Bonjour lecteur, un petit warning à ton attention : ce n'est pas que je n'ai plus d'idée personnelle hein, j'en ai encore 5 qui se profilent à l'horizon pour l'instant. Seulement, je marche souvent au coup de cœur, de ce fait, même si j'ai de vieilles idées mais qu'une nouvelle devient plus intéressante à mes yeux, je lâche l'ancienne et place à la nouvelle. C'est ce qui se passe ici.

L'idée de base ici n'est pas de moi mais de Haganemaru. C'est un crossover et on va dire que c'est du shonen ai. Elle m'en a donc parlé, m'a trop intéressée sur le sujet et m'a laissée sans rien d'autres à bouffer que quelques rares éléments que trop exploitables que j'imaginais parfaitement. C'est le genre de scènes sadiques que j'aime. Elle m'a alors fait :

-ben vas-y, je te la donne.

-Pour de vrai ? que je lui ai fais.

-Oui, c'est plus ton style aussi.

-OMG, je prends !

Et donc, j'ai pris. Là c'est posé le problème du 'ok j'ai la trame de base du début, une scène de fin et une seule directive : que Sakura crève dans le sang'. Bien, alors à partir de ces quelques rares choses, il fallait que je trouve : comment, qui, pourquoi etc pour quand même faire une histoire cohérente dans tous les sens. J'ai donc écrit :


Time has come human…

Itachi avait tout prévu, même la possible trahison de son frère envers Konoha…tout sauf ça :

Chap I : première vague.

Une boule de feu zébra le ciel d'un bleu pur de longues minutes. Immense, elle laissait derrière elle un amas de fumée qui aurait été plus digne d'être appelé nuage tellement il était épais. De son apparition à son point d'impact, Tsunade n'avait cessé d'y jeter de fréquent coup d'œil. A son départ, elle avait jaugé plusieurs paramètres : trajectoire, angle, vitesse présumée à l'œil, et grâce à cela, elle en avait déduit le lieu du crash, vers la frontière entre le pays du Feu et celui du Riz, à moins que cela n'accélère en diminuant de taille et n'aille plus loin…vers le pays de la Foudre.

Il valait mieux qu'elle se renseigne sur ça et sur ce que serait cette chose. Cela pouvait être une attaque, et les chefs de ces pays pourraient peut être croire que cela venait d'une autre région et ainsi déclarer la guerre. Avant que la chose ne crashe, elle fit venir deux de ses meilleurs Anbus, leur donna leur mission et les laissa partir en direction de cette chose non identifiée à l'heure actuelle, avec pour consigne d'attendre l'impact avant d'y aller au plus près. Et de rester non seulement prudent, mais aussi discret si d'autres ninjas auraient l'idée de venir faire comme eux. C'est en y jetant un dernier coup d'œil qu'elle retourna à ses tâches journalières et demanda à Shizune de renforcer la sécurité autour du village pour les au-cas où qui devenait de plus en plus fréquent ces dernier temps. Lorsque la porte se referma derrière son élève, Tsunade soupira, passa une main sur son front mais n'eut pas le temps de se reposer. Déjà quelqu'un d'autre était en train de toquer à sa porte.

Du coté de Suna, l'ambiance n'était pas aussi calme. Une ombre avait envahi le visage de quelques hommes. Ces derniers avaient pour ordre de protéger le village du Sable pendant l'absence de leur Kage, car celui-ci se rendait justement dans la zone bientôt sinistrée. Mais la foi qu'il avait en cet homme leur laissa espérer qu'il serait assez sage pour y survivre. Après tout, il avait survécu à l'Akatsuki.

A des kilomètres de là, Killer Bee s'entrainait dans sa grotte favorite. Ramené dans la région depuis peu par son frère, il redoublait d'effort pour devenir plus fort et partir de nouveau à la découverte du monde. Non loin de là, et il le savait pertinemment, se tenait une escouade espionne chargée d'une part de le surveiller, et de l'autre de le protéger. Chose futile lorsqu'on savait qu'il possédait en lui le huit queues et qu'il était ami avec ce même démon au point de pouvoir utiliser sa force comme bon lui semblait. Ceux chargés de rester près de lui virent venir cette boule enflammée dans leur direction. Elle grossissait de plus en plus à leur vision, faisant passer leur sentiment d'inquiétude et de méfiance à celui d'angoissant. Deux d'entre eux partirent au village pour une mise à jour de leurs ordres, un autre parti en direction de la grotte pour en prévenir Bee. Les trois derniers ne quittèrent pas des yeux la menace, cherchant en vain comment s'en débarrasser avec leurs moyens. Mais l'inquiétude était toujours de mise, car aucun d'eux n'avait de jutsu assez puissant pour repousser une telle chose.

Le Raikage avait vu lui aussi cette chose, et en ne la voyant pas changer de cap, un état d'urgence avait été décrété, car il ne savait pas où se crasherait exactement cette boule de feu. Le problème ci-présent était que la boule se révéla bien plus grosse que prévue, plus rapide aussi. Il ne voyait pour l'instant qu'une chose à faire, c'était l'évacuation dans une direction totalement opposée.

Mais cela ne servit à rien.

La descente déjà rapide de l'objet accéléra encore, et impuissant le Raikage suivit sa descente. Au lieu de venir sur le village, cette chose s'écrasa près de l'endroit où se trouvait son frère. L'impact se fit ressentir, la terre trembla un peu mais aucun dommage ne survint dans le village. Son cœur manqua un battement pourtant. Là où était Bee s'élevait un immense nuage de fumée presque noir, si épais qu'il devait se voir à des kilomètres à la ronde. Son poing se sera, quelqu'un cherchait encore à lui faire du mal, il devait le protéger. Le Raikage se précipita dehors en hauteur, et chercha à voir l'importance des dégâts, mais c'était assez loin pour qu'il ne puisse le voir comme il l'aurait voulu. Ne perdant pas son temps, il donna rapidement ses ordres, et demanda à Shii et Darui de le suivre.

Du coté de Killer Bee, un fort tremblement de terre c'était répandu gagnant même les arbres et les roches qui en firent écho. La force de l'onde de choc fut telle que sa grotte, comme de nombreuse autre alentour, s'effondra. Bee prit la forme de Hachibi qui le protégea des lourds morceaux de roche, et grâce à sa force, il put faire sauter les pierres écroulées sur lui et remonter au sommet de l'amas caillouteux. Les énormes tentacules qui lui servaient de queues ne cessaient de bouger autour de lui comme pour le protéger d'éventuels dangers. De son museau il huma l'air, attendant que le nuage de poussière gris l'entourant à cause de l'effondrement, retombe au sol. L'odeur détestable qu'il prit à plein poumon lui fit comprendre vers où se situait le problème, et d'un seul coup de queue, il balaya ce qui gênait sa vue. Ce qu'il voyait n'était plus du tout de l'ordre de ce qu'il avait connu. Devant lui, il y avait une longue rayure sur les pierres, comme si quelque chose y avait été maintenu et trainé. Au loin un écran de fumée presque noir s'élevait, d'où il pouvait deviner quelques bouts de ce qui ressemblait à un gros morceau de roche noir. Un peu partout alentour il y avait des débris mais qui n'étaient pas que de la pierre. Il en ramassa un, le tourna entre ses doigts. C'était un petit bout de métal.

-Yo yo yo ! qu'est ce que c'est que ça ?

-Allons voir, Bee.

-J'te parie qu'il y aura

de gros dégâts !

Mon frère va halluciner !

Quand je lui dirais…

Mais Bee arrêta son rap. A quelques pas de lui, il vit un membre humain dépassant de sous un amoncellement de pierre. Un gémissement se fit entendre, tout proche de ce membre, et il vit un de ces hommes, qui avait pour mission de le surveiller. Ce dernier avait tout le bas du corps broyé, et il tenta de parler en voyant le Hachibi, mais n'y arriva pas, ne laissant passer qu'un long filet de sang. Il mourut dans un gargouillis pathétique en le regardant droit dans les yeux. Reprenant sa forme normale, le guerrier retourna mirer l'horizon avec plus de sérieux, et prit la décision de vérifier ce qu'était cette chose. C'était sa mission première en tant qu'arme du village, il devait le protéger et c'était bien rare qu'il se sentait l'envie de le faire. Ce n'était pas un rôle qui lui plaisait énormément, mais plus que ça ou de son envie d'en profiter pour se sauver, il y avait aussi de l'intérêt.

Il se mit à courir tranquillement, se dirigeant vers l'énorme chose qu'il pouvait distinguer au loin. Il le fit en sifflotant, nullement gêné par le terrain chaotique, conversant avec son démon en rappant, cherchant ses rimes comme à son habitude. Bee avait dans l'idée d'aller vérifier ce que c'était, puis d'en profiter pour prendre la poudre d'escampette loin du pays de la Foudre. Hachibi n'essaya même pas de le convaincre de rester, plus sur ses gardes que préoccupé à ce sujet. A mesure qu'ils arrivaient à destination, il pouvait sentir des choses anormales, qu'il ne connaissait pas et ne saurait même nommer. Il mit en garde son porteur qui se mit à rire. Ça ne dura pas bien longtemps, car le paysage escarpé laissa se deviner une longue trainée dans la roche bien plus profonde que celle qu'ils avaient pu voir en venant, des éléments métallique de plus en plus présent gisaient, et puis finalement un énorme vaisseau dont certaines parties étaient en feu se dessina devant eux. Sa coque était bouillante et encore fumante, l'avant s'enfonçait dans le sol de roche, du moins c'est ce qu'ils pouvaient voir et par endroit, ils pouvaient deviner des parties manquantes. C'était là des ouvertures aussi grandes qu'un homme.

