Bonjour !
Aujourd'hui, j'arrive avec une courte fanfiction. Je voulais écrire un OS au début, mais il aurait été trop long, et trop mal découpé si je l'avais laissé tel qu'elle. Et donc, fanfiction. Courte, certes, mais fanfiction quand même. Ce sera bien la première fois que j'écrirais une fanfic' aussi vite !
Ceci est encore une idée tordue, que je trouve pourtant amusante. Ceci ne sera pas une fiction toute rose toute belle, je vous l'annonce d'avance.
Personnage : Viola et Doflamingo
Chronologie : Elle débute à la prise de Dressrosa
Rating : K+ pour l'instant, je n'ai pas encore regardé comme il faut si les scènes son à ce point choquante.
Résumé : "Il y avait une île au beau milieu de la mer. Une impression de sérénité. Sur cette île, autant d'hommes que de femmes, d'amours que de larmes. Un peu de tranquillité. Il y avait un roi et ses deux filles, belles comme le jour, douces et gracieuses. Très peu de solennité. Et la vie de cette famille faisait battre le cœur de leurs citoyens. En harmonie. Seulement voilà."
Le découpage des chapitres ne sera pas régulier, ceci est une mise en bouche, afin de poser l'action.
Bonne Lecture !
Partie I
Il y avait une île au beau milieu de la mer. Une impression de sérénité. Sur cette île, autant d'hommes que de femmes, d'amours que de larmes. Un peu de tranquillité. Il y avait un roi et ses deux filles, belles comme le jour, douces et gracieuses. Très peu de solennité. Et la vie de cette famille faisait battre le cœur de leurs citoyens. En harmonie. Seulement voilà.
Les mots n'avaient jamais arrêté une tempête.
Viola arpentait depuis deux longues heures déjà l'entrée du palais. De long, en large, et en travers. Elle savait pertinemment de combien de dalles étaient composées la pièce. Un nombre astronomique. Elle avait largement eu le temps de compter, en dix-neuf ans. Et pourtant elle reprenait sans cesse son manège, espérant trouver le carreau fautif qui avait su échapper à son œil de lynx. Ca lui changeait les idées, au moins…
-Vous ne devriez pas rester là, mademoiselle.
Monet était là, indéchiffrable derrière ses lunettes en cul de bouteille. Il y avait quelque chose d'étrange chez la jeune femme en cet instant, une sorte d'excitation qu'elle ne pouvait pas contenir tout à fait. Etrange quand on entendait les cris et la guerre qui faisait rage au dehors.
-Vous ne voulez pas savoir ce qu'il se passe là-bas ?
Elle lui fit non de la tête, de plus en plus inquiète. Le ton de la servante transpirait l'envie et l'exaltation. Elle se tordait sans cesse les mains, un immense sourire s'immisçant à la commissure de ses lèvres. Elle était dans l'attente de quelque chose. De quoi, Viola n'aurait su dire.
Oui, elle aurait pu observer l'affrontement à l'aide de son fruit du démon, voir où était son père, sa sœur, sa nièce et Kyros. Mais elle avait peur de ce qu'elle pourrait y découvrir, peur du sang tachant les pavés. Peur des visages sans vie des habitants de Dressrosa. Alors elle attendait là, seule, faisant les cent pas, que son père revienne et lui annonce la paix.
Soudain, les immenses portes du palais s'ouvrirent. Elle vit Monet devant celles-ci, plus trépignante que jamais. Elle eut des mots pour elle, lui rappelant sa place. Jusqu'à ce qu'elle aperçoive enfin les nouveaux arrivants, ceux qui se cachaient derrière la porte.
Ils formaient un groupe hétéroclite. Allant de l'enfant à la personne âgée, des vêtements les plus simples au plus extravagante, aucun ne se ressemblaient. Et tous portaient sur leur visage ce sourire, semblable à celui de Monet, horrible et présage d'une suite pour le moins douteuse. Et elle le vit, ce sourire, qu'ils arboraient tous, ce tatouage aux allures sinistre. Un Jolly Roger aux allures sinistres.
Elle avait peur.
Sans réfléchir, elle se détourna d'eux et partie à toute vitesse, délaissant l'entrée envahi par ces étrangers qui l'effrayaient. Elle n'entendit pas derrière elle les rire qui firent suite à sa fuite. Elle n'avait plus rien d'autre en tête que de mettre la plus grande distance possible entre elle et ces gens qui avaient fait irruption chez elle. Elle courrait, vite, trop vite sûrement, mais elle s'en doutait, sa vie en dépendant. Les affrontements avaient cessé, dehors, et une grande clameur avait fait place, et des applaudissements. Les sifflets et les quolibets s'étaient peu à peu ajoutés, aussi. Et elle avait bien trop peur pour utiliser son fruit du démon. En cet instant plus qu'en aucun autre, elle voulait voir sa famille, saine et sauve, et oublier cette journée horrible.
