Deux cicatrices pour un même destin.
Dramione
par Hatsily
Avant-propos :
Bonjour ! Ceci est ma toute première fanfiction sur Harry Potter, alors soyez indulgents. C'est un dramione intitulé « Deux cicatrices pour un même destin. » Avant toute chose, je tenais à vous souhaiter une bonne lecture... J'espère que vous apprécierez mon histoire !
/ ! \ : A la base, je ne comptais pas mofidier la base de l'histoire d'Harry Potter ; néanmoins, pour plus de facilités, j'ai décidé que Drago et Hermione seraient Préfets en chef dès la sixième année, et non pas la septième comme dans l'histoire initiale. Cette fanfiction se situe donc au début de leur sixième année, Hermione et Drago sont tous deux Préfets en chef. Le reste ne change pas ; Sirius est mort il y a quelques mois, Lucius Malefoy est a Azkaban, etc.
Chapitre 01
La Candéale.
La Candéale, ou comment se faire avoir par une vieille plante rabougrie. Si Hermione Granger avait pu connaître à l'avance les événements de l'après-midi, elle n'aurait sans doute pas hésité une seule seconde à sécher ce premier cours de botanique, malgré son statut récurrent d'élève modèle. Mais bien entendu, la jeune sorcière n'ayant aucun moyen de savoir que sa vie allait être bouleversée en une heure, elle s'engagea dans l'allée qui menait aux serres de Poudlard comme à son habitude ; parfaitement à l'heure. Accompagnée d'Harry et de Ron, elle entra et salua le professeur, Madame Chourave, qui préparait les tables.
- Attendez avant de vous installer ! Leur lança l'enseignante en leur jetant un coup d'œil avant de déposer le dernier pot sur une table à l'opposé du trio.
Interrogateurs, les trois amis se fixèrent sans comprendre l'ordre, mais ils n'eurent pas le temps de demander des précisions à Chourave ; déjà, d'autres élèves arrivaient, papotant aimablement sous la pâle lumière du soleil de septembre. Harry, Ron et Hermione eurent la mauvaise surprise de voir débarquer une troupe de Serpentard ricanants quelques instants après les Gryffondors ; voilà qui expliquait la mine sombre des rouge et or... Ainsi, c'était avec eux qu'ils devaient partager les cours de botanique ! Guère enchanté, Ron eut un grognement rageur.
- Pas possible d'être aussi malchanceux ! murmura-t-il à l'adresse de ses deux amis.
- Ne m'en parle pas ! soupira Hermione en rendant au centuple le regard noir que lui adressait Pansy Parkinson. Déjà que je suis obligée de partager mes appartements avec Malefoy... Je n'ai pas envie de voir sa tête plus souvent, le soir me suffit amplement !
Ledit Malefoy les observait lui aussi, un sourire railleur accroché aux lèvres, le bras droit crocheté par les mains baladeuses de Parkinson. Ses yeux bleu acier se rivèrent aux prunelles chocolat d'Hermione, qui réprima une exclamation de dégoût et rompit brutalement le contact en baissant la tête pour regarder ses pieds. Ce maudit Serpentard lui rendait la vie dure depuis la rentrée. En constatant qu'il était encore plus méchant avec elle qu'à son habitude, Hermione n'en n'avait pourtant pas été étonnée ; elle ne considérait pas ça comme de la malchance, juste comme une fatalité. En recevant la lettre de Poudlard pour sa nomination au poste de Préfète en Chef, elle avait instantanément su qui formerait avec elle le binôme Gryffondor/ Serpentard tant attendu. Les deux maisons se détestaient ouvertement, et Ron avait ricané en découvrant à la rentrée ce dont Hermione se doutait déjà : Drago Malefoy était le nouveau Préfet en Chef. Celui avec qui elle avait des appartements communs. Celui avec qui elle devait faire régner l'ordre à Poudlard. Celui avec qui elle était censée s'entendre sur plusieurs sujets, tel que l'organisation du bal annuel.
Une bonne blague, en somme !