Killer Bee attrapa un énorme rocher et le balança contre la coque qui ne s'abîma même pas, mais une réponse fut donnée. Un très gros bruit résonna, et une partie du vaisseau se mit à bouger. Il s'ouvrait, remplissant de bruit mécanique le silence angoissant qui c'était installé tout autour d'eux. Le mécanisme se bloqua plusieurs fois, et jamais la porte ne s'éleva totalement. De l'intérieur ne venait aucun bruit, pourtant tout deux sentaient des présences. Hachibi avait comme une alerte en lui qui lui disait de ne pas s'approcher de ce lieu et bien qu'il ne fût pas lâche, il le laissa savoir à son hôte. Bee sortit deux de ses sabres, se pencha, et passa sous la porte. Si son propre démon s'inquiétait de ce qui pouvait y être enfermé, alors il y avait surement de quoi s'amuser.

Il y faisait noir et l'air était lourd, chargé, de quoi ? Il ne savait pas. Quelques boutons lumineux brillaient dans les coins, et Bee avança à pas mesurés, attentif à chaque bruit. Il ne sentait pas l'odeur du sang, mais il pouvait respirer cette odeur humaine chargée d'une autre qu'il n'arrivait pas à caractériser. Sans prévenir, une porte automatique s'ouvrit devant lui comme par magie, laissant percer dans le noir environnant une faible lueur rouge qui provenait du fond d'une nouvelle pièce. Elle provenait d'un gyrophare silencieux et presque brisé, qui tournoyait toujours pour répandre une faible lumière rouge qui donnait à ce qui l'entourait une ambiance morbide et inquiétante. Dans cette atmosphère lourde, il fit quelques pas, cherchant présence humaine, mais il ne les voyait pas bien qu'il les savait là.

-Bee.

-Hm ?

-Derrière toi, je sens quelque chose, ce n'est pas humain. Ça te suit.

-Je l'ai senti aussi.

Et c'est à ce moment là qu'il se retourna, l'un de ses sabres en avant qui entra en contact avec une chose assez grande. Il découpa cette chose en deux, et cela s'étala dans un bruit mat qui résonna sur la carlingue dont était constitué le sol. A la lumière rouge, il devina plus qu'il ne vit ce qu'il avait coupé. Une sorte de grande main squelettique, dont la peau, si s'en était, recouvrait ses membres fins et saillants. Cela lui donnait un aspect cadavérique, une main de mort portant une longue queue qui battit à peine deux secondes dans ses tripes répandues. Les longs doigts qui lui servaient de pattes se resserrèrent un peu, puis se détendirent. C'en était fini.

-C'est quoi ça, Hachibi ?

-Aucune idée…de toutes mes années d'existences, je n'ai jamais vu de chose de ce genre.

-Hm…dangereux tu crois ?

-Ça a voulu te sauter dessus en tout cas, il vaut mieux rester prudent. Sortons d'ici et brûlons tous.

-Je vais continuer encore un peu, et puis on sortira, mon frère ne va certainement pas tarder à arriver.

L'homme se releva du genou qu'il avait posé à terre et observa alentour. Il avait une autre porte automatique, et il se dirigea vers celle-ci, mais elle ne s'ouvrit pas. Il en chercha le mécanisme, donna quelques coups sur ce qui lui semblait être un interrupteur et sentit deux présences. Il coupa in-extremis une nouvelle de ces bêtes, l'autre passant tout près de son visage. Il tourna sur lui-même et planta l'un de ses sabres dans le dos de la chose qui gesticula. Il s'en approcha pour la voir de plus près, vit qu'elle n'avait aucun œil, ni aucun organes de ce genre. Ses longues pattes glissèrent vers sa face, l'une des extrémités en caressa même le bout de son nez, et sa queue chercha à s'enrouler autour de sa nuque. Elle le fit, autour de sa main faute de mieux. Même proche de la mort, cette chose cherchait encore à remplir sa mission. Sa garde baissa lorsqu'il tenta de s'en débarrasser en en déroulant les longs membres fins. C'est là qu'une autre bête, jusque là cachée dans l'ombre d'un amas d'affaires posé sur le sol, bondit et enserra son visage de ses longs doigts froids et squelettique qui reflétaient bien mal la force qui l'en composait.

Hachibi ne l'avait pas prévenu à temps, et Bee ne se détacha pas assez vite de celle à terre. Il la coupa, mais seule une patte tomba. Les autres se resserrèrent à une vitesse fulgurante autour de son visage alors que sa queue s'enroula autour de sa gorge et l'étrangla. Bee se sentit étouffer avant de sentir quelque chose contre ses lèvres. Cette bête était en train de lui mettre un truc dans la bouche, et il l'attrapa à pleine main pour s'en débarrasser. Elle ne fit que se resserrer, lui écrasant le visage. La chose était en lui, et il sortit un sabre pour l'enlever. Il n'arriva pas jusque là. Ce qui entrait dans sa bouche était déjà loin en lui, et il bougea tout en essayant de l'enlever, pensant à utiliser la forme de son démon pour éclater l'emprise de cette chose. Mais il n'eut pas le temps, en bougeant Killer Bee glissa et s'éclata l'arrière du crâne contre un bout pointu de métal avant de continuer violemment sa chute au sol. Il venait de s'ouvrir le crâne et c'était assommé par la même occasion. Même Hachibi ne put rien faire pour lui car son inconscience était telle qu'il ne pouvait pas aller le chercher. Mis à part soigner sa blessure au crâne, il tenta de repousser du mieux qu'il put ces composants que la bête était en train de mettre en son hôte. Mais s'il le faisait, Hachibi comprit vite que Bee mourrait, en était témoin le filet de sang qui s'écoula de la commissure de ses lèvres, et de l'accélération cardiaque qu'il subit alors que ses poumons se contractèrent dangereusement. Il fut bien obligé de laisser cette chose mener la danse pour l'instant.

Le Raikage était arrivé là où son cadet aurait du se trouver, et il trouva sa grotte, les hommes, les dégâts, et son regard se tourna vers l'horizon. Sa vision s'emplit de cette chose que son frère avait vue plus tôt, voilà quelques heures. Il avait été retenu plus longtemps que prévu en chemin, et avait ramené avec lui d'autres hommes. Mais ça avait était du temps de trop. Il se dépêcha de combler la distance entre son frère et lui, car il était sur que Bee se trouvait là-bas. Il n'avait pas tort.

Bien peu prudent il grimpa dans le vaisseau et hurla le nom de son frère. Rien, pas un son, juste cette lumière qui baignait l'obscurité d'une lueur effroyable, jouant avec les ombres, leurs sens et leurs nerfs. Le Kage hurla encore, et sa garde personnelle qui connaissait le jinchuriiki fit de même, avançant à ses cotés. C'est là qu'ils le virent, couché sur le sol, baigné de cette lueur rouge qui ne les laissait pas bien deviner s'il était ou non vivant. Inerte, son puissant frère se jeta à genoux près de lui pour le secouer, cherchant une réaction même minime. Ses gardes sécurisèrent l'endroit, l'un deux regardant de plus près la chose qui reposait sur le dos à coté de lui. Cette immense main était morte d'une manière différente des autres, et il se demanda si elle n'était pas coupable quant à l'état de leur meilleure arme. Shii s'approcha. Leur chef continua de hurler à Bee d'ouvrir les yeux, et c'est là que la porte que celui-ci avait voulu ouvrir glissa. Tous les yeux se tournèrent vers cet endroit où se tenait une femme. Elle avait l'air mal en point, le crash ne l'avait pas épargné mais ses yeux étaient froids alors qu'elle analysait la scène. Sa bouche s'affaissa, et elle s'appuya contre le chambranle de la porte pour ne pas s'effondrer sur le sol. Elle lâcha un morceau de métal de forme triangulaire, qui semblait noir sous la lueur rouge. Son regard était grave, et pourtant elle souriait :

-Vous devriez le tuer, le pondeur l'a prit. C'est trop tard pour lui, et si vous ne le faites pas, d'ici quelques heures, vous le regretterez.

Darui la tira en avant et l'immobilisa les mains dans le dos, un kunai sur la gorge. Toutefois, il sentit qu'elle ne résistait pas, ce qui le fit rester sur ses gardes encore plus. Cette femme donnait l'impression d'être sure d'elle, si confiante que sa force n'en était que plus visible. Un autre homme passa près d'elle et entra dans la pièce d'où elle venait. Celle-ci était broyée, ramenée vers l'intérieur du vaisseau dont elle avait écrasée le pilote entre le tableau de bord métallique et son siège fixé au sol mais à présent à moitié déboité. L'homme n'était qu'une plaie sanguinolente, tout comme ce qui devait être une femme sur l'autre siège. Cet autre siège était tombé à la renverse, il y avait un corps mais qui était décapité. Et de sa gorge, il pouvait voir des fils. Un pantin ? une sorte de robot en tout cas, mais de cette qualité, c'était peu plausible. La tête était plus loin, certainement décapitée par un morceau du tableau de bord qui était fiché dans le mur profondément et sur laquelle elle reposait. Elle baignait dans le sang d'un homme, ainsi qu'une autre de ces mains que Darui regardait plus tôt. L'homme était assis sur son siège, crispé, et était égorgé.

-Deux hommes, Une femme. Tous morts. Deux par le rabattement vers l'intérieur de l'habitacle, un égorgé…manuellement.

Le ninja revint vers la porte le séparant de ses compagnons, et se mit sur ses talons pour ramasser l'objet au sol qu'elle avait fait tomber. La plaque de métal triangulaire était tranchant, son épaisseur semblait correspondre à l'entaille sur le cou de l'homme, mais surtout, c'était bien du sang qui le recouvrait et ressortait noir dans l'éclairage qu'il y avait là.

-C'est l'arme.

