par une sale griffure infectée sur la joue gauche et un bleu sous l'œil droit. Elle se tenait droite, le menton relevé et le fixait d'un air presque insolent, pas le moins du monde impressionnée par l'homme à l'apparence austère qui lui faisait face. Elle tenait une longue boîte noire serrées contre elle.
-« Prenez garde, cette petite à la diable au corps. Ce matin encore elle a envoyé un de nos gars les plus solides à l'infirmerie, c'est pour cela qu'elle était enfermée… »
-« Il a tenté de me voler ! » S'écria l'enfant en serrant un peu plus l'écrin contre elle.
Severus vit dans la position de la femme que celle-ci aurait frappé l'enfant si lui-même n'avait pas été présent. Cependant elle s'abstint, espérant certainement se débarrasser enfin de la petite fille.
-« Bien » dit Severus de sa voix de baryton. « Miss Wilder, si vous voulez bien me suivre. Je vous la ramène avant la nuit » finit-il en se tournant vers la responsable de l'orphelinat qui acquiesça et partit vaquer à d'autres occupations.
La petite fille le suivit docilement jusqu'à la sortie. Il se retourna avant de s'adresser à elle :
-« Sachez qu'il est interdit de se battre à Poudlard, en dehors des cours de duel. Il faudra donc perdre les habitudes que vous avez, autrement, vous en paierez les conséquences ».
-« Je n'initie jamais un combat Monsieur, et si personne ne m'attaque, alors je ne fais rien » renifla t'elle, d'un air presque hautain.
Severus faillit sourire. Cette enfant semblait avoir un caractère bien trempé. Il serait curieux de voir dans quelle maison elle serait répartie.

Severus était exténué lorsqu'il arriva finalement chez lui. La petite était inépuisable et posait toutes sortes de questions, allant de la plus simple à la plus tordue. Mais ce n'était pas tout. Elle l'intriguait. Sa façon d'être lui rappelait quelqu'un. Elle pouvait babiller de longues minutes avant de brusquement se refermer sur elle-même. Et ce n'était pas tout. Lorsqu'il avait aperçu sa baguette, il avait manqué de s'étouffer. Il cru dans un premier temps qu'elle lui avait volé la sienne, mais celle si se trouvait bien à sa place. Puis il avait remarqué quelques infimes différences entra sa baguette et celle de l'enfant.
-« Olivander ne doit plus savoir quelle forme donner à ses œuvres et se reporte donc sur d'anciens modèles » se dit-il. Pourtant, au fond de lui, une petite voix qu'il décida d'ignorer lui murmura que ce n'était pas si simple. Que rien ne serait aussi simple à présent.
Il avait presque des remords lorsqu'il la laissa finalement à l'orphelinat. Elle y entra sans se retourner, sous le regard sévère de la gérante.
-« Je viendrais la chercher dans une semaine » avait-il dit. Cependant il savait qu'une semaine pouvait briser une âme, et celle de l'enfant était déjà abimée par trop de souffrance pour son jeune âge. C'est pourquoi il en avait parlé à Minerva en rentrant, lui glissant que la petite fille était peut-être en danger là où elle était. La directrice lui avait promis de s'en occuper.
A présent il était assis dans son fauteuil, un verre de whisky pur feu à la main, tentant d'oublier ces grands yeux bleus sombres qui le hantaient.