Hermione soupira et releva la tête quelques instants plus tard, non sans éviter de regarder en direction du couple ignoble formé par Malefoy et Parkinson. Voyant que tout le monde était arrivé, le professeur Chourave tapa dans ses mains pour obtenir l'attention des élèves, qui étaient restés debout comme elle le leur avait demandé.
- Bien ! Je vois que vous êtes tous là. Cette année, j'aimerais faire les choses un peu différemment, commença-t-elle avec un petit sourire. Je vais moi même former les binômes avec qui vous allez travailler tout au long de l'année. (Levant une main pour faire taire les protestations qui s'élevaient, elle continua d'une voix enjouée :) je sais que vous n'allez pas forcément être ravie de mes choix, mais croyez-moi, votre année n'en sera que plus intéressante !
- Intéressante ? S'exclama Ron à mi voix, l'air dégoûté. Elle a du boire trop de Biéraubeurre avant de venir...
- C'est pas possible... gémit Hermione en se passant la main sur le front d'un geste fatigué.
- Comme tu dis, grommela Harry, mains dans les poches et l'air boudeur.
- J'ai un mauvais pressentiment, souffla la jeune fille avant de soupirer.
Le professeur Chourave parcourut la salle du regard avant d'annoncer ce qui allait être pour tous un cauchemar sans fin...
- Comme vous vous en doutez, je ne laisserais pas deux personnes d'une même maison faire équipe. Un Gryffondor et un Serpentard devront s'assembler pour chaque groupe.
- Vous plaisantez, j'espère ? S'enquit d'une voix calme un Drago Malefoy pourtant visiblement furieux.
Hermione frissonna en lui jetant un coup d'œil. C'était toujours lorsque ses yeux couleur argent prenaient cette teinte sombre qu'elle se décidait à s'enfermer dans sa chambre pour le fuir...
- Je crains que non, monsieur Malefoy ! Lui répondit la petite sorcière potelée avant de désigner Hermione d'un doigt : par ailleurs, c'est avec miss Granger que vous travaillerez cette année. Laissons à nos Préfets en Chef le soin de montrer l'exemple ! Allez vous installer à une table tous les deux, s'il vous plaît.
- Qu... quoi ? S'étrangla le grand blond dégingandé tandis que Pansy le contemplait d'un air horrifié.
Le concert des protestations reprit de plus belle tandis que Chourave annonçait peu à peu les nouveaux binômes. Sous les encouragements compatissants de ses deux amis, Hermione alla s'installer à une table et sortit ses affaires en attendant que son nouveau partenaire vienne la rejoindre. Étrangement, l'idée délirante qu'avait eu Chourave de les mettre ensemble la laissait presque indifférente. Le fait de devoir travailler avec lui était évidemment loin de la ravir, mais n'avait-elle pas déjà pris l'habitude de faire équipe avec lui lors des rondes qu'ils effectuaient chaque soir avant de dormir ? Et si quelqu'un savait le remettre à sa place, c'était bien elle. L'adolescente réprima un rire. La correction qu'elle lui avait infligée en troisième année n'aurait de cesse de se répéter s'il continuait à la maltraiter !
- Dis-moi, Granger, tu m'as l'air bien heureuse pour quelqu'un qui est censé pleurer parce qu'elle ne fait pas équipe avec ses deux zigotos préférés, lança Malefoy d'une voix traînante en s'installant de mauvaise grâce à côté d'elle.
- Je me passerai de tes commentaires, merci Malefoy.
Il éloigna sa chaise d'elle jusqu'à se trouver au bord opposé de la table et lui jeta un coup d'œil haineux.
- N'essaye même pas de me faire participer à ce cours, grogna-t-il en étendant ses longues jambes devant lui. Je ne travaille pas avec les Sangs-de-Bourbe.
Hermione, qui adressait un sourire piteux à Harry et Ron à l'autre bout de la rangée – l'un et l'autre respectivement obligés de s'asseoir à côté de Parkinson et de Goyle – se tourna vers le Serpentard avec une grimace rageuse :
- Si tu crois que je vais faire tout le boulot à ta place, tu te fourres le doigt dans l'œil !