Un instant de silence de quelques secondes trouva place. La femme n'avait même pas chercher à se justifier sous l'accusation qui venait de tomber, et elle en souriait presque, mais ses yeux étaient sérieux comme jamais.

-Tu as tué tes compagnons, Femme ?

-Lors de la descente, les pondeurs sont sortis de leurs cachettes. Et ils…

-Pondeur ?

Elle détesta son ton catégorique. Jusqu'à aujourd'hui elle en avait rencontré des hommes, et pratiquement aucun d'eux ne l'avaient écoutée avant qu'il ne soit trop tard. Théoriquement, elle se trouvait sur Terre, mais à les voir, elle en doutait quelque peu. Ces hommes peut être ne les connaissaient pas.

-Ces choses là, près de votre ami, sont des pondeurs. C'est une bête qui s'enroule autour de votre tête et dépose dans votre cage thoracique un Alien en passant par votre bouche.

-Qu'est ce qu'elle raconte cette folle ?

-Fermez là !

A venait de faire un large mouvement du bras, imposant le silence, continuant de jauger cette femme. Elle ne lui donnait pas l'impression de se moquer de lui, et il détestait le sous-entendu que son cerveau était en train de lui souffler. Rageur, il continua :

-Shii ! vérifie le torse de mon petit frère ! et toi, Femme…

-Je suis Ripley.

-Tu as tué ton compagnon parce qu'il avait cette chose en lui ?

-C'est exact, c'était la seule solution.

Elle le regardait droit dans les yeux, hautaine et froide face à ce qu'elle disait. Le rehaut de sang sur sa peau blanche faisait ressortir la cruauté de ce qu'elle avançait, cela bien plus durement encore que le rictus qu'elle portait. Shii releva la tête vers son Kage, et il ne put confirmer qu'il y avait vraiment quelque chose en lui. Il sentait en effet un corps étranger, mais parfois il en perdait la trace et ne pouvait être sur à cent pour cent. A sentit un poids au creux de son torse, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça comme ça.

-Que faisons-nous, Raikage sama ?

L'homme l'observa des pieds à la tête. Malgré sa situation, cette femme n'avait pas peur, elle semblait même en savoir plus qu'elle ne le disait. Il ne l'aimait pas, mais il ne pouvait la tuer, car son cadet aurait peut être besoin d'elle pour être soigné.

-Pourquoi était-ce la seule solution ?

Sentant la menace dans sa voix, la femme ne se départit aucunement de son calme. Enfin, elle arrêta de sourire, se faisant plus grave, plus angoissante. Elle lui donnait l'impression d'être un peu folle, comme si cela lui faisait plaisir.

-Lorsqu'un pondeur s'accroche et commence à pondre, on ne peut l'enlever sans causer la mort de sa victime. Une fois que nous étions arrivés à terre, je ne pouvais pas prendre le risque que cela se reproduise, il fallait que je tue cette nouvelle génération avant qu'elle ne naisse.

Voyant qu'ils ne savaient rien de ces choses, elle grimaça, ayant l'air de perdre son temps. Elle les avait observé elle aussi, et avait trouvé que cette planète avait bien changé si tant bien était qu'elle se trouvait là ou elle le croyait. Mais elle était partie depuis si longtemps, alors sans doute qu'ils ne savaient rien et préféra s'expliquer. Mieux valait ça que de voir les Aliens se reproduire de nouveau :

-D'ici quelques heures, cette chose va grandir dans la cage thoracique de cet homme, puis arrivera le moment où il le brisera pour en sortir…il se répandra et vous tuera tous. Si vous ne le tuez pas maintenant, vous n'échapperez pas à ce destin.

-Pauvre folle, je vais ramener mon frère avec moi, et je vais le confier à nos meilleurs médecins. S'il a vraiment une chose comme ça en lui, ils la tueront…si Hachibi ne l'a déjà fait pour Bee.

-Vous ne comprenez pas ! Les…

Mais Darui la bâillonna et lorsqu'elle chercha à se débattre pour se faire entendre, il abattit le coté de sa main sur sa nuque. Elle s'écroula inconsciente contre lui, et il la prit sur son épaule. Le Raikage s'était repris, et venait de soulever son frère et de le jeter sur son épaule, aboyant :

-Embarquez ces trucs, ça pourrait servir ! si elle bouge d'un pouce, tu lui casses les membres Darui, qu'elle n'essaie pas de fuir ! la survie de mon petit frère pourrait dépendre de cette femme ! on retourne au village pour voir ce qu'a mon frère, vous deux vous restez ici, je vais envoyer d'autres hommes pour que vous dégagiez les corps et les ramenez avec vous. D'autres se chargeront de dresser un camp autour de ce truc de métal volant et voir ce qu'ils peuvent en tirer ! c'est compris !

-Oui ! firent-ils tous d'une même voix.

-Et elle ?

-On l'embarque, Darui.

Le jeune homme suivit donc son chef vers l'extérieur, suivit de près par Shii. Peu gêné par le poids de son petit frère, le Raikage leur demanda de se dépêcher, et ils durent suivre sa cadence folle. L'entrée dans le village fut assez remarquée, mais les villageois ne se doutaient pas de la gravité de la situation. Pour eux, ce n'était qu'une correction donnée par leur chef à son jeune frère, certainement pour une énième tentative de fugue. Le Kage fit signe à Samui de réunir son équipe, et ils lui confièrent la femme, Darui se chargeant d'expliquer ce qui c'était passé et qu'il fallait qu'ils restent sur leurs gardes. Le Raikage et Shii continuèrent jusqu'à l'hôpital du village, où A demanda à la meilleur équipe médicale de se préparer, en envoyant une autre composée de deux membres auprès de la femme pour en savoir plus sur elle. Bee se réveilla au moment ou son aîné le descendit de son épaule et s'apprêta à l'allonger. Sa tête lui faisait atrocement mal, et il ne se sentait pas bien du tout.

-A…

Sa voix était faible, et en tentant de se relever il sentit une nausée le prendre au ventre. Son aîné se pencha sur lui, lui hurlant dessus comme à son habitude, sauf que là il n'arrivait pas à l'écouter. Il posa sa main sur le bas du visage de son frère et se laissa tomber sur le lit. Ce dernier lui demanda ce qui n'allait pas, mais Bee n'écoutait pas, préférant prêter attention à son démon lui expliqua ce qui c'était passé, mais il ne parvint pas à l'écouter véritablement. A venait de l'attraper et de le secouer pour qu'il l'écoute, ce qu'il ne fit pas, le repoussant avant de s'écrouler de nouveau à moitié sur lit. Son torse lui faisait mal, une douleur interne qui lui donnait envie de vomir, il sentait encore le goût de cette chose en lui et les sensations lorsqu'elle avait commencé à descendre le long de sa trachée. Son frère le vit pâlir et Bee se pencha sur le coté du matelas pour vomir, avant de respirer à grande bouffée par la bouche et de se tourner vers son frère :

-Où est cette chose ?

-Quoi donc ?

-La main, le truc qui c'est croché à ma face ! l'araignée !

-Ça ?

Darui sortit d'un sac un pondeur et le lui montra. Bee grimaça à sa vue, sa respiration se déstabilisant quelques instants au souvenir de cette chose. La main du Raikage s'abattit sur l'épaule large du Jinchuriiki, et ce dernier le regarda droit dans les yeux. C'était si rare de voir Bee avec cette expression.

-Cette chose, elle m'a mis quelque chose dans la bouche, je ne sais pas ce que c'est.

-…que te dis Hachibi ?

Bee se tut instantanément, écoutant la voix du démon. Il lui raconta ce qui c'était passé, ce qu'il avait compris en essayant de tuer cette chose, et ce qu'il supposait pour la vie en lui, car c'était une vie que le pondeur avait laissé. Près de son démon, il sut que ce dernier ne lui mentait pas, capable d'entendre les battements très faible d'un autre cœur que le sien, presque imperceptible. Cela faisait longtemps que Hachibi ne lui mentait plus de toute manière, qu'ils étaient amis…qu'il était devenu son ami le plus proche, celui qui ne le trahirait pas.

-Hachibi n'a pu l'enlever, j'en serais mort, il a essayé et ça a faillit mal se passer. Il ne peut le tuer pour le moment car je mourrais avec lui.

-Comment ça, ça te tuera ! je vais t'arracher ce truc de là fissa ! et Hachibi refermera ta poitrine !

Le Raikage se jeta sur son cadet pour se faire, mais Darui vint le rattraper par le dos et le tira en arrière, lui demandant de se calmer, de ne rien faire qui pourrait faire du mal à Killer Bee. Il faillit se prendre un lariat, mais Bee lui attrapa le bras avant de se toussoter et de faire 'non' de la tête. A stoppa, fronçant dangereusement les sourcils avant de mettre son poing contre sa hanche.

-Alors que doit-on faire si cette chose te tue ? la femme a dis que ce truc te tuerait en naissant.

-…Hachibi va tenter de contenir cette chose en moi, mais il ne sait pas, il ne connaît pas ces choses…il tente de l'enlever, de le tuer, mais ça ne marche pas, à chaque fois ça répand quelque chose qui m'est nocif.

-Quoi ?

-Il ne peut que le contenir, mais ça grandit…et faudra que ça sorte…

Si son frère n'osait même plus faire de rap en parlant, alors c'était la fin du monde. A attrapa son homme de main par le col et le ramena face à lui, le regardant droit dans les yeux. Il y brûlait cette flamme particulière, celle qui pouvait lui faire perdre la tête lorsque l'on parlait de son cadet. Et il lui cracha au visage :

-Darui !

-O…Oui ?

-Cette femme, ramène la moi maintenant !

