Walk the Shadows
Auteur : Jharad17
Traductrice / Bêta Traductrice : Meduzaa
Etat de la fic anglaise : Finie, compte 44 chapitres. Y'a du boulot.
Genre : Angst/Drama
Rating : M
Résumé : UA. Durant l'été qui suit la cinquième année, des DeathEaters trouvent Harry, abandonné chez les Dursley, et le ramène à Voldemort. Un certain Deatheater va-t-il abandonner sa position et sa haine pour sauver le fils de son ennemi ? Snape mentor d'Harry. Violence, abus d'enfant, viol.
Attention ! Cette fic contient beaucoup de violence, des abus, des viols. Je suis navrée de donner quelques informations (cruciales) de l'histoire à son début même, mais il me semble qu'il me faut vous prévenir. Je ne répèterai aucune des informations ci-dessus par souci de clarté, donc veuillez en prendre conscience avant d'aller plus loin. Merci à ceux qui liront jusqu'au bout.
Sur ce, bonne lecture.
Chapitre 1
La chambre était étouffante, la fenêtre barricadée ne laissait pas passer d'air. Harry se blottit en frissonnant sous un drap sale qui couvrait le mince matelas de son lit, alors même que la sueur le recouvrait comme une fine pellicule. Il dormit par à-coups, agité entre des rêves et des cauchemars. Son dos brûlait toujours de la correction que son oncle lui avait donné peu après qu'il soit arrivé ici pour l'été, et le drap était couvert de croûtes et taché de plaques jaunes de pus. Les blessures étaient purulentes et infectées.
La douleur dans le ventre causée par la faim avait disparue depuis longtemps. Quand il était suffisamment conscient pour remarquer de telles choses, il pouvait sentir sa peau s'étendre sur ses os, et il pouvait même voir les veines et les tendons dans ses mains et ses avant-bras, qui saillaient comme ses côtes.
Il était en train de mourir.
Après tout ce qui s'était passé, toutes les fois où il avait survécu aux attaques de Voldemort, au Basilique, aux Sirènes et aux Dragons, aux Mangemorts, et tout ce qui s'était déroulé au Département des Mystères, il pensait que c'était extrêmement ironique qu'il soit sur le point de mourir de faim et du manque de pénicilline.
Ou peut-être était-ce simplement pathétique.
Depuis combien de temps personne n'avait déverrouillé la porte, ou même fourré de la nourriture à travers la trappe ? A cet instant, cela n'avait plus d'importance, puisqu'il était évident qu'il était condamné. La seule chose qu'il regrettait était qu'il n'avait pu faire tomber Voldemort avec lui. Sa poitrine se serra en y pensant, causée par la culpabilité et la honte ; et c'était – il devait l'admettre –la seule chose à présent qui le convainquait de continuer à se battre pour sa vie. S'il pouvait simplement tenir jusqu'à ce que l'Ordre envoie quelqu'un – et ils le feraient, n'est-ce pas ? puisqu'il n'avait pas envoyé les lettres, comme il devait le faire, celles qu'ils lui avaient fait promettre d'envoyer – s'il pouvait tenir encore un peu, tout irait bien. Il pourrait rejoindre l'école, continuer l'entraînement, et tout retournerait à la normale.
Sauf que Sirius serait toujours mort.
Cette pensée le frappa comme l'aurait fait un coup physique, et sa vision se noya sous de nouvelles larmes. Mais comme toutes les larmes que ses yeux avaient laissé tomber ces derniers jours – semaines ? – il cilla pour les arrêter avant qu'elles ne coulent. Il ne méritait de porter le deuil de Sirius, alors même qu'il était responsable de sa mort. Il méritait seulement de mourir.
Mais, Merlin, cela faisait tellement mal.
Et il était tellement fatigué.
Le mince rayon de lumière derrière les planches sur la fenêtre diminua, prolongeant les ténèbres dans la chambre. Cela devait donc être le soir. Un autre jour avait passé. Un autre jour, avec de l'espoir, plus proche des secours.
Même s'il ne les méritait pas.
Quand les secours arrivèrent, ce ne fut pas par qui que ce soit qu'il voulût voir. La nuit était noire et calme, et Harry reposait quelque part entre le sommeil et l'éveil quand il entendit un bruit provenant de dehors, un craquement brusque qui dura seulement une fraction de seconde. Puis un autre, et un autre Transplanage. Ils arrivaient !
Harry retint son souffle en se redressant et essaya de passer ses jambes par-dessus le bord de son lit, mais il était trop faible. Sa tête lui faisait mal, et il était pris de vertige. Un éclair d'une douleur atroce le parcourut, concentré dans son ventre et remonta dans son dos, mais cette douleur était tout ce qui l'empêchait de ne pas vomir sur lui-même. Mais s'il était sur le point de partir d'ici, il avait besoin de sa baguette, et de la cape d'invisibilité, toutes deux cachées sous une latte branlante sous son lit. Il ne pouvait pas les laisser là.
