Bonjour, bonsoir à vous!
Voilà ma première fanfiction avec plusieurs chapitres, sur, pratiquement comme d'habitude, mon couple préféré de FMA!
Royai forever!
Disclaimer: FMA ne m'appartient pas, tous les personnages de cette fic sauf quelques uns sont la propriété de Hiromu Arakawa.
Enjoy!
Chapitre 1 : Entre enfer et paradis
Le Soleil était éblouissant, la poussière du désert brûlait la peau, asséchait la gorge. Dans le décor de cette ville en ruines, on ne voyait pas d'ombre, et même sous les tentes du camp militaire, il faisait une chaleur étouffante.
Riza Hawkeye fut presque soulagée, lorsqu'elle sortit à la lumière, de sentir un minuscule courant d'air lui caresser le front. Ajustant la sangle de son fusil sur son épaule, la jeune sniper marcha jusqu'à un haut bâtiment qui surplombait la ville ishbale. Elle grimpa l'escalier jusqu'au sommet, et frappa à une porte en bois selon un code précis. Une voix masculine répondit.
"Entre !"
Riza obéit. Une fois à l'intérieur, et se mit au garde-à-vous.
"Riza Hawkeye, pour la relève, mon lieutenant."
L'homme qui était allongé sur le sol de la pièce, surveillant au dehors, se releva. Il était grand et bien bâti. Il semblait avoir la quarantaine, et aucun cheveu blanc ne venait éclaircir ses cheveux châtains.
"Repos ! Ordonna-t-il. Petite, je t'ai déjà demandé de ne pas me donner du « mon lieutenant », je me sens trop important sinon !
-Seulement si vous arrêtez de m'appeler « petite » alors ! Répliqua Riza. Ni « gamine », Chef, ajouta-t-elle avec un petit sourire."
Le lieutenant Phil Depy s'approcha de Riza et ébouriffa ses courts cheveux blonds de sa grande main calleuse.
La jeune fille appréciait beaucoup cet homme, qui avait été son instructeur lors de sa formation comme sniper, et considérait tous les soldats en formation sous son commandement comme ses enfants. Il ne faisait pas de favoritisme, et traitait chaque futur sniper également. Il savait quel serait le futur de ces jeunes engagés, et ne voulait pas leur donner d'illusions sur le monde et sa situation.
Bien peu de ses « apprentis » avaient décidé de s'engager sur le front comme sniper, et ceux qui l'avaient fait s'étaient engagés parce que leur position était plus sécurisée, ou qu'ils se sentaient presque tout-puissants et inatteignables.
Riza, comme quelques rares autres, s'était engagée pour protéger principalement, et se répugnait à tuer des enfants, des personnes âgées, ou des hommes inoffensifs. Et le lieutenant partageait ce point de vue. Phil avait beaucoup soutenu Riza lors de sa formation, voyant son potentiel, et la poussant à combler ses faiblesses, et Riza avait vu en lui presque un second père, remplaçant celui qu'elle venait de perdre et qui lui avait trop peu montré son affection. Même maintenant, étant son supérieur direct dans l'équipe, il l'encourageait et faisait en sorte qu'elle ne sombre pas dans la folie de ce conflit destructeur et cauchemardesque.
Riza s'était souvent demandé ce qui faisait tenir un tel homme dans la guerre qu'il traversaient. Elle avait fini par lui poser la question, et le lieutenant avait sorti une photo de sa poche : sa femme et ses trois enfants dans leur salon, qui lui souriaient.
"C'est l'espoir, et la certitude qu'il existe un endroit dans le monde où la paix règne encore, avait-t-il répondu."
Après cela, Riza avait décidé d'adopter le même point de vue. Elle voulait aider à établir la paix dans son pays, que chaque citoyen n'ai plus à craindre pour sa vie à cause de la couleur de ses yeux ou de sa peau, ou de sa religion.
"Il reste un peu d'eau dans ma gourde, je te la laisse, déclara le lieutenant. N'oublie pas de me la rapporter après.
-Bien !"
Riza posa son fusil et commença à s'installer pour sa surveillance.