Le jeune homme sortit de suite après un hochement de tête déterminer, et A se tourna vers Bee. Son frère devait être en train de discuter avec son démon, il était bien trop calme, et il se laissa tomber à coté de lui, posant sa main sur son épaule. Il voulait lui dire que tout irait bien, même si cela pouvait être un mensonge, il n'aimait pas voir son frère ainsi. Mais lorsqu'il se décida à ouvrir la bouche, son cadet se mit à tousser violemment, au point qu'il en cracha un peu de sang et qu'une de ses mains vint étreindre son torse coté cœur. A pleine bouche il essayait maintenant de reprendre son souffle, et la poigne de son frère aîné sur son épaule se fit plus forte lorsqu'il la pressa. Son air était si grave, que cela lui remémora de nombreux souvenirs. La voix de son frère le tira de ses pensées :

-Je te sauverai Bee.

Ce dernier lui offrit un magnifique sourire avant de rire d'un air un peu moqueur. C'était une phrase qui était souvent revenu dans leurs conversations depuis leur enfance, et son frère n'avait jamais faillit à sa parole. Bon, par moment ils n'étaient pas passés loin de ne jamais se revoir, mais il avait toujours réussi à survivre. Aujourd'hui encore il avait envie de le croire.

-Tu sais A, la seule chose dont j'ai toujours eu envie…c'est de pouvoir parcourir le monde librement au gré de mes envies.

-…

-Parce que de toute ma vie je n'aurais vu que ce village et ses environs. Ce que je connais du reste du monde est uniquement ce que j'ai pu découvrir dans certains livres…

-Raikage Sama.

Darui se tenait à la porte, et contre lui était cette femme. Elle les regardait comme s'ils étaient de misérables créatures, puis eut un sourire de fauve en regardant Bee. Seules ses mains étaient entravées, et elle entra et s'avança vers Bee, se mettant à son niveau en s'asseyant sur ses talons pas du tout gênée. A avait voulut la stopper au passage, mais Darui osa lui dire de n'en rien faire d'un geste. Elle, elle l'ignora, bien plus intéressée par l'homme face à elle. Cette femme baissa les yeux jusqu'à sa poitrine avant de le fixer de nouveau.

-Tu l'as en toi, tu la sens ? elle grandit.

-Elle ?

-Je le sens…c'est une Reine que tu portes en toi. Une fois sortie de toi, elle grandira et se reproduira…et vous mourrez tous.

-Je vais mourir ?

-Oui…je leur avais dis de te tuer dans ton sommeil, cela aurait été moins douloureux pour toi. Cette Reine va sortir en t'explosant la cage thoracique, et tu te noieras dans ton sang alors que tes poumons comme tout ce qui se trouve ici se retrouveront à l'air libre. Ça ne durera pas longtemps, mais ta souffrance sera effroyable.

-Elle le regardait droit dans les yeux, et il pouvait voir qu'elle ne blaguait pas. Le puissant homme croisa les jambes, ne lâchant pas son regard. Il eut un sourire :

-Il est l'heure ! faut que je meure ! ce sera pas du bonheur et sans doutes dans la douleur !

La baffe de A aurait délogée la tête d'un homme normal, mais elle ne fit que se faire taire Bee. L'autre le défendait de continuer à rapper sur sa propre mort, sa main sur son épaule qui était sur le point de la lui broyer n'était qu'un des éléments l'en défiant de le contrer. Il soupira, répondit à Hachibi qui l'avait traité de stupide et maintenant, en reprenant son sérieux, il eut envi de lui demander ce que c'était, d'où ça venait, mais ce n'était pas le plus important, surtout que ça ne l'avancerait à rien, du moins pas à lui, mais peut être que cela servirait à un autre ici.

-Y aurait-il un autre moyen de me l'enlever qui me permettrait de vivre ?

-…

-Non ?

-La seule personne qui se le soit fait enlever et qui ait survécu est sous tes yeux.

-Uuh ?

-Moi.

-Hé ? Vous en aviez un ?

-C'est une longue histoire que je n'ai pas le temps de te raconter. Cela fait déjà plusieurs heures que tu l'as en toi, d'ici peu elle aura atteint sa maturité et voudra naitre. C'est juste avant cela qu'il faut le faire, quand les contractions commencent, alors il faudra t'ouvrir, et l'enlever délicatement…mais je n'ai rien vue de mon opération, j'étais dans le cirage, je ne sais pas s'il y a des précautions particulière à prendre.

-Il y a donc une chance de sauver mon frère !

-Peut être…

Laissant sa phrase en suspend, Ripley se releva, regardant autour d'elle. Elle ne savait pas ce qui c'était passé sur terre depuis son absence, mais tout cela avait bien changé, beaucoup trop. Même leur tenue n'était pas normale, et elle doutait que ce fut bien là la Terre où elle aurait du atterrir. Contre les Aliens, elle n'était pas sur qu'ils pourraient avoir une chance. Eux même avec la technologie qu'ils avaient eu n'avait rien pu y faire. Celui qui se faisait appeler Raikage s'était rapproché de son frère, et le frappa à l'épaule de son poing. Il était si heureux d'avoir une chance de sauver son cadet, mais elle était sur que ce serait une erreur de plus dans la longue tragédie qu'elle avait vécue jusque là. Cet homme, elle devait le tuer. Elle frottait ses poignets depuis un moment contre le métal épais qui lui mangeait sa chair, et enfin la peau céda. Son sang fit fondre ses menottes.

Son aura meurtrière, elle ne savait pas la cacher. Lorsqu'elle voulut attaquer Bee pour en finir avec lui, A lui bloqua le bras et la frappa d'un coup de pied en plein ventre. Mais Ripley était forte, resta sur ses jambes, prête à se jeter de nouveau sur eux. Il lui prépara l'un de ses plats spéciaux, désireux de l'abattre d'un seul coup avec son bras restant. Bee le retint à pleine main et donna à son tour un coup de pied à la femme, qu'il chargea de chakra. Elle décolla et s'écrasa lourdement sur le mur derrière elle, lâchant un râle mais se reprenant bien vite. Courbée en deux elle se releva en titubant de quelques pas, cracha du sang, et les fixa droit dans les yeux.

-Vous mourrez.

-Si on la sort à temps, on la tuera.

Ripley eut un sourire, se demandant si elle devait les prévenir des quelques particularités des Aliens. Puis blasée et fatiguée de tout ça, elle se laissa tomber sur le sol dans une pose très peu féminine. Elle souriait à pleine dents, mais ses yeux n'avaient rien de chaleureux. Elle s'amusait d'avance de la détresse qu'ils allaient ressentir et finalement, elle se mit à rire. Ce dernier s'arrêta aussi sèchement qu'il avait commencé, laissant place à une moue mi-dégoûtée, mi-dépassée.

-Vous avez choisis votre futur, je resterai pour le regarder. On verra qui de nous deux aura eu raison.

-On vaincra.

-C'est ce qu'ils disent tous.

Elle se mit à rire d'un ton très léger, comme si elle venait de sortir la plus belle blague du monde. Et puis elle redevint grave, presque instantanément. Ces deux là se méfiaient d'elle, surtout le plus âgé, bien plus que l'autre qui souriait bêtement. Bientôt ce ne serait plus une expression que son visage connaîtrait.

-Peux-tu m'aider à m'en sortir ? le plus jeune venait de le lui demander si humblement qu'elle répondit :

-…si on me laisse libre de mes mouvements, je veux bien y penser.

-Plus d'entraves c'est possible, mais je demanderai à des hommes de te suivre.

Elle regarda le frère aîné. Cet homme était le chef de ce grand village qu'elle avait traversé, il était normal qu'il s'inquiète de la sécurité de ses gens. Mais il n'avait toujours pas la notion du danger qui se profilait tel que cela aurait du l'être.

-Je peux vous informer sur d'autres choses, mais je veux rester près de cet homme. Lorsque l'Alien commencera à bouger, je pourrais vous le dire, et je veux le voir mourir sous mes yeux.

-Ok.

-Bee ! ne prends pas de décisions hâtives !

-Ça me concerne, A. Et pour une fois, je voudrais être celui qui décide de mon sort. Je te le demande en tant que frère.

-…très bien.

-Alors la première chose que je vais vous apprendre, c'est que le sang d'un Alien est acide. Si vous l'ouvrez pendant l'opération, l'acide tuera votre frère.

-La liste de choses à savoir est longue ?

-Très.

-Comment connaissez-vous toutes ces choses ?

-Hahahaha, en quelque sorte…oui…d'une certaine manière…je suis leur mère.

Bee attrapa Ripley par les épaules et sorti quelques vers à l'adresse de son frère qui leva les yeux au ciel. Leur naïveté laissait présager le pire, mais la bonne humeur de la future victime lui en rendit une certaine, ce qui la fit rire. À grands pas ils allèrent vers le bureau du Raikage, et ce dernier commença à donner ses ordres.

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Qu'est ce qui avait dérapé ?

Bee avait commencé à ressentir des douleurs à la poitrine, et la femme avait prit un air encore plus sombre. Les médecins, prévenus depuis des heures, l'avaient pris dans un bloc opératoire immédiatement. Et lui, d'une place en hauteur derrière une vitre, il pouvait tout voir. La femme était à coté de lui, deux gardes sur son dos, son frère inconscient était en train de se faire ouvrir la poitrine. Le médecin chef avait porté le fin scalpel vers le torse puissant, et le posa contre la peau qui saigna lorsqu'un craquement se fit entendre.

-Pressez vous avant qu'elle ne naisse !

Ripley avait posé ses mains sur la vitre, ne perdant pas des yeux ce qui se passait en contrebas. Du sang s'écoula en grande quantité des commissures des lèvres de Killer Bee, et ils paniquèrent en entendant encore des craquements et en voyant la peau bouger, l'un d'eux coupa sa peau d'un trait, et la bête sortie de là. Elle poussa un cri aigue, presque un feulement mais en plus strident, remuant sa longue tête cornée. Elle avait tout de même brisé la cage thoracique de sa victime, et ce dernier était en train de mourir dans son sommeil. Pire, l'homme ayant coupé le torse de Bee avait blessé l'Alien.