Prenant une bouffée d'air, il glissa au bord du lit, puis passa par-dessus, tombant avec une légère secousse, qui était presque recouvert par le son de la porte principale s'ouvrant en bas. Aucun autre son ne vint des escaliers ou de l'entrée, pendant qu'Harry était aux prises avec la latte branlante. Il en sortit finalement sa baguette, et commença à rechercher la cape quand il entendit les verrous tirés des serrures sur la porte. Un, deux, trois, quatre, cinq, si vite que ça devait être fait par un sort.
Harry ferma les yeux, envahi par la gratitude, avant de se remettre droit avec un gros effort, se penchant en arrière contre le côté du lit. Alors que la porte s'ouvrait doucement, Harry refoula la douleur de sa tête et de son corps, suffisamment pour qu'il puisse sourire à ses sauveurs, mais quand il vit qui entra par la porte, il ne put réprimer un halètement horrifié à la vue des capes noires et les masques en forme de crânes blancs.
Des Mangemorts !
Sans réfléchir, il pointa sa baguette sur le premier qui passait la porte et dit : « Expelliarmus ! », bien que les mots vinrent tels un murmure grinçant de sa gorge inutilisée. La baguette du Mangemort s'envola tout de même, et retomba dans la main d'Harry, dont les réflexes étaient assez bien aiguisés.
Un rire hystérique provenant du couloir lui envoya un frisson dans la colonne vertébrale. Il connaissait ce rire. Sa propriétaire poussa brutalement le premier Mangemort hors de son chemin, et bloqua le sort suivant d'Harry avec facilité. « Oooh. Petit Bébé Potter paraît tout surpris, » jubila Bellatrix. « N'est-il pas mignon ! » Elle bloqua son sort suivant avec un grognement, puis leva sa baguette vers lui. « Crucio ! »
Harry n'avait pas assez de souffle pour hurler, mais son dos s'arc-bouta et ses membres tremblèrent violemment. Il avait le goût du sang dans sa bouche. Un feu s'alluma dans chacun de ses nerfs, des piqûres d'aiguille et sans fin. Des éclats de verre parcoururent ses veines. Des larmes dévalèrent de ses yeux tandis qu'il grattait le sol avec ses doigts et ses pieds. Stop, s'il vous plaît, faites que cela cesse. Tout ce qu'il pouvait entendre était son rire et ses propres souffles rauques.
« Assez », dit une autre voix, et le sort finit. Les tremblements parcouraient son corps, mais par bonheur, il pouvait au moins respirer. Les plaies de son dos s'étaient ouvertes, et le sol sous lui était poisseux de sang et de sérum (1). Il toussa sèchement, et sa poitrine lui fit mal. Peut-être que quelques côtes étaient brisées.
« Tu as gâché mon plaisir », geint Bellatrix.
« Le prix du Lord Noir n'est pas ici pour votre amusement », répondit quelqu'un. Même à travers sa douleur et les yeux presque fermés, Harry aurait reconnu cette voix n'importe où. Snape. Son cœur tomba dans son estomac.
Toujours tremblant, il leva sa baguette et la pointa sur le couloir. « Stupe- »
Bellatrix rit de nouveau, et cracha « Protego » et le sort rebondit sur lui. Il était trop faible pour l'éviter, et se retrouva couché sur le dos. Sa baguette était toujours agrippée dans une main, pas que ça fasse une grande différence quand Snape bougea dans sa ligne de vision et s'accroupit à côté de lui en faisait craquer ses doigts.
« Stupide, Potter », marmonna Snape dans un souffle. « Vraiment stupide. » Ses doigts montèrent jusqu'à la bouche d'Harry, portant quelque chose. Les yeux d'Harry s'écarquillèrent, et il essaya de secouer la tête, mais il ne pouvait pas ; il ne pouvait pas bouger du tout. Tout faisait mal. Sa respiration venait par courts halètements pendant qu'il essayait de ne pas vomir. « Restez tranquille », grogna Snape, et Harry sentit quelque chose de froid contre ses lèvres. Une fiole. Une potion. Snape essayait de l'empoisonner.
« Pour la douleur », murmura Snape, mais Harry ne le crut pas jusqu'à ce que le liquide soit forcé de couler dans sa gorge, et les tremblements de ses bras s'atténuèrent légèrement, et il put finalement prendre un grande respiration. « Une autre », dit Snape. Il tendit une autre fiole aux lèvres d'Harry, et Harry ne le rejeta pas cette fois. La main de Snape se glissa derrière son cou et tenait sa tête solidement tandis que la second potion coulait dans sa gorge irritée. Les bords de sa vision se teintèrent de noir, et la voix presque inaudible de Snape eut un écho dans sa tête alors que le noir empiétait encore plus. « Dors, Harry. »
Harry le combattit ; comment ne le pourrait-il pas ? Bellatrix était juste là. Elle le tuerait, ou le torturerait, ou ferait n'importe quelle chose effrayante. Mais la potion était trop forte, et il était trop fatigué. Avec le léger gargouillis d'un soupir, il dormit, alors même qu'il réalisa que Snape l'avait appelé par son prénom pour la première fois depuis toujours.
TBC.
Sérum : Lors de la coagulation sanguine le sang se sépare en un caillot sanguin d'une part et le sérum d'autre part. Le sérum est la partie du plasma qui reste liquide après coagulation.
