Regarde-nous
Qu'est-ce qui fait de moi tes peurs et ton repère
Quand la nuit persiste obstinément
Qu'est ce qui fait de moi ce que je n'ose pas faire
Quand je m'invente à contre courant
Depuis toujours, tu me fuis, je te suis, tu me fuis, je te suis. C'est une histoire d'amour, une histoire de haine, une histoire qui dure de puis si longtemps. Tu me manques quand tu n'es pas là, mais ta présence m'insupporte. Comment faire dès que tu t'éloigne de moi ? La nuit me semble si longue sans toi. Tu es ma lumière, et mon orage à la fois. Merlin ! Qu'est ce que tu peux m'agacer…
Mais Regarde-nous
on se perd on se retrouve
A s'y méprendre on se ressemble
Et regarde en nous
On s'épuise on se rend fou, on se défend
Contre l'absence et le vide en nous
Quand je t'ai vu pour la première fois avec elle, je n'ai pas tout de suite compris pourquoi j'étais si en colère, une colère intense, froide, dévastatrice. Pourtant, quand la colère est passée, elle n'a laissé que le vide, intense, froid et total. Ce vide c'est peu à peu rempli de la douleur de ne pas te savoir mien, qu'une autre, qui ne te méritait pas, qui ne te connaissait pas comme je te connais, loin s'en faut, pouvais te toucher, te caresser, t'embrasser. Cela aurait pu, aurait du me détruire, pourtant, ça n'a fait que renforcer mon désir de te conquérir, de te voir suppliant à mes pieds, moi, reine incontestée des rouge et or.
Qu'est ce qui fait de toi la fumée qui me gène
On connaît bien l'art de la dérive
Qu'est ce qui fait de toi dans chacun de mes gènes
L'essentiel dans tout ce qui m'arrive
Peut être cherchais-tu à te venger, de ce que je t'avais fais, deux ans plus tôt, quand, sans le savoir vraiment encore, dans des sentiments mitigés d'agacement, de besoin et de possession, je t'ai rendu, bien malgré moi, jaloux d'un homme qui, je le savais, ne serait rien jamais aussi important à mes yeux que toi. Ta réaction, démesurée, m'a alors blessée, tout en m'emplissant d'orgueil. Je t'ai dominé dans ton désir de me voir soumise à tes désirs, j'ai été la plus forte, mais aujourd'hui, je l'ai payé, et à quel prix ? Le plus fort sans doute : j'ai manqué de te perdre.
Mais Regarde-nous
on se perd on se retrouve
A s'y méprendre on se ressemble
Et regarde en nous
On s'épuise on se rend fou, on se défend
Contre l'absence et le vide en nous
Maintenant, nous nous retrouvons, face à face, ensemble, contre le reste. Tu as compris, et j'ai compris. Excuses mutuelles, ou nouvelle bataille ? L'avenir seul pourra nous le dire, mais alors que de nouvelles épreuves se profilent à l'horizon, je sais que je serais faible si tu n'es pas là. J'ai du mal à oser affronter ton regard, à y lire ce que tu veux me faire comprendre. Pour la première fois depuis toutes ces années, j'ai peur de toi, de ce que tu veux, parce que tu tiens mon cœur et mon âme dans ta main. J'en tremble, encore et pour longtemps, je le crains.
Ce délicieux supplice
de se cacher au fond de sa cage
On se fuit, on survit
Il serait temps de tourner la page.
Pouvons-nous nous pardonner ? J'ai envie de l'espérer. Moi, je suis prête à tout oublier, pour toi, pour nous, pour demain, et qu'après la mort du mal, nous puissions vivre ensemble, main dans la main, et faire notre chemin ensemble, pas en parallèle, en nous séparant peu à peu, nous éloignant, sans plus jamais pouvoir nous retrouver.
Ce délicieux supplice
de se cacher au fond de sa cage
On se fuit, on survit
Il serait temps de tourner la page.
Il serait temps de tourner la page.
Le veux-tu ? Le peux-tu ? Dis-moi « oui », je t'en pris. Enfin je lève mes yeux emplis de doute vers toi, et te regarde, timide, anxieuse, toute trace de fierté et de suffisance m'a désertée. J'ai l'impression d'être nue et sans protection fasse à toi qui peux tout pour moi. Dis-moi, Ron, est ce que tu peux me pardonner ?
On se perd on se retrouve
A s'y méprendre on se ressemble
Mais Regarde-nous
on se perd on se retrouve
A s'y méprendre on se ressemble
Et regarde en nous
Tu me souris, et ta main prend la mienne, doucement, mais fermement, sans hésitation, avec une assurance que je ne te connais que trop peu. Le petit garçon maladroit a disparut derrière le regard assuré de l'homme que tu es devenu. Et la femme que je suis désormais et qui se tien face à toi ne veux qu'une chose, que tout s'efface, et que tout recommence. Tes gestes formulent la réponse que je n'ose plus attendre depuis longtemps. Mon cœur s'emballe à ton contacte, et tu m'attires dans tes bras. Je sais qu'alors, une page se tourne, et qu'un nouveau chapitre de nos vies commence, en décalé du reste du monde.
On s'épuise on se rend fou, on se défend
Contre l'absence
Mais Regarde-nous
on se ressemble Mais Regarde-nous
on se ressemble Mais Regarde-nous
J'ose espérer que notre bonheur durera, un peu, beaucoup même, et que malgré la dure tâche qui se profile devant nous, nous surmonterons cette épreuve, toi et moi, parce que l'union fait la force. Notre union. La plus belle de toute, que nous n'avons pas besoin de consacrer, car nous nous aimons simplement. Nous nous sommes toujours aimés, mais n'avons jamais trouvés les mots. Seuls nos bêtises enfantines et nos gestes maladroits pouvaient nous le montrer.
Ce délicieux supplice
de se cacher au fond de sa cage
On se fuit, on survit
Il serait temps de tourner la page.
Ce délicieux supplice
de se cacher au fond de sa cage
« Je t'aime »