- Vraiment ? Ricana le jeune homme en esquissant un sourire railleur. Mais c'est pourtant exactement ce qui va se passer, Granger.
- Toi... !
Le sourire du Serpentard s'accentua ostensiblement. Hermione ouvrit la bouche pour répliquer, mais le professeur Chourave ne lui en laissa pas le temps. Claquant une seconde fois dans ses mains pour ramener le silence, elle alla se planter au milieu de la classe et entama enfin son cours.
- La plante sur laquelle nous allons travailler ce trimestre, la Candéale, est d'une importance capitale pour vos examens. Vous serez forcément interrogés là dessus, je vous encourage donc à y porter une attention particulière.
Elle marqua une pause pour réprimander un Serpentard qui ricanait aux dépens du pauvre Neville, et Hermione en profita pour examiner la plante qui se trouvait devant elle. Ce qu'elle avait pris pour un vieux bout de bois plein de pustules était donc le spécimen qu'ils allaient étudier... la jeune fille réprima une moue boudeuse. Elle n'avait encore jamais entendu parler de cette plante, et ce simple fait la troublait. De part et d'autre de la salle, les élèves arboraient tous la même grimace – pas pour les mêmes raisons néanmoins ; le fait était que la plante ne payait vraiment pas de mine. La tige de la Candéale était toute sèche, et les espèces de petits globes brunâtres qui en parcouraient la surface ne valaient guère mieux. Plissant le nez à côté d'elle, Malefoy laissa échapper un soupir.
- En fait, ce n'est peut-être pas plus mal de faire équipe avec toi, Granger...
- Hein ? ne put s'empêcher de s'exclamer Hermione qui se demandait les raisons de ce soudain revirement.
- Pardon, j'ai mal formulé ma phrase, je recommence... chuchota-t-il en plantant ses yeux acier dans ceux, écarquillés de stupeur, de la jeune fille. Je suis content que tu fasses le boulot pour moi, comme ça je n'aurais pas besoin de toucher cette vieille plante rabougrie.
- Tu rêves ! s'emporta Hermione en serrant les dents, furieuse de s'être fait avoir.
À l'autre bout de la salle, le professeur Chourave reprenait ses explications, mais la jeune sorcière n'en n'avait cure. Désireuse de remettre l'autoritaire Serpentard à sa place avant qu'il ne remporte la bataille, elle se laissa dominer par son courroux sans plus se préoccuper des chuchotements précipités des quelques élèves qui avaient remarqué la dispute.
- Je-ne-ferai-rien-pour-toi, tu comprends ça ? Tempêta-t-elle pendant que Malefoy ricanait à l'autre bout de la table.
Sans se rendre compte de l'inattention du binôme, le professeur continuait. « Avant toute chose, il vous que vous sachiez... »
- Arrête de rire, par Merlin ! Pesta la jeune fille en saisissant le pot contenant la plante pour le glisser sous le nez du Serpentard. Je suis sérieuse !
- Je le suis tout autant, grimaça Malefoy en repoussant la plante en direction de la jeune rouge et or.
« … que la Candéale peut se révéler très dangereuse... »
- Espèce de... ! S'exclama Hermione en cherchant une insulte convenable.
- Vas-y, finis ta phrase ? Je serai curieux de savoir à quelle espèce j'appartiens. (Malefoy se pencha vers elle et murmura à son oreille :) Surprends-moi, Granger...
« … l'intérieur des bulbes est notre bien le plus précieux car utile à de nombreuses potions, et le jeu en vaut la chandelle, mais... »
- Arrête ton petit jeu, Malefoy ! Grimaça la Gryffondor en reculant sa chaise pour ne plus avoir affaire avec le regard perçant de son ennemi. (Elle poussa à nouveau la plante vers le jeune homme et le fusilla des yeux.) Tu veux que je te surprenne ? Très bien. C'est toi qui va faire le boulot à ma place !
- Alors là, Granger, je crois que tu peux toujours rêver, rétorqua Drago en dégageant la Candéale de sa vue.
- Ah oui ? Répliqua Hermione en saisissant la plante, menaçante.