Elle remua encore, continuant de hurler, sortant un peu plus de son antre chaud, et faisant gicler de son sang sur les médecins qui se tordirent de douleurs. L'un deux voulut l'attraper car ils savaient déjà que leur punition serait terrible pour n'avoir pas su garder en vie le frère de leur Kage. Elle leur échappa, se faufilant tel un serpent rapide, faisant gicler encore un peu de sang dont certaines gouttes étaient tombées sur le visage de Killer Bee dont la face se fit ronger par l'acide. A avait décroisé les bras pour poser ses mains contre la vitre qu'il avait fissuré de se simple geste, témoin malheureux de ce qui était en train de se produire sous ses yeux.

-Je vous avais dis qu'il fallait le tuer avant que ça n'arrive.

Cela le sortit de sa stupeur, et il repoussa Ripley pour descendre à toute vitesse, hurlant à une nouvelle équipe médicale de le suivre. Quand ils entrèrent dans la salle, les médecins cherchaient encore à soigner le frère de leur Raikage, mais il ne respirait plus. Du sang de la bête l'avait touché à l'intérieur de son corps et l'avait transpercé, tout comme son visage qui avait fendu par endroit. Il écarta ces hommes estropiés et demanda aux nouveaux d'agir, mais malgré leurs efforts, il n'y avait plus rien à faire. Endormir si profondément son cadet avait été une erreur, son démon n'avait pas pu agir pour le guérir. Bee ne respirait plus, et de rage il éclata ses poings sur une table qui se brisa comme une vulgaire brindille. Les médecins blessés essayaient de se soigner seuls, et leurs collègues les aidèrent, alors que le dos du Raikage montrait sa colère juste par la manière dont il se soulevait lorsqu'il respirait. En tant que frère, il avait envi de les briser un par un, mais en tant que Kage, cela aurait été une erreur. Il regarda autour de lui avant de lever les yeux vers cette femme. Dans les siens il put y lire une certaine fatigue, et elle pointa un coin de la pièce. Sur le sol, l'un des siphons n'avait plus son couvercle, le carrelage fondait juste à coté, la bête était passée par là.

-Je veux qu'on retrouve cette bête avant qu'elle ne meure ! je lui éclaterai moi-même la tête !

Son rugissement se fit entendre à des lieux de là, et ses gardes se mirent en effervescence.

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Gaara sur le chemin le menant vers son homologue du pays de la Foudre, vit parfaitement cette boule dans le ciel. Il avait vu que cette chose allait dans la même direction que lui, et elle s'écrasa alors qu'il lui restait encore deux jours et demi pour arriver au village de Kumo. Il ne savait pas où elle avait atterrit précisément, et d'un signe, il envoya un de ses gardes en avant, retournant après l'avoir perdu de vue à la paperasse qu'il devait lire avant son arrivée là-bas.

Ils avançaient sans pauses, pour y être plus vite. Son garde n'était pas revenu, et ceux qui l'entouraient était assez crispés bien qu'ils ne le montraient pas ouvertement. C'est que le Raikage était connu pour ses coups de têtes et ses décisions rapides, pour le fait aussi qu'il cherchait querelle sous n'importe quel prétexte pour agrandir son pays. Refermant le rideau de son moyen de transport, il essaya de ne pas penser au pire.

Deux jours plus tard, en arrivant à la frontière du pays de la Foudre, il ordonna enfin un arrêt plus long. Il attendait le retour de son homme, mais il se doutait bien qu'il ne le verrait pas. Gaara avait un mauvais pressentiment, et Temari l'avait aussi. Très nerveuse, elle n'en devenait que plus autoritaire avec les hommes les accompagnants. S'ils reprenaient leur route, il n'y aurait plus qu'à peu près une demi journée de marche, à peine plus au pire des cas, mais son instinct lui disait de ne pas faire un seul pas dans ce pays. La face grave, il se tenait encore à l'ombre des arbres, regardant avec appréhension le coté de plus en plus rocailleux. Temari vint se poster à coté de lui, prête à lui demander s'il voulait qu'elle parte en éclaireur, mais il ne voulait pas. Le fait que son homme ne revienne pas n'était pas un bon signe. Elle posa sa main sur son bras, un geste qu'elle avait rarement lorsqu'il y avait audience. Sa sœur voulait lui dire quelque chose, mais son regard fut attiré par une ombre, et elle dégaina en un instant son éventail. Il n'y avait rien, et ses sens était trop à vif pour qu'elle se concentre comme elle l'aurait du.

-Calme-toi, Temari.

Son frère avait presque fermé les yeux, et il laissa ses sens vagabonder. Il sentait des choses, infimes, rapides, mais qui n'étaient sans doute que de simples animaux, peut être des lapins. Mais il était sur qu'il y avait plus. Si Shukaku avait été encore en lui, il aurait su le dire avec plus de précision, mais de son démon ne restait que quelques fragments détériorés car incomplets. Son instinct lui disait qu'un danger était tout proche et qu'il fallait fuir. Ce sentiment de crainte, il l'avait ressenti une fois et ne l'avait pas écouté et s'était retrouvé à la merci de l'Akatsuki. Lorsqu'il l'avait senti une seconde fois, ça n'avait était qu'infime, et ne l'avait pas assez effrayé pour qu'il pense faire demi-tour, cela avait été contre Sasuke Uchiha, au sommet des Kages. Les chevaux qui tiraient sa calèche s'agitèrent sans raison, tirant fortement sur leurs harnais, cherchant à s'enfuir. Sa sœur alla les calmer et il les sentit. Lorsqu'ils tombèrent près d'elle, il avait déjà élevé un mur de sable entre eux et Temari, et de son autre main il les menaça d'attaquer à tout instant.

Les deux hommes, assez grand et musclé, noir comme le Raikage qu'il connaissait, avaient un air extenué peint sur les traits. Leurs vêtements étaient tâchés de sang, déchirés par endroit, et ils étaient sur les nerfs. Le moindre bruit semblait les rendre fou. Ils avaient chacun leurs armes de sortis, mais en voyant son accoutrement, ils perdirent le peu de couleurs qu'il leurs restait.

-Vous êtes un Kage ? osa le plus vieux des deux.

-Kazekage pour être juste ! grogna Temari qui était sortie de derrière le mur de sable de son cadet pour les attraper par leurs cols. Ils se regardèrent l'un l'autre, rapidement, et l'un d'eux jura.

-Désolé, sincèrement, on est débordé ces temps-ci.

-C'est pas une raison pour…

Mais celui des deux qui parlait depuis le début se dégagea de la poigne de Temari et alla vers Gaara d'un pas décidé. Ses gardes voulurent intervenir, mais le chef de Suna fit un signe d'apaisement, prêt à le recevoir s'il l'autre voulait l'attaquer, ce qu'il ne fit pas. Il s'arrêta à quelques pas de lui, le regarda droit dans les yeux avant de baisser la tête respectueusement.

-Je suis désolé, Kazekage sama, mais il serait préférable que vous retourniez dans votre village. Le plus tôt sera le mieux.

-Hey ! je t'ai dis que tu t'adressais au Kazekage de Suna ! tu n'as pas à lui dire des choses comme ça ! tu…

-Temari, calme-toi.

L'attitude de son frère l'alerta. Gaara était trop calme, et pourtant ses sens étaient en éveil, elle pouvait sentir qu'il ne laissait aucune ouverture. Elle continua de calmer les chevaux qui s'agitaient, et l'autre homme continua :

-Nous avons quelques soucis au village. Raikage sama ne pourra certainement pas être en mesure de vous recevoir.

-…des soucis ? en rapport avec cette boule de feu qui a traversée le ciel ? elle a du s'écraser dans les environs, n'est ce pas ?

-…je ne peux rien dire, veuillez m'en excuser.

Cela voulait donc dire oui. Gaara se perdit un instant dans ses réflexions. Sa rencontre était d'importance, mais ces hommes ne semblaient pas blaguer sur le danger ci-présent. Repartir le rassurerait aussi, mais il devait savoir quand revenir. C'est là qu'il remarqua que sa sœur s'était approché de l'homme, poings sur les hanches, et le regardait assez hautainement.

-Comment ça ! ça nous a pris six jours pour arriver jusqu'ici ! et vous nous dites de revenir plus tard !

-Pour votre sécurité, s'il vous plaît, Kazekage sama.

L'homme ne s'était pas départi de son calme, et il faisait son maximum pour ne pas exploser. Vraiment, le problème devait être sérieux.

-Excusez ma sœur, elle s'emporte quelque peu.

-…

-Mais, elle a raison sur un point, je ne peux m'en aller comme ça.

Le ninja releva la tête vers lui, assez ennuyé. Cet homme était prêt à se battre pour qu'ils n'aillent pas plus loin, mais à sa tête, Gaara savait qu'il avait compris que sa survie ne tiendrait qu'à un fil. Son poste de kage après tout, il ne l'avait pas volé.

-Cette demande de me renvoyer chez moi, vous vient-elle du Raikage lui-même ?

-Il nous a demandé d'éloigner toutes personnes voulant entrer dans le pays, il a du omettre votre venue à cause de ce…problème.

-…a-t-il besoin d'aide ?

-Je…je ne peux rien vous dire, j'exécute, je ne prends pas les décisions.

-…Comment t-appelles-tu ?

-Sei, Kazekage sama.

-Très bien, Sei, je ne bougerai pas d'ici tant que je ne saurais pas quand je pourrais revenir voir le Raikage. Notre affaire est assez importante, et urgente par la même occasion.