"Bonne chance Riza, dit Phil, selon le rituel qu'ils avaient établi lorsqu'ils étaient arrivés à Ishbal.
-A vous aussi, répondit la jeune femme."
Phil ferma la porte, et Riza s'assit, appuyant son fusil sur le muret, ou plutôt le reste de mur de la petite pièce, et observa.
Pas un mouvement, pas un souffle de vent ne venaient troubler l'immobilité du paysage. Pas même un bruit, un cri d'animal. Le silence. Un silence et une immobilité oppressants. Riza sentait que quelque chose allait se passer, elle en avait le pressentiment.
Pendant près d'une heure, elle veilla, luttant contre la chaleur et la fatigue.
Et tout à coup, dans le quartier voisin, une grande flamme s'éleva, suivie d'une explosion, brutale et dévastatrice. Riza en sentit le souffle, alors qu'elle se trouvait loin du lieu où elle avait eu lieu.
L'offensive prévue avait commencé. Les alchimistes étaient sur le terrain. Et Riza savait ce qu'elle avait à faire dans ce cas là.
Les premiers fuyards apparurent. La panique se voyait nettement sur leurs visages, à travers la lunette du fusil de la jeune femme. Elle commença à tirer, atteignant chacune de ses cibles à la tête. Chaque balle qui partait était précise et mortelle, touchant les Ishbals qui s'écroulaient pour ne plus se relever. C'était tout ce que Riza pouvait faire pour éviter d'être cruelle. Elle ne laissait pas le temps de souffrir à ses victimes.
À travers son viseur, elle voyait, sentait le désespoir de ces hommes et femmes. Elle s'efforçait de rester impassible, sans céder à la jubilation de voir ses cibles tomber, ou à l'horreur de tuer des hommes sans défense.
Des soldats d'Amestris arrivèrent sur le terrain, accroissant le massacre et le nombre de morts. Les Ishbals étaient pris en tenailles, d'un côté pas les alchimistes, qui continuaient leur travail de mort, et de l'autre par les soldats et Riza, qui fauchaient les survivants dans leur vaine course pour échapper aux flammes, aux explosions, au balles.
Soudain, l'offensive cessa. Un lourd silence succéda au vacarme de cette bataille à sens unique. Les soldats se retirèrent, emmenant leurs rares morts ou blessés, et laissant derrière eux des dizaines de morts, ensanglantés et défigurés, des blessés criant et pleurant, et des moribonds qui n'avaient même plus la force de gémir.
Alors, au milieu du charnier, une fille s'avança, frêle silhouette à la robe blanche tachée de sang. Riza l'observa à travers son viseur, et vit qu'elle avait le bras gauche affreusement brûlé. Et dans ses yeux rouges, secs de toute larme, qui la regardaient, elle, elle pu voir une immense haine envers tout ce que Riza représentait pour son peuple : Amestris et son armée destructrice, qui répandait la mort et la désolation pour une raison inconnue.
Riza se sentit soudainement terrifiée par ce regard plein de haine et dénué de la moindre trace de pitié pour ses oppresseurs. Elle recula, et une larme coula sur sa joue.
Elle détestait cette guerre.
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Une voix appela son nom, et Riza se réveilla, frissonnante de peur, le front couvert de sueur, et les larmes aux yeux. Elle mit quelques instants à se rappeler où elle se trouvait, tant elle était son le choc de ce rêve, ou plutôt de ce souvenir.
"Riza, ça ne va pas ? Lui demanda Roy d'une voix anxieuse, assis sur l'autre banquette du compartiment. C'est encore un souvenir ?
-Oui. Ils sont de plus en plus fréquents à mesure que je m'approche d'Ishbal. C'était le pire celui-là."
Roy se leva pour s'asseoir à côté de Riza.
"Raconte-moi."
Et la jeune femme raconta son souvenir cauchemardesque.
Elle finit en parlant de la fillette au bras brûlé et aux yeux pleins de haine.
"J'ai eu peur de ce regard, ce jour-là. Je savais que j'étais responsable de mes actes à ce moment. Je suis toujours responsable de ce que j'ai fait pendant la guerre.
