Titre: Quatre fois où Sherlock embrassa John pour la science.
Auteure: CKerased
Traductrice : Elizabeth Mary Holmes
Correctrice: Erika Nathaniella
Rating : T
Genre(s) : Romance/Humour
Chapitre: 1/5
Disclaimers : Sherlock est une série télévisée produite par la BBC et réalisée par Steven Moffat et Mark Gatiss. Elle est basée sur l'œuvre de Sir Arthur Conan Doyle. Par conséquent l'auteure et moi-même ne gagnons rien sur cette fanfiction.
Notes : Un lien vers la version originale est disponible dans le tableau correspondant sur mon profil. Grand merci CKerased de m'avoir permis de traduire son texte et à Erika pour son boulot génial. Merci aussi à vous de lire cette traduction qui sera postée tous les lundis.


Chapitre I – Une étude sur la pression sanguine

« John, pourrais-tu me faire une faveur ? » demanda Sherlock les yeux rivés sur son écran d'ordinateur.

John interrompit sa lecture du journal pour regarder Sherlock avec intérêt : « Et que dois-je faire pour te faire une faveur ? » demanda le médecin.

Sherlock abandonna son ordinateur pour se consacrer à l'étude des expressions faciales de son ami afin de déterminer si celui-ci était vraiment disposé à l'aider. Après quelques minutes d'examen, le détective considéra que son colocataire était suffisamment intéressé et il expira longuement.

«Pour commencer, j'ai besoin que tu écoutes toute mon explication sans m'interrompre. Tu peux faire ça ? »

John hocha silencieusement la tête.

« Très bien » répondit Sherlock.

Il s'éclaircit la gorge, referma son ordinateur qu'il repoussa avant de poursuivre.

« Avant toute chose, laisse-moi de te donner quelques renseignements de base. » Il toussota encore une fois. « Je suis tombé récemment sur un article qui établissait les bienfaits d'un baiser pour la santé. Le premier article que j'ai lu stipulait que la pression sanguine augmentait et un autre article que j'ai consulté ensuite supposait qu'elle décroissait. Ces 'résultats ' conflictuels sur une même expérience me fait dire que l'un des articles est un tas d'âneries mais je ne sais pas lequel. Tu comprends ? »

John, qui avait fait tomber son journal à la mention du mot 'baiser', restait assit la bouche ouverte.

« Je…euh…Quoi… » Le médecin essaya de bégayer une réponse. « Je veux dire…euh…je comprends…mais … qu'est-ce…qu'est-ce que tu veux que je fasse exactement ? »

Sherlock arriva à retenir un rictus face à la réaction de son ami.

« Et bien, c'est évident que je dois trouver quel article croire…Et c'est là que tu rentres en scène. »

John secoua la tête, contenant avec difficulté son envie d'interrompre Sherlock ou carrément de se précipiter hors de l'appartement.

« Tu pourrais prendre n'importe qui. »

« Faux ! L'expérience doit être faite sur quelqu'un en bonne santé, qui n'ait aucun problème, basé sur l'hérédité, d'hypotension ou d'hypertension. J'ai jeté un œil sur tes antécédents familiaux jusqu'à ton arrière-grand-père Eugène. Personne dans ta famille n'a souffert de problème de tension ce qui fait que tu es le sujet idéal. »

John refusa de répondre pendant un moment, maudissant silencieusement toutes les personnes qui devaient avoir accès aux dossiers médicaux de la famille de John. Famille qui n'avait à déplorer de crise cardiaque, d'AVC, d'hypertension et encore moins de maladies génétiques. Rien. L'alcoolisme de sa sœur était la seule chose s'approchant de près ou de loin à une maladie dans la famille Watson.

Le médecin savait qu'il ne pourrait pas se sortir de sitôt de ce bourbier parce qu'une fois que Sherlock avait une idée en tête, il ne l'avait pas ailleurs, et il n'y avait aucun moyen de le faire changer d'avis.

