Bonjour - ou Bonsoir, tout dépend de l'heure de votre visite,

Je passerai le discours habituel de "ceci est ma première fic" et vous remercierai directement d'avoir remarqué mon (piètre ?) résumé.

Une fic qui me trottait dans la tête depuis ma découverte du film "THOR" et de ma rencontre avec le charismatique et machiavélique Loki. Aujourd'hui, je la couche enfin sur papier - enfin, écran d'ordinateur.

Je ne suis pas vraiment une écrivain régulière, mais je tâcherai de poster chaque semaine, dans la mesure du possible.

Il est évident que les personnages, l'univers, l'histoire ne m'appartiennent pas et que je ne touche aucune revenue pour mes écrits. Seule Kara et son histoire sont à moi.

Après cette "joyeuse" introduction, je vous laisse apprécier - ou non - votre lecture.

SkyA.


PROLOGUE

Le prince et l'archère


La Salle des Reliques était silencieuse.

Les torches longeant les escaliers de marbres offraient un maigre éclairage face à la lumière émise par le mur du fond, où trônait une grande et forte grille de fer. Deux rangées de cinq larges colonnes inscrites de runes, qui pouvaient faire penser que la pierre était fissurée, soutenaient le plafond de la pièce souterraine. De chaque côté, cinq petits couloirs disparaissaient entre elles. Le sol à la brillance impeccable semblait reposer sur ce que l'on pouvait prendre, à première vue, pour de l'eau à cause de sa couleur bleue sombre.

Habituellement, la Salle des Reliques était gardée par des gardes bienveillants. Mais l'aube était à peine levée et ceux qui avaient fait la ronde de nuit n'avaient pas eu le courage d'attendre la relève. L'endroit censé être le plus gardé de tout Asgard se retrouvait donc vide.

- Tu me promets d'être sage et de ne toucher à rien, s'éleva la voix de Loki de l'autre côté des portes.

- Oui ! oui ! Promis, juré !

Les imposantes portes dorées, derniers remparts contre un éventuel intrus, résistèrent d'abord au jeune prince d'Asgard, puis cédèrent lorsque Kara, apprentie archère du Vahalla, vint l'aider. C'était une fillette à peine plus âgée que son ami. Ses longues boucles d'un blond miel tombaient en désordre dans son dos. Lorsqu'elle entra, ses yeux s'arrondirent à la vue de la salle.

- Nom de Brunhilde !

Elle dévala les escaliers et s'arrêta quelques instants, examinant brièvement son nouvel environnement. Après un petit rire enfantin, elle courut le long du corridor et fit le tour du piédestal se trouvant à son extrémité, puis revint, tout aussi rapidement, sur ses pas. Elle s'aperçut que les couloirs entre les colonnes dissimulaient des socles où se trouvaient de singuliers objets. Ces derniers attisèrent fortement sa curiosité.

Prés de la porte, Loki tentait de garder un oeil sur elle. Un peu plus grand que Kara, ses cheveux noirs comme les plumes d'un corbeau contrastaient avec son teint pâle. Ses yeux vert d'eau essayaient de suivre les déplacements furtifs de la gamine.

- La lance Carnage ! s'écriait-elle en traversant la salle de part et d'autre. Le Cube Cosmique ! Le marteau Mjorllnir !

Puis se tournant vers le mur du fond, elle s'écria émerveillée :

- Par le crâne d'Ymir (I) !

Elle se précipita au bout du couloir. Elle ne l'avait pas vu la première fois, mais un coffre trônait sur le piédestal de marbre gris. Sa paroi était recouverte de runes différentes de celles sur les murs, et une pâle lumière bleue émanait de l'intérieur. Deux poignées sur les côtés permettaient de le saisir.

Kara s'arrêta et admira l'objet alors que Loki la rejoignait.

- Parles moins fort, Kara ! Les gardes pourraient t'entendre.

