Bonjour \(^o^)/ Alors voilà, je travaille à cette fic depuis bien longtemps ! J'ai retravaillé mon style, j'ai fait un bon bout de chemin depuis Angels ! Comme quoi l'auto-critique c'est pas mal du tout xD Alors merci à Malicia pour ses boutades enjouées XD Et merci aussi à Krystal qui saît me dire BOSSE ! :D

Auteur : Noumouuuuu...ni !

Titre : Lagoon Heart

Disclaimer : Je ne détiens rien, sauf l'idée original, l'intrigue, et le bestiaire de ce monde.

Co-écriture : avec ma superbe Titinoute, ma femme, mon épouse, mon petit bout de cul xD Elle m'a aidé pour certaines idées !

Rating : M, ce n'est pas pour rien. Il y aura des scènes un peu crues, des allusions sexuelles, et peut-être, si j'en trouve le courage, des lemons D8

Warning : Ceci est du yaoi ! Il est OMNIPRESENT ! Les messieurs ou mesdames qui n'apprécient pas ça, c'est retour à la case départ !

Couples présents : Roxas/Axel, Fran/Balthier pour qui connaissent. La liste pourrait s'allonger suivant les idées !

Sur ce, bonne lecture :D Je posterais (essayerais de poster) tous les samedi ! :D


Chapitre 1

La nuit venait juste de tomber sur le désert de Tal'Amra. Les garçons-lanterne passaient de rue en rue pour illuminer la ville. Il faisait encore doux. Les gens se hâtaient vers l'auberge la plus proche ou vers chez eux pour dîner. Quelques passants profitaient encore de la douceur sur la terrasse des cafés. Sur une petite place, pas très loin du Quartier des Artisans, un violoniste animait une fête. Plus haut, le château fourmillait encore d'activités.

Une ombre passa près de la fête et s'arrêta. Les gens étaient insouciants, inconscients de ce qui se tramait dans les ténèbres de leur capitale. Il les regarda quelques instants danser. Les jupes des dames virevoltaient autour d'elle en des tourbillons bleus, verts, jaunes. Les messieurs riaient près du buffet avec un verre de vin à la main. Les enfants couraient entre les chaises et jouaient au chat. Un peu plus loin, trois petites vieilles s'étaient assises sur un banc et tricotaient. Il ne put s'empêcher de sourire. Tal'Amra était une jolie ville. Ca faisait bien longtemps qu'il n'était pas revenu, et il ne s'en souvenait plus vraiment, de cette joie de vivre qui animait les gens.

Il continua sa route vers le château. Les rues montaient presque à pic, et il avait du mal à garder un rythme soutenu. Il avait perdu son habitude de quand il était petit, lorsqu'il courait dans la ville pour ne pas se faire rattraper par son ami. C'était il y avait trop longtemps.

Lorsqu'il entendit des voix fortes s'élever dans la rue, il se plaqua contre le mur et se fondit dans les ombres. Trois gardes armés de hallebardes passèrent en murmurant. Il réussit à entendre quelques bribes. Tout devait bientôt avoir lieu, il devait se dépêcher.

Hâtant le pas, il atteint les portes du château. Un soldat à l'armure noire s'avança vers lui en le menaçant de son épée.

- Halte-là ! Que venez-vous faire ici ? éructa-t-il.

Il le vit devenir rouge à la lueur des torches. Le garde devait être déjà saoûl. Il s'éclaircit la gorge, et prit une pose lascive.

- Je viens pour Son Altesse le prince. Son Altesse a... demandé mes services, dit-il d'une voix charmeuse, et en découvrant une jambe nue.

Le garde, un homme petit et gras, s'étrangla en voyant la peau laiteuse de la "femme". Il rengaina son épée, et vînt caresser la cuisse tendue. Il savoura quelques instants la douceur de la peau sous ses doigts. Ce devait être une jolie femme pour avoir un corps si bien entretenu. Sa bouche se déforma en un sourire pervers.

- Eh bien ma belle, je te laisse entrer si tu me promets de repasser par là et de t'occuper de nous, proposa-t-il en pointant du doigt l'autre garde qui s'était avancé en voyant la prostituée découvrir sa gambette.

"Elle" sourit et lui déposa un baiser sur la joue. Sa main alla errer dans le col du garde.

- Bien entendu, tout ce que tu veux, tant que tu me payes mon beau.

- Ne t'en fais pas, j'ai amplement assez, affirma-t-il en ronronnant sous le touché de la prostituée.

"Elle" passa un doigt sur ses clavicules et eut un petit rire.

- Pas d'argent, pas de sucrerie. Tu es prévenu.

Le soldat gloussa en lui prenant la taille. Elle rit et il enfouit son visage dans sa gorge.