-Nous faisons notre possible pour régulariser la situation, mais je ne peux rien vous affirmer, je…je…

-Tu vas te rendre auprès de ton Kage, et tu lui demanderas en mon nom, ce qu'il compte faire de notre réunion.

-…

-Tant que ce ne sera pas fais, je ne partirai pas d'ici, ni n'avancerai vers Kumo.

-Entendu.

Il était en train de réfléchir à ce qu'il allait devoir faire, et il lança un regard en direction de son village. Ses poings se serrèrent, il était en train de se donner du courage. Ses yeux s'étrécirent, il prit une grande inspiration et se tourna vers son coéquipier :

-Tochi !

-Oui ?

-Tu restes ici, tu veilles, tu empêches quiconque de passer cette route. En cas de patrouille, tu diras que je suis allé chercher un document officiel pour le chef de Suna.

-Roger.

-Tochi…

-Oui ?

-Si tu en vois, fais attention à toi…mais il ne devrait pas encore être arrivé jusqu'ici.

Le dénommé Tochi hocha de la tête, sa poigne se resserrant autour de son arme. Sei repris son arme en main, et retourna du coté du pays de la foudre. Petit à petit il se mit à accélérer. Il y eu un bruit près de la calèche, et Tochi sursauta violemment, se mettant de suite en position de combat. Temari se mit non loin de lui, cherchant à voir ce qu'il pouvait fixer de cette manière, et il lui chuchota :

-Un conseil, restez sur vos gardes et une arme en main, cela vaut mieux.

-Quelque chose pourrait nous attaquer ?

-…ça se pourrait. Sei est très rapide, il mettra moins d'une demi-journée pour l'aller-retour.

Que voulait-il faire ? se rassurer lui-même ? sans doute, car elle pouvait voir qu'il tremblait légèrement. Cet homme resta loin des bois et des roches, se postant droit comme un i sur un terrain neutre. Cet homme n'était pas du tout tranquille, et Temari échangea un regard avec son frère qui s'avança vers cet homme. Les siens se repostèrent, armes dégainées sur l'ordre de la blonde, et son cadet demanda à Tochi :

-Dis-moi.

-Oui ?

-…l'un de mes hommes est venu en éclaireur, il aurait du arriver avant nous d'une demi journée environ. Ne l'as-tu pas vu ?

-…non.

-Alors pourquoi ne revient-il pas ?

Tochi regarda Temari d'un air un peu gêné. Il cherchait quoi dire, comment approfondir son mensonge. Gaara voyait son trouble, et le pays devait vraiment subir un sale coup pour qu'il décide de mentir ainsi à un chef d'un autre village de cette manière. Il demanderait la vérité sur ce qui c'était passé avec son ninja auprès du Raikage lui-même, et déclencherait peut être en conséquence des représailles, mais en attendant il voulait savoir uniquement une chose :

-Je ne te blâmerai pas et ne te demanderai pas pourquoi, je veux uniquement savoir s'il est encore vivant ou non.

-…

-Tu as ma parole qu'aucun de nous ne s'en prendra à toi, ni a ton village, tant que je n'aurais pas su ce qui c'est passé de la bouche même de ton Kage.

-…nous l'avons trouvé mort.

Gaara ferma les yeux et arrêta la main de sa sœur qui avait voulu s'emparer de la gorge de cet homme. Puis il tourna la tête vers l'horizon et soupira.

-Ne fais rien de regrettable Temari.

-Ils l'ont tué !

-Non, ils l'ont trouvé.

-Mais…

-Je demanderai les détails de tout ça lorsque le temps viendra.

De son air toujours si serein, il planta ses yeux dans les siens, et elle abdiqua. Son frère ne laisserait pas passer cette mort inexpliquée, elle le savait. Il était très réfléchi malgré son jeune âge. Il revint scruter le visage de l'homme qui avait quelque peu pâlit.

-Son corps ?

-…i…irrécupérable…pour le moment.

-J'espère que votre explication sera valable.

L'homme perdit un peu plus du peu de couleur qu'il lui restait. Se frotter à un Kage n'était pas dans ses plans, et encore moins dans ceux immédiats, il avait assez à faire avec ces choses. Gaara fit signe à ses hommes de garder leurs calme, et de ne pas baisser leurs vigilances. Il regagna sa voiture, et sa sœur continua de calmer les chevaux. Le temps passait lentement, et Gaara termina sa paperasse bien avant que Sei revienne.

Ce dernier avait atteint le village et avait enfin passé les différents contrôles le menant aux dernier bureaux intouchés, du moins n'y avaient-ils rien vu ni perçu en lui. Une armada de médecin devait à différents niveaux vérifier qu'il n'avait pas eu affaire à un pondeur, car là était le plus gros problème. Les Aliens avaient commencés à se répandre depuis une journée et demie, une vraie épidémie. Si l'un d'eux mourrait, deux autres apparaissaient, et c'était toujours en faisant des victimes. Les villageois faisaient leurs maximums pour s'en préserver, mais cela ne marchait pas vraiment, et un nouveau problème était arrivé, c'était les dénonciations non fondées. Cela prenait un maximum de temps, surtout qu'il fallait examiner chaque cas à chaque fois et qu'il leur avait fallu un temps pour comprendre qu'on ne pouvait les détecter qu'après un moment de vie. Panique et angoisse étaient les maitres mots, la peur s'était installée partout, et les vieilles querelles n'arrangeaient rien. Et puis il y avait ceux qui n'acceptaient pas leur mort prochaine après avoir été pris par un pondeur et qui finissait par mettre en danger leur entourage en faisant comme si de rien n'était.

Le Raikage faisait son maximum pour gérer cette crise, mais elle semblait lui échapper. Il avait fait plusieurs annonces, déposé des pièges, alertés ses ninjas les plus puissants, mais cette bête semblait maline. Il se devait d'agir le plus rapidement possible, la débusquer et la tuer. Cette Ripley lui avait dis qu'il devait y avoir une Reine, immense et plus dangereuse que les autres, mais qui s'immobilisait dans un endroit protégé pour pondre ces œufs d'où sortaient les pondeurs. Ils ne l'avaient pas encore trouvée. La situation devenait critique, et il se disait que la menace pourrait bientôt ne plus les concerner eux uniquement, déjà il y avait eu des cas en dehors du village, les pondeurs étaient rapide et pratiquement indétectables.

Il avait fait rappeler des pisteurs au sein de son village, et il leur donna ses ordres. La femme ne disait plus rien, et avait juste grimacé méchamment en voyant leurs armes. Pourtant elle c'était vite intéressée aux techniques qu'ils avaient, dès qu'elle avait vu un gamin d'une quinzaine d'année produire des flammes qui firent fuir un Alien. Il tournait en rond depuis un moment dans son bureau, et ne supportait plus cette situation, il voulait voir son frère une dernière fois et s'apprêta à sortir lorsqu'un de ses shinobis se présenta. C'était Sei, qui fit rapidement une courbette et un pas en arrière en voyant son chef à deux pas de lui. Il lui expliqua la situation et son Kage l'écouta attentivement, se souvenant de cette réunion qui lui était sortie de la tête. A retourna à son bureau et écrivit rapidement une missive qu'il scella et lui remit.

-Donne-le en main propre au Kazekage, et n'y retourne pas seul. Se message doit arriver à destinataire.

Sei accepta d'un hochement de tête rapide, prit contre lui le message et le glissa dans sa tunique, à l'abri des regards. Son Raikage lui demanda d'être prudent, qu'assez d'hommes étaient morts, et le ninja repartit. Le chef quant à lui demanda à Ripley de le suivre, car il ne voulait pas la perdre de vue, il avait la sensation qu'elle pouvait les deviner avant de les voir, il ne savait ni comment ni pourquoi. Tout ce qu'il savait, était que si son village était destiné à mourir, elle mourrait avec eux. Il s'enfonça dans les corridors et les étages, et arriva jusqu'à la salle où il avait enfermé le corps de son petit frère. Il alla lui rendre hommage une dernière fois, cherchant dans les recoins de sa mémoire où cette bête pouvait se trouver. Il y avait quelques endroits, c'était vrai, mais jusque là ça n'avait rien donné.

Temari alerta Gaara que Sei était de retour, accompagnée d'une femme. Il avait l'air extenué et tenait à peine sur ses jambes. Il lui donna la lettre que l'autre décacheta, et où le Raikage s'expliquait vaguement sur un problème épidémique croissant et mortel. Il disait être déborder et qu'il viendrait lui-même par la suite jusqu'à Suna pour ne pas le faire se déplacer une telle fois si loin de son village. Il lui demandait de rester prudent, surtout dans les environs, sans vraiment préciser qu'elle était le risque, simplement qu'il l'éradiquerait bientôt. Temari voyait cela d'un mauvais œil, surtout que tout comme son frère, elle avait remarqué les tâches de sang sur le manuscrit, ainsi que sur Sei et cette femme. Ils chuchotaient à Tochi, et elle entendit parfaitement qu'un homme était mort en route, qu'ils avaient été attaqués par l'un d'entre eux et qu'il n'avait su éviter son sang. Il commençait à faire nuit, c'était mauvais signe, ils allaient sortir…

De quoi parlaient-ils ? l'autre femme remarqua qu'elle écoutait, et elle leur fit signe de se taire. Ils attendaient de les voir prendre congé, et Temari partie murmurer ses doutes à son petit frère qui posa ses yeux calmes sur le groupe. Mieux valait ne pas traîner ici, et ils n'avaient pas l'air d'être les bienvenus. Le groupe de Suna se remit donc en route, Gaara donnant un nouveau message à l'attention du Raikage. Il lui promettait de l'attendre à Suna, et de lui offrir son aide pour cette épidémie s'il en avait besoin, en vue d'un prochain accord entre leurs villages. Ils acceptèrent le parchemin scellé, et ne tournèrent talons que lorsque le groupe eut disparu à l'horizon.