Kara ne l'écoutait pas. Fascinée par le coffre, elle tournait autour.

- J'ai déjà entendu les soldats en discuter. J'ai lu des livres qui en parlaient, mais je ne l'avais encore jamais contemplé en vrai : le Coffre des Hivers Passés ! dit-elle en se mettant dos à la grille qui retenait (elle ne le savait pas encore à l'époque) le Destructeur.

De l'autre côté du piédestal, Loki lui fit face, jetant des regards à droite et à gauche comme pour s'assurer que personne ne les voyait.

- On dit qu'Odin, le Père de Tout, l'a arraché à Laufey, le souverain de Jotunheim, lors de la guerre contre les Géants des Glaces, la dernière grande guerre, continua Kara hypnotisée par la relique. On dit qu'il contient la puissance de mille hiver et qu'avec ça, les Jotuns peuvent geler n'importe quelles formes de vie et décimer l'équivalent d'un village midgardiens en un instant.

Elle se pencha.

- Je me demande ce que ça fait de le tenir ? D'avoir entre les mains une chose si petite, mais terriblement puissante ?

- Touches-le ! dit Loki désigna le coffre d'un geste encourageant.

Un de ses sourcils levés, Kara le regarda avec des yeux noisette où se mêlaient quelques filaments d'or. Lentement, elle tendit la main vers le trésor volé des Jotuns, hésita un instant, puis l'effleura du bout des doigts. Elle les retira aussitôt !

- Par les Normes ! jura-t-elle entre ses dents, secouant sa main. Il m'a brûlée !

Grimaçant de douleur, elle regarda ses doigts : leurs bouts étaient brûlés et une étrange teinte bleue glacée y prenait place. Après avoir inspectée le reste de sa main, sans trouver d'autre marque, elle leva les yeux vers Loki qui souriait, visiblement ravi de sa petite farce.

- Oh ! Loki ! soupira-t-elle rageante, comprenant qu'elle s'était fait avoir. T'es vraiment qu'un idiot !

- Quoi ? répliqua le prince d'un air innocent. Je croyais que tu savais que seul un Géant des Glaces pouvait le toucher…

- Qui est là ? demanda une voix de l'autre côté de la porte.

Sachant qu'ils n'étaient pas censés se trouver là, les deux enfants se regardèrent, paniqués alors que la porte s'ouvrait sur un soldat venu prendre son tour de garde.

Ce dernier entra et balaya la salle du regard : elle était vide. Il aurait pourtant juré avoir entendu du bruit. Prudent, ne voulant pas être porté responsable d'une intrusion, il descendit les marches.

- Il y a quelqu'un ?

Il eut à peine le temps de poser le pied sur la dernière marche qu'il sentit deux jambes invisibles lui faire un croche-patte. Lâchant lamentablement sa lance pour se protéger avec ses mains, il tomba lourdement par terre dans un grand fracas et glissa sur le sol, emporté par sa chute. Empêtré dans sa cape, il s'étala une nouvelle fois dans un petit cri après avoir essayé de se relever.

Devenus invisibles, grâce à leurs magies, à l'entrée du garde, Loki et Kara le regardèrent tomber une troisième fois, puis se ruèrent hors de la salle, en prenant soin de ne pas dévoiler leur camouflage.

Ils sortirent des souterrains du palais, traversèrent plusieurs couloirs, comme s'ils craignaient que le garde ne les ait suivi, avant de s'arrêter, épuisés. Haletants, ils se regardèrent un instant puis éclatèrent de rire. Le rire pur d'enfants ravis du tour qu'ils ont joué à un adulte.

- Tu as vu la tête qu'il a fait ? sourit Kara, adossée à une colonne.

- Je suis sûr que le bruit de sa chute à réveiller tout le palais, se moqua Loki en s'appuyant sur ses genoux.

Ils prirent plusieurs minutes pour se calmer et reprendre leur souffle.

