Bonjour ! Je vous cherche et vous trouve aujourd'hui pour vous présenter, anxieusement -je n'aurais vraiment pas besoin de le préciser si vous pouviez voir mes mains tremblantes- ma toute première histoire sur ce site, sur ce fandom et sur ce couple !
Petites précisions pour aider votre compréhension de l'univers de cette fanfiction (qui n'est pas à moi, effectivement mais qui appartient à Kass Morgan et Jason Rothenberg) et pour vous mettre déjà un peu dans l'ambiance.
Clarke est une terrienne, Trigedakru depuis sa naissance, et n'a aucun lien, de prés ou de loin, avec l'Ark ou l'un de ses habitants.
Tous les dialogues qu'elle échangera dans ce chapitre et dans les prochains avec un terrien (même en présence d'un des 100 -ce qui inclut Bellamy) se feront en Trigedasleng. Et ce n'est écrit en français que parce que je n'ai pas les connaissances nécessaires pour vous les écrire dans cette langue avec une traduction à côté -en étant sûr de ce que j'écris.
Elle comprend l'anglais (pas instinctivement il lui faut quand même pas mal de concentration) elle ne le parle que très peu (elle n'en a pas souvent l'occasion). Mais arrive quand même à s'exprimer -pas d'inquiétude, ils ne feront pas que ce regarder dans le blanc des yeux pendant toute l'histoire.
Il y a -et il y aura encore- quelques OCs mais sinon, comme l'univers, la plupart des personnages appartiennent aux mêmes deux personnes.
Clarke a le même âge que dans le livre et dans la série, c'est-à-dire 17 ans (si je ne me trompe pas...) Octavia en a 16 et Bellamy 23.
Pour le bien de l'histoire, Raven et Finn se sont fait arrêtés tous les deux durant l'escapade dans l'espace et ont donc tous les deux 17 ans (presque 18). Raven fait donc partie des 100 et remplace Clarke.
Wells s'est fait enfermé (pas pour vol puisqu'il n'avait pas de raison de se faire arrêter pour protéger qui que ce soit) pour avoir essayer d'aider Jake Griffin avant son éjection de l'Ark. Ainsi, je le précise quand même, peut-être que ce changement ne plaira pas forcément à tout le monde mais les parents de Clarke ne seront pas Jake et Abi ici ! =)
Je ne vous promets pas d'être régulière dans mes posts au risque de vous décevoir (et comme je me sens vite coupable entre nous, je préfère ne rien promettre).
Je ne sais pas combien il y aura de chapitres.
Je ne suis pas censée faire des fautes et je me suis déjà relue une bonne dizaine de fois, mais je m'excuse d'avance si certaines traîtresses n'ont pas voulu se faire corriger (j'étais assez pressée de poster et en plus j'étais stressée...) je pense le relire demain au cas où.
Dans ce chapitre, les scènes de Clarke et de Bellamy sont, au début, un tout petit peu décalées (temporellement parlant je veux dire). Pour la seule (et bonne ?) raison que pendant l'écriture, ça s'est fait comme ça naturellement. Au fur et à mesure, le temps qui sépare leurs scènes s'arrange (naturellement et encore une fois comme cela m'est venu) pour être réglé à la seconde près.
On se retrouve en bas !
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Le front de la jeune femme était perlée de sueur, son souffle était court et sa main franchement crispée alors qu'elle enserrait celle de son mari. Dehors, le vent s'était calmé quand ils étaient arrivé dans la maisonnette de l'accoucheuse du village, comme si le temps s'était mis à compatir au chaos et à la douleur que subissait le corps d'Elia sans que personne ne puisse rien n'y faire. Même Teik, cet homme pour qui se faire briser la main sous la poigne de sa femme, qui souffrait par sa faute, n'était rien. Il aurait pu faire tellement plus pour elle. Bien que l'atmospère de la pièce était chaude, humide, presque glauque et qu'une légère odeur de transpiration et de plantes médicinales y régnait. Il en venait pourtant un soupçon de bonheur et d'amour qui relevait le tout pour dôter l'endroit d'un côté presque chaleureux.
Alors qu'une contraction sévit encore, Elia serra des dents, la douleur dans sa machoire n'étant même pas suffisante pour lui changer les idées et l'aider à se concentrer sur autre chose que ce que son bébé lui faisait traverser en ce moment. Une petite voix dans cette tête semblait vouloir lui murmurer que dans quelques instants, la douleur passerait au second plan. Mais Elia ne l'écoutait pas, elle avait beau déjà aimé l'enfant qui avait grandit en elle durant ses longs mois, la douleur était aveuglante. Malgré les conseils que lui disait calmement l'Accoucheuse, elle peinait à se retenir de tout envoyer valser.
« Je.. », commença-t-elle en tournant la tête vers Teik, qui avait l'air de souffrir autant qu'elle. « Tu.. », une contraction l'empêcha de finir sa phrase et elle se contenta de le fixer. Il n'était pas censé être ici, avec elle. Les hommes attendaient dehors. Pourtant, cette tête de mûle aux cheveux blonds avait voulu en décider autrement.
« Je sais Elia. Mais c'est un peu tard pour regretter maintenant ! Tu vas y arriver. »
Dans d'autre circonstance, avec quelqu'un d'autre, Elia aurait probablement voulu faire la fière mais là, dans la douleur et sous l'amour de son homme. Elle ne put retenir ses larmes, se retenant de lui dire à quelque point il ne comprenait rien, parce que même si elle ne s'apprétait pas à lui dire cela, il comprenait décidement tout.