- Parfaitement, idiote de Sang-de-Bourbe ! Grogna Malefoy en repoussant les mains d'Hermione qui s'entêtait à lui remettre la plante.
- Im...bé...cile ! Ahana la sorcière en multipliant ses tentatives.
« … il faut savoir qu'il ne faut surtout pas... »
- Tu vas me faire le plaisir de garder cette fichue plante ! Siffla Malefoy en agrippant le pot de plus belle.
- Non...!
Sans vraiment s'en rendre compte, leurs mains glissaient peu à peu, jusqu'au moment où...
« ...toucher la tige de cette plante. »
BANG ! Un long panache de fumée blanche s'éleva de la table des deux ennemis jurés, et ils s'écroulèrent à terre sous les exclamations stupéfaites de leurs camarades de classe. Après un instant de silence pendant lequel tous s'interrogèrent sur la nature du problème, le professeur Chourave pâlit brusquement et se précipita en direction de la table enfumée pendant que les élèves se levaient pour aller voir ce qui s'était passé, à grands renforts de chuchotements.
- Allez vite chercher Madame Pomfresh ! S'exclama Chourave à Crabbe qui se trouvait juste derrière elle, en s'agenouillant devant les deux corps inanimés des préfets en chef. Drago, Hermione, vous m'entendez ? (Elle sortit sa baguette, la pointa tour à tour sur Hermione et Drago et marmonna d'une voix tremblante :) Enervatum... enervatum.
- Qu'est ce qui s'est passé, professeur Chourave ? Demanda Ron d'une voix inquiète. Est-ce qu'Hermione...
- Je ne sais pas, monsieur Weasley... marmotta l'enseignante en fixant anxieusement les visages de la Gryffondor et du Serpentard pour guetter une réaction. Ils ont du toucher la tige de la Candéale. Alors il y a une chance sur deux pour qu'ils...
- Non ! S'exclamèrent Ron et Harry en se précipitant vers Hermione.
Mais avant même qu'ils aient eu le temps de la rejoindre, le corps immobile de la Gryffondor s'agita et elle se mit à tousser, bientôt suivi de Malefoy qui se redressa lentement sans paraître comprendre ce qu'il faisait par terre. Pansy courut l'aider à se relever, les joues encore très pâles. Le professeur Chourave afficha une mine soulagée et se leva à son tour en soupirant.
- Vous, dit-elle en désignant Seamus, allez dire à madame Pomfresh que ce n'est plus la peine de venir.
Sans attendre que ce dernier soit parti, elle se tourna vers les deux rescapés et leur tendit une main autoritaire :
- Montrez-moi vos mains, s'il vous plaît, leur ordonna-t-elle.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Lui demanda Hermione qui toussotait encore, soutenue par un Ron aux sourcils encore froncés sous l'effet de la peur.
- Vous comprendrez bientôt, soupira le professeur Chourave.
Malefoy fut le premier à s'avancer. L'air encore passablement énervé, il se détacha avec froideur de l'étreinte de Pansy et leva les deux mains en direction de l'enseignante. Une exclamation de stupeur retentit dans les rangs. Là, sur la paume droite du Serpentard, s'étalait une étrange cicatrice blanche aux formes aléatoires. Avec horreur, Hermione se posta à côté de lui avant de lever les mains à son tour ; comme tous s'y attendaient, la même marque ornait la paume de sa main – gauche pour elle. La jeune fille secoua la tête ; elle ne voulait pas comprendre, ne voulait rien entendre. Elle savait avant même d'avoir eu la confirmation du professeur de botanique que cette simple petite chose signifiait beaucoup, trop. Malefoy, dents serrées, fixait tour à tour la cicatrice de sa main et celle de la Gryffondor. Ce fut finalement lui qui reprit la parole, tous les autres étant trop stupéfiés pour demander des explications.
- Qu'est ce que ça veut dire ? Questionna-t-il d'une voix sèche en enfonçant la main indigne dans la poche droite de sa robe de sorcier.
- Ça veut dire, monsieur Malefoy, que vous et miss Granger êtes désormais liés.