-La réconciliation est en cours entre Ishbal et Amestris."
Riza se tourna vers Roy, qui venait de parler.
"Je le sais bien, puisque c'est toi qui en es à l'origine. Et je n'ai pas vraiment oublié où nous allons, là. La réconciliation est en cours, des accords économiques aussi. Mais ce sont les Ishbals qui doivent décider de nous pardonner ou non. Ils connaissent la vérité, grâce à Scar, ils savent que c'est pour créer la pierre philosophale que nous les avons massacrés, il y a dix ans. Nous sommes responsables de ce qui s'est passé. Nous deux plus que les autres, alors j'ai peur."
Roy la regarda d'un air incrédule.
"Tu as peur ?
-Oui, je crains la réaction du peuple ishbal lorsque nous arriverons. J'ai peur de retrouver la même haine que celle de cette fille dans leurs yeux. Ils ont de nombreuses raisons de nous détester."
Roy posa sa main sur la joue de Riza et lui caressa le visage avec douceur, comme il faisait lorsqu'elle était stressée ou anxieuse.
"Ils ont aussi beaucoup de raisons de nous aimer, répondit-il."
Riza sourit, et se laissa aller contre la main de Roy. Celui-ci prit alors le visage de la jeune femme, et, l'attirant à lui, l'embrassa. Riza répondit à son baiser avec plaisir. Sa crainte s'était envolée, laissant la place aux papillons dans son ventre, comme chaque fois qu'elle se trouvait avec Roy, l'homme qu'elle aimait depuis plus de dix ans.
Elle avait été tellement heureuse lorsqu'il s'était déclaré à elle, peu de temps après le jour promis, alors qu'il venait d'être nommé général de brigade.
Riza fut convoquée dans le bureau du général, où celui-ci lui demanda – ou plutôt ordonna- de l'accompagner à East City, où il était nommé, pour diriger une équipe en tant que commandant, car Riza venait de monter en grade elle aussi. Elle accepta.
Puis Roy laissa tomber son masque professionnel. Il contourna son bureau et vint se placer devant Riza.
"Je ne t'ai pas demandé de venir avec moi à East City seulement pour diriger une équipe, déclara-t-il. Je voulais que tu restes à mes côtés, parce que je ne sais pas quoi faire sans toi. Je... je me suis aperçu que la vie sans toi n'avais pas de saveur, depuis que tu as failli mourir ce jour-là. Je n'aurais pas supporté de vivre sans toi, parce que je t'aime. Oui Riza, je t'aime, et je ne sais pas comment j'ai pu supporté toutes ces années sans te le dire, et... Riza, tu vas bien ?"
Une larme glissait sur la joue de Riza, et un flot intarissable suivit. Et au travers de ses larmes, Riza souriait. Elle répondit, la voix entrecoupée de hoquets.
"Je vais bien... je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie qu'en entendant tes paroles. Parce que moi aussi, je t'aime Roy. Je t'aime depuis si longtemps, je t'aime à mourir, et tu viens de mettre fin à cette attente insupportable, alors je pleure de joie.
-Riza, souffla Roy."
Et il combla la distance qui les séparait pour la serrer dans ses bras.
"Roy, murmura Riza, s'abandonna dans cette étreinte qui disait tout."
Puis Roy se pencha vers Riza, et déposa un baiser, léger, doux sur ses lèvres. Riza sourit, puis répondit au baiser, l'intensifiant.
On frappa à la porte du compartiment, et Roy et Riza durent se séparer à regrets. Pendant que Riza prenait un air sérieux, son air professionnel, Roy répondit :
"Entrez !"
Un soldat ouvrit la porte et entra. Il salua puis annonça :
"Mon général, les mécaniciens m'ont dit de vous avertir que nous arrivons dans une vingtaine de minutes !
-Bien, merci, répondit le général Roy Mustang en saluant à son tour."
Une fois le soldat parti, il se tourna vers la femme qu'il aimait.
"Nous y voilà. Espérons que tes craintes ne se révéleront pas justes."
Alors? D'après vous, vont-ils être bien accueillis?