Alors elle arpentait à toute vitesse les couloirs de l'immense palais. Elle voyait bien les soldats, autour d'elle, qui avaient rendu les armes et n'affichaient plus qu'une expression hagarde, perdue. Elle aussi, elle se perdait. Elle ne savait plus où elle était. Elle ne parvenait plus à réfléchir. Seules ses jambes la guidaient dans les méandres de la demeure, sans jamais s'arrêter. Ca ne servirait sûrement à rien. C'était même une certitude. Mais son instinct de survie avait parlé, plus fort que sa conscience, et elle n'avait écouté que lui.
L'impression de se prendre dans la toile d'une araignée et tout se stoppait. Elle ne parvenait plus à bouger. Ses jambes ne lui obéissaient plus, pas plus que le reste de son corps. Et son cœur qui battait la mesure, accélérant toujours plus. La peur aussi, grandissait. Elle n'arrivait pas à se calmer, elle savait que rien n'allait plus. Elle savait que rien n'irait plus.
Il lui semblait qu'elle avait attendu une éternité, piégée en pleine course, dans une position inconfortable. Et son rythme cardiaque, qui ne cessait d'augmenter, à mesure que les secondes passaient. Elle attendait la sentence, qu'elle savait proche.
Elle entendait les pas, derrière elle, qui s'approchait doucement. La personne était seule, et ne paraissait pas le moins du monde pressait d'arriver à son niveau. Il sifflait un air qu'elle ne reconnaissait pas, mais qu'elle savait venu de bien loin. Et toujours le son des chaussures rencontrant le sol, lentement. Elle se promit qu'elle ne pleurerait pas. Elle ne faiblirait pas face à son assaillant. Elle était Viola, la princesse de Dressrosa, et son titre ne laissa pas la moindre place à l'hésitation. Elle se devait d'être fière, ravaler sa peur et ne pas céder à la panique.
Elle sentit une légère pression qui s'exerçait sur elle, puis elle chuta en avant, prise dans l'élan que sa course lui avait laissé. A terre, à genoux, elle hésita longuement avant de se relever. Derrière elle, la personne avait cessé d'avancer, et même de siffler. Il attendait, patiemment. Et elle, malgré toutes ses belles convictions, ne pouvait s'empêcher de trembler. Ses mains échappaient à son contrôle, sa respiration se faisait lourde, pressante.
Elle serra les poings, respira un bon coup, et poussa sur ses jambes. Elle prit son temps pour se relever, allant même jusqu'à épousseter son jupon avant de se tourner. Elle avait repris contenance, et se tenait droite, faisant face à l'homme qui, elle le savait, changerait le cours de sa vie.
Il était grand. Trop grand. Plus encore que son père, et que certains de ses généraux. Elle dû se tordre le cou pour pouvoir voir son visage. Ce qu'elle regretta immédiatement. Encore ce sourire, d'une oreille à l'autre, exalté. Il l'arborait mieux encore que tout ceux qu'elle avait pu voir à l'entrée du palais. Chez lui, ce sourire signifiait bien plus que les horreurs que promettaient ceux des autres. Il certifiait une fin douloureuse, honteuse, une humiliation de tout instant. Et face à lui, elle se sentait petite, misérable, insignifiante.
Elle ne voyait pas ses yeux. Ils étaient cachés derrière ses immenses lunettes de soleil aux motifs étranges. Inconsciemment, elle se sentait soulagée de ne pas pouvoir observer cette paire d'yeux qui la scrutait sous tous les plans. Elle le sentait, il l'épiait, il s'attendait à la voir détaler comme un lapin à tout instant. Ce qu'elle ne ferait pas. Elle n'était pas dupe. Fuir signerait son arrêt de mort.
-Sais-tu qui je suis ?
Il avait une voix étrange. Une intonation qu'on ne pouvait pas manquer. Profonde, hypnotisante. Elle aurait pu se laisser bercer par une voix pareille, se laisser aller et l'écouter des heures durant. Mais la question s'accompagnait toujours du sourire, du regard scrutateur, et de la posture nonchalante qui semblait caractériser l'homme. Il portait une chemise, largement ouverte, ainsi qu'un manteau de plume rose. Beaucoup de nonchalance, et tout autant de dérision.
-Vous allez me le dire ? demanda-t-elle, ironiquement, connaissant pertinemment la réponse.
Son sourire s'accentua, passant de la promesse à un amusement franc. Ils allaient jouer, tous les deux, un jeu mortel et décisif.
-Donquixote Doflamingo, ma dame, pour vous servir, expliqua-t-il en mimant une révérence grotesque, abaissant son visage au niveau du sien, ne se défaisant toujours pas de son sourire.
Un Corsaire. Avec une menace implicite, celle des cris et du sang des citoyens de son royaume, qui subirait les conséquences de la moindre tentative de rébellion. Le Gouvernement Mondial ne bougerait pas pour eux. Il fallait se taire, et être une gentille petite fille. Ne plus rien dire.
-Qu'est-ce que vous voulez de moi ?
-Que tu intègres ma famille, Violette.
La suite se passera-t-elle comme vous le pensez ?