Le Raikage s'était enfermé dans son bureau et avait demandé à ce que personne ne le dérange. Après avoir reçu le message du Kazekage, la situation avait plongé encore un peu plus dans l'horreur. Les Aliens attaquaient même si les hommes se tenaient en groupe, ils se faufilaient dans les recoins avec une aisance effarante pour leurs tailles. Ils ne tuaient pas, emportant le plus souvent les hommes pour une destination encore inconnue, ne finissant que ceux qui les avaient agacés ou blessés. Un enfant qui avait survécu avait réussi à dire que la bête avait une langue étrange, surmonté d'une bouche, et qu'elle était si rapide qu'elle avait brisé le crâne de son père qui tentait de le protéger. Mais il avait aussi reconnu que le reste de sa famille était morte au corps à corps car l'Alien était tout aussi habile de son corps. Et puis des ninjas étaient revenus, assez amochés et leur avait laissés deux cadavres, ceux de deux spécimens qui avaient autopsiés, le premier à s'y être essayer avait d'ailleurs perdu ses mains à cause du sang acide dans lequel il les avait plongé, pas au courant de cette qualité étrange. Cela, avait été un jour et demi à peine après la mort de son frère.

Ils avaient appris de ces bêtes qu'elles n'avaient pas d'yeux mais qu'elles pouvaient se déplacer sans aucun problème, en particulier dans le noir qu'elles préféraient. C'était là où il y avait le plus de dommages et de pertes, le jour semblant être réservés aux pondeurs bien qu'ils n'étaient pas en restes les nuits non plus. Plus de cent personnes étaient mortes, plusieurs autres étaient pointées du doigt comme portant en leurs seins un enfant de ces choses. Et aujourd'hui, après seulement cinq jours, la situation ne pouvait plus continuer ainsi. Il jeta sur le bureau le message de Gaara, et décida qu'il était temps de mettre fin à cela. Il rejoignit une équipe sur une longue terrasse de son bâtiment, et jeta un coup d'œil critique en contrebas, voyant des gens fuir et se faire attaquer, d'autres les aider. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas fais, pas depuis l'une des fugues de son cadet. Mais c'était son devoir après tout, même s'il était devenu Kage au départ pour sauver son frère, il avait aussi pris la responsabilité de leurs vies à eux.

-Si vous ne voulez pas vous sentir mal, reculez.

Ripley qui le suivait toujours le fit. Elle avait sentit un changement en lui, infime, et pourtant, ses sens lui disait que ce ne serait bientôt plus le cas. Il se rendit au centre de cette terrasse et s'y planta, se concentra, comme on lui avait appris dans le temps. Il ne se souvenait pas du nom de cet homme, mais cela lui avait si souvent servis quand son frère avait décidé de s'enfuir d'ici. Son chakra commença à se dégager, le rendant plus perceptif à ce qui l'entourait. Il pouvait sentir ses gens, il voyait se mouvoir ces bêtes, et il continua de chercher tout en supportant ce surplus de chakra qu'il concentrait sur ses sens pour ressentir ce qui l'entourait. Il lui fallut plusieurs minutes pour la trouver. C'était un point de vie bien plus imposant que les autres, plus désagréable encore, et il savait enfin où elle se trouvait.

A posa un genou au sol lorsqu'il stoppa sa concentration de chakra, ne tenant presque plus sur ses jambes. C'était une technique plus qu'épuisante, et il allait devoir se reprendre. Ripley s'approcha mais ne l'aida pas, continuant de regarder un point fixe. Elle semblait deviner quelque chose qui lui échapper, et avec une certaine difficulté il se redressa. Samui tomba près de lui, et elle jeta un coup d'œil à Ripley qui lui offrait un rictus.

-Tu tombes bien Samui, réunis une équipe de dix et venez dans mon bureau.

La jeune femme le laissa donc, repartant comme à regret, appuyant son départ d'un long regard envers son homonyme. Lorsqu'ils se retrouvèrent plus tard, le Raikage avait assez récupérer, et il leur expliqua ce qu'il avait découvert. Samui avait fait une équipe complémentaire qui saurait aussi bien travaillé en équipe que seul s'il le fallait. Il approuva son choix, et leur demanda de prendre du repos pour économiser leurs forces et chakras. Demain matin, aux heures où ces bêtes se terraient à l'abri du jour, ils iraient les débusquer. En leurs demandant de partir, il donna ses derniers ordres, demandant à monter d'un cran les patrouilles dans le village. Cette nuit là fut la pire de toutes, comme si ces bêtes avaient sentie l'attaque proche. Il y eu plusieurs naissances, plusieurs attaques, et très peu de pertes de leurs cotés. Au matin, l'odeur qui s'éleva sous le soleil fut celle prenante et lourde du sang déversé que la chaleur révélait. Plusieurs corps jonchaient les rues, certains méconnaissables, des civils comme des ninjas s'étaient éteints cette nuit là.

La haine et la colère, mêlés de tristesse, se mêla aux survivants, et le Raikage serra les dents devant ces actes impardonnables. Son équipe le rejoignit, tout aussi sur les nerfs que lui, et il les guida. Jamais ils n'étaient descendus si loin, empruntant des dédales à l'aspect abandonné, qui couraient dans les profondeurs du village. Personne ne parlait, chacun sur ses gardes, attentif au moindre écho, à la moindre respiration. Cela faisait un moment qu'il n'y avait plus de cellules, et le Raikage écarta une sorte de rideau d'un mur de pierre, révélant un trou béant et totalement noir.

Toutefois, ils savaient plus ou moins où ils étaient. Avant qu'il ne devienne le Kage du village, le frère de A n'avait été qu'une sorte de légende parmi les villageois et les rangs de ninjas. On savait qu'il existait, du moins le pensait-on, mais on ne l'avait jamais vu, et personne ne savait où il vivait. Mais des rumeurs couraient, et l'une d'elles avait été qu'il reposait dans les profondeurs abyssales des grottes souterraines du village. Tous ceux présents savaient que l'apparition du Hachibi s'était fait peu de temps après l'ascension de A au poste de Raikage, cela bien que Bee puisse le contrôler depuis longtemps à ce qu'ils l'avaient entendu dire par la suite. Mais les anciens n'avaient pas voulu qu'il sorte des entrailles de la terre, car le jugeant trop dangereux, comme tout autre Jinchuriiki. Son aîné ne les avait pas écouté, tout comme il avait recueilli le Nibi et lui avait donné un toit en avant poste du village, il ramena à son cadet la lumière et le ciel. Et c'est en s'enfonçant dans ces boyaux dont il ne devinait qu'à peine les contours grâce aux torches qu'ils avaient, qu'ils purent comprendre l'envie de liberté de Bee de son vivant, et cette manie quasi perpétuelle de prendre le large. Qui aurait supporté ça ?

Plus ils s'enfonçaient, et plus l'ambiance se faisait pesante. Les murs étaient recouverts d'une sorte de carapace, suintante par endroit, et dont l'odeur rappelait les Aliens. Leurs feulements pouvaient se faire entendre par moment, tout comme le pas de certains pondeurs proches, mais ils ne les voyaient pas et pouvaient à peine les sentir. Ils s'étaient déjà adaptés à leur manière de les détecter. Ils suivaient leur chef, le protégèrent lors de son avancer, le laissant se préserver pour la Reine. Deux d'entres eux périrent en chemin, l'un emporté par un Alien accroché au plafond, l'autre en se faisant décapiter sous leurs yeux. En le tuant, son sang avait giclé partout autour de lui, et un autre ninja se fit toucher dangereusement aux bras. Le groupe se resserra, continuant d'avancer, ayant l'impression de se faire entourer doucement par ces feulements qui s'échangeaient.

A buta contre une bosse au sol, et il se rattrapa in extremis à l'aide d'un de ses hommes, puis shoota dans la chose qui s'étala contre sa jambe dans un bruit flasque. Tous s'arrêtèrent, un silence pesant s'étant installé en un instant, et l'un d'eux éclaira le sol. Des œufs, des dizaines et des dizaines d'œufs, et l'intérieur de l'un d'eux devint translucide lorsque la flamme passa près d'elle. Une ombre chinoise se dessina y révélant son contenu...et ils commencèrent à s'ouvrir. Le Raikage sentit une forte chaleur venant de derrière lui, et à ses cotés passa des longues traînées de flammes.

Elles léchèrent le sol si bien que les œufs y passèrent, et des bruits sortirent de ceux en éclosion. Certains pondeurs cherchèrent à sauter à leurs gorges pour tenter ce pour quoi ils étaient venus à la vie, mais ils finirent tous découpés ou brûler. Deux membres de l'équipe étaient en train de se relayer pour relâcher le plus de flamme possible et tuer le maximum d'œufs, ouvrant la voie en avançant petit à petit. Ils étaient protégés chacun par un autre membre de l'équipe, alors que ceux plus libre assurés les arrières. Le noir semblait mouvant, ils pouvaient voir par endroit des reflets qui leur indiqués où se tenait les Aliens.

Un cri strident se fit entendre, presque douloureux dans le ton, mais qui leur glaça le sang. Le groupe stoppa, l'écoutant de nouveau…et c'est là qu'ils virent les murs. Ils étaient recouverts d'une seconde peau où était enfermé des corps, plusieurs dizaines étaient là, certains avaient déjà le torse éclaté ayant laissé une longue trainée de sang se répandre jusqu'au sol, alors que d'autres ne donnaient l'impression que de dormir. Sous leurs yeux ébahis, ils virent un pondeur se décrocher d'un pan de mur, libérant un visage, celui d'un petit enfant, et le poing du Raikage se serra. À quelques mètres de là, une jeune femme se réveilla, désorientée avant de se mettre à pleurer, elle avait mal et priait pour que ce ne soit qu'un cauchemar. Son torse libéra l'une de ces bêtes, et le Raikage répondit au feulement lointain par un cri de rage.