- J'ai bien envie de te prendre là, tout de suite, et laisser ce stupide prince poireauter. C'est trop dommage qu'un joli bout de femme comme toi aille voir un abruti pareil.

Il passa sa langue sur sa carotide, appréciant le goût que ça lui laissait dans la bouche. Une demoiselle bien tenue, propre, et avec de la chance, en pleine santé. Le prince avait choisi de la qualité.

- Pourquoi tu n'enlèverais pas cette cape qui cache ton petit minois hm ? demanda-t-il en approchant la main de la capuche.

- Non non non, rit-elle en lui tapant la main. Tu me verras bien assez lorsque je m'occuperais de... ceci.

"Elle" posa ses doigts sur le sexe déjà gonflé du garde qui grogna. La coquine savait se faire désirer. Il la lâcha en laissant traîner sa paume sur sa cuisse.

- Tâche de revenir, je saurais bien m'occuper de toi.

La prostituée lui déposa un baiser sur la mâchoire et partit vers la porte en roulant des hanches. Le garde soupira en se frottant la mâchoire. Peut-être qu'il allait passer une bonne soirée finalement. L'autre soldat approcha en souriant.

- Alors ? demanda-t-il, pressé de savoir ce qu'il s'était passé.

- Mon gars, prépare-toi, ce soir on va avoir un bon morceau avec nous.


La prostituée referma la porte derrière elle en laissant échapper un soupir. Il avait failli se faire avoir. Ce garde était collant quand il s'y mettait. Heureusement que l'illusion avait fonctionné. Il aurait vraiment eut honte de montrer réellement son corps à ces gardes. Il s'essuya la gorge avec un pan de sa cape. Pourquoi est-ce qu'il lui avait bavé dessus ? C'était dégoûtant. Il n'était pas un bout de viande. C'est pour ça qu'il ne comprendrait jamais vraiment les humains. Leur approche vis-à-vis de l'amour était trop spéciale.

Il commença à examiner la salle dans laquelle il se trouvait et retînt son souffle. Où est-ce qu'il était arrivé ? Ca ne ressemblait pas du tout à la dernière fois où il était venu ici. Il n'y avait pas de salle comme ça avant. Au milieu de la salle trônait une belle fontaine, avec une femme nue qui jouait de la lyre au centre. L'eau sortait de sa bouche entrouverte et tombait dans trois grandes vasques de pierre bleue. Autour se trouvaient des canapés en bois sombre et aux tentures bleues luxueuses. Deux cheminées crépitaient de chaque côté de la salle. A l'autre bout, il y avait une très grande porte richement ouvragée, avec deux gardes postés à chaque extrémité et un autre qui faisait une ronde. Ça devait être la salle du trône. Juste à sa droite et à sa gauche, deux arcades semblaient mener à des dédales de couloir.

Il se pinça l'arête du nez. Est-ce que le sort était contre lui ? Cette mission était-elle vraiment faite pour tourner mal ? Il s'était fait attaquer par des Pipouses*, puis avait raté l'aéronef, avait dû faire la prostituée, et maintenant, il était perdu à peine entré dans le château. Il allait devoir jouer à nouveau la prostituée pour trouver son chemin.

Il se dirigea vers les gardes du fond d'une démarche chaloupée.

- Messieurs, excusez-moi ?

L'homme qui faisait sa ronde s'arrêta et se dirigea vers "elle".

- Oui ma dame, que puis-je pour vous ? demanda-t-il, le visage grave.

- Je m'excuse de vous déranger si tard, vous êtes en pleine patrouille mais voilà je suis perdue et...

"Elle" remonta légèrement sa cape sur ses jambes et fit un léger mouvement du bassin vers la droite. Face à "elle", le soldat s'empourpra.

- ... voyez-vous je cherche la chambre de Sa Majesté le prince. Il m'a demandée de ne pas être en retard mais avec tous ces couloirs je suis certaine de me perdre. Pourriez-vous m'indiquer le chemin ?

L'homme avait maintenant les yeux écarquillés et contemplait les cuisses de la prostituée. Il s'éclaircit la gorge et indiqua l'arcade qui se trouvait à gauche par rapport à l'entrée.

- Ecoutez, je ne peux pas quitter mon poste, mais si vous allez par là, que vous montez trois étages par le premier escalier que vous voyez, vous serez au bon étage. La chambre de Son Altesse a une grande porte verte, vous ne pouvez pas la rater.

- Je vous remercie. Si vous avez un jour besoin de mes services, n'hésitez pas à me demander. J'habite dans le quartier des Artisans, vous me trouverez j'en suis certaine. Je vous ferai une petite réduction.