« D'accord, je le ferais » répondit finalement John avec une once de dédain dans la voix.

Sherlock sauta de sa chaise et se précipita dans la cuisine. John entendit le cliquetis de tubes à essais s'entrechoquant, puis un son qui s'apparentait à celui du verre brisé et finalement un bruit sourd qui l'alarma un peu mais il était trop contrarié pour s'en soucier. Il prit son visage entre ses mains, essayant d'échapper à la situation.

Après quelques minutes où Sherlock continua de lancer des choses diverses, John entendit un bruit de pas précipités et il leva la tête pour voir son colocataire devant lui avec un tensiomètre dans la main et un stéthoscope autour du cou.

« Relève une de tes manches, John » demanda le détective en se mettant à genoux à côté du fauteuil de John. « Je sais que tu as fais ça à des milliers de patients, je n'ai donc pas besoin de te dire qu'il faut te détendre. »

John releva sa manche jusqu'à l'épaule. Sherlock enroula immédiatement le brassard autour du bras du médecin,l'ajusta à son biceps et referma les scratchs pour que tout reste bien en place. Le détective s'installa et plaça les embouts du stéthoscope dans ses oreilles et commença à presser la poire qui faisait gonfler le brassard.

Quand celui-ci fut à la pression requise, Sherlock posa le pavillon du stéthoscope dans le pli du bras de John. Il commença à réduire lentement la pression du brassard et regarda avec précaution l'écran tout en écoutant les battements du cœur de son ami pour calculer la pression systolique et la pression diastolique.

Une fois le brassard complètement dégonflé et retiré, John expira doucement et le détective se précipita vers son ordinateur qu'il ouvrit pour taper les données dans une page Word consacrée à l'expérience. Peu de temps après, il repoussa de nouveau la machine et retourna vers John.

« Félicitations, une excellente pression sanguine pour ton âge ! Maintenant, es-tu prêt pour la variable indépendante ? »

John soupira mais hocha tout de même la tête.

« Debout ! On va aller sur le canapé car je suppose que tu ne voudrais pas que je m'installe sur tes genoux à cause de tes douleurs psychosomatiques et ce qui va avec. »

Le docteur se leva, marcha avec raideur jusqu'au canapé et s'assit. Sherlock le suivit et s'assit à ses côtés, légèrement tourné vers lui. John regardait droit devant lui, fuyant tout contact visuel avec son ami.

« Tu devrais te détendre. » souffla le détective à son oreille. « Mes résultats risquent d'être faussés si tu ne te relaxes pas. Ferme juste les yeux et fait comme si j'étais l'une des femmes que tu ramènerais à l'appartement après un rendez-vous des plus sympathiques. »

John ferma les yeux et il sentit des doigts froids faire pivoter doucement sa tête sur la droite. Il fut surprit et frissonna légèrement quand des lèvres étonnamment douces se posèrent sur les siennes.

Je ne peux pas croire que je le laisse faire ça.

Et ses lèvres furent de nouveau en contact avec les siennes mais avec un peu plus de vigueur cette fois-ci. Sherlock l'embrassait vraiment, prenant son visage en coupe avec sa main droite. John commença à répondre au baiser après quelques secondes.

Il se tourna pour faciliter un peu les choses et y gagnait un certain contrôle. Si cela devait être une expérience, il ferait mieux de montrer tout son potentiel. Et puis les lèvres de son colocataire étaient incroyablement douces et le colocataire lui-même savait très bien …utiliser sa langue.

Après quelques minutes, trois minutes et vingt-sept secondes pour être exact, Sherlock mit fin au baiser. Lorsque John ouvrit les yeux, il était déjà à l'autre bout de la pièce entrain de prendre le tensiomètre et le stéthoscope.

« Voyons donc les résultats, si tu veux bien. » dit le détective en revenant vers le docteur.


To be continued...lundi prochain