Bonjour ! Aujourd'hui, je vous rends public la première partie d'une microscopique fiction de trois chapitres.

Cette petite fiction traite de sujets qui me tiennent a coeur,qui me concernent personellement et qui je trouve, sont carrément occultés dans les médias, ou autres.
Je suis consciente que tous les individus ne réagissent pas de la même façon a un traumatisme, mais je trouvais sincèrement que l'on ne rendait peut être pas suffisamment compte de la réaction de Tony suite a Avengers, et aux deux derniers films Iron Man (ainsi qu'Age of Ultron et Civil War, ça fait beaucoup.).

Tony est la victime ou le responsable d'evenements traumatisants, surtout pour lui, et je trouve sa réaction vraiment trop légère dans les films. C'est un héros qui est fragile, mentalement, et qui a eu son lot de trahisons et de chocs émotionnels. J'ai probablement exagéré la réaction de Tony, mais je voulais que le comportement d'une personne a la fois traumatisée, instable et dépressive (parce que oui, pour, moi, Tony est clairement dépressif, et chaque cellule de son corps le hurle, en tout cas dans les comics) soit réaliste, et je trouvait qu'il fallait montrer ses faiblesses, ce qui pourrait parfaitement arriver dans un prochain film. Ca ne rend le personnage que plus humain, plus accessible.

J'espere que ça vous plaira, je vous retrouve à la fin.


Il avait bien vécu, pour un amateur du danger. Il avait vécu longtemps, et chaque minute, ou, absolument chaque minute de sa putain de vie lui avait apporté son lot de douleur. Peut être que dans une autre vie il avait été une mauvaise personne, un être abject. Mais aujourd'hui, il essayait de faire bien les choses, et rien ne fonctionnait.

Il avait créé Ultron pour protéger le monde, et tout ce qu'il avait fait, c'était de détruire un pays. Pietro était mort par sa faute. Il avait signé les Accords de Sokovie parce qu'il voulait éviter les dégâts collatéraux, ne plus jamais être indirectement responsable de la mort d'innocents. Il voulait le bien, profondément, mais il avait l'impression de tout faire de travers.

Peut être que c'était lui, le problème, en fin de compte. Tout le monde s'était bien remis de l'attaque de New York, sauf lui. Il voyait le danger partout, il avait presque tué Pepper, il comprenait pourquoi elle était partie. C'était de sa faute, tous ces morts. Ces vies brisées. Surement.

Steve avait raison, en fin de compte. Il n'était pas un héros. Les héros étaient entourés de leurs êtres chers, et il n'était entouré de personne. Il était seul, avec Jarvis.

Anthony, lui aussi, voulait de la chaleur d'un foyer, les bras de l'homme qui vous aime qui vous entouraient, le matin, le soir, tout le temps. Il aurait voulu avoir une famille. Il avait cru que les Avengers seraient sa famille. Il y avait vraiment cru, mais il s'était trompé, quand on regardait la facilité avec laquelle Zemo et les Accords les avaient divisés.

Finalement, il était seul, dans son immense tour, avec Jarvis et ses bouteilles d'alcools, ses anti dépresseurs, jamais très loin depuis New York et le trou de ver. Toutes les lumières étaient éteintes dans le Penthouse, et il n'y avait que lui, ses démons, ses peurs, ses erreurs et ses remords. Juste lui, et son pathétique passé. Anthony se trouvait à vomir, plus risible qu'un Oreste mal joué.

On était loin du milliardaire playboy, hein ? Ah ça oui, il en avait de l'argent. Mais qu'est-ce qu'il en voulait ? Non, il demandait juste un peu d'affection. Un amour qu'il n'a connu que par sa mère, une seule fois dans sa vie.

Et ce soir, plus que n'importe quel autre soir de l'année, il en avait besoin. ce soir, c'était vital. Parce que ce soir, on était le 16 décembre, et que c'était la date anniversaire de la mort de ses parents. Il avait besoin de quelqu'un, mais personne à appeler.

Ce n'était pas juste ce soir, c'était tous les soirs. Une solitude qui devenait insupportable. Des coéquipiers qui lui manquaient. Steve, qui lui lourd à porter, depuis trop longtemps, il ne pouvait plus. Il ne pouvais pas continuer. Il soupira, avant de se détourner de la baie vitrée, décidé. Il descendit au Labo, et alluma l'ordinateur central.

"Jarvis, caméra."

Il s'assit et parla, encore et encore, se laissant enregistrer. Jarvis avait compris. Il savait. Depuis longtemps, il savait. Mais il ne retient pas son créateur.

"Tu attends deux heures, et tu l'envoies.

- Monsieur ?

- Oui, Jarv ?

- Bon voyage, Monsieur. Vous allez me manquer."

Il attrapa le verre d'eau qui trainait là, la plaquette de médicaments, et avala le tout. Il soupira, partant s'allonger sur le canapé au fond de la pièce, et ferma les yeux.

Quelques minutes plus tard, Anthony Stark mourut comme il avait vécu.

Seul.


Fin de la première partie, voila.
Ici pas de bashing. Juste les pensées de quelqu'un qui va mal, et qui en pensant se fait encore plus de mal. Il est au bout du rouleau, et c'est la seule échappatoire qu'il trouve.
J'espere que ca vous a plu, on se retrouve dans la semaine qui suit pour la suite de Missing Piece, et celle de Dernier Voyage.

A plus dans l'bus,
Eris.