C'était la Guerre.

Voir ce qui avait été réservé à leurs camarades, à leurs familles, à leurs amis, venait de revigorer le moral de la troupe. Un mur de feu balaya les œufs présents, ceux qui n'étaient pas atteints étaient détruits par la main, et ils continuèrent d'avancer. Une ombre s'imposa devant A, un Alien venait de se laisser tomber du plafond. Cette bête immonde lui tenait les épaules, était en train d'ouvrir sa gueule pour lui présenter sa langue. le Raikage ne se démonta pas, la lui attrapa et donna un brutal coup de pied dans le ventre de la bête qui décolla pour s'éclater plus loin, dépossédée de sa langue.

-Faites votre boulot, et faites le bien.

-Oui, Raikage sama !

Tous ceux-ci-présent avaient une affinité ou deux, ainsi que des attaques à distances. Tout avait été pensé pour ne pas se retrouver trop près d'eux. Ils apparurent en plus des pondeurs, cherchant à les tuer plus qu'à les capturer. Leurs queues scindaient l'air et parfois les corps, et les ninjas voyaient qu'ils étaient en train de perdre du terrain. L'un d'eux se mit en leur centre, se faisant protéger, et il se concentra, oubliant tout ce qui était autour de lui. Fermant les yeux, le vide se fit dans sa tête, et il put ainsi situer ses coéquipiers par leur chakra. Ces bêtes n'en avaient pas, ça rendit sa tâche facile, et il prépara ses signes. Il avait une affinité que personne d'autre n'avait. Jamais encore il n'avait vu quelqu'un d'autre que dans son clan le faire, et tout se passa comme d'habitude. Son corps chauffa, et tout autour d'eux, là où il n'avait pas situer ses amis, de la lave se forma, noyant d'un manteau brûlant cette immense caverne. Par endroit Samui jeta des petites bombes, dont les explosions furent démesurées. Elles créèrent des colonnes de magma qui montèrent jusqu'au plafond, tuant certains Aliens qui y étaient accrochés. Mais cette technique demandait beaucoup de chakra, et il dut arrêter bien tôt, laissant cette masse se solidifier.

Plus un bruit n'était audible, et l'ambiance était étrange, lourde. Ils n'osaient croire que c'en était fini. À bout de souffle, il se laissa tomber à terre, et un de ses camarades posa sa main dans son dos pour s'enquérir de lui. Samui vit A avancer, il allait vers le fond de cette salle qui n'était pas vraiment visible, toujours sur ses gardes. Elle alla à ses cotés, emportant avec elle une torche, faisant signe à l'autre femme du groupe de la suivre. Consciente qu'elle s'adressa à son chef, elle lui demanda le plus humblement possible de s'arrêter un instant, et elle fit signe à l'autre femme. Cette dernière souffla un vent puissant auquel elle mêla la flamme de la torche. Le fond de la salle était éclairé, et il y avait une autre caverne à cet endroit.

-Bee…

-Raikage-sama ?

-…c'est là-bas que mon petit frère dormait lorsqu'il était enfermé ici…c'est ici que je le rejoignais dès que je le pouvais…

-Votre frère ?

-Qui ne contrôlait pas son démon.

Et lorsqu'il eut dis ce mot, de longs doigts se posèrent contre la paroi de la grotte. La lumière s'éteignit, avant de repartir aussi vite, le temps que la kunoichi puisse reprendre son souffle. Une respiration se faisait à présent entendre, lourde, rageuse, le bout d'une immense gueule passa l'ouverture du boyau, alors que des Aliens en sortirent aussi en glissant contre les murs et plafond. Et voilà qu'apparue devant eux la Reine telle que Ripley avait pu la décrire…du moins y ressemblait-elle. Mais cette vision était bien plus effrayante.

Cette Reine faisait près de cinq mètres de haut et le fit bien sentir lorsqu'elle se redressa un peu plus. Sa longue tête était surmontée d'une couronne de cornes. Il y en avait huit, dont deux longues pointant vers l'avant, deux autres se recourbaient vers l'arrière et était plus petites, faisant environ un mètre, alors que les quatre autres partaient en pointes vers l'arrière de son crâne, longues de près de trois mètres. Elle n'avait d'yeux comme ses enfants, mais son sourire leur était en tout point semblable, bien qu'elle pouvait ouvrir la gueule à un tout autre niveau. Elle montrait une langue prête à l'emploi, et des dents acérées dignes d'un requin. Chez elle, elles devaient être encore plus efficaces. Son corps courbé portait huit pattes dont six atrophiées qui devenaient de plus en plus petites en allant vers l'arrière de son corps. Ses formes étaient parfaitement dessinées, comme un exosquelette parfait, taillé pour toutes sortes d'épreuves. Elle ne possédait que deux longues pattes courbées pour se tenir debout, aussi noire et rutilante que tout le reste de son corps, musclée, si c'était du muscle, à la perfection. Enfin elle se dévoila entièrement, sortant de son abri, et elle hurla de douleur.

Ripley lui avait dis que la Reine qu'elle avait combattu avait un appendice important, une membrane molle qui lui servait à pondre ses œufs mais qu'elle pouvait s'arracher au prix d'une grande souffrance pour être à l'aise dans ses mouvements. La Reine savait qu'en se sacrifiant ainsi elle pourrait sauver sa progéniture et qu'une nouvelle Reine apparaitrait…à moins que seul sa rage ne lui dicte en cet instant là ses actes. Il revoyait Ripley rire jaune lorsqu'il avait énoncé son plan. Elle avait totalement refusé de descendre avec eux, les traitants de fou. Pour elle il n'y avait qu'une solution, et c'était de tout faire sauter. Pour prévenir cela, et qu'elle ne lui mette pas de bâton dans les roues, A l'avait confié à une garde spéciale, et cette dernière avait souris énigmatiquement. Il comprenait à présent pourquoi elle n'avait pas voulu se frotter pour la deuxième fois de sa vie à une Reine.

Cette dernière couronnait son règne déjà imposant, par huit longues queues majestueuses qui fendaient l'air d'un rythme lent. Elles mesuraient entre trois et quatre mètres, chacune d'une longueur différente et semblant répondre à ses ordres, et les bouts de celles-ci portaient de longues pointes aiguisées et courbées qui lorsqu'elles bougeaient, faisaient siffler l'air. En bon prédateur, elle leur fit face, lançant des grognements aspirés qui ne présageaient rien de bon, tandis que ses queues continuaient leurs danses incessantes.

D'autres pondeurs arrivèrent du même endroit qu'elle, sans doute des œufs qu'elle avait réussi à protéger. Sur le plafond les dépassa des Aliens de taille normale, qui se rendaient vers les autres membres de l'équipe. Samui hurla ses ordres et ils se préparèrent à les recevoir, alors qu'elle et sa camarade d'infortune durent se tourner vers les pondeurs. Leur chef se prépara à recevoir la Reine. Comme de grands guerriers ces deux là se jaugèrent, attendant de savoir qui ferait le premier pas…qui se mettrait en danger le premier. Ce fut la bête. Elle sauta jusqu'à lui, cherchant à l'agripper, mais l'homme l'évita avec aisance mais faillit se faire avoir par ses nombreuses queues qui se plantèrent autour de lui. Elle approcha sa face de la sienne, et il pouvait sentir son haleine fétide. Elle ouvrit sa gueule, comme retroussant ses babines, et sa bave s'écoula en de fin filet vers le sol. Il n'avait pas peur. Jamais il n'aurait peur d'une telle chose, et même s'il ressentait une pointe de crainte il ne lui montrerait jamais. Petit il avait du faire face à un démon, ce n'était donc pas un monstre qui lui ferait peur. Dans un cri de rage le Raikage hurla qu'il n'y avait que son frère pour se battre de cette manière, et qu'il ne la laisserait pas ternir son souvenir.

Ripley sentait que la Reine était en danger, après tout, c'était une infime partie d'elle-même qui était en train de se faire tuer. Elle ferma les yeux et attendit. Cette nation pouvait encore s'en sortir si le combat qui avait lieu des mètres plus bas se terminait en faveur de l'humain. Déjà elle avait ressentie l'appelle de leur mère, et les Aliens y répondaient, retournant dans les profondeurs de la terre pendant qu'une autre partie, plus éloignée, revenait plus lentement. Ceux là n'eurent jamais le temps d'arriver, car le village de Kumo s'effondra sur lui-même et jusque dans les profondeurs abyssales des souterrains, emportant avec lui ce qu'il restait d'habitation et d'êtres vivants. Ceux qui survécurent n'eurent pas le loisir de s'en réjouir, car leurs blessures les achevèrent. Le combat avait été perdu…pour les humains. Sentant la mort de leur Reine, ceux qui revenaient au village stoppèrent leurs routes. Ils levèrent la tête, comme humant l'air environnant, puis se détournèrent de l'endroit.

Il restait des pondeurs, une future Reine allait naître, et ils allaient lui faciliter la tâche en continuant leur devoir.


à suivre :)

et un grand merci aux reviewers 'anonymes' qui me pondent des trucs bien intéressant dernièrement mais à qui je ne peux pas répondre ;) et en particulier à Celebrindal qui a commenté une bonne partie de mes fics régulièrement ces temps ci (et donc de fait, je me souviens du pseudo lol).

Pour ceux qui se poseraient la question, cette fiction s'étend sur 5 chapitres, donc plus que 4 :)

à la semaine prochaine pour la suite, ++