"Elle" tourna les talons, laissant là un garde un peu émoustillé par sa voix suave et son balancement de hanches. Il n'avait pas vu son visage, mais il était certain que c'était un joli brin de femme... Si son épouse apprenait qu'il avait parlé à une prostituée, même dans le cadre de son travail, il allait se faire étriper.

L'ombre tourna rapidement à l'arcade et gravit les marches trois par trois. Le plus difficile était passé. Si tout se passait bien, il n'aurait plus à refaire ce genre de numéro de charme avant un bout de temps. Il avait honte de montrer ses jambes ainsi. Il frissonna en pensant aux mains du premier garde. Ca avait été dégoûtant. Il détestait être touché par les humains. S'il s'était écouté, il lui aurait coupé la main céans. Mais ce n'était pas ce qu'il y avait de plus discret.

Au troisième étage, il n'y avait personne, mise à part une servante qui s'était prise les pieds dans sa robe. La jeune femme lui lança un sourire gêné avant de disparaître dans un autre escalier au bout du couloir. Il laissa son regard se promener dans le corridor. Il y avait peu de portes, mais aucune n'était verte. Il s'avança un peu. Un mouton de poussière passa devant lui, et en le voyant, la petite bête couina et prit ses jambes à son cou vers un renfoncement dans le mur. Il s'en approcha discrètement et vit une porte verte. Il faillit danser de bonheur. Enfin ! Son calvaire était presque fini !

De sa sacoche, il sortit un rossignol. Il l'introduisit doucement dans la serrure et colla son oreille à la porte. Le rossignol tourna, tourna et tourna, jusqu'à ce qu'il entende un déclic dans la serrure. Il le retira et poussa précautionneusement la porte. A l'intérieur, il n'y avait pas de lumière. Son regard parcourut la pièce. C'était juste une antichambre. Il entra et referma la porte derrière lui. Dos au mur, il laissa son regard s'accoutumer aux ténèbres. Très vite, il repéra une arcade qui menait à une pièce plus vaste. Il traversa le petit salon, et atteint ce qui semblait être la chambre. Au fond, près de la fenêtre, il y avait un grand lit vide. La lumière de la lune baignait la chambre. C'était une belle chambre avec beaucoup de tentures ocres et de coussins or. Tout était luxueux, trop même.

Un bruit le fit sursauter et il fit volte-face, mais trop tard. Il reçut un coup dans le visage, et le choc le fit reculer de quelques pas. Un autre coup arriva rapidement, mais il réussit à l'esquiver aisément. Son agresseur se mit dans la lumière. Des cheveux rouges qui semblaient défier la loi de la gravité, des yeux verts et plus encore, un visage aux traits d'une rare beauté. Il sourit. Le prince de Tal'Amra était devenu un bel homme. Un bel homme en colère à cet instant précis.

- Pour un cambrioleur vous n'êtes pas très discret.

- Les gens qui pénètrent les quartiers des autres ne sont pas forcément des cambrioleurs.

Le prince fit un pas sur le côté, et lui-même en fit un, pour garder la même distance. Le roux semblait vouloir se battre. Ce qui était peu aisé dans une chambre, aussi grande soit-elle. A sa gauche, il y avait le lit, et le mur n'était pas bien loin. Il ne pouvait pas sortir son arme à l'intérieur, au vu de la longueur du bâton. La lame râclerait le plafond et ses mouvements seraient bloqués. Il devrait y aller au corps-à-corps et à mains nues, tandis que le prince avait son cimeterre. Ca allait être difficile.

Soudain, le jeune homme s'élança vers le 'cambrioleur'. Il attaqua avec un estoc puis attaqua vers le haut. La cape se déchira sous la lame, et l'autre dut se débarrasser du bout de tissu devenu inutile. Le prince s'arrêta. Face à lui se tenait une personne aux cheveux blonds en bataille courts et aux yeux bleus incroyables. Ses iris brûlaient d'un feu puissant. Il était habillé d'une tenue noire qui ne laissait pas beaucoup de place à l'imagination. En haut, il avait une cotte d'écailles serrées qui lui faisait comme une seconde peau et laissait voir sa taille fine et ses hanches presque féminines. A sa ceinture pendaient un étui et des petites sacoches. Ses jambes étaient couvertes d'un pantalon ouvert sur le côté et lacé. Il portait de longues bottes noires à talons qui semblaient être faites en métal. Le prince baissa sa garde.

- Une femme ?

- Qu-quoi ? interrogea le blond en écarquillant les yeux.

- Pourquoi ne pas m'avoir dit que vous étiez une femme ? Je ne vous aurai pas attaquée.