La palais semblait aussi silencieux et désert que la Salle des Reliques.

Se redressant, Loki s'approcha de Kara, paume tendue, comme réclamant quelque chose.

- Fais voir ta main.

Kara lui montra ses doigts dont la nouvelle couleur bleue s'était légèrement assombrie.

- C'était vraiment pas malin, Loki...

- Ça dépendait de quel côté du coffre on était, assura le jeune asgardien en prenant les doigts brûlés entre les siens.

Levant les yeux au ciel, Kara étouffa un rire, tandis que Loki examinait les brûlures causées par le contact du coffre. Inclinant la tête, il annonça avec un haussement d'épaule, comme un médecin qui prescrit des médicaments :

- Il faudra aller à la salle de soin pour que ça cicatrise.

Kara hocha la tête.

- Merci de m'avoir emmenée, dit-elle avant d'ajouter. Tu vas avoir des ennuis ?

- Si notre ami, le garde maladroit, ne se vante pas de sa petite chute auprès de ses supérieurs, je ne risque pas grand-chose.

Loki alla s'adosser à la colonne face à Kara. Cette dernière avait cet éclat rêveur dans les yeux qu'ont les enfants qui songent à leur avenir.

- Tu crois qu'un jour, on exposera nos trophées de guerre et qu'on contera nos aventures ?

- Peut-être, se contenta de répondre le fils d'Odin en regardant le sol, peu enthousiaste.

- Voyons, Loki ! Tu es un prince et moi, une Valkyrie. Les scaldes m'effaceront peut-être de leurs récits, mais, toi, tout le monde se souviendra de tes exploits.

- Peut-être que non... Peut-être qu'on ne se souviendra que de Thor.

Kara ouvrit la bouche, prête à répliquer puis baissa la tête, semblant réfléchir à une réponse.

Elle n'ignorait pas la jalousie puérile de Loki pour son grand frère, Thor. C'était, jugeait-elle, le sentiment propre d'un enfant désireux de surpasser son aîné et elle ne lui en avait jamais voulu de se confier ainsi à elle. Elle aussi, même si une forte amitié la liait à Thor, lui reprochait certaines choses, mais passait outre, se disant que, comme pour Loki, cela passerait lui avec l'âge. Et elle aussi avait un grand-frère qu'elle enviait.

- Si un jour, toi et moi, on se retrouve seul, finit-elle par répondre en s'approchant de lui, est-ce qu'on pourra être seul tous les deux ?

Loki la regarda et un grand sourire amusé apparu sur son visage, si grave et fermé quelques instants plus tôt.

C'était pour ça qu'il appréciait Kara. En l'espace d'une phrase, elle était capable de lui montrer toute sa sagesse, sa vivacité d'esprit et en même temps de faire preuve d'une naïveté candide. Elle savait le surprendre et se laisser surprendre par le caractère farceur et malicieux du jeune héritier d'Asgard.

- On fait la course jusqu'à la salle de soin ? proposa-t-il, joueur.

Et sans attendre sa réponse, il s'élança à travers le palais, Kara sur ses talons.


(1) Dans la mythologie nordique, Ymir est le géant originel dont le corps servit à Odin et ses frères pour créer l'univers. Son crâne devint le ciel. Le juron de Kara signifie donc : « Par le Ciel ! »


Vous êtes arrivé(e) au bout ? Première victoire !

Je sais, c'est maigre comme départ, mais je tâcherai de faire mieux d'ici le prochain chapitre.

Au fait, si vous avez détecté la présence de maudites fautes d'orthographes, de conjugaisons ou de grammaires - malgré mes nombreuses relectures -, faites-moi le plaisir de m'en informer.

Je tiens juste à vous rappeler que je ne gagne rien en écrivant cette fic et que mon seul gain sont vos reviews que j'attend avec impatience.

Sur ce, bonne semaine et lisez bien !

SkyA.