« Je veux rentrer à la maison, empêche-le de sortir », avoua la jeune femme à travers ses mâchoires scellées, en se cambrant légèrement dans les couvertures que l'Accoucheuse avait installée à même le sol.
Teik se retint de justesse sa réplique presque moqueuse, avant d'embrasser le front de sa femme, se moquant bien du fait qu'elle soit toute transpirante.
« Tu veux que je m'en aille ? » se reprit-il.
Il devait avouer qu'il n'était pas très à l'aise malgré toute la volonté qu'il avait de soutenir sa femme, elle avait l'air de tellement souffrir que Teik avait l'impression de céder à la panique et qu'il doutait presque du fait qu'elle puisse en sortir vivante, même s'il n'était pas près de le montrer.
Avant de se redresser totalement, il lui caressa la joue et essaya d'écarter les cheveux bruns qui s'étaient collés à son visage à cause de la sueur.
« Non », s'écria Elia sans laisser le moindre doute sur ce qui se passerait si une personne s'avérait assez courageuse pour essayer de la contredire sur ce point. Quand elle releva un coup d'oeil épuisé vers les deux femmes qui étaient présentes avec eux, Elia croisa l'air désapprobateur de la plus âgée et se retint de lui jeter un regard noir.
Teik pouvait voir que sa femme ne feignait pas la douleur, en effet elle était loin d'être faible, le fait de la voir grimacer et ne pas pouvoir retenir les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux d'un bleu épurée en disant long sur l'intensité de ce qu'elle vivait.
Bien que tout semblait se passer au ralentis autour du couple, quand les pleurs d'un enfant envahirent l'espace pour transformer radicalement l'ambiance glauque de la bâtisse, les sourires sur les visages des deux jeunes parents ne laissaient aucun doute sur le fait que ces interminables heures de souffrances pour l'une et d'angoisse pour l'autre étaient également les plus importantes de leurs vies.
Ils savaient déjà que cette jolie petite fille, leur jolie petite Clarke, serait bien entourée et aimée. Ni Elia, ni Teik ne laisserait le contraire se produire.
La couleur rouge du Breivièk qu'il avait en face de lui n'aurait pu être plus intense qu'en cette instant, alors que sa fille, la chair de sa chair, sautillait dans tous les sens, ses petites mains potelées levées en direction du ciel afin d'essayer de l'attraper. L'oiseau n'était pas assez stupide pour ne pas sentir le danger que représentait Clarke, sans qu'elle en ait conscience ; ainsi, il volait de façon désordonnée, sans but -en dehors de celui de ne pas se faire avoir, faisant tourner et se retourner la petite blonde qui le suivait sans s'arrêter. Clarke avait presque réussie à arracher une de ses plumes, presque. Et la mine de la petite, les cheveux blonds en bataille et les yeux humides avec laquelle elle l'avait dévisagé avait donné envie à Teik de rire. Bien sûr, il ne l'avouerait pas, sa femme se mettrait sans doute du côté de leur fille. Et ses deux femmes, quand elles s'y mettaient, elles étaient très dangeureuses.
L'oiseau ayant enfin retrouver ses esprits donna un coup d'aile plus puissant que jusqu'à maintenant afin de s'envoler plus haut dans le ciel, provoquant une petite moue chez Clarke, tandis que cette dernière se retourna vers son père avec un air dépité.
« Pourquoi il s'est envolé papa, pourquoi il ne voulait pas rester avec moi, je suis gentille. » déclara-t-elle après un temps, la moue remplacée par l'interrogation sur ses traits de petite fille.
« Oui mais pour l'oiseau, tu es quand même très effrayante, essaye de te mettre à la place de ce Breivièk, qu'est-ce que tu penserais ? » lui murmura-t-il en se penchant vers elle afin de la prendre dans ses bras.
« Mm, je penserais que si on veut m'empêcher d'aller là où je veux : on est méchant. Est-ce que ça veut dire que je suis méchante ? » s'interrogea la petite fille en penchant la tête sur le côté.
« Non seulement que tu as encore beaucoup de choses à apprendre. Tu te souviens Clarke, de ce que je t'ai dit sur les animaux et les plantes de notre forêt ? » s'enquit Teik alors qu'il entreprenait de prendre le chemin de retour afin de ne pas rater le dîner.
La petite fille hocha la tête et bougea pour se câler de façon plus confortable contre le torse de son père.
« Nous ne devons pas prendre la forêt. Seule les choses dont nous avons beaucoup besoin compte. Je n'ai pas besoin de l'oiseau pour vivre, alors je dois laisser l'oiseau vivre tranquillement. C'est bien ça ? » énuméra Clarke d'une voix plate qui lui fit penser qu'elle était encore trop jeune pour vraiment saisir l'importance de cette phrase dans leur vie.
« C'est bien ça, je n'aurais pas dit mieux. »
Le silence s'installa entre le père et la fille, un silence dont Teik profita pour l'observer elle et ses yeux agards de découverte. Son visage se ternit quand il pensa à l'hiver dernier, il avait encore du mal à s'imaginer un monde où sa fille n'aurait pas survécu. Un monde où ce jour-là, Clarke se serait noyée, il en frissonna et essaya de se concentrer sur autre chose. Il n'était plus très loin, et la grosse brute qu'il était censé être avait hâte de retrouver Elia.
Je ne sais pas vraiment quoi penser de ce court prologue, j'aime beaucoup la scène, l'amour qui unit les parents de la petite Clarke. Mais j'ai en même temps l'impression de ne pas en être satisfaite à cent pourcent. Qu'en pensez-vous ? Il permet néanmoins d'introduire une chose importante, le fait que Clarke ne soit pas née sur l'Ark.