Il baissa son épée, et le visage de son agresseur se durcit. Le prince raccourcit la distance entre eux et lui sourit amicalement.

- N'ayez pas peur, je ne vais pas vous faire de mal.

Il fit un dernier pas, et tout à coup, le blond bondit. Il enroula ses jambes autour de sa taille, et tous deux s'écrasèrent au sol avec fracas. Le prince cria de douleur en sentant son dos craquer. Il releva la tête, pestant contre cette dingue.

- Par tous les dieux, êtes-vous folle ?

- D'une, je ne suis pas une femme ! Et de deux, vous n'auriez pas dû baisser votre garde !

- Comment ça pas une femme ? On ne s'habille pas comme ça lorsqu'on est un homme !

Son agresseur poussa un cri énervé et lui planta ses ongles dans l'épaule. Le roux grogna de douleur.

- Il se trouve que dans ma culture si ! Maintenant ne bougez plus !

Le blond prit quelque chose dans une des sacoches à sa taille. C'était une toute petite feuille toute jaune, qui semblait décrépie depuis longtemps.

- Ouvrez la bouche.

- Vous voulez m'empoisonner ? Pourquoi ne pas plutôt me tuer maintenant ?

- Parce que ce n'est pas mon but. Sinon j'aurais laissé ces sales chiens de rebelles vous trancher la gorge pendant votre sommeil ! il cria presque en enfonçant ses doigts dans la chair du prince.

Dans la lumière de la lune, le jeune blond semblait en colère, presque enragé. Etait-ce des larmes qu'il voyait se former au coin de ses yeux ? Il avait parlé de rebelles. Qu'est-ce qu'il se passait ?

- Pourquoi dîtes-vous cela ? Qu'est-ce qui me dit que vous dîtes la vérité ? demanda-t-il.

- J'ai été envoyé par Son Altesse le prince des Viéras pour vous secourir. Ces évènements ont été prédits par la Lune Fantôme il y a longtemps de cela. Une rébellion s'est monté dans l'ombre de votre cité pour renverser le pouvoir. Je n'invente rien. En ce moment-même, les gardes mutins marchent vers le château. Il se peut même qu'ils soient déjà à l'intérieur.

Le prince considéra ce qui venait de lui être dit. Si c'était vrai, il devait rester au château, pour protéger son peuple. Si c'était faux, le garçon était un fin manipulateur.

- Avez-vous une preuve que vous êtes bien l'émissaire du prince ?

Sous ses yeux, le blond sortit d'une autre sacoche un collier. C'était une chaîne fine en argent, à laquelle pendait un coeur vert.

- Il m'a demandé de vous montrer ceci, si jamais vous vous montriez récalcitrant à me croire. Maintenant, mangez ceci !

- Qu'est-ce que c'est que ça ?

- Une herbe d'invisibilité pour sortir du château. Ca devrait nous simplifier la tâche.

- Je ne vais pas vous suivre parce que soit-disant vous êtes là pour me sauver la vie ! J'ai un royaume à prôtéger, des gens à sauver moi aussi !

- Et croyez-vous que vous pourrez les sauver lorsque vous vous serez vidé de votre sang et que vous serez jeté dans les égoûts ? Ce n'est pas aussi simple. Vous êtes seul contre presque tout l'effectif de soldat de votre cité. Vous n'y survivrez pas.

- Je dois les sauver ! Ces gens sont mon peuple, je ne peux pas les abandonner parce que je vais perdre la vie !

- Êtes-vous un imbécile ou quoi que ce soit d'autre ? hurla le blond. Ils ne vont rien faire contre votre peuple ! Ils veulent votre tête, à vous et à votre père ! Est-ce que vous ne pouvez pas comprendre ça ?

Le prince serra les dents. Il était de sang royal et se faisait crier dessus par un émissaire.

- Je veux au moins sauver mon père. Il est la dernière personne qu'il me reste. Je ne peux pas le laisser.

Au-dessus de lui, le blond se radoucit. Son regard bleu ne lui transperçait plus la peau. Calme, il avait des traits très doux. Le roux déglutit. S'il n'avait pas un minimum d'éducation, il l'aurait bien pris là, tout de suite sur le carrelage.

- Nous allons tenter de sauver votre père. Mais sachez que ce sera très dur. Ils vont certainement s'en prendre à lui tout de suite.

En bas, il y eut une explosion, et le château bougea. Le blond releva la tête vers la porte en entendant des hurlements. Des gardes se répandaient déjà dans le couloir. L'émissaire fourra la petite plante dans la bouche du prince et se releva.

- J'espère que vous savez courir.


*Pipouses : ces petites créatures se retrouveront dans un chapitre plus lointain, et vous saurez de quoi il s'agit